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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Laurent Simon
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Message par Laurent Simon Ven 15 Aoû 2014 - 10:54

    L'A400M effectue un 2e mission en Amérique du Nord, cette fois pour transporter du fret allemand, belge et français,
    pour le compte de l'EATC.

    Journal de l'Aviation, 12 aout
    Un A400M français se pose en Amérique du Nord

    http://www.journal-aviation.com/actualites/27589-un-a400m-francais-se-pose-en-amerique-du-nord
    Laurent Simon
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty Après l'Espagne, l'Italie rejoint l'EATC (7e membre)

    Message par Laurent Simon Lun 23 Mar 2015 - 15:06

    Retour sur la mutualisation du transport militaire européen,
    à Eindhoven (NL)

    Bruxelles2, 13 novembre 2014

    "L’Italie rejoint EATC à pas accélérés. Le 7e Etat membre"
    http://club.bruxelles2.eu/2014/11/litalie-rejoint-eatc-et-en-devient-le-7e-etat-membre/

    "L’Italie va rejoindre comme membre à part entière EATC, le consortium européen sur l’aviation de transport, dont sont déjà membres 6 Etats européens (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne). Ce qui consacre la pérennité de ce..."

    (contenu payant)
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty Re: L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Message par Laurent Simon Lun 23 Mar 2015 - 15:11

    2 décembre 2013

    "EATC atteint sa pleine capacité opérationnelle
    (BRUXELLES2)

    "Tous les chefs aériens étaient réunis jeudi dernier (28 novembre) sur l’aéroport militaire de Eindhoven pour célébrer la « pleine capacité opérationnelle » (*) du Commandement européen du Transport aérien (EATC).

    Réunissant 4 pays à l’origine (France, Allemagne, Belgique et Pays-Bas), 5 aujourd’hui (avec le Luxembourg) et bientôt 6 (avec l’Espagne), voire 7 (avec l’Italie), EATC est sans doute l’exemple le plus réussi en matière de « pooling and sharing » à l’européenne. [Lire aussi : notre reportage à Eindhoven]


    Une étape intermédiaire
    « Si on considère l’ensemble des objectifs d’EATC, qui est d’améliorer l’efficacité et l’efficience des moyens de ravitaillement en vol et de transport aérien des nations participantes, comme de la structure modulaire, cette déclaration doit plutôt vue comme une étape intermédiaire pour un développement futur d’EATC » a déclaré ainsi le général Claude Van de Voorde, chef du MATraC (le comité du transport militaire) qui préside aux destinées de cette structure atypique.

    Au bilan
    En 2012, EATC a effectué 7682 missions, un chiffre relativement stable par rapport à l’année précédente. Mais un gain de productivité de 15%. En effet, elle n’a disposé de 15% d’avions disponibles en moins (indisponibles ou retirés du service). 345.000 passagers ont été transportés (contre 305.000 en 2011).
    "
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty Re: L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Message par Laurent Simon Lun 23 Mar 2015 - 15:18

    29 décembre 2013

    "EATC : un modèle à suivre"
    (BRUXELLES2)

    Le commandement européen du transport aérien (EATC), situé à Eindhoven, est relativement méconnu. Et c’est dommage ! Car c’est une réussite de la mise en commun, en douceur…

    Les ’28’ ne s’y sont pas trompés cependant, en indiquant dans leurs conclusions du sommet européen, qu’il importait de prendre exemple sur le modèle « EATC » pour développer d’autres coopérations dans différents domaines (hélicoptères, soutien médical, maritime…).

    Cinq pays participent déjà à EATC — Allemagne, France et les trois pays du Benelux — l’Espagne doit intégrer EATC cet été, l’Italie est en pourparlers (sans doute pour 2015) et la Pologne observe avec attention ce développement, tout comme le Royaume-Uni (avec un peu plus de circonspection).

    Intégration et souplesse d’emploi
    Ici, pas de projet pilote, ou de théorie, sans moyens. L’objectif est d’intégrer la flotte aérienne des pays participants pour maximiser l’effet de masse, tout en laissant à chaque pays sa souveraineté d’emploi des moyens par ailleurs s’il en a besoin.

    La souplesse d’emploi reste d’ailleurs l’alpha et l’oméga de ce commandement. Chaque nation peut ainsi, du jour au lendemain, décider qu’elle a besoin d’un avion pour des besoins nationaux.

    « Ils n’ont pas à justifier la raison. Juste nous indiquer la durée, pour que nous puissions prévoir » explique l’officier chargé des opérations à EATC. « C’est une des raisons du succès de l’EATC – précise le général Valentin – cette possibilité de processus réversible. » Le principe est que les nations mettent ce qu’elles veulent quand elles veulent.

    Pas d’avions mais une salle de régulation
    La discrétion règne. Il n’y a pas d’avions siglés EATC, en tant que tels (même les avions néerlandais présents sur le tarmac de l’aéroport militaire, situé à proximité, se font discrets).

    Mais c’est de Eindhoven d’où partent les ordres. « Les équipages reçoivent leurs ordres de nous, d’aller à tel endroit ou de prendre tel matériel ou tel personnel.» « C’est un changement » explique le directeur des opérations. « Et s’ils ont le moindre problème, ils s’adressent à nous. » 

    EATC n’est pas responsable directement des personnels au niveau de la discipline – ils restent dans la chaine de commandement national – ou pour la responsabilité et l’enquête en cas d’accident. C’est ce qu’on appelle a le OpCon (contrôle des opérations). Cela parait peu. Mais c’est « déjà une révolution ».

    Au bilan : 15% de productivité en plus
    Au bilan de l’année dernière (2012), 7682 missions ont été effectuées. Un chiffre stable par rapport à 2011. Mais avec, en moyenne, 15% d’avions en moins, car ils ont été décommissionnés. Ce qui représente, tout simplement, une amélioration de 15% de la productivité !

    Coté passagers, 345.000 passagers ont été transportés en 2012 (contre 305.000 en 2011).

    Participation aux missions

    La participation aux missions militaires devient ainsi beaucoup plus facile (et discret). Lors de l’opération « Unified protector« , en Libye, ainsi « toutes les nations EATC ont participé au soutien de la mission, même s’ils ne participaient pas à la mission directement. » 347 missions ont ainsi été coordonnées à Eindhoven. Outre les 249 missions de la France et les 56 des Belges, on peut remarquer que 29 missions ont été assurées par les Allemands et 13 par les Néerlandais. En tout, 12.400 passagers, 3500 tonnes de cargo, 3846 heures de vols.


    Autre exemple pour les missions Serval et Afisma au Mali, 207 missions ont été assurées, 33.272 passagers transportés ainsi que 2410 tonnes de fret vers Dakar, Bamako Abidjan, N’Djamena. « A la différence de l’opération Unified protector, il y avait des longues distances à parcourir. » Et cela a été fait, et rendu possible, « souvent avec des moyens contractés ».
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty L'A400M va chercher des soldats italiens et du fret en Italie.

    Message par Laurent Simon Lun 23 Mar 2015 - 15:36

    (post que je vais dupliquer, vers le fil A400M)

    12 décembre 2014


    L’A400M taxi du ciel

    Avec le nouvel avion européen de transport A400M, on peut tout faire. C’est un peu la démonstration qu’a faite le Capitaine Karim Djemai du ministère français de la Défense.

    Démonstration intéressante car elle illustre à la fois les capacités du nouvel avion, mais aussi les efforts menés, au jour le jour, par les armées de différents pays, pour économiser chaque denier, chaque km / fuel.

    Le «Ville de Toulouse» (ou MSN 08 selon son nom de code), décolle ainsi de la base aérienne 123 d’Orléans, dans la matinée de mercredi 3 décembre. Objectif : amener matériel et hommes au profit des opérations françaises Barkhane (menée dans la bande sahélo-saharienne) et Sangaris (République centrafricaine) ainsi que l’opération européenne à Bangui (EUFOR RCA).

    Escale italienne
    L’A400M fait une première escale sur l’aéroport de Vérone (Italie), afin d’embarquer 5,5 tonnes de fret, et 25 militaires italiens qui vont assurer la relève de leurs collègues dans l’opération européenne de stabilisation en Centrafrique (EUFOR RCA).

    Une liaison qui inaugure, en quelque sorte, l’arrivée de l’Italie dans le commandement européen du transport aérien (EATC), auquel Rome a officiellement adhéré… le 4 décembre 2014. Il redécolle ensuite destination N’Djaména (Tchad) et Bangui (Rép. Centrafricaine). Soit un volume de plus de 100 m3.

    1 vol d’A400M = 3 vols de Transall
    Dans la carlingue, une cinquantaine de passagers et environ 18 tonnes de fret en tout genre : matériels technique et médical, équipements aéronautiques tels qu’un réacteur M88 équipant les six Rafale stationnés à N’Djamena ou deux «mâts rotors principaux» dédiés aux hélicoptères engagés dans l’opération française « Sangaris » en RCA.

    «Les dimensions de la soute de l’Atlas nous permettent d’embarquer des volumes que des avions comme le Casa, le Transall ou l’Hercules ne pouvaient pas transporter », selon le commandant Benjamin, pilote de l’escadron de transport 1/61 «Touraine».

    Pour les 18 tonnes transportées ce jour-là en une rotation, il aurait fallu 3 Transall.

    Petit bémol : un avion en phase initiale
    Les missions que l’A400M réalise aujourd’hui sont seulement « d’ordre logistique ». Les premiers exemplaires livrés à l’armée française ne disposent en effet que « d’une capacité logistique initiale ».

    En fait, la totalité des fonctions dévolues à l’avion d’Airbus (comme les missions tactiques) ne seront disponibles normalement qu’avec les avions livrés dans la seconde moitié de 2015.

    Pour réaliser l’ensemble des missions dévolues comme « le poser d’assaut, l’aérolargage, les ravitaillements en vol, les évacuations sanitaires… — il faudra attendre un peu. « A terme » dit l’officier de l’air.
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty Re: L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Message par Laurent Simon Lun 23 Mar 2015 - 15:53

    19 décembre 2013

    "UE : trois dossiers pour donner corps à la coopération"

    http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/19/01003-20131219ARTFIG00582-trois-dossiers-pour-donner-corps-a-la-cooperation.php

    La France espère convaincre ses partenaires d'avancer sur trois sujets concrets qui ne font pas tous l'unanimité au sein de l'UE.

    1)EATC

    Elargir le commandement européen du transport aérien EATC
    La France soutient un projet d'extension de l'EATC (European Air Transport Command).

    D'abord, en élargissant le nombre de pays membres. L'EATC a apporté la preuve de son efficacité. La France, par exemple, a réduit de 12 à 20 % le nombre de vols à vide, via cette structure, souligne-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

    Elle attire d'autres pays: l'Espagne doit annoncer qu'elle rallie l'EATC pendant le Conseil européen de défense, tandis que la Pologne et l'Italie sont «dans l'antichambre».

    Paris ne cache pas que l'entrée de la Grande-Bretagne serait naturelle et justifiée sur le plan économique, d'autant que les Britanniques supportent le coût d'une surcapacité d'heures de vol.

    «La Grande-Bretagne voit bien que c'est utile et que c'est efficace.

    Au plan opérationnel, elle est intéressée, mais au niveau politique, elle bloque, car c'est une structure permanente et aérienne», souligne-t-on à l'Hôtel de Brienne. Londres devrait attendre le sommet franco-britannique du 31 janvier 2014 pour annoncer une «forme d'association» à l'EATC.


    Ensuite, la France souhaite une extension de l'EATC à la future flotte de ravitailleurs européens à l'horizon 2019.

    La Grande-Bretagne a déjà accusé réception de ses premiers Airbus A 330 MRTT, la France prévoit d'en recevoir deux d'ici à 2019 (dans le cadre d'une commande de 14), les Pays-Bas ont enclenché le processus de validation pour en acquérir tandis que l'Allemagne examine le dossier."
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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty Re: L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Message par Poncho (Admin) Lun 23 Mar 2015 - 16:01

    J'ai renommé le fil
    Il s'agit donc tu fil général pour l'EATC

    Et oui les C17 Uk seraient une belle addition à cette structure ainsi que les MRTT


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    L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU Empty Re: L'EATC (European Air Transport Command) : mise en commun des capacités de transport militaires EU

    Message par Laurent Simon Ven 13 Nov 2015 - 20:39

    Poncho (Admin) a écrit:J'ai renommé le fil
    Il s'agit donc du fil général pour l'EATC

    Eh oui, les C17 Uk seraient une belle addition à cette structure, ainsi que les MRTT
    D.Cameron avait finalement dit NON à l'adhésion UK à l'EATC.

    "Londres avait laissé entendre fin 2013, avant le Conseil européen consacré à la défense commune, qu'elle pourrait rejoindre le commandement européen du transport stratégique, EATC, qui mutualise les avions. L'annonce était espérée par Paris pour le sommet. C'est non, a tranché M. Cameron."

    cf  La défense au cœur du sommet franco-britannique


    http://www.lemonde.fr/international/article/2014/01/30/francais-et-britanniques-font-de-la-defense-le-socle-de-leur-entente_4356812_3210.html


    Mais l'EATC sera étendu à d'autres pays.

    Et des exercices continuent d'être organisés :


    • EART 2015, ravitaillements en vol au dessus de la mer du Nord  (avril 2015)


    http://www.air-cosmos.com/eart-2015-ravitaillements-en-vol-au-dessus-de-la-mer-du-nord-33017

    L'Europe prend en main la question du ravitaillement en vol ! Identifié comme une déficience majeure des forces aériennes européennes, le ravitaillement en vol a été érigé par les  états-majors du continent comme un axe prioritaire de progression.
    La mise en place d'exercices visant à accroitre l'inter opérabilité entre les différentes forces aériennes du vieux continent fait partie des actions mises en place pour faire progresser les capacités européennes.
    Dans ce cadre, l'Agence Européenne de Défense (AED) a lancé en 2014 l'exercice EART (European Air to Air Refuelling Training) organisé par l'EATC (European Air Transport Command). L'édition 2015 de cet exercice a eu lieu du 13 au 24 avril 2015 sur la base d'Eindhoven aux Pays-Bas.
    EART réunissait cette année quatre ravitailleurs européens : un A310 MRTT allemand, un KC-135 français, un KDC-10 néerlandais et un KC-767 italien. *

    En coopération avec plusieurs dizaines de chasseurs participant à l'exercice Frisian Flag 2015 au dessus de la mer du Nord, les ravitailleurs ont travaillé les procédures de rendez vous, l'utilisation des liaisons tactiques ou encore les procédures de planification des séances de ravitaillement.

    L'AED et de l'EATC veulent progressivement faire grandir l'exercice EART en augmentant d'une part le nombre de participants mais en approfondissant également les thèmes des exercices


    • EAATTC 15-2 : Ballet de transporteurs à Orléans (mai 2015)


    http://www.air-cosmos.com/eaattc-15-2-ballet-de-transporteurs-a-orleans-35401

    "Du 18 au 29 mai 2015, la base aérienne 123 d'Orléans a accueilli la deuxième édition pour 2015 de l'EAATTC (European Advanced Airlift Tactics Training Course).

    Ce stage a pour objectif de former les équipages européens d'avions de transport tactique au vol en formation et de renforcer l'interopérabilité entre les différentes nations engagées. L'EAATTC a été lancé par l'Agence Européenne de Défense, il est conduit par l'EATC (European Air Transport Command) et chaque édition est organisée par l'une des forces aériennes européennes.

    L'édition 15-2 a donc été organisée par l'armée de l'Air sur la base aérienne d'Orléans.
    Six appareils ont été mobilisés pour cet exercice : un C-160 Transall allemand, un Transall français, un C-130 Hercules français, un Hercules italien, un Hercules espagnol et un Hercules belge. "


    • L’EAATTC 15.3 a débuté (sept. 2015)


    http://www.journal-aviation.com/actualites/30971-l-eaattc-15-3-a-debute

    La seconde session de l’exercice de transport tactique européen EAATTC (European Advanced Airlift Tactics Training Course) a débuté le 6 septembre dernier sur la base aérienne de Saragosse, en Espagne.



    Organisé par l’Agence européenne de Défense et l’EATC, il est destiné à améliorer l’interopérabilité entre les flottes et les équipages de transport européens.
    audac
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    Message par audac Sam 14 Nov 2015 - 9:16

    Laurent Simon a écrit:
    EART réunissait cette année quatre ravitailleurs européens : un A310 MRTT allemand, un KC-135 français, un KDC-10 néerlandais et un KC-767 italien. *


    Six appareils ont été mobilisés pour cet exercice : un C-160 Transall allemand, un Transall français, un C-130 Hercules français, un Hercules italien, un Hercules espagnol et un Hercules belge. "

    Pour les ravitailleurs, quatre avions, quatre types d'avion différents, on voit qu'il y a une bonne marge de progrès.

    Pour les cargos, nous apercevons que nous nous orientons vers deux types d'avions : des A400M et des Hercules en progression vers le type C130J.
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    Message par Poncho (Admin) Mar 28 Mar 2017 - 14:05

    Et des C-5 ?

    http://supersonique.blogs.challenges.fr/archive/2017/03/28/et-si-la-france-achetait-des-c-5-americains-110775.html

    Il parait qu'on y a réfléchi


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    Message par Laurent Simon Ven 2 Nov 2018 - 10:44

    Ce doc PDF présente bien l'EATC, il n'est pas récent mais donne bien les motivations, l'historique, les principes fondamentaux, l'organisation.

    Ce document montre, s'il en était besoin, le (grand) nombre d'années nécessaires pour parvenir à une coopération entre quelques pays européens, malgré l'existence de l'Union Européenne, et même malgré l'existence d'accords importants depuis 1957 (marché commun entre les 6, entre la plupart de ces pays EATC) !
    Quand je pense à ces déclarations péremptoires et très simplistes de certains pseudo 'souverainistes', ou carrément 'nationalistes', qui en appellent à des accords directs entre nations, accords qui sont sensés remplacer l'actuelle UE et pouvoir s'établir très rapidement et très facilement, cela me fait 'sourire'  Very Happy (ou rire jaune Shocked )
    Pour ceux qui en douteraient encore, regardons les incroyables difficultés rencontrées avec le Brexit, qui semblent bien inextricables.

    En même temps, les résultats obtenus sont très favorables : puisque 'en 3 ans d’existence, l’EACC permit de réaliser d’importantes économies, estimées dans le cas de la France à l’équivalent d’un C130 Hercules', les 4 C 130 achetés récemment par la France devraient être remboursés dans un an ou deux, par cette seule démarche !
    Voilà bien une bonne nouvelle !!!. santa
    N'est-ce pas aussi une nouvelle preuve de ce que le pseudo 'souverainisme' coûte cher, très cher, et bien inutilement ?
    Voir ci-dessous que ce qui fonctionne bien dans l'EATC, c'est que chaque nation peut se retirer, à tout moment, sans avoir à se justifier.
    C'est presque obtenir le beurre et l'argent du beurre en même temps  bounce  !

    http://www.ecole-valdegrace.sante.defense.gouv.fr/content/download/3990/56899/file/08%20Renard%20B.%20Presentation%20EATC%20et%20de%20son%20retentissement%20sur%20l/

    EUROPEAN AIR TRANSPORT COMMAND PRESENTATION. ITS EFFECT ON STRATEGIC AEROMEDICAL
    EVACUATION ORGANIZATION BY THE FRENCH MILITARY MEDICAL SERVICE    B. Renard.
    Article reçu le 23 novembre 2011, accepté le 9 février 2012.


    Le 1er septembre 2010 a eu lieu sur la base aérienne d’Eindhoven aux Pays-Bas l’inauguration de l’European Air Transport Command (EATC), ou Commandement européen du transport aérien, avec la remise officielle par le ministre néerlandais de la Défense, du drapeau de l’EATC à son premier commandant (1).
    De nombreuses autorités civiles et militaires étaient également présentes, dont les ministres de la Défense belge et luxembourgeois et le chef d’état-major de l’armée de l’Air française.

    Ce nouvel état-major fusionne au sein d’un commandement unique pour les nations partenaires (Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas) les centres d’opérations gérant l’activité des flottes de transport aérien militaire ; il définit également le cadre d’emploi de ces flottes dans les domaines règlementaire, opérationnel et technique.

    L’Allemagne la première le 15 octobre 2010, puis les Pays-Bas le 26 novembre, la France le 1er décembre et finalement la Belgique le 28 avril 2011, pour un total de près de 130 aéronefs, ont placé leurs appareils sous le contrôle opérationnel de l’EATC (fig. 1) :
    la planification et le suivi des missions demandées par les États membres sont réalisés à Eindhoven, tandis que les moyens aériens demeurent sur les bases nationales.

    La mutualisation des moyens ainsi réalisée (correspondant à environ 70 000 heures de vol) doit permettre de générer une économie budgétaire sur le long terme de 15 à 20 % sur les fonctionnements nationaux actuels.Toutefois, chaque nation a toujours la possibilité, en tout temps, sans préavis ni justification, de reprendre son autorité directe sur un aéronef pour une mission sensible ou nationale.

    De même, tous les avions de transport existants n’ont pas été placés sous le contrôle opérationnel de l’EATC, comme par exemple dans le cas de la France, les Boeing ravitailleurs C135FR appartenant aux forces aériennes stratégiques, les avions de transport tactique C130 ou C160 des forces spéciales ou les appareils A330, Falcon 900 et Falcon 7X à usage gouvernemental.


    Historique
    Le concept d’une gestion unique du transport militaire a vu le jour pour la première fois lors de la Déclaration commune effectuée par le président de la République française et le chancelier allemand lors du Conseil Franco-Allemand de Défense et de Sécurité (CFADS) du 30 novembre 1999 ; ce concept a été confirmé lors de la déclaration du CFADS du 9 juin 2000, dans laquelle la France et l’Allemagne réaffirmaient leur engagement d’acquérir en commun un nouvel avion de transport militaire (futur programme A400M) dans la continuité de la décision, prise au Conseil européen d’Helsinki en décembre 1999, de constituer à terme une flotte européenne d’avions de transport stratégique.

    Le groupe aérien européen, quant à lui, naissait quatre ans plus tôt, lorsqu’en 1995 à la suite du Sommet de Saint-Malo, un petit groupe d’officiers britanniques et français forma un petit état-major (Groupe Aérien Franco britannique) de huit personnes destiné à développer l’interopérabilité des forces aériennes des deux pays dans tous les domaines.

    Très vite cette initiative non seulement conduisit à des résultats concrets en matière de compatibilité et d’harmonisation des flottes, notamment au niveau des Mirage 2000 et des Tornado (groupes hydrauliques par exemple), mais aussi s’ouvrit à d’autres nations européennes.
    Du tandem franco-britannique naquit le groupe aérien européen (GAE ou EAG pour European Air Group) rejoint par les pays du Benelux, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne,
    puis la Norvège comme partenaire associé.

    Avec la déclaration franco-allemande en toile de fond, le Comité directeur du GAE, composé des chefs d’état major des armées de l’Air des pays membres, lança en mai 2000 une étude sur la coopération européenne en matière de transport aérien militaire. L’étude du GAE (European Airlift Study) examina deux voies possibles :
    une voie « révolutionnaire » – la création d’un Commandement ex-nihilo –
    ou une voie plus progressive – création d’un commandement par paliers successifs.

    L’approche par paliers fut retenue et les 7 pays partenaires du GAE instituèrent en 2001 à Eindhoven une structure de coordination, l’EACC pour European Airlift Coordination Cell.
    L’EACC avait pour mission de mettre en oeuvre des échanges de missions sur une base volontaire entre les différentes nations participantes, en s’appuyant sur le protocole ATARES consistant en des équivalences d’heures de vol.

    En 3 ans d’existence, l’EACC permit de réaliser d’importantes économies, estimées dans le cas de la France à l’équivalent d’un C130 Hercules.

    En 2004, les 7 pays partenaires décidèrent de passer à une étape plus ambitieuse.
    L’EACC perdit alors un C pour devenir l’EAC, European Airlift Center, et devînt de fait responsable de la planification opérationnelle centralisée de toutes les missions.
    Il fut alors également chargé de coordonner et d’harmoniser les aspects fonctionnels (interopérabilité, procédures et règlementations).
    Les résultats ne furent cependant pas à la hauteur des espérances initiales, dans la mesure où l’EAC se trouvait en compétition avec les structures nationales restées naturellement en place.

    En 2007 – nouvelle étape – l’EAC disparut alors pour donner naissance à deux entités :
    d’un côté, le MCCE (Movement Coordination Center – Europe) : établi à Eindhoven, il fournit, à l’instar du feu EAC, une plateforme de coordination et d’échanges de services,
    mais élargie à tous les modes de transport militaires ou affrétés, qu’ils soient maritimes, ferroviaires, routiers ou aériens, pour actuellement 22 nations membres.

    De l’autre, quatre pays partenaires de l’EAC – Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas – décidèrent, à l’époque, de créer un commandement à vocation aérienne dans le domaine du transport militaire pour remplacer les structures nationales.
    Un concept fut ainsi signé par les chefs d’état-major des armées en mai 2007 et une petite équipe multinationale (IMT, pour Implementation Team) fut alors formée pour décliner le concept en modalités pratiques. Les travaux de l’IMT ont touché à leur fin lorsque le premier commandant de l’EATC, le major général allemand a pris ses fonctions le 1er septembre 2010.

    À l’heure actuelle, l’EATC est fondé sur un « arrangement technique » entre des nations volontaires pour mutualiser leurs moyens aériens, arrangement qui accorde une place importante à la législation du pays hôte.
    L’organisation du rythme du travail au sein de l’EATC, et des permanences en particulier, est soumise par exemple au droit du travail néerlandais.
    Les autorités politiques des quatre nations participantes doivent prochainement commuer cet arrangement en un traité, qui donnera à l’EATC un statut légal plus affirmé ;
    ce traité déclinera également les conditions pour l’intégration de nouveaux partenaires : l’Espagne en effet a déjà détaché un officier de liaison, montrant ainsi son intérêt pour intégrer l’EATC, tandis que le Luxembourg a d’ores et déjà signé une lettre d’intention.

    Figure 1. Aéronefs placés sous le contrôle opérationnel de l’EATC.
    ToA: Transfer of Authority, aéronef sous contrôle opérationnel de l’EATC.
    RToA: Reverse Transfer of Authority, aéronef habituellement sous contrôle
    opérationnel de l’EATC mais dont la nation reprend ponctuellement le
    contrôle pour une mission particulière.
    Non ToA: aéronef non placé sous contrôle opérationnel de l’EATC.

    Structure et organisation
    L’EATC est placé sous le commandement d’un Comité, le MATraC (Multinational Air Transport Committee) composé des chefs d’état-major des armées de l’Air des nations participantes, auquel il rend compte annuellement de ses résultats, et dont il reçoit directement les directives.
    L’EATC dans son ensemble fait donc intégralement partie des chaines de commandement nationales.

    Afin de mener à bien sa mission, l’EATC est organisé de la façon suivante (fig. 2) : le commandant allemand, du grade de Général major équivalent à général de division aérienne, a comme second et chef d’état-major un général de brigade aérienne français. Une rotation entre ces deux nations est prévue tous les deux ans.
    Le conseiller juridique et la cellule sécurité aérienne relèvent directement du commandant, tandis que les cellules secrétariat, relations publiques et audit/briefing sont placées sous le
    commandement direct du commandant en second.

    Les forces vives de l’EATC sont organisées en deux divisions, confiées en alternance à des officiers supérieurs belges et néerlandais.

    La division opérationnelle, gérant au quotidien les aéronefs, comprend plusieurs branches :
    la branche « Planning» (planification) reçoit les différentes demandes de transport des « clients », priorise les missions et les planifie en fonction de la disponibilité des moyens aériens. Elle recherche bien entendu les synergies et l’optimisation des missions.
    La branche « Tasking » (préparation) produit l’ordre de mission et prépare la feuille de route ainsi que le manifeste de chargement, en coordination étroite avec les unités navigantes.
    La branche « Mission Controlling » (conduite) suit le déroulement de la mission en temps réel, gère les imprévus et les demandes de transport à très court terme. Elle est activée 24 heures sur 24.
    La branche «OPS Support » comprend les bureaux analyses et rapports, logistique et renseignement, ayant directement trait aux activités opérationnelles.
    Enfin, et branche indépendante de l’ « OPS Support », l’ « Aeromedical EvacuationControl Centre » (Centre de contrôle des évacuations aéromédicales) se spécialise dans la gestion des patients transportés sous le contrôle de l’EATC, comme nous allons le voir plus en détail ci-dessous.

    Les personnels de la division opérationnelle utilisent comme outil informatique principal le logiciel MEAT (Management of European Air Transport), développé spécifiquement pour l’EATC par l’Implementation Team sur la base des systèmes utilisés dans les armées de l’Air allemande et belge. La version actuelle, v1.3.4, a été plusieurs fois modifiée depuis sa création, pour résoudre les inévitables bugs informatiques et améliorer les fonctionnalités du système.
    Ce logiciel a été mis en service au sein de toutes les unités navigantes des différents pays, pour que chaque escadron puisse recevoir les informations concernant les missions qui lui sont dévolues par l’EATC.

    présentation de l’european air transport command (EATC) et de son retentissement sur l’organisation des évacuations aéromédicales stratégiques par le service de santé des armées 257
    Figure 2 . Structure de l’EATC.

    La division fonctionnelle, quant à elle, a pour but de développer des procédures et des standards communs concernant l’emploi du transport aérien, de coordonner l’entrainement des équipages, d’offrir un support technique et logistique aux nations membres, enfin de diriger la future unité A400M multinationale. Elle est composée des branches emploi, entrainement et
    exercices, logistique et gestion de la flotte.

    Enfin, les cellules administration, finances et support informatique sont regroupées dans une branche «General Support » sous l’autorité du commandant en second.
    L’EATC est hébergé dans un bâtiment flambant neuf de 5 000 m2 de surface, mais temporaire, les différents bureaux devant être transférés en 2014 dans un bâtiment définitif encore à construire et qui sera situé à seulement quelques dizaines de mètres de l’emplacement actuel.

    Concernant les effectifs, les 156 personnels affectés ce jour à l’EATC (66 Allemands, 45 Français, 28 Néerlandais et 17 Belges) se répartissent de la façon suivante : 16 appartiennent au groupe de commandement, 85 oeuvrent au sein de la division opérationnelle, 34 au sein de la division fonctionnelle, et 21 (dont 10 informaticiens) appartiennent au support général. Cet effectif, suffisant pour répondre aux critères de capacité opérationnelle initiale déclarée officiellement le 11 mai 2011, devrait atteindre environ 190 personnels à la fin de la montée en puissance de l’EATC (capacité opérationnelle finale) d’ici quelques mois.

    La langue officielle de travail au sein de l’EATC est l’anglais, qui a le mérite d’être très largement répandu au sein de la nation hôte, facilitant d’autant les formalités d’installation dans ce pays.
    Laurent Simon
    Laurent Simon
    Whisky Quebec


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    Message par Laurent Simon Ven 2 Nov 2018 - 16:40

    Compléments :

    excellent document réalisé par l'Agence Européenne de Défense (EDA), septembre 2012,
    montrant des éléments très concrets, notamment le transfert d'autorité,
    + les chiffres en 2011 et 2012, déjà parlants

    (quelques extraits en PJ)

    https://www.eda.europa.eu/docs/documents/17-eatc---a-successful-example-for-pooling-sharing-(lt-col-marc-liboureau-eatc).pdf

    et une interview du responsable de ces questions à l'EDA
    https://operationnels.com/2010/05/27/leatc-un-pas-de-geant-vers-lharmonisation-du-transport-aerien-militaire-europeen-2/
    (l'intégralité de l'entretien dans :
    http://www.sldmag.com/fr/archives/issue/2/sld-numeyro-2-printemps-etey-2010 )

    les gains pour la Belgique dès les débuts de l'EATC, en 2012 : http://aviationweek.com/blog/belgium-sees-savings-eatc

    "In the case of Belgium, this is most of its fleet: all 11 C-130s and an Airbus 330 are permanently committed to the EATC, while its other aircraft occasionally fly for the command. In 2012, Belgian C-130s clocked up 5,162 flying hours for the EATC, the A330 1,109 hours, and other aircraft 83 hours.
    The Belgian Ministry of Defense has provided some indicators of the benefits of the EATC.
    On average, 400 tons of materiel are airlifted by another nation, which was not the case before the creation of the EATC, according to the ministry.
    In 2012, the number of passengers of one nation transported by the aircraft of another was 5,000, double the level for 2011.
    The number of flights by empty aircraft was reduced from 22 percent in 2011 to 13 percent in 2012"

    quelques diapos présentées, en 2011, au Parlement européen

    http://www.europarl.europa.eu/document/activities/cont/201112/20111215ATT34317/20111215ATT34317EN.pdf

    ou en 2014
    The EATC A unique and successful example of Pooling & Sharing in Europe
    http://www.europarl.europa.eu/document/activities/cont/201403/20140325ATT81726/20140325ATT81726EN.pdf

    L'apport pour l'opération Barkhane, au Sahel
    https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/barkhane-l-european-air-transport-command-eatc-en-appui-de-l-operation-barkhane
    Fichiers joints
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    Dernière édition par Laurent Simon le Sam 3 Nov 2018 - 15:09, édité 1 fois
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    Message par Laurent Simon Sam 3 Nov 2018 - 14:32

    Extrait d'un rapport du Sénat français (juillet 2012) sur le succès de l'EATC, page 65
    (l'EATC est étudié à partir de la page 59, le reste du rapport étant centré sur l'A400M)

    http://www.senat.fr/rap/r11-627/r11-6271.pdf

    L’amorce d’une défense européenne ?
    Le succès du pilier opérationnel de l’EATC est avéré et mérite d’être encouragé. C’est la raison d’être profonde de la mise en place de ce commandement.
    Mais c’est le succès du pilier normatif ou « fonctionnel » qui semble à la fois le plus surprenant et le plus porteur d’avenir.
    Le développement de ce pilier s’est révélé indispensable pour permettre aux quatre nations de travailler efficacement, avec un socle règlementaire commun pour l’emploi des équipages.
    Cette nécessité a donné lieu à l’élaboration d’un document, principalement tiré de la règlementation européenne civile (EU-OPS), qui tient compte des recommandations de l’EASA, du GAE (groupe aéronautique européen – voir encadré infra) et des règlements militaires nationaux.

    Cette harmonisation est le fruit d’un travail remarquable qui a permis un alignement par “le haut” et non “par le bas”. Elle a également autorisé la mise en place de possibilités de parachutage croisé es (parachutistes d’une nation sur un appareil d’une autre nation) et une procédue relative aux autorisations diplomatiques de survol.

    D’autres études sont en cours, concernant par exemple les règles relatives au transport d’oxygène liquide,
    l’harmonisation de la “gestion des ressources de maintenance” (Maintenance Ressource Management), les règles de relevage d’un avion accidenté, les procédures de transport de fret, de matériels spécifiques (ex : moteurs) ; le suivi des matériels de transport (palettes, filets... ) et enfin la réparation des dommages de combat.

    L’EATC assure également le suivi global de la disponibilité des aéronefs, comme le ferait un gestionnaire global de flotte. Le gestionnaire de la flotte EATC suit en effet les types d’aéronefs, leurs lieux de stationnement, les escadrons, les configurations possibles des avions et les indicatifs. Les gestionnaires locaux gèrent quant à eux la maintenance, prévue et non prévue, ainsi que la configuration réelle de l’avion.

    L’EATC assure également la gestion de la maintenance. Il peut de ce point de vue identifier les déficits en comparant les missions prévues au calendrier de maintenance. Il peut également transmettre les “événements techniques”1
    aux nations partenaires, ce qui permet aux nations de partager l’information , d’améliorer la sécurité
    aéronautique et de gagner ainsi du temps et de l’argent.

    1 Les événements techniques ou « faits techniques » sont des problèmes techniques que les nations considèrent comme importants en raison de leur nature, de leur occurrence fréquente, ou encore  de l’impact sur la disponibilité des aéronefs, voire de l’arrêt d’une flotte.

    ----
    en mai 2011
    https://www.bruxelles2.eu/2011/05/06/dossier-exclusif-eatc-un-travail-de-titan-lharmonisation/

    Cela s’appelle la « division fonctionnelle » à EATC. Un mot plutôt anodin qui cache un travail titanesque. « Aligner le plus possible nos règles d’emploi » comme l’explique Mike De Coninck, pilote de C-130 et ancien commandant des opérations du 15e Wing et qui a été un des précurseurs de l’EATC puisqu’il était dans l’équipe préparatoire (Implementation team), basée à Beauvechain (Belgique) depuis plusieurs années déjà. Il nous parle de sa division et de quelques projets emblématiques, l’harmonisation des conditions d’emploi, l’intervention pour simplifier les autorisations de vol, la formation sur avions tactiques ou la préparation de l’arrivée de l’A400M.

    Un dispositif à géométrie variable
    La division fonctionnelle travaille dans quatre directions : l’emploi, la formation et les exercices, les capacités logistiques et la gestion de flotte… selon un dispositif à géométrie variable.
    En clair, l’intégration commune dépend des sujets et des nations. Trois niveaux d’intervention ont ainsi été définis : du niveau basique (EATC est une force de proposition, de recommandation) au niveau supérieur quand la nation confie une part des décisions (émissions de directives, autorité de commandement) en passant par un niveau intermédiaire en organisant la réflexion (aide à la décision, autorité de coordination). Si transférer l’OpCon c’est relativement facile, transférer des compétences supplémentaires, dans le domaine fonctionnel, c’est plus difficile. Actuellement, EATC n’a pas beaucoup de « Command authority » mais davantage de force de propositions. Mais il y a une conviction : « Plus rien ne pourra se faire que dans une démarche de partage de responsabilité. Il faut maintenant gagner en cohérence et que, peu à peu, les recommandations gagnent en importance ». EATC opère un transfert doux et progressif, guidé par la nécessité d’avancer ensemble. Avec un avantage : dans l’aérien, il y a déjà une intégration de fait. L’objectif est donc « de mettre en place des processus ».

    --------
    Autre extrait (5 mai 2011), de
    https://www.bruxelles2.eu/2011/05/05/dossier-exclusif-la-compagnie-etac-une-experience-inegalee-dintegration/

    ... Un point de rupture
    « Historiquement il y a un point de rupture. Transférer des responsabilités nationales, c’est un peu se couper un bras » précise le Lieutenant-Colonel Monard. Mais, avec EATC, la plus-value est nette et immédiate. L’État qui y entre bénéficie immédiatement des moyens de ses voisins. Ce qui était fait auparavant par un organisme national dans chacun des quatre pays est désormais réalisé par un État-Major intégré, qui est l’interlocuteur unique pour les demandes de transport logistique et d’entrainement des équipages. « C’est difficile parfois de comprendre que l’on peut téléphoner aux Pays-Bas, par exemple, de la même façon que si on téléphonait à un de nos services nationaux. » La différence ? Ici, tout se fait en anglais. Et chacun utilise les mêmes règles. « On optimise ainsi les ressources, on augmente l’interopérabilité, on minimise l’effort en cas de déploiement et les dépenses globales, on augmente l’effort au soutien d’opérations de l’UE, de l’OTAN ou des Nations-Unies. »

    Et, demain, le déploiement en opération
    Sous réserve d’un accord des 4 nations, EATC pourrait aussi se déployer sur le terrain. Ce n’est sans doute pas pour aujourd’hui. Mais ce sera « possible dans l’avenir ». Avec une certaine logique et un avantage : « Celui de déjà travailler ensemble dans une structure. Le délai de montée en puissance sera raccourci. On pourra travailler avec des procédures déjà éprouvées pour les quatre nations. »
    « Nous sommes l’héritier des structures de coalition. On est organisé comme une coalition. Nous sommes aussi dans la logique de ce qui se fait dans le civil avec les alliances Skyteam ou les normes Eurocontrol. Mais on va plus loin car on fait de l’intégration dans les procédures, les règles d’emploi, la doctrine… »
    L’échéance ultime d’EATC, c’est l’unité multinationale A400M. « On aura là, mis en cohérence, de nouveaux moyens et volonté politique. » Les quatre nations seront-elles capables de travailler ensemble de la même façon sur le même avion ? C’est tout le défi de ce futur projet

    « La crise nous pousse à réfléchir »
    « La crise focalise, va nous faire réfléchir et pousser à l’intégration ». Ce n’est pas la crise qui a créé EATC. Mais les réductions d’effectifs – particulièrement en Allemagne et aux Pays-Bas – en rendent l’expérience plus cruciale. « En fait, quand vous dites ‘mettons en commun nos moyens’, tout le monde est d’accord, sur le principe. Mais il faut ensuite entrer dans le concret. » Et là ce n’est pas toujours très facile. Il y a des subtilités, des complexités à gérer.
    L’organisation des armées de l’air est ainsi différente, dans chaque pays, comme la gestion du personnel. Il existe aussi la volonté, partout, de garder un certain pouvoir décisionnel et un minimum de soutien. « C’est pourquoi si l’objectif est important, la façon d’y arriver, la méthode, est tout aussi primordiale. On ne peut pas dire du jour au lendemain : vous travaillez pour l’Europe et couper le cordon national. Il faut réinventer un partage équilibré. »

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