Bonjour à tous
Quelques éléments sur le drone Sagem Patrol
Ici
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/04/drone-le-patroller-une-solution-pragmatique.html
Bonne lecture
Quelques éléments sur le drone Sagem Patrol
Ici
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/04/drone-le-patroller-une-solution-pragmatique.html
Lorsque l'on parle de drone, il ne faut jamais perdre de vue cette donnée de base : l'aéronef n'entre que pour moins de 20% dans le prix du système. Ce qui compte, et ce qui fait la différence, ce sont les capteurs et les transmissions. Il ne s'agit donc pas de réinventer l'aviation, mais d'utiliser les meilleurs systèmes sur des plates-formes éprouvées, et si possible bon marché.
Cette démarche pragmatique est celle de Sagem, qui est quand même le seul fabricant français de drones opérationnels. Son Sperwer (SDTI dans l'armée de terre) a été fabriqué à plus de 130 exemplaires, avec 25 stations sol. Il a été acheté par six pays : Suède, Pays-Bas, Canada, France, Danemark et Grèce. Et ils opère en Afghanistan depuis 2003.
Sagem (du groupe Safran) propose aujourd'hui un nouvel "oiseau" : le Patroller. L'engin doit effectuer des vols cette semaine en France, dans le Val d'Oise. Il a déjà volé l'an dernier en Finlande.
L'engin est un MALE, comparable au Harfang (classe 1 tonne). Il ne s'agit donc pas d'un appareil type Reaper (classe 4 tonnes) ou le projet Talarion d'EADS. Des drones plus imposants, mais beaucoup plus chers aussi...
Pour développer son Patroller, Sagem s'est associé avec un industriel allemand, Stemme AG, un spécialiste des planeurs motorisés. Le Patroller peut ainsi exister en deux versions : avec un pilote à bord ou piloté depuis le sol. Conçue pour le sport aérien, cette plate-forme est très robuste (elle encaisse 6 G), simple à maintenir et possèdant un train tricycle rentrant. Le Patroller emporte une boule optronique (comparable à celle du Sperwer 2), ainsi que deux pods sous les ailes, ce qui permet de l'équiper d'un radar SAR. Selon Sagem, son Patroller offre "une performance égale au SDTI mais à une altitude trois fois plus élevée".
L'industriel assure pouvoir intégrer rapidement une parabole Satcom (communication par satellite) à haut débit qui permet la transmission des images en direct au delà de vue directe (line of sight) de l'ordre de 200 km.
D'une endurance de 30 heures, le Patroller pourrait rester une vingtaine d'heures à 1000 km de sa base. Il vole à une altitude de 25000 pieds.
Son cout est estimé à 20 millions d'euros, selon un rapport parlementaire.
Le Patroller, le solution miracle ? Sans doute pas si on le compare aux mirifiques projets des autres industriels ou de ce qui est disponible sur le marché américain ou israélien. Mais, par ses temps de disette budgétaire, il a une vertu essentielle : il n'est pas couteux, il est français à 80% et très rapidement disponible.
Sinon, on peut toujours rêver de refaire, dans les drones, un programme aussi aambitieux que l'A400M. Il ne faudra pas alors s'étonner de la facture et des pertes (temporaires, mais longues) de capacités...
Bonne lecture