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4 participants

    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Laurent Simon Lun 7 Juil 2014 - 14:49

    L'Agence spatiale européenne s'apprête à mettre à rude épreuve l'IXV, démonstrateur de véhicule de rentrée atmosphérique. Table vibrante et chambre d'essais acoustiques vont constituer les ultimes tests avant le vol expérimental, prévu en novembre, d'un engin bardé d'instruments de mesure


    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-derniers-tests-endurance-mininavette-spatiale-europeenne-ixv-54328/#xtor=EPR-42-[HEBDO]-20140707-[ACTU-Derniers-tests-d-endurance-pour-la-mininavette-spatiale-europeenne-IXV]

    Sur Wikipedia : Intermediate eXperimental Vehicle
    http://fr.wikipedia.org/wiki/IXV

    Quelques extraits :

    "Le Intermediate eXperimental Vehicle (IXV), anciennement dénommé Pre-X, est un projet de véhicule spatial européen destiné à maîtriser la rentrée atmosphérique planée. Initialement développé par le Centre national d'études spatiales (CNES) français, le projet est désormais rattaché au Future Launcher Preparatory Program (FLPP) de l'Agence spatiale européenne (ESA), destiné à préparer les nouvelles générations de lanceurs et de véhicules européens à l'horizon 2015-2020."

    "Le 16 juin 2009 a été signé l'accord entre l'ESA et Thales Alenia Space pour développer le démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV1.

    Le 16 décembre 2011 le premier vol orbital du IXV a vu sa programmation confirmée par l'ESA pour un lancement en 20142. Il sera lancé par la nouvelle petite fusée européenne Vega depuis le Centre spatial guyanais, en octobre 2014"
    Laurent Simon
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    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Laurent Simon Mar 8 Juil 2014 - 8:41

    Au passage, le IXV est "à corps portant", sans ailes.

    Y a t il quelqu'un ici qui sache si cette portance du 'corps' (fuselage) se calcule, et comment ?
    ou bien s'agit-il de codes de calcul (programmes informatiques) utilisant les équations de mécanique des fluides, en testant différentes hypothèses et en choisissant les meilleures ?

    J'ai cru comprendre que Airbus avait été surpris de la portance apportée par le fuselage de l'A380, est-ce que depuis on a progressé ?
    Poncho (Admin)
    Poncho (Admin)
    Whisky Charlie


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Poncho (Admin) Mar 8 Juil 2014 - 9:02

    Merci Laurent Simon

    J'avoue ne pas savoir


    _________________
    @avia.poncho
    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Laurent Simon Jeu 22 Jan 2015 - 23:41

    Poncho : je n'arrive pas à enlever le gras, en gros caractères. Ya t il un moyen simple pour l'utilisateur lambda (comme moi) ?

    Le lancement est prévu dans 3 semaines, le 11 février, par Vega.

    La première mission Arianespace de l'année 2015 sera conduite le 11 février par Vega, qui mettra sur orbite le démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV.

    http://www.boursier.com/actions/actualites/news/espace-arianespace-va-tenter-de-conduire-12-missions-cette-annee-610178.html
    ---------------------
    IXV : découvrez l'engin expérimental de retour d'orbite de l'Esa
    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/ixv-ixv-decouvrez-engin-experimental-retour-orbite-esa-55680/

    Avec le démonstrateur IXV, l'Esa expérimente la rentrée atmosphérique contrôlée

    Ce programme résulte d’une histoire mouvementée sur la rentrée planante en Europe, après l'arrêt du programme d’avion spatial Hermès en 1992. Depuis cette date, l’Europe n’a guère progressé dans cette voie, ni techniquement ni politiquement. Or, la rentrée atmosphérique contrôlée est un des derniers grands domaines technologiques que l'Europe ne maîtrise pas, au contraire des Américains, des Chinois et des Russes

    Depuis l’abandon d’Hermès, en Europe, chacun y est allé de son projet sans qu’aucune feuille de route à l’échelle européenne soit tracée alors que, dès 2000, la nécessité d'un véhicule expérimental s’imposait à tous les acteurs de cette filière dans « le but de doter l’Europe des technologies qui lui manquaient pour la rentrée atmosphérique ». Le programme IXV voit donc le jour en 2005. Il a pour objectif de concevoir, développer, construire et tester au sol et en vol un véhicule très manœuvrant de rentrée atmosphérique contrôlée.


    ----------------
    En vidéo : l'Esa teste le désamarrage de l'IXV

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-video-esa-teste-desamarrage-ixv-55176/

    -----------
    "IXV : le démonstrateur de rentrée atmosphérique de l'Esa cloué au sol"
    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/ixv-ixv-demonstrateur-rentree-atmospherique-esa-cloue-sol-55587/

    L’Agence spatiale européenne a été contrainte de reporter à une date bien incertaine le lancement de son démonstrateur de rentrée atmosphérique, le IXV, initialement prévu le 18 novembre par un lanceur Vega. En cause, la sous-direction Protection, Sauvegarde et Environnement (SDP) du Cnes, plus communément appelée Sauvegarde, qui a refusé d’autoriser ce lancement. Son patron justifie cette décision par un problème de sécurité lié à la trajectoire du lanceur. Dans l’organigramme du Cnes, cette sous-direction a en charge toutes les questions liées à la protection et la sécurité des personnes et des biens sur l'ensemble du Centre spatial guyanais ainsi que de l’environnement.
    Concrètement, c'est la trajectoire du lanceur qui pose problème car elle se « différencie d’un lancement de satellite par l’injection de l’engin sur une trajectoire de retour ». De plus, ce lancement « se fait vers l’est alors que la plupart des clients de Vega l’utiliseront pour lancer vers le nord » nous explique Renato Lafranconi, le directeur de l’exploitation de Vega à l’Agence spatiale européenne.
    Zebulon84
    Zebulon84
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Zebulon84 Ven 23 Jan 2015 - 4:05

    La solution la plus simple que j'ai trouvé pour supprimer le gras et autre formatage, c'est de coller  immédiatement le texte dans un éditeur de texte (Notepad) puis de le recopier immédiatement, avant de le coller dans le navigateur. L'éditeur de texte ne gérant pas le formatage, le texte recopié est brut, sans gras, taille...
    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Après la réussite du retour sur terre de IXV, PRIDE ? Similitudes et différences avec US air force X37B.

    Message par Laurent Simon Sam 28 Mar 2015 - 16:12

    Je croyais pourtant avoir posté des infos suite au succès, sur toute la ligne, du lancement et surtout du retour de ce démonstrateur.

    Voici quelques infos :
    "IXV’s Pride: Europe’s spaceplane homecoming prelude to future goals

    http://www.nasaspaceflight.com/2015/02/ixv-spaceplane-homecoming-future-goals/

    avec quelques photos aussi.

    "the test flight was a complete success, with the spaceplane pushed uphill from Europe’s Spaceport in Kourou, French Guiana, aboard Arianespace’s Vega launch vehicle.


    The Vega rocket performed admirably – making it four from four for the baby of the Arianespace fleet – bidding farewell to the IXV around 17 minutes and 59 seconds after liftoff.

    ...
    “IXV has opened a new chapter for ESA in terms of reentry capabilities and reusability,” noted Jean-Jacques Dordain, ESA Director General.

    “ESA and its Member States, together with European space industry, are now ready to take up new challenges in several fields of space transportation, in future launchers, robotic exploration or human spaceflight.”

    ESA leaders have already authorised development to begin on the IXV’s successor: the Programme for Reusable In-orbit Demonstrator in Europe, or PRIDE.
    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. 2015-02-24-16_52_01-esa-pride-spacecraft-Google-Search-350x246

    This new vehicle will be a step up from IXV and serve as an orbital platform to test in orbit technologies for multiple applications not only for future European Space Transportation, such as future reusable launchers stages, but also for Earth Observation, Robotic Exploration and Microgravity Experimentation.
    ESA claim the PRIDE spaceplane would be comparable – albeit smaller and cheaper – to the USAF’s X-37B.

    It would also be a civilian spacecraft by nature, unlike the X-37B. However, both spacecraft do have several similarities, such as how they end their missions – with a landing on a conventional runway.
    For now, ESA are celebrating the successes of the IXV.

    “This was a short mission with big impact,” added Giorgio Tumino, IXV project manager.

    “The cutting-edge technology we validated, and the data gathered from the sensors aboard IXV, will open numerous opportunities for Europe to develop ambitious plans in space transportation for a multitude of applications.”

    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty IXV de retour sur la terre ferme, en Italie. PRIDE en perspective.

    Message par Laurent Simon Sam 28 Mar 2015 - 16:19

    et des infos plus récentes :

    "ESA's Spaceplane Is Back on Dry Land"

    http://www.spaceref.com/news/viewpr.html?pid=45451


    "ESA’s recovered IXV spaceplane arrived at the Port of Livorno in Italy yesterday and is set to be taken to Turin for final analysis.

    ...
    IXV’s reentry from orbital speed and altitude is an important first for Europe and will drive the development of future reentry vehicles.

    The results from the mission are offering new insights into the harsh conditions of reentry and the performance of the craft’s new features.
    IXV is ESA’s first reentry testbed since the Atmospheric Reentry Demonstrator capsule in 1998, and added many new features.

    These included the spacecraft lifting capability for precision landing, flaps and thrusters for a fully controlled reentry, ceramic carbon-matrix composite heatshielding and more than 300 sensors and infrared cameras.
    The vehicle responded to conditions so precisely and promptly that mission controllers commented that it was like watching a simulation.
     
    “We have gathered all the flight data and we are finding some very interesting readings,” notes project manager, Giorgio Tumino.
    The results will allow ESA’s aerothermodynamics experts to check their reentry models against observed reality, meaning future reentry missions can be more precisely designed with narrower margins.

    As well as contributing to future reentry missions, IXV results could lead to reusability of rocket stages and cheaper access to space.

    The general public will have the opportunity to see IXV displayed at various events around Europe this year. Its final destination will be ESA’s ESTEC technology centre in the Netherlands.

    Companies and research organisations involved in the craft’s design and construction will have access to mission data.

    After this, ESA intends to release data to other organisations from Member States in the programme.

    ESA is forging ahead with plans for a reusable spacecraft for launch around 2020: Pride, or Programme for Reusable In-orbit Demonstrator for Europe, to be lofted into low orbit by the next-generation small launcher, Vega C.
    "
    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Après le succès de l'IXV, l'ISV (programme PRIDE, de l'ESA).

    Message par Laurent Simon Sam 28 Mar 2015 - 16:27

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/ixv-ixv-apres-succes-vol-esa-travaille-son-successeur-57148/


    "IXV : après le succès du vol, l'Esa travaille sur son successeur"

    "Le Véhicule expérimental intermédiaire, alias IXV, n'est qu'une étape. Il a permis à l'Europe de rattraper son retard sur les États-unis, la Russie et la Chine, qui maîtrisent le retour d'orbite contrôlé.

    Avec ce succès, l’Agence spatiale européenne acquiert la capacité de faire revenir sur Terre des étages des lanceurs du futur, du fret ou des échantillons après une mission en orbite ou d’exploration par exemple. Des compétence dans ce domaine entrouvre également la porte au retour d’astronautes.

    Mais, si des voix se font entendre pour presser l'Esa d'investir dans un système de transport spatial habité, ce n'est pas la voie que l'agence s'apprête à prendre. Les choix retenus pour cet appareil dépendront de la définition des besoins qui sera faite par l’Agence spatiale européenne et, clairement, un véhicule de transport n’est pas une priorité.
    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. RTEmagicC_ixv_rentree_NosAries_TAS_esa_01_txdam68595_9dd4e4
    Récupération du IXV à bord du Nos Aries quelques heures après son amerrissage. © Esa


    L'ISV, un drone spatial similaire au X37B

    Pour la succession de l’IXV, l’étape suivante sera sans doute la définition d’un véhicule capable de se poser sur une piste en dur, comme le X37-B par exemple.

    Ce sera le véhicule pré-opérationnel ISV (Innovative Space Vehicle), à développer dans le cadre de Pride (Program for Reusable In-Orbit Demonstrator in Europe) approuvé en 2012 et récemment conforté lors du dernier Conseil ministériel de l’Esa.

    Il devrait voir le jour à l’horizon 2020. « Ce projet a reçu les financements nécessaires à la poursuite de son développement pour la période 2013-2016 », nous expliquait récemment Stéphane Dussy (de l'Esa) lorsqu'il nous détaillait le déroulement de la mission de l'IXV.

    On se dirige donc vers une version assez similaire au X-37B des États-Unis, mais de plus petite taille. Pour des raisons de coûts et d’autonomie de lancement, ce futur engin devra être compatible avec un lancement sur Vega, ce qui contraint au développent d’un véhicule d’environ deux tonnes, long de cinq mètres et doté d’une ébauche de voilure de 2,10 m au grand maximum.

    Autre incertitude, s’agira-t-il d’un véhicule utilitaire multi-missions (forcément plus cher à développer) ou seulement conçu pour un ou deux types de mission.

    Il aura bien évidemment une soute, ce qui laissera libre cours aux imaginations les plus fantaisistes, comme c’est le cas aujourd’hui lorsque le X-37B tourne autour de la Terre. D'ailleurs, lors de la retransmission de la mission de l’IXV depuis le centre de contrôle Altec, à Turin, était présente une très forte délégation de personnalités militaires, dont l'ancien astronaute de l’Esa, le colonel Roberto Vittori.

    Une présence qui montre l’intérêt que portent les forces armées italiennes, mais également françaises, à ce type d’engin et qui laisse à penser que si un besoin militaire est clairement identifié, les étapes de développement de ce futur véhicule pourraient être réduites et les financements moins difficiles à obtenir.

    L’idée serait de l’utiliser comme une plateforme d’observation spatiale temporaire dans des situations d’urgence, comme des crises humanitaires, environnementales ou de sécurité. Il se différenciera des satellites d’observation, qui ont des temps de revisite plus ou moins longs, et des ballons de hautes altitudes aux capacités plus réduites et soumis aux aléas météorologiques.

    Cela dit, de nombreuses autres applications spatiales sont possibles pour un tel véhicule. Comme nous l’explique Roberto Provera, le directeur des programmes de transport spatial chez Thales Alenia Space, l’entreprise qui a développé le IXV pour le compte de l’Agence spatiale européenne.

    Pêle-mêle, il pourrait servir de « plateforme de démonstration technologiques, d’observation de la Terre et d’expériences scientifiques en microgravité ».

    Mieux encore, le successeur du IXV pourrait rendre des services robotisés et automatiques, comme la « desserte des infrastructures spatiales, le ravitaillement en ergols des satellites ou encore la désorbitation des satellites en fin de vie et de débris spatiaux, qu’ils soient coopératif ou non ».

    Enfin, dans un second temps, une version d’exploration robotique pourrait être dérivée de ce véhicule et utilisée pour la récupération et le retour d’échantillons extraterrestres par exemple.
    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Les avantages de l'avion spatial IXV, par rapport aux navettes américianes (capsule)

    Message par Laurent Simon Jeu 16 Avr 2015 - 12:27

    Les grandes différences entre l'avion spatial (à corps portant, comme pour le IXV) et la capsule (comme dans le cas des navettes américaines ou Hermes)

    Pour Salvatore Mancuso, "avec l'IXV, l'Europe a prouvé qu'elle maîtrise la rentrée atmosphérique"

    http://www.usinenouvelle.com/article/pour-salvatore-mancuso-avec-l-ixv-l-europe-a-prouve-qu-elle-maitrise-la-rentree-atmospherique.N313031

    Avec son avion spatial expérimental IXV, dont la mission s'est déroulée le 11 février 2015, l'Europe s'est attelée à démontrer qu'elle maîtrise les technologies de rentrée atmosphérique depuis l'orbite terrestre. Salvatore Mancuso, responsable systèmes de l'IXV au sein de l'Agence spatiale européenne (ESA), revient pour L'Usine Nouvelle sur les enjeux de ce programme, ses technologies, son succès et son futur. 

    ... Nous sommes très bons pour construire des lanceurs, fabriquer et opérer des satellites, ou encore des véhicules spécialisés comme l'ATV. Mais jusqu'à maintenant nous étions à la traîne derrière les Etats-Unis ou la Chine dans le domaine de la rentrée atmosphérique, du retour sur Terre d'un objet dans l'espace.

    Nous n'avions effectué qu'un seul essai, avec le démonstrateur ARD en 1998. L'IXV a permis de prouver que nous maîtrisons ce domaine en Europe, et avec des technologies 100% européennes. C'est ça notre grand succès.

    Qu'est-ce qui différencie les technologies de l'IXV de celles de la navette spatiale américaine, arrêtée en 2011 car jugée trop coûteuse et manquant de flexibilité opérationnelle ?


    Notre véhicule est plus petit et moins complexe, et c'est un corps portant, c'est à dire un avion sans ailes.



    Le système de protection thermique que nous utilisons est également différent. Développé par Herakles, il utilise un composite à matrice céramique (CMC) constitué de fibres de carbone. Au lieu des petites tuiles qu'utilisait la navette, nous avons de grandes plaques sur lesquelles il est beaucoup plus simple d'effectuer de la maintenance ou de remplacer.

    Cela améliore grandement sa réutilisabilité tout en conservant des performances équivalentes à celle de la navette.
    Herakles travaille depuis plus de 25 ans sur cette technologie, qui est habituellement utilisée entre autres pour les tuyères de fusées, qui sont soumises à de très hautes températures.

    Pour le moment, il semble que le matériau ait très bien enduré la rentrée atmosphérique. Mais si le vol est terminé, le projet continue, et nous allons effectuer des tests détaillés dans les semaines qui viennent pour notamment évaluer le déroulement des opérations de maintenance sur le véhicule.

    Et la partie ablative du bouclier thermique ?


    Elle semble aussi avoir bien résisté à la rentrée atmosphérique. Nous utilisons du liège, le même que pour le lanceur Vega mais plus épais, avec une épaisseur d'environ 2 cm. C'est un matériau peu coûteux et facile à remplacer, que nous avions déjà utilisé sur l'ARD.

    Quel est l'intéret d'un avion spatial par rapport à une capsule ?


    Il apporte plus de flexibilité lors du retour sur Terre. Il peut ajuster sa trajectoire pour atterrir en un point précis, et réduit la chaleur et l'accélération subies pendant la rentrée dans l'atmosphère en s'inclinant.

    Là où une capsule va endurer jusqu'à 7 Gs, un avion spatial avec un corps portant peut n'en subir que 2. Cela étant dit, certaines des technologies développées pour l'IXV sont aussi compatibles avec des capsules.
    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Laurent Simon Mer 31 Aoû 2016 - 18:14

    Des infos très intéressantes, un article très complet (de juillet 2015),
    sur les résultats du démonstrateur IXV,
    avant PRIDE, l'étape d'après

    http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/ixv-ixv-mini-navette-europeenne-bien-vecu-son-vol-historique-59024/

    Quelques extraits :

    "Lors du salon du Bourget, le public a pu voir de près le IXV (véhicule expérimental intermédiaire), de l'Esa, revenu de l'espace le 11 février, une épopée que Futura-Sciences vous avait fait vivre. Cette expérience grandeur nature, qui sera suivie du programme Pride, est loin d'être terminée. Place maintenant à la longue analyse des données enregistrées pendant la rentrée atmosphérique. Les premiers résultats montrent que le IXV s'est très bien comporté mais qu'il y a eu des surprises, tant il est vrai qu'il est impossible de simuler un tel vol. C'est ce que nous explique Stéphane Dussy, ingénieur du Système avionique de l’IXV.

    "Cinq mois après ce vol historique, et afin de s’assurer que les objectifs ont bien été atteints, « place maintenant à l’analyse des données récoltées par les 300 capteurs durant le vol de 1 h 40, nous explique Stéphane Dussy, ingénieur du Système avionique de l’IXV. Seuls trois ont eu un comportement dégradé mais sans incidence sur les mesures attendues car elles ont été acquises par d’autres capteurs. » Une première analyse rapide indique que « 100 % des données expérimentales attendues ont été obtenues et que ces mesures sont cohérentes avec ce qui était attendu"

    "
    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. RTEmagicC_IXV_Bourget15_esa_decourt2
    L'XIV exposé devant le pavillon de l'Esa au salon du Bourget. Le nez de l'appareil, à droite, semble étonnamment en bon état. C'est qu'il s'agit d'un faux nez... Le vrai est bien là mais protégé lors de cette exposition au public, qui pouvait presque le toucher. © Rémy Decourt

    Une panne sèche... sans conséquence
    Quant aux températures extérieures, « il s’avère qu’elles ont été moins élevées que prévu ». Les ingénieurs s’attendaient à un pic à 1.400 °C et avaient dimensionné le véhicule pour supporter jusqu’à 1.600 °C. Or, il s’avère que le véhicule expérimental IXV a été confronté à seulement 1.150 °C. « Cela montre tout l’intérêt de faire des démonstrateurs. Les analyses et modélisations ne suffisent pas. La phase de rentrée atmosphérique est impossible à simuler en laboratoire tellement les incertitudes sont grandes et difficiles à modéliser. »
    Autre surprise, la consommation des ergols a été plus importante que prévu. « Toutes les réserves d’hydrazine ont été consommées (28 kilogrammes) alors que l’on avait vu large ! » Les moteurs ont donc cessé de fonctionner en vol... Pourtant, la trajectoire a été maintenue car ces moteurs ne servent pas à la propulsion mais au pilotage du démonstrateur. « L’IXV a gardé sa trajectoire (prévue) uniquement en manœuvrant les volets sur la dernière partie du vol, pendant environ 10 minutes ». Pour expliquer cette erreur d’appréciation, « une des hypothèses plausibles est que la modélisation du flux des tuyères a été trop optimiste. Cela devra être confirmé par l'analyse détaillée des données du vol ».
    De leur côté, les protections thermiques se sont très bien comportées.  ..."

    "Une version évoluée du IXV à l’étude
    L’IXV s’inscrit dans un programme de long terme qui doit permettre à l’Europe d'apprendre à ramener sur Terre des étages de futurs lanceurs de fret ou des échantillons après une mission en orbite ou d’exploration lointaine. Il doit aussi ouvrir la porte au retour d’astronautes. L’étape suivante, c’est Pride (Program for Reusable In-Orbit Demonstrator in Europe).
    Approuvé en 2012 et conforté lors du dernier Conseil ministériel de l’Esa, ce futur véhicule devrait voir le jour à l’horizon 2020. « Ce projet a reçu les financements nécessaires à la poursuite de son développement pour la période 2013-2016, le temps pour nous de figer les spécifications du système et les exigences de la mission. »
    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. RTEmagicC_Pride_EtudeConfiguration_esa_05_Ajuste_01_txdam74877_9dd4e4
    Deux configurations possibles à l'étude pour le futur véhicule du programme Pride. La forme du véhicule sera définie en concertation avec l'Esa et l'industriel qui sera choisi pour le construire. © Esa
    L’idée est qu’il va rester en orbite pendant au moins deux mois à « une altitude d’environ 500 kilomètres, inclinée entre 37° et 52° ». Il s’agira d’une mission à plusieurs fonctionnalités conçue pour transporter de 300 à 400 kilogrammes de charge utile. Pride sera de taille similaire à l’IXV mais « avec une capacité d’emport supérieure en raison des expériences et des capteurs installés dans sa soute ». Et même si l’IXV était conçu comme un engin réutilisable, « aucun de ses éléments ne sera a priori réutilisé sur Pride ». Ce nouvel engin aura quelque chose de plus : « un bras robotique logé à l’intérieur de la soute qui s’ouvrira dans l’espace ». Un des objectifs de la mission sera en effet de mettre au point la capture d'un satellite coopératif. Pour cela, on envisage « le lâcher d'un satellite depuis l’ISS pour que Pride aille à sa rencontre pour le récupérer ».
    L’engin sera conçu pour voler entre 3 et 5 fois. Sa forme fait encore l’objet de débats mais le véhicule devra être dimensionné pour tenir dans la coiffe de Vega C, une version évoluée de l'actuel Vega. Autre particularité, Pride se posera sur une piste, « soit à l’aide d’un train d’atterrissage à trois roues, soit avec un parafoil [un parapente, NDLR], c'est-à-dire un parachute pilotable qui permet de réduire considérablement l’étendue du site d’atterrissage par rapport à un parachute classique ».
    "
    "
    Poncho (Admin)
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    Whisky Charlie


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Poncho (Admin) Mer 31 Aoû 2016 - 22:15

    Merci

    Réutilisable ou pas alors pride ? oui si je comprends
    Mais aucune pièce commune avec IXV
    c'est ça ?


    _________________
    @avia.poncho
    Beochien
    Beochien
    Whisky Charlie


    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Beochien Mer 31 Aoû 2016 - 22:48

    Ben, quand on voit l'état de l'IXV récupéré, la réutilisation paraît assez problématique, dans l'état Rolling Eyes
    Laurent Simon
    Laurent Simon
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    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Laurent Simon Mer 31 Aoû 2016 - 23:27

    Beochien a écrit:Ben, quand on voit l'état de l'IXV récupéré, la réutilisation paraît assez problématique, dans l'état Rolling Eyes
    Beo... c'était un démonstrateur !  Smile
    qui a servi à tester de nombreuses choses, et c'est manifestement utile, voir l'article.

    Mais il a fini dans l'eau, ce qui ne peut être le cas pour une réutilisation normale !

    Et aucune pièce commune, because démonstrateur aussi.
    Laurent Simon
    Laurent Simon
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    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Empty Re: Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA.

    Message par Laurent Simon Mar 27 Juin 2017 - 15:02

    Des infos sur le successeur du IXV

    http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/ixv-successeur-ixv-esa-va-doter-avion-spatial-inedit-europe-57148/

    L'article date de 6 mois,
    je n'ai pu le voir (et donc le signaler) avant, faute de temps

    500 à 1000kg d'emport, dans une soute
    Vol, dans Vega C, prévu en 2021
    Maitrise d'oeuvre Thales Alenia Space, comme avec l'IXV
    Réutilisation maximale d'éléments du IXV
    atterrissage après 2 mois en orbite, probablement sur une piste longue (Istres)
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    Message par Laurent Simon Lun 3 Juil 2017 - 13:01

    Une approche originale, à terme
    une niche commerciale ?
    Du coup, plusieurs véhicules spatiaux pourraient être construits

      http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-esa-voudrait-privatiser-son-avion-spatial-space-rider-57148
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    Message par Laurent Simon Dim 28 Oct 2018 - 18:15

    Des précisions (qui datent d'un an) sur le Space Rider
    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-space-rider-avion-spatial-inedit-57148/

    "Le 30 novembre 2017, l'Agence spatiale européenne (ESA) a validé la poursuite des études du Space Rider, le futur système de transport européen automatisé et réutilisable. Elle a signé avec Thales Alenia Space et ELV (European Launch Vehicle) le contrat pour l'ingénierie et le développement préliminaire de ce système en vue d'un premier vol en 2021.

    ...
    Pour réduire les délais et les coûts de développement, le Space Rider de l'Agence spatiale européenne (ESA) sera construit autour de l'héritage de l'IXV. Ses servitudes seront quant à elles fournies par l'étage supérieur Avum (Attitude Vernier Upper Module) du lanceur Vega C. C'est ce que vient de décider l'ESA. Le module de rentrée atmosphérique dérivé de l'IXV sera donc réalisé par Thales Alenia Space, maître d'œuvre de l'IXV, tandis qu'ELV (European Launch Vehicle) réalisera le module de service.

    Le Space Rider sera lancé par le futur lanceur léger Vega C dès 2021. L'objectif est de fournir à l'Europe un système de transport spatial entièrement autonome, abordable, indépendant et réutilisable pour des missions non habitées et un accès aller-retour routinier à l'orbite basse.
    Il sera utilisé pour transporter une variété de charges utiles sur différentes altitudes et inclinaisons en orbite basse et pourra également réaliser des missions à destination de la Station spatiale internationale (ISS) mais sans s'y amarrer. Il pourra être récupéré accompagné de sa charge utile, reconfiguré et réutilisé pour un maximum de six missions.

    ... L'ESA a aussi décidé de « faire évoluer le projet par rapport aux propositions initiales », nous explique Stefano Bianchi, directeur des programmes de développement d'Ariane 6, de Vega C et E, des futurs lanceurs et du Space Rider. Pour réduire les « risques et les coûts de développement et d'utilisation », le Space Rider intégrera « l'héritage du démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV de l'ESA », qui avait accompli, le 11 février 2015, un vol suborbital suivi d'un retour en mer. Il utilisera aussi « l'étage supérieur Avum du lanceur Vega comme module de service ». Ces synergies technologiques entre l'IXV et l'Avum contribueront à « réduire d'environ 30 % le temps de développement, les risques et les coûts non récurrents du Space Rider ».
    "
    ___
    Un doc PDF
    https://www.researchgate.net/publication/268469733_The_European_Re-entry_Program_from_IXV_to_ISV_-_GNC_Avionics_Development_Status_and_Challenges
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    Message par Poncho (Admin) Dim 28 Oct 2018 - 18:40

    Ca ressemble pas mal au nez d'Hermes

    Rien ne se perd


    _________________
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    Message par Beochien Dim 28 Oct 2018 - 18:46

    Pas d'ailes sur  ce modèle ???
    Retour des charges en parachute ?? 
    A la Russe ...

    Tout le monde attend un peu les services aux satellites, aussi, carburant, pièces détachées ...
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 28 Oct 2018 - 20:08

    Beochien a écrit:Pas d'ailes sur  ce modèle ???
    Retour des charges en parachute ?? 
    A la Russe ...

    Tout le monde attend un peu les services aux satellites, aussi, carburant, pièces détachées ...
    Pas d'ailes, car le corps est portant,
    comme avec le ixv
    Pilotage 'fin' ...
    Beochien
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    Message par Beochien Dim 28 Oct 2018 - 20:52

    Ils parlent aussi d'un parapente dirigé sur un modèle suivant, holé !
    Ou d'un train sommaire ... pas mal d'hypothèse et des développements à venir !
    Mais avec le Vega il y aura peu de place, et pas trop de poids accepté si on veut de la CU.
    Sinon, un sabot "Planeur" sans ailes, avec peut être de petites gouvernes, juste sur Vega, pour choisir le point de retour, mais ça va arriver bien vite au sol ... Le IXV avait choisi l'eau, si j'ai compris.
    A suivre  Wink
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 28 Oct 2018 - 20:58

    L'eau sur le ixv c'était pour éviter les risques avec l'hydrazine (non dangereuse dans l'eau),
    mais c'était un démonstrateur, sur la rentrée atmosphérique
    l'idée était déjà de pouvoir à terme atterrir sur une longe piste genre Istres
    Beochien
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    Message par Beochien Dim 28 Oct 2018 - 21:09

    Merci, on verra ce qui sort du chapeau pour le côté pratique... 
    Un démonstrateur pour l'instant, c'est dans le titre..
    Quel tonnage, quel lanceur .. on n'a pas fini d'expérimenter et d'évaluer à L'ESA ...


    Et voir ce qu'ils veulent ramener, et/ou réutiliser ... Par ce que la coque seule, ça ne sert pas à grand chose ... 
    Entre Gemini, et la Navette, charge humaine pour certains modèles, il y a de quoi inventer pendant 20 ans.
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 5 Mai 2019 - 21:06

    décembre 17

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-space-rider-avion-spatial-inedit-57148/

    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Space_Rider_medium

    Le 30 novembre 17, l'Agence spatiale européenne (ESA) a validé la poursuite des études du Space Rider, le futur système de transport européen automatisé et réutilisable.

    Elle a signé avec Thales Alenia Space et ELV (European Launch Vehicle) le contrat pour l'ingénierie et le développement préliminaire de ce système en vue d'un premier vol en 2021.

    Pour réduire les délais et les coûts de développement, le Space Rider de l'Agence spatiale européenne (ESA) sera construit autour de l'héritage de l'IXV. Ses servitudes seront quant à elles fournies par l'étage supérieur Avum (Attitude Vernier Upper Module) du lanceur Vega C. C'est ce que vient de décider l'ESA. Le module de rentrée atmosphérique dérivé de l'IXV sera donc réalisé par Thales Alenia Space, maître d'œuvre de l'IXV, tandis qu'ELV (European Launch Vehicle) réalisera le module de service.

    Le Space Rider sera lancé par le futur lanceur léger Vega C dès 2021.
    L'objectif est de fournir à l'Europe un système de transport spatial entièrement autonome, abordable, indépendant et réutilisable pour des missions non habitées et un accès aller-retour routinier à l'orbite basse.

    Il sera utilisé pour transporter une variété de charges utiles sur différentes altitudes et inclinaisons en orbite basse et pourra également réaliser des missions à destination de la Station spatiale internationale (ISS) mais sans s'y amarrer. Il pourra être récupéré accompagné de sa charge utile, reconfiguré et réutilisé pour un maximum de six missions.

    L'ESA a aussi décidé de « faire évoluer le projet par rapport aux propositions initiales », nous explique Stefano Bianchi, directeur des programmes de développement d'Ariane 6, de Vega C et E, des futurs lanceurs et du Space Rider.

    Pour réduire les « risques et les coûts de développement et d'utilisation », le Space Rider intégrera « l'héritage du démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV de l'ESA », qui avait accompli, le 11 février 2015, un vol suborbital suivi d'un retour en mer.

    Il utilisera aussi « l'étage supérieur Avum du lanceur Vega comme module de service ». Ces synergies technologiques entre l'IXV et l'Avum contribueront à « réduire d'environ 30 % le temps de développement, les risques et les coûts non récurrents du Space Rider ».

    Ce dernier sera construit à l'identique de l'IXV. Il aura donc « la même forme, les mêmes protections thermiques et réutilisera les technologies de l'IXV de la rentrée atmosphérique ».

    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Be32e5b829_116602_avum-1ervega-july01-esa-corvaja

    Un étage supérieur Avum en cours d'intégration. © S. Corvaja, ESA 

    À la différence de l'IXV, qui disposait d'un sous-système GNC (Guidage, Navigation and Control) assurant le contrôle du vol, le pilotage et le contrôle du Space Rider seront assurés par l'Avum, doté nativement d'une « très grande flexibilité en orbite et capable de réaliser ses propres manœuvres orbitales ». Quant à l'énergie nécessaire au fonctionnement du véhicule et des expériences, elle sera produite par des panneaux solaires intégrés à l'Avum.

    Des difficultés moins techniques que logistiques
    L'utilisation des servitudes de l'Avum permet au Space Rider de disposer d'une soute d'un plus grand volume que celle de l'IXV. Dans sa configuration standardisée, « le véhicule pourra transporter quelque 800 kilogrammes de charges utiles et les rapporter au sol ».

    Enfin, bien que l'utilisation d'un bras robotique ait été étudiée, cela « ne figure pas aujourd'hui dans le cahier des charges du véhicule ». C'est bien dommage car une des tâches du véhicule sera la surveillance de satellites. Néanmoins, cette « question reste ouverte », au cas où le Space Rider évoluerait vers du service en orbite.

    À proprement parler, dans la réalisation du Space Rider, il n'y a « pas de difficultés majeures, ni le besoin de développer de nouvelles technologies ou d'acquérir de nouvelles compétences particulières », souligne Walter Cugno, vice-président Exploration et Sciences chez Thales Alenia Space Italie et directeur de l'établissement de Turin. « Nous devons simplement apprendre à exploiter un véhicule en orbite et en activité pendant plusieurs semaines. »

    --------------------------
    https://www.usinenouvelle.com/article/thales-alenia-space-monte-a-bord-de-space-rider-la-navette-reutilisable-de-l-esa.N621793

    Space Rider est conçu comme une plate-forme orbitale autonome pouvant rester jusqu'à deux mois en orbite avant de regagner la terre. 
    Space Rider allie donc "les caractéristiques d’un système spatial conçu à la fois pour des expériences scientifiques en orbite basse et pour le guidage hors atmosphère et l’atterrissage automatique, incluant des expériences sur la microgravité, des validations en orbite, des tests de technologiques liées à la science et à l’exploration, ainsi que la récupération de charges utiles sur Terre pour analyse et nouveaux essais", liste Thales Alenia Space.

    Une fois sa mission effectuée et son amerrissage réussi, la navette doit être reconfigurée avant d'être réutilisée. En tout, Space Rider pourra être utilisé six fois.
    Le développement de ce véhicule réutilisable ouvre "la voie à des applications de plus en plus exigeantes, incluant des étages réutilisables, des vols point à point, des avions spatiaux et même du tourisme spatial", affirme Donato Amoroso, le PDG de Thales Alenia Space Italie, dans un communiqué.

    Ce nouveau module de rentrée atmosphérique s'inspirera de l'IXV (Intermediate eXperimental Vehicle) qui a effectué, en février 2015, un vol suborbital suivi d'un retour dans l'atmosphère et d'un amerrissage. Sur ce premier projet, Thales Alenia Space est déjà "responsable du développement du module de rentrée atmosphérique dérivé de l'IXV", et ELV est responsable du "développement du module de service, dérivé de l’étage supérieur du lanceur Vega-C".


    ---------------------
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/11/30/01008-20171130ARTFIG00234-space-rider-une-navette-europeenne-reutilisable-a-40-millions-d-euros.php

    C'est un joli chèque de 36,7 millions d'euros que l'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer pour que l'Agence spatiale italienne (ASI), l'entreprise Avio SpA (réunies au sein de l'entreprise conjointe ELV SpA) et Thales Alenia Space poursuivent le développement d'un petit laboratoire volant autonome capable de revenir sur Terre en douceur.


    Nom de code: Space Rider. La majeure partie de l'enveloppe, 60% , est fournie par l'Italie. La participation française est plus marginale, mais loin d'être négligeable (9,3%). Ce projet est la suite logique du projet IXV (Intermediate eXperimental Vehicle), une petite navette expérimentale sans ailes pensée et construite par les mêmes acteurs.

    Cette dernière pesait un peu moins de 2 tonnes, faisait la taille d'un 4x4, et avait été lancée le 11 février 2015 pour son seul et unique vol de démonstration à bort du lanceur européen léger Vega.


    Si le design extérieur de ce Space Rider devrait être similaire à l'IXV, plusieurs différences notables sont d'ores et déjà prévues. Pour commencer, la navette sera équipée «d'un module de service» à l'arrière permettant d'alimenter en énergie les expériences à bord, mais aussi de propulser l'engin périodiquement pour le maintenir sur son orbite. Ce module sera une adaptation du quatrième et dernier étage actuel de la fusée Vega. Le cahier des charges de l'ESA prévoit que ce petit laboratoire puisse rester au minimum deux mois en orbite avant de revenir sur Terre. La deuxième différence fondamentale est justement liée à ce retour. Si IXV avait amerri, l'objectif est cette fois-ci de se poser au sol, en mode automatique. Aucun vol habité n'est envisagé.

    Space Rider devrait pouvoir emporter 800 kg de charge utile et être réutilisé 5 fois (soit six utilisations au total). L'objectif affiché est d'atteindre ainsi un coût de 40 millions d'euros par vol, lancement et remise à neuf de l'appareil compris. Cela représente encore un coût de 50.000 euros au kilo. Reste à voir s'il existe bel et bien un marché commercial pour ce petit laboratoire. L'ESA prétend que des industriels, notamment les entreprises pharmaceutiques, sont «très intéressés».

    L'ESA pourra ainsi conserver le savoir-faire précieux de rentrée atmosphérique acquis avec IXV. Et pourraient bénéficier du véhicule pour effectuer des démonstrations technologiques qu'elle ne peut pas réaliser à bord de la Station spatiale internationale. Rappelons que cette dernière fonctionnera encore au moins jusqu'en 2024, probablement jusqu'en 2028.

    Space Rider n'arriverait pour sa part sur le marché qu'en 2023. Si les États membres en valident le développement final à la conférence ministérielle qui se déroulera fin 2019 bien entendu. L'enveloppe allouée aujourd'hui prévoit justement que le design définitif de ce mini-laboratoire de micro-gravité soit finalisé juste avant.
    Laurent Simon
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 5 Mai 2019 - 23:35

    Novembre 2018

    https://spacenews.com/esa-targets-2021-for-space-rider-demo-flight/

    Démonstrateur IXV de rentrée atmosphérique. ESA. Space_Rider-1-1-879x485

    The European Space Agency expects to carry out the qualification flight of the Space Rider spaceplane in 2021 followed by multiple demonstration missions before handing over the program to industry, according to Lucia Linares, head of ESA space transportation strategy and policy.

    Speaking at the PhiWeek, a five-day conference focusing on the future of Earth observation taking place Nov. 12-16 at the ESA Centre for Earth Observation (ESRIN) in Frascati, Italy, Linares said the private sector showed a lot of interest in the spaceplane during a recent Space Rider workshop.
    “We had big interest from commercial companies,” Linares said. “Being it for pharmaceutical applications but also for health issues, for instance for testing how blood circulates in microgravity.”

    ...
    Linares also said that ESA and its partner Arianespace are readying for a proof-of-concept flight of the Small Spacecraft Mission Service, which is set to take place in early 2019.
    The mission will test a new smallsat dispenser aboard the Vega rocket,  Arianespace’s smallest launcher.

    Linares said that after issuing an announcement of opportunities for the demonstration in 2017, the agency received an overwhelming response mostly from the commercial industry.
    We received numerous proposals: 71 responses, 166 spacecraft, of which only 30 are institutional,” Linares said.

    “We have selected the aggregate that will fly on the first proof-of-concept flight, which is formed of seven nano and micro satellites, more than half of which are commercial and up to 44 cubesats in up to 12 deployers.”

    Linares added that ESA prioritized missions focused on Earth observation to fly on the demo flight.
    The agency, she said, is also looking to support commercial micro-launcher developments, in line with the vision of the ESA Director General Jan Woerner, who sees ESA’s role in what he calls the Space 4.0 era as an enabler of private endeavors rather than the dominant funder or lead implementer of projects.

    “We want to move with this paradigm to follow the request of commercial actors in Europe and when they have an idea privately funded, which they believe in, then ESA should be there to support them to build in competitiveness in Europe,” Linares said

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