Beochien a écrit:
Cet EFB accompagne t'il le pilote depuis le briefing des pilotes, ou reste t'il à bord ?
Est il personnel, ou part de l'avion ** ??
Bonjour Jean-Paul,
Sur B777 l'EFB est structurellement lié à l'avion.
Puis est arrivé Monseigneur iPad qui partage avec l'EFB et le FMS une multitude de services.
Je pense aux pilotes et OMN, circulant avec leurs énormes malettes dans les aeroports, il y a qq années !
Mon père qui en avait une de 8-9Kg, il disait que la blague était ... :
Que moins le PN en avait dans la tête, plus la malette était lourde
"
moins le PN en avait dans la tête, plus la malette était lourde" est toujours vrai. Mallette numérique
D'autant plus vrai que les pilotes d'aujourd'hui connaissent moins leur avion que ceux d'hier.
La notion du "Nice to know" a disparu pour céder la primauté au "Need to know".
Les pilotes actuels ont une connaissance schématique des systèmes, privilégiant la connaissance de l'utilisation des procédures (EICAS et ECAM devenant leur cerveau). Les avions sont devenus trop complexes pour en permettre la connaissance intrinsèque.
@Yan :
Si le métier de Pilote a changé, celui d'Agent de trafic et autres Métiers, notamment ceux des OPS, ont évolué.
L'iPad permet à un pilote d'aller directement de sa voiture au cockpit sans rencontrer âme qui vive .
(à Air France les pilotes passent encore, heureusement, par la case OPS.)
Météo, NOTAMS, plan de vol, performances, etc, tout est donné par l'iPad.
Le métier de "Cordo" a également subi (ou profité) de cette évolution. Libéré de cette assistance aux pilotes, il reste responsable du chargement (centrage, ...) et est le lien entre l'Escale et les services aéroportuaires.
J'ai vécu cette transition du tout manuel à l'arrivée des premiers plans de vol numérisés, des avions tout aiguille (DC3, Super Guppy) aux Glass Cockpit où les calculateurs se sont répandus.
Ce n'est qu'un début !
Par exemple qui aurait imaginé que les passagers d'un monomoteur peuvent aujourd'hui, en cas de défaillance du seul pilote, appuyer sur un gros bouton rouge : le pilote automatique prend alors le contrôle du vol, décide en fonction du carburant, de la météo et autres paramètres d'un terrain de déroutement où il va atterrir, train et volets sortis !, en automatique jusqu'à s'immobiliser sur la piste ...
Alors l'avenir du pilote est menacé ...
Je suis bien heureux d'avoir vécu la période que j'ai connue ...