https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/et-si-l-airbus-a320neo-mpa-bousculait-le-marche-de-la-patrouille-maritime-794924.html
'A l'image du P-8 Poseidon (Boeing), un dérivé du B737, Airbus souhaite lancer l'A320neo sur le marché de la patrouille maritime (PATMAR). Un nouveau duel entre les deux géants de l'aéronautique.
C'est un joli pari. Mais un pari qui pourrait bousculer le marché PATMAR (patrouille maritime). A condition bien sûr d'être sélectionné par la France et l'Allemagne dans le cadre du programme MAWS (Maritime Airborne Warfare System). Ce programme vise à remplacer à l'horizon de 2030-2035 les 22 appareils de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale (Dassault Aviation) et les huit P3 Orion allemands (Lockheed Martin).
... Pour l'heure, la France et l'Allemagne ont lancé la modernisation de leur flotte PATMAR. Dix-huit avions de patrouille maritime Atlantique 2 seront rénovés, dont le premier à partir de 2019, les trois suivants en 2020, puis cinq encore en 2021. "Les senseurs de ces appareils rénovés sont très prometteurs, a expliqué en février dernier le chef d'état-major de la marine, l'amiral Christophe Prazuck. Ils seront mis en service opérationnel à partir de 2021". Lancée en 2015, la modernisation de la flotte allemande de P-3C Orion devrait permettre aux appareils de rester en service encore 20 ans.
... Après avoir déjà écarté semble-t-il une proposition japonaise Kawazaki P-1, l'Allemagne et la France devraient avoir le choix entre deux plates-formes : soit un Falcon, soit un A320neo, qui dispose d'un rayon d'action de 6.300 km. "Nous pensons que nous avons une plateforme qui répond très bien aux besoins des Français et des Allemands", a expliqué le patron d'Airbus Defence & Space Dirk Hoke dans une interview récemment accordée à La Tribune. Selon le rapport du président de la commission de la défense de l'Assemblée nationale Jean-Jacques Bridey sur la prochaine loi de programmation militaire, le programme PATMAR "sera élaboré courant 2022, pour une réalisation à compter de 2025 et des livraisons prévues après 2030".
Au sein d'Airbus, on plaide pour que le programme franco-allemand soit rapidement lancé afin de disposer d'un programme crédible à l'export.
Car la flotte mondiale PATMAR est déjà entrée dans une phase de renouvellement très active.
Ainsi, après l'Inde, l'Australie, le Royaume-Uni et la Norvège, la Corée du Sud va acquérir six P-8 Poseidon (Boeing), dérivé du B737, afin de moderniser ses capacités de patrouille maritime. Airbus, qui estime le marché potentiel global à une centaine d'appareils PATMAR, redoute "un effet domino" en faveur de Boeing.
D'autant que plusieurs pays dont la France en 2017, ont rejoint le programme "Multinational Maritime Multinational Mission" dans le cadre de l'OTAN : Allemagne, Grèce, Italie, Espagne, Turquie. Un programme qui a également attiré le Canada et la Pologne en février 2018. Il permet aux participants de ce programme de définir leurs capacités et leurs besoins communs dans le domaine de l'aviation de patrouille maritime. C'est pour cela qu'Airbus préconise "une solution européenne". En outre, quelques pays asiatiques devraient se doter d'un tel système d'arme au regard du réarmement dans cette région, notamment en mer de Chine.
... Au-delà de la plateforme A320neo peu coûteuse et la plus performante du marché, selon Airbus, ce qui compte pour le constructeur européen, c'est bien l'aspect système. Le géant européen sait faire, il a déjà remporté des succès avec les versions maritimes des C295 et C235. Ce qui en fera un redoutable compétiteur si l'A320neo MPA décolle un jour. ...'
Aussi, Airbus et/ou Dassault Aviation doivent être en mesure d'apporter rapidement une réponse face à Boeing
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3 octobre 2013
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20131003trib000786529/defense-le-ministre-jean-yves-le-drian-lance-la-modernisation-des-atlantique-2.html
... Le retrait du service de l'ATL 2 est prévu à partir de 2032 après plus de 40 ans d'activité au cours desquels les cellules et les moteurs auront été constamment maintenus, tandis que le système de combat faisait l'objet de nombreuses modifications. Le coût annuel du maintien en condition opérationnelle (MCO) de ces appareils est estimé à près de 140 millions d'euros et le coût d'utilisation à près de 30 millions d'euros.
Ainsi, pour les quarante ans de vie de ces avions, dont la fabrication a débuté à Toulouse (usine Bréguet), le coût global de possession serait de l'ordre de 12 milliards d'euros (5,6 milliards pour l'acquisition : 5,6 milliards et 6,4 milliards pour l'utilisation). Soit plus de 50 % consacrés à l'entretien, au fonctionnement et au soutien. « Celui-ci est particulièrement élevé, car pour préserver le capital opérationnel irremplaçable représenté par ces avions, de multiples ajouts d'équipements ou améliorations ont été nécessaires », ont expliqué les auteurs de ce rapport.
...
L'ATL2 assure son activité principale de combat au profit de la force océanique stratégique (FOS). Ils sont prioritairement destinés à la lutte contre les sous-marins et les navires de surface. Ils servent également pour des missions de surveillance des côtes pour lutter contre les narco-trafiquants, la pêche illicite, les navires pratiquant le déballastage. Faute de pouvoir utiliser des drones de surveillance au Sahel, les Atlantique 2 ont également été déployés pour localiser les otages. Facilement déployables hors du territoire métropolitain, ces appareils disposent d'une grande autonomie de vol à basse altitude et nécessitent une grande cohésion de l'équipage, qui exige une formation et une régénération permanente.
C'est un programme ancien, étudié à partir de 1977 et dont l'entrée en service opérationnel a eu lieu en 1991. Il a connu des réductions de cibles successives, passant de 42 à 28, puis 22 appareils. Sa clôture a été prononcée en janvier 1998, soit plus de vingt ans après la phase de définition
'A l'image du P-8 Poseidon (Boeing), un dérivé du B737, Airbus souhaite lancer l'A320neo sur le marché de la patrouille maritime (PATMAR). Un nouveau duel entre les deux géants de l'aéronautique.
C'est un joli pari. Mais un pari qui pourrait bousculer le marché PATMAR (patrouille maritime). A condition bien sûr d'être sélectionné par la France et l'Allemagne dans le cadre du programme MAWS (Maritime Airborne Warfare System). Ce programme vise à remplacer à l'horizon de 2030-2035 les 22 appareils de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale (Dassault Aviation) et les huit P3 Orion allemands (Lockheed Martin).
... Pour l'heure, la France et l'Allemagne ont lancé la modernisation de leur flotte PATMAR. Dix-huit avions de patrouille maritime Atlantique 2 seront rénovés, dont le premier à partir de 2019, les trois suivants en 2020, puis cinq encore en 2021. "Les senseurs de ces appareils rénovés sont très prometteurs, a expliqué en février dernier le chef d'état-major de la marine, l'amiral Christophe Prazuck. Ils seront mis en service opérationnel à partir de 2021". Lancée en 2015, la modernisation de la flotte allemande de P-3C Orion devrait permettre aux appareils de rester en service encore 20 ans.
... Après avoir déjà écarté semble-t-il une proposition japonaise Kawazaki P-1, l'Allemagne et la France devraient avoir le choix entre deux plates-formes : soit un Falcon, soit un A320neo, qui dispose d'un rayon d'action de 6.300 km. "Nous pensons que nous avons une plateforme qui répond très bien aux besoins des Français et des Allemands", a expliqué le patron d'Airbus Defence & Space Dirk Hoke dans une interview récemment accordée à La Tribune. Selon le rapport du président de la commission de la défense de l'Assemblée nationale Jean-Jacques Bridey sur la prochaine loi de programmation militaire, le programme PATMAR "sera élaboré courant 2022, pour une réalisation à compter de 2025 et des livraisons prévues après 2030".
Au sein d'Airbus, on plaide pour que le programme franco-allemand soit rapidement lancé afin de disposer d'un programme crédible à l'export.
Car la flotte mondiale PATMAR est déjà entrée dans une phase de renouvellement très active.
Ainsi, après l'Inde, l'Australie, le Royaume-Uni et la Norvège, la Corée du Sud va acquérir six P-8 Poseidon (Boeing), dérivé du B737, afin de moderniser ses capacités de patrouille maritime. Airbus, qui estime le marché potentiel global à une centaine d'appareils PATMAR, redoute "un effet domino" en faveur de Boeing.
D'autant que plusieurs pays dont la France en 2017, ont rejoint le programme "Multinational Maritime Multinational Mission" dans le cadre de l'OTAN : Allemagne, Grèce, Italie, Espagne, Turquie. Un programme qui a également attiré le Canada et la Pologne en février 2018. Il permet aux participants de ce programme de définir leurs capacités et leurs besoins communs dans le domaine de l'aviation de patrouille maritime. C'est pour cela qu'Airbus préconise "une solution européenne". En outre, quelques pays asiatiques devraient se doter d'un tel système d'arme au regard du réarmement dans cette région, notamment en mer de Chine.
... Au-delà de la plateforme A320neo peu coûteuse et la plus performante du marché, selon Airbus, ce qui compte pour le constructeur européen, c'est bien l'aspect système. Le géant européen sait faire, il a déjà remporté des succès avec les versions maritimes des C295 et C235. Ce qui en fera un redoutable compétiteur si l'A320neo MPA décolle un jour. ...'
Aussi, Airbus et/ou Dassault Aviation doivent être en mesure d'apporter rapidement une réponse face à Boeing
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3 octobre 2013
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20131003trib000786529/defense-le-ministre-jean-yves-le-drian-lance-la-modernisation-des-atlantique-2.html
... Le retrait du service de l'ATL 2 est prévu à partir de 2032 après plus de 40 ans d'activité au cours desquels les cellules et les moteurs auront été constamment maintenus, tandis que le système de combat faisait l'objet de nombreuses modifications. Le coût annuel du maintien en condition opérationnelle (MCO) de ces appareils est estimé à près de 140 millions d'euros et le coût d'utilisation à près de 30 millions d'euros.
Ainsi, pour les quarante ans de vie de ces avions, dont la fabrication a débuté à Toulouse (usine Bréguet), le coût global de possession serait de l'ordre de 12 milliards d'euros (5,6 milliards pour l'acquisition : 5,6 milliards et 6,4 milliards pour l'utilisation). Soit plus de 50 % consacrés à l'entretien, au fonctionnement et au soutien. « Celui-ci est particulièrement élevé, car pour préserver le capital opérationnel irremplaçable représenté par ces avions, de multiples ajouts d'équipements ou améliorations ont été nécessaires », ont expliqué les auteurs de ce rapport.
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L'ATL2 assure son activité principale de combat au profit de la force océanique stratégique (FOS). Ils sont prioritairement destinés à la lutte contre les sous-marins et les navires de surface. Ils servent également pour des missions de surveillance des côtes pour lutter contre les narco-trafiquants, la pêche illicite, les navires pratiquant le déballastage. Faute de pouvoir utiliser des drones de surveillance au Sahel, les Atlantique 2 ont également été déployés pour localiser les otages. Facilement déployables hors du territoire métropolitain, ces appareils disposent d'une grande autonomie de vol à basse altitude et nécessitent une grande cohésion de l'équipage, qui exige une formation et une régénération permanente.
C'est un programme ancien, étudié à partir de 1977 et dont l'entrée en service opérationnel a eu lieu en 1991. Il a connu des réductions de cibles successives, passant de 42 à 28, puis 22 appareils. Sa clôture a été prononcée en janvier 1998, soit plus de vingt ans après la phase de définition
Dernière édition par Laurent Simon le Mar 23 Oct 2018 - 8:32, édité 1 fois