par eolien Jeu 7 Nov 2019 - 12:40
Comment Boeing veut faire remonter les passagers à bord des 737 MAX
Extrait :
" Alors qu'un représentant de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a affirmé lundi que le B737 MAX pourrait recevoir la certification européenne au premier trimestre 2020, le retour de l'appareil impliqué dans deux crashs en un an s'annonce compliqué…
La semaine dernière, un syndicat regroupant 28 000 hôtesses et stewards d'American Airlines a fait part de ses inquiétudes dans une lettre adressée au PDG de Boeing. "Le personnel refusera de monter à bord s'il n'est pas rassuré", écrit Lori Bassani, la présidente de l'APFA."
"... (EASA) a affirmé lundi que le B737 MAX pourrait recevoir la certification européenne ..."
Ah bon ?... parce qu'à lire l'article ci-après, l'esprit n'est pas le même ... :
Ce qu'on sait du calendrier de reprise des vols du Boeing 737 MAX
" l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a clairement indiqué en septembre qu'elle ne suivra pas automatiquement l'avis de la FAA, contrairement à la pratique précédente. L'EASA entend mener ses propres vols d'essai et aucun test n'a encore été programmé pour l'heure. Plus inquiétant encore pour la reprise des vols en Europe : le 8 octobre, l'EASA a informé son homologue américain qu'elle n'était pas pleinement satisfaite des modifications proposées par Boeing. Le B737 MAX est loin de revenir en piste !"
Je rappelle qu'une des exigences de l'EASA porte sur la démonstration des qualités de vol du MAX sans le MCAS.
Or, chacun sait que le MCAS est là pour protéger l'avion d'un cas de dangerosité certes exceptionnel mais réel. Alors, comment l'EASA va-t-elle traiter ce cas de figure sans déclencher un conflit avec l'aéronautique américaine (constructeurs et administration) ?...
Je rappelle qu'il s'agit de positionner l'avion, en pilotage manuel, dans des situations basse vitesse, virage forte inclinaison, où apparait une tendance au décrochage que seul le MCAS peut éviter.
Si l'EASA dit que en cas d'indisponibilité du MCAS (cas de panne, par ex par écart d'AoA supérieur à 5 ° entre les deux capteurs), l'avion est sans protection ... et ne peut donc être certifié en Europe, la riposte est à craindre ...
C'est fou ... ou alors ... un effet de miroir ?...
L'EASA chercherait-elle à profiter de cette situation pour déclencher une riposte de la FAA qui exigerait de certain constructeur européen des efforts sécuritaires qu'elle n'a pas les moyens politiques d'obtenir par elle-même. (cf le non-lieu de l'AF447)