Puisque c’est les vacances et que Myamoto Musashi aime les anecdotes, en voici une.
L’avion en photo ci-dessous est un DC3 Maximiser. Maximiser parce que, chose rare, il était doté de quelques atouts, dont le plus visible sont les trappes de train. L’ensemble augmentait (de mémoire) la masse maximale au décollage de 11T7 à 12T9 …
Sauf démonstration contraire, je pense qu'il s'agit du dernier DC3 en transport de passagers en France.
Le patron de la compagnie où j’exerçais mes fonctions de commandant de bord m’annonça qu’ils avaient acheté un DC3 Maximiser en version passagers pour répondre à un contrat signé avec une agence de voyage normande.
L’avion serait basé à Caen pour la saison, les vols seraient essentiellement sur Jersey et Guernesey, avec ici et là des vols charters, et il me demandait de déménager pour suivre l’avion.
Sortir du train-train des vols cargo était tentant, aussi j’acceptais sous conditions : Nous ne déménagerons que si les avenants à mon contrat que je demandais étaient acceptés.
Bien évidemment mon patron ne voulait rien signer et comme je n’avais d’expérience aucune confiance en sa parole je mettais mon épouse en garde : nous ne déménagerions que si les avenants étaient signés.
Un petit matin blême, je rentrais d’un vol de nuit, ouvris la porte de mon appartement et restais stupéfait : vide ! Un appartement entièrement vide.
Pensant m’être trompé, je reculais, refermais le porte. J’avais dû me tromper d’étage. Non, c’était bien le bon étage. J’avais dû me tromper de bâtiment, étant dans un état de somnolence avancé.
Une fois dans la rue, je reprenais tout à zéro et aboutissais sur notre appartement vide.
Plus tard je réussis à joindre mon épouse : les déménageurs avaient sonné à la porte, les avenants au contrat étant signés lui avait affirmé mon patron au téléphone.
Je filais à l’aéroport : le DC3 était bourré de nos effets, meubles, tables, chaises, armoire, colis, tout était entassé dans l’avion.
Je suis resté quelques heures assis devant la porte du bureau de mon patron, mon épouse et le copilote assis à côté de moi.
Finalement, le patron a signé quelques avenants, notamment le déménagement retour, la voiture de fonction … une 4L qui fut embarquée dans le DC3 à l’arrière de nos hardes !!…
Et c’est ainsi que nous avons déménagé, en DC3 … malheureusement je n’avais pas d’appareil photo et la chose n’est plus que de mémoire.
Quelques mois plus tard, à la fin de la saison, l’avion termina sa carrière et je peux penser que je dois être un des derniers, j’avais 26 ans, si ce n’est le dernier commandant de bord de DC3 en transport public de passagers en France. (la compagnie continua à exploiter quelques DC3 en version cargo … (voir mes récits sur cette activité …)
Le DC3 termina là son heureuse carrière alors que je débutais la mienne qui fut tout aussi heureuse ...
L’avion en photo ci-dessous est un DC3 Maximiser. Maximiser parce que, chose rare, il était doté de quelques atouts, dont le plus visible sont les trappes de train. L’ensemble augmentait (de mémoire) la masse maximale au décollage de 11T7 à 12T9 …
Sauf démonstration contraire, je pense qu'il s'agit du dernier DC3 en transport de passagers en France.
Le patron de la compagnie où j’exerçais mes fonctions de commandant de bord m’annonça qu’ils avaient acheté un DC3 Maximiser en version passagers pour répondre à un contrat signé avec une agence de voyage normande.
L’avion serait basé à Caen pour la saison, les vols seraient essentiellement sur Jersey et Guernesey, avec ici et là des vols charters, et il me demandait de déménager pour suivre l’avion.
Sortir du train-train des vols cargo était tentant, aussi j’acceptais sous conditions : Nous ne déménagerons que si les avenants à mon contrat que je demandais étaient acceptés.
Bien évidemment mon patron ne voulait rien signer et comme je n’avais d’expérience aucune confiance en sa parole je mettais mon épouse en garde : nous ne déménagerions que si les avenants étaient signés.
Un petit matin blême, je rentrais d’un vol de nuit, ouvris la porte de mon appartement et restais stupéfait : vide ! Un appartement entièrement vide.
Pensant m’être trompé, je reculais, refermais le porte. J’avais dû me tromper d’étage. Non, c’était bien le bon étage. J’avais dû me tromper de bâtiment, étant dans un état de somnolence avancé.
Une fois dans la rue, je reprenais tout à zéro et aboutissais sur notre appartement vide.
Plus tard je réussis à joindre mon épouse : les déménageurs avaient sonné à la porte, les avenants au contrat étant signés lui avait affirmé mon patron au téléphone.
Je filais à l’aéroport : le DC3 était bourré de nos effets, meubles, tables, chaises, armoire, colis, tout était entassé dans l’avion.
Je suis resté quelques heures assis devant la porte du bureau de mon patron, mon épouse et le copilote assis à côté de moi.
Finalement, le patron a signé quelques avenants, notamment le déménagement retour, la voiture de fonction … une 4L qui fut embarquée dans le DC3 à l’arrière de nos hardes !!…
Et c’est ainsi que nous avons déménagé, en DC3 … malheureusement je n’avais pas d’appareil photo et la chose n’est plus que de mémoire.
Quelques mois plus tard, à la fin de la saison, l’avion termina sa carrière et je peux penser que je dois être un des derniers, j’avais 26 ans, si ce n’est le dernier commandant de bord de DC3 en transport public de passagers en France. (la compagnie continua à exploiter quelques DC3 en version cargo … (voir mes récits sur cette activité …)
Le DC3 termina là son heureuse carrière alors que je débutais la mienne qui fut tout aussi heureuse ...