À l’heure où le sujet de la parité fait resurgir les vieux discours sexistes et les doutes quant à la compétence mais surtout à l’engagement des femmes, le parcours d’Agnès Paillard vient bouleverser la donne.
Vice-Présidente d’EADS France, en charge des politiques d’innovation régionales, elle vient d’accepter la charge de présidente du conseil d’administration de l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle).
Une promotion qui ne surprend pas lorsqu’on se penche sur son parcours, témoin à la fois de sa grande ouverture d’esprit, d’études brillantes, de sa curiosité naturelle, d’une farouche indépendance, et d’un caractère bien trempé.
Le tout sur fond de passion.
Car Agnès, fille d’une infirmière et d’un médecin lyonnais avait démarré tôt avec des choix radicaux.
Surtout quand elle délaissa Normale Sup pour l’Ecole supérieure de physique et chimie industrielle de Paris.
Puis en temps qu’ingénieur chez IBM avant de rejoindre Serma Technologies.
Une scientifique dans l’âme, vous dit-on.
Quelques revers de tennis plus tard, et trois enfants pour accomplir sa vie de femme, elle est repérée par Alain Rousset qui lui confie un poste de directeur général adjoint chargé de la recherche au Conseil régional. Immédiatement, ses grandes qualités relationnelles sont remarquées et louées.
Mais chassez l’amour de l’industrie, il revient au galop, et en 2011, elle retourne à ses premières amours en acceptant
la direction générale (poste prolongé jusqu'en 2017) du pôle Aerospace Valley (*)
Il se dit que vous pouvez la croiser en train de peaufiner son drive sur le golf de Lacanau où elle a acheté une maison.
Décidément, rien n’arrête Agnès Paillard, et c’est tant mieux.
Un modèle à suivre pour beaucoup de femmes…
(*)AEROSPACE VALLEY fédère les activités aérospatiales du GSO français (Grand Sud Ouest)
Dans le GSO , la filière aéronautique et spatiale regroupe 1 050 entreprises qui emploient près de 125 000 salariés fin 2014.
L'industrie est le principal employeur de la filière : 7 salariés sur 10 sont employés par la construction aéronautique et spatiale, la métallurgie et la fabrication d'équipements et de machines, et 3 sur 10 par les services.
L’emploi est très concentré dans quelques grandes unités : 94 entreprises de 250 salariés ou plus soit 9 % des entreprises de la filière AS du GSO concentrent les trois-quarts des salariés.
L’emploi est aussi très concentré géographiquement : la zone d'emploi de Toulouse concentre à elle seule près des deux tiers (61 %) des salariés de la filière du GSO, suivie des zones d’emploi de Bordeaux (15 %), de Pau (6 %) et de Bayonne (3 %).
Sources diverses