par eolien Dim 20 Mar 2016 - 10:43
Bon... à Air France on doit garder le moral... extrait de l'article ci-après, concernant Marc Rocher :
... le « serial-entrepreneur » du transport aérien, ex-patron d'Aéromaritime, d'AOM, d'Air Liberté ...
Oui, garder le moral, toutes ces compagnies ont disparu :
- Aéromaritime : fusion avec Air France
- AOM : faillite
- Air Liberté : faillite ...
L'article tiré des Echos :
French Blue fait le pari du low cost long-courrier à la française
Bruno Trévidic
Le Groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, lance French Blue. Elle se veut la première compagnie low cost long-courrier française.
Repartir d'une feuille blanche : beaucoup de patrons de compagnies aériennes en rêvent ; Jean-Paul Dubreuil et Marc Rochet l'ont fait. Après Air Caraïbes et Air Caraïbes International, le président du groupe familial du même nom et le « serial-entrepreneur » du transport aérien, ex-patron d'Aéromaritime, d'AOM, d'Air Liberté, ont annoncé ce jeudi le lancement d'une troisième compagnie aérienne.
French Blue - c'est son nom - lancera ses premiers vols sur Punta Cana le 15 septembre prochain, au départ d'Orly, avant de s'attaquer à La Réunion et à l'île Maurice, en juin 2017. Comme Air Caraïbes, elle ciblera la clientèle loisirs et utilisera le même type d'avions. A savoir deux Airbus A330-330 flambant neuf pour démarrer, auxquels s'ajouteront deux A350-900 en 2018.
Mais tandis qu'Air Caraïbes se contente d'un écart de coûts de l'ordre de 20 à 30 % avec Air France, French Blue veut aller plus loin, en appliquant au long-courrier la recette des low cost. A savoir des coûts d'exploitation tirés au maximum, avec des nouvelles recrues embauchées à moindre coût, des avions ultra-performants, en configuration densifiée (378 sièges, dont 28 premium, sur les A330-300 et jusqu'à 440 sièges sur les A350), une utilisation intensive des équipages, qui voleront entre 800 et 850 heures par an, au lieu de 750 heures chez Air Caraïbes et de 680 heures en moyenne chez Air France... Et, bien sûr, des tarifs susceptibles de faire la différence et d'attirer une nouvelle clientèle, avec un prix d'appel sans bagage, ni repas.
Selon Marc Rochet, l'écart de prix avec la concurrence sera « d'au moins 10 % ». Mais on n'en saura pas plus avant l'ouverture des ventes, le 7 juin prochain. Accessoirement, French Blue sera aussi la première compagnie française dirigée par une femme : Muriel Assouline, quarante et un ans, venue d'Aigle Azur.
Avant French Blue, plusieurs compagnies se sont essayées au concept du low cost long-courriers, l'exemple le plus achevé étant Norwegian. Mais le business model n'a pas encore fait ses preuves. En France, la petite compagnie XL Airways, qui se réclame de ce modèle, peine à dégager des bénéfices.
Des appuis solides
Contrairement à cette dernière, French Blue pourra toutefois compter sur l'appui du Groupe Dubreuil Aéro qui inclut, outre Air Caraïbes et sa filiale régionale, une société de maintenance, créée en partenariat avec Air France Industrie pour l'entretien des Airbus. French Blue démarrera avec 5 millions d'euros de capital. Mais l'investissement total sera d'environ 500 millions, précise Jean-Paul Dubreuil.
Reste toutefois à savoir si une compagnie traditionnelle et une low cost peuvent cohabiter au sein d'un même groupe. Au sein d'Air Caraïbes, l'inquiétude est réelle, même si - Marc Rochet l'affirme - French Blue n'ira pas aux Antilles le Groupe Dubreuil continuera à investir dans Air Caraïbes. Celle -ci sera ainsi la première à recevoir l'A350-900, fin 2016. Cependant, les futurs A350-1000, attendus à partir de 2020, n'ont pas encore été attribués. Et que se passerait-il si Norwegian venait bousculer Air Caraïbes sur Paris-Fort de France-Pointe-à-Pitre ?