décembre 17
https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-space-rider-avion-spatial-inedit-57148/
Le 30 novembre 17, l'Agence spatiale européenne (ESA) a validé la poursuite des études du
Space Rider, le
futur système de transport européen automatisé et réutilisable.
Elle a signé avec Thales Alenia Space et ELV (
European Launch Vehicle) le contrat pour l'ingénierie et le développement préliminaire de ce système en vue d'un
premier vol en 2021.
Pour réduire les délais et les coûts de développement, le Space Rider de l'Agence spatiale européenne (ESA) sera construit autour de l'héritage de l'IXV. Ses servitudes seront quant à elles fournies par l'étage supérieur Avum
(Attitude Vernier Upper Module) du lanceur Vega C. C'est ce que vient de décider l'ESA. Le module de rentrée atmosphérique dérivé de l'IXV sera donc réalisé par Thales Alenia Space, maître d'œuvre de l'IXV, tandis qu'ELV (
European Launch Vehicle) réalisera le module de service.
Le Space Rider sera lancé par le futur lanceur léger
Vega C dès 2021.
L'objectif est de
fournir à l'Europe un système de transport spatial entièrement autonome, abordable, indépendant et réutilisable pour des missions non habitées
et un accès aller-retour routinier à l'orbite basse.
Il sera utilisé pour
transporter une variété de charges utiles sur différentes altitudes et inclinaisons en orbite basse
et pourra également réaliser des missions à destination de la Station spatiale internationale (ISS) mais
sans s'y amarrer. Il pourra être récupéré accompagné de sa charge utile, reconfiguré et réutilisé pour un maximum de six missions.
L'ESA a aussi décidé de « faire évoluer le projet par rapport aux propositions initiales », nous explique Stefano Bianchi, directeur des programmes de développement d'Ariane 6, de Vega C et E, des futurs lanceurs et du Space Rider.
Pour réduire les « risques et les coûts de développement et d'utilisation », le Space Rider intégrera
« l'héritage du démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV de l'ESA », qui avait accompli, le 11 février 2015, un vol suborbital suivi d'un retour en mer.
Il utilisera aussi «
l'étage supérieur Avum du lanceur Vega comme module de service ». Ces synergies technologiques entre l'IXV et l'Avum contribueront à «
réduire d'environ 30 % le temps de développement, les risques et les coûts non récurrents du Space Rider ».
Ce dernier sera
construit à l'identique de l'IXV. Il aura donc «
la même forme, les mêmes protections thermiques et réutilisera les technologies de l'IXV de la rentrée atmosphérique ».
Un étage supérieur Avum en cours d'intégration.
S. Corvaja, ESA
À la différence de l'IXV, qui disposait d'un sous-système GNC (
Guidage, Navigation and Control) assurant le contrôle du vol, le pilotage et le contrôle du Space Rider seront assurés par l'
Avum, doté nativement d'
une « très grande flexibilité en orbite et capable de réaliser ses propres manœuvres orbitales ». Quant à l'énergie nécessaire au fonctionnement du véhicule et des expériences, elle sera produite par des panneaux solaires intégrés à l'Avum.
Des difficultés moins techniques que logistiquesL'utilisation des servitudes de l'Avum permet au Space Rider de disposer d'
une soute d'un plus grand volume que celle de l'IXV. Dans sa configuration standardisée, «
le véhicule pourra transporter quelque 800 kilogrammes de charges utiles et les rapporter au sol ».
Enfin, bien que l'utilisation d'u
n bras robotique ait été étudiée, cela «
ne figure pas aujourd'hui dans le cahier des charges du véhicule ». C'est bien dommage car une des tâches du véhicule sera la surveillance de satellites.
Néanmoins, cette « question reste ouverte », au cas où le Space Rider évoluerait vers du service en orbite.
À proprement parler, dans la réalisation du Space Rider,
il n'y a « pas de difficultés majeures, ni le besoin de développer de nouvelles technologies ou d'acquérir de nouvelles compétences particulières », souligne Walter Cugno, vice-président Exploration et Sciences chez Thales Alenia Space Italie et directeur de l'établissement de Turin. «
Nous devons simplement apprendre à exploiter un véhicule en orbite et en activité pendant plusieurs semaines. »
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https://www.usinenouvelle.com/article/thales-alenia-space-monte-a-bord-de-space-rider-la-navette-reutilisable-de-l-esa.N621793
Space Rider est conçu comme
une plate-forme orbitale autonome pouvant rester jusqu'à deux mois en orbite avant de regagner la terre.
Space Rider allie donc
"les caractéristiques d’un système spatial conçu à la fois pour des expériences scientifiques en orbite basse et pour le guidage hors atmosphère et l’atterrissage automatique, incluant des expériences sur la microgravité, des validations en orbite, des tests de technologiques liées à la science et à l’exploration, ainsi que la récupération de charges utiles sur Terre pour analyse et nouveaux essais", liste Thales Alenia Space.
Une fois sa mission effectuée et son amerrissage réussi, la navette doit être reconfigurée avant d'être réutilisée.
En tout, Space Rider pourra être utilisé six fois.
Le développement de ce véhicule réutilisable
ouvre "la voie à des applications de plus en plus exigeantes, incluant des étages réutilisables, des vols point à point, des avions spatiaux et même du tourisme spatial", affirme Donato Amoroso, le PDG de Thales Alenia Space Italie, dans un communiqué.
Ce nouveau module de rentrée atmosphérique s'inspirera de l'IXV (Intermediate eXperimental Vehicle) qui a effectué, en février 2015, un vol suborbital suivi d'un retour dans l'atmosphère et d'un amerrissage. Sur ce premier projet, Thales Alenia Space est déjà
"responsable du développement du module de rentrée atmosphérique dérivé de l'IXV", et ELV est responsable du
"développement du module de service, dérivé de l’étage supérieur du lanceur Vega-C".---------------------http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/11/30/01008-20171130ARTFIG00234-space-rider-une-navette-europeenne-reutilisable-a-40-millions-d-euros.php
C'est un joli chèque de 36,7 millions d'euros que l'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer pour que l'Agence spatiale italienne (ASI), l'entreprise Avio SpA (réunies au sein de l'entreprise conjointe ELV SpA) et Thales Alenia Space poursuivent le développement d'un petit laboratoire volant autonome capable de revenir sur Terre en douceur.
Nom de code: Space Rider. La majeure partie de l'enveloppe, 60% , est fournie par l'Italie. La participation française est plus marginale, mais loin d'être négligeable (9,3%). Ce projet est la suite logique du projet IXV (Intermediate eXperimental Vehicle), une petite navette expérimentale sans ailes pensée et construite par les mêmes acteurs.
Cette dernière pesait un peu moins de 2 tonnes, faisait la taille d'un 4x4, et avait été lancée le 11 février 2015 pour son seul et unique vol de démonstration à bort du lanceur européen léger Vega.Si le design extérieur de ce Space Rider devrait être similaire à l'IXV, plusieurs différences notables sont d'ores et déjà prévues. Pour commencer, la navette sera équipée «d'un module de service» à l'arrière permettant d'alimenter en énergie les expériences à bord, mais aussi de propulser l'engin périodiquement pour le maintenir sur son orbite. Ce module sera une adaptation du quatrième et dernier étage actuel de la fusée Vega. Le cahier des charges de l'ESA prévoit que ce petit laboratoire puisse rester au minimum deux mois en orbite avant de revenir sur Terre. La deuxième différence fondamentale est justement liée à ce retour. Si IXV avait amerri, l'objectif est cette fois-ci de se poser au sol, en mode automatique. Aucun vol habité n'est envisagé.
Space Rider devrait pouvoir emporter 800 kg de charge utile et être réutilisé 5 fois (soit six utilisations au total). L'objectif affiché est d'atteindre ainsi un coût de 40 millions d'euros par vol, lancement et remise à neuf de l'appareil compris. Cela représente encore
un coût de 50.000 euros au kilo. Reste à voir s'il existe bel et bien un marché commercial pour ce petit laboratoire. L'ESA prétend que des industriels, notamment les entreprises pharmaceutiques, sont «très intéressés».
L'ESA pourra ainsi conserver le savoir-faire précieux de rentrée atmosphérique acquis avec IXV. Et pourraient bénéficier du véhicule pour effectuer des démonstrations technologiques qu'elle ne peut pas réaliser à bord de la Station spatiale internationale. Rappelons que cette dernière fonctionnera encore au moins jusqu'en 2024, probablement jusqu'en 2028.
Space Rider n'arriverait pour sa part sur le marché qu'
en 2023. Si les États membres en valident le développement final à la conférence ministérielle qui se déroulera fin 2019 bien entendu. L'enveloppe allouée aujourd'hui prévoit justement que le design définitif de ce mini-laboratoire de micro-gravité soit finalisé juste avant.