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"La Chine est l'un des principaux champs de bataille des deux rivaux de l'aéronautique mondiale.
Airbus a annoncé mardi s'attendre à ce que la Chine ait besoin de près de 6.000 avions lors des 20 prochaines années, soit un marché de 860 milliards d'euros. Le constructeur américain est encore plus optimiste, tablant sur 6.800 appareils, pour une valeur de plus de 900 milliards d'euros.
Les deux avionneurs ont conclu des partenariats avec des groupes chinois afin de s'attirer les bonnes grâces de Pékin."
... "Le marché des monocouloirs est suffisamment vaste pour de multiples constructeurs, assure Darren Hulst chez Boeing.
"Nous nous félicitons de la concurrence", affirme François Caudron, chef du marketing d'Airbus, tout en rappelant que l'européen "a mis 30 ans pour mettre en place une famille d'appareils monocouloir".
Le canadien Bombardier, qui produit des appareils du même type que l'ARJ21, se veut aussi rassurant sur son partenariat avec Comac. "La Chine est un grand marché", déclare son vice-président, Andy Solem"
... "A court terme, les entreprises étrangères ont peu à craindre de leurs rivales chinoises sur les marchés occidentaux, estime Eric Lin, spécialiste des questions de transport chez UBS Securities.
"Mais dans dix ans, c'est dur à dire", souligne-t-il.
La Chine a déjà démontré sa capacité à intégrer avec une célérité déconcertante les technologies étrangères. Ex-acheteur d'avions militaires russes, le pays est devenu en 20 ans producteur de chasseurs furtifs. Le géant asiatique a également créé en deux décennies le plus long réseau TGV au monde"
... Conclusion :
"Les géants aéronautiques étrangers sont conscients des risques à former leurs futurs rivaux chinois, note Christopher Balding, professeur à l'Université de Pékin.
"Mais même s'ils ne venaient pas en Chine, ils risqueraient de toute façon de se faire voler une innovation", souligne-t-il.
"La seule chose qu'ils feraient, au final, ce serait compromettre leurs revenus."
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