Bonjour à tous.
Puisque vous avez l'air d'aimer les anecdotes aéronautiques en voici une que l'on m'a rapportée.
C'est mon premier moniteur sur Fouga ( donc c'est rés loin ) qui me l'avait racontée. Vous connaissez tous l'importance et l'aura du "premier moniteur" ; celui qui vous a appris que pour monter il faut tirer sur le manche...C'était un vieil adjudant-chef, du moins il était "vieux" pour moi à l'époque, du genre le" vieux moustachu", le "chibani".
Il me parlait d'un autre "chibani" qu'il avait eu comme instructeur dans la chasse. C'est l'anecdote de ce "chibani" là dont il s'agit.Donc ça date !
Un dimanche soir il rentrait à sa base aprés avoir eu un week-end "trés fatigant".
Aprés une longue route à moins d'une heure de l'arrivée les paupiéres devenaient vraiment trés lourdes au volant. Il s'arrête à un routier comme on en trouve en rase campagne pour demander un café. Le bistrotier l'envoie promener: " je ferme bientôt, la machine est arrêtée ! ". Il le supplie car il lui reste à peine une heure de route à faire et il doit impérativement être à la base ce soir. Le grognon l'envoie promener de plus belle en termes peu civiques.
Pour la suite de l'histoire le physique des deux protagonistes a son importance.
Le cafetier était taillé comme un routier ( un gros balèze) et le "pilote ensommeillé" comme l'acteur Sim. C'est à dire "taillé dans un baton de sucette".
Notre vieux chibani vu le manque de compréhension et le comportement limite agressif du bistrotier lui dit d'un air menaçant :" Attention je reviendrai demain ! ".
Eclat de rire du bistrotier vu la différence de physique. Et il le vire de son établissement sans ménagement.
Il rentre tant bien que mal à sa base en luttant contre le sommeil. Le lendemain il part en vol d'entraînment.
Je dois ajouter qu'à cette lointaine époque les pilotes avient le droit de faire ce qu'ils voulaient en vol sans être inquiétés. C'étaient "les seigneurs du ciel" donc intouchables.
Il décolle donc avec son Mirage III en entraînement "basse altitude" ....en ayant eu soin de marquer sur sa carte l'emplacement du routier de la veille.
Arrivé à quelques nautiques du "routier grincheux" il met la post-combustion et passe le Mach vertical le routier.
Résultat du "bang" : plus une vitre intacte ni une bouteille et tous les verres en miettes.
Le soir il reprend sa voiture et retourne chez le grincheux. S'adressant d'assez loin à lui : "Vous avez vu ? Je vous avais dit que je repasserai ! "
Puis il partit trés rapidement .......
Imaginez ça aujourd'hui.......Plainte,procés, prison militaire puis ANPE dans la foulée.......
Si cela vous interresse j"en ai une autre sur ce vieux "chibani" qui n'avait pas froid aux yeux.
Puisque vous avez l'air d'aimer les anecdotes aéronautiques en voici une que l'on m'a rapportée.
C'est mon premier moniteur sur Fouga ( donc c'est rés loin ) qui me l'avait racontée. Vous connaissez tous l'importance et l'aura du "premier moniteur" ; celui qui vous a appris que pour monter il faut tirer sur le manche...C'était un vieil adjudant-chef, du moins il était "vieux" pour moi à l'époque, du genre le" vieux moustachu", le "chibani".
Il me parlait d'un autre "chibani" qu'il avait eu comme instructeur dans la chasse. C'est l'anecdote de ce "chibani" là dont il s'agit.Donc ça date !
Un dimanche soir il rentrait à sa base aprés avoir eu un week-end "trés fatigant".
Aprés une longue route à moins d'une heure de l'arrivée les paupiéres devenaient vraiment trés lourdes au volant. Il s'arrête à un routier comme on en trouve en rase campagne pour demander un café. Le bistrotier l'envoie promener: " je ferme bientôt, la machine est arrêtée ! ". Il le supplie car il lui reste à peine une heure de route à faire et il doit impérativement être à la base ce soir. Le grognon l'envoie promener de plus belle en termes peu civiques.
Pour la suite de l'histoire le physique des deux protagonistes a son importance.
Le cafetier était taillé comme un routier ( un gros balèze) et le "pilote ensommeillé" comme l'acteur Sim. C'est à dire "taillé dans un baton de sucette".
Notre vieux chibani vu le manque de compréhension et le comportement limite agressif du bistrotier lui dit d'un air menaçant :" Attention je reviendrai demain ! ".
Eclat de rire du bistrotier vu la différence de physique. Et il le vire de son établissement sans ménagement.
Il rentre tant bien que mal à sa base en luttant contre le sommeil. Le lendemain il part en vol d'entraînment.
Je dois ajouter qu'à cette lointaine époque les pilotes avient le droit de faire ce qu'ils voulaient en vol sans être inquiétés. C'étaient "les seigneurs du ciel" donc intouchables.
Il décolle donc avec son Mirage III en entraînement "basse altitude" ....en ayant eu soin de marquer sur sa carte l'emplacement du routier de la veille.
Arrivé à quelques nautiques du "routier grincheux" il met la post-combustion et passe le Mach vertical le routier.
Résultat du "bang" : plus une vitre intacte ni une bouteille et tous les verres en miettes.
Le soir il reprend sa voiture et retourne chez le grincheux. S'adressant d'assez loin à lui : "Vous avez vu ? Je vous avais dit que je repasserai ! "
Puis il partit trés rapidement .......
Imaginez ça aujourd'hui.......Plainte,procés, prison militaire puis ANPE dans la foulée.......
Si cela vous interresse j"en ai une autre sur ce vieux "chibani" qui n'avait pas froid aux yeux.