Crash Rafale marine

Crash des Rafale : "une erreur humaine" confirme le ministre de la Défense
Comme nous l'annoncions sur ce blog début novembre, le ministre de la Défense a confirmé aujourd'hui que l'accident des deux Rafale, le 24 septembre au cours d'un vol d'essai était "très probablement, très certainement" la conséquence d'"une erreur humaine". Un pilote, François Duflot, avait trouvé la mort dans le crash de son avion. Hervé Morin a précisé que l'enquête était "quasiment terminée".

Selon nos informations, un Rafale de la Marine, embarqué à bord du Charles-de-Gaulle, s'est crashé aujourd'hui. Au large des côtes pakistanaises, le porte-avions est engagé depuis vendredi dans les opérations aériennes au-dessus de l'Afghanistan.

(Un communiqué du ministère de la Défense confirme cette information, plus de deux heures après sa mise en ligne sur ce blog).

L'accident a eu lieu ce dimanche, en milieu de journée (12 heures locales), sans faire de victime. Une patrouille mixte composée d'un Super-Etendard et d'un Rafale a été catapultée pour conduire une mission au dessus de l'Afghanistan. Rapidement, les deux avions ont fait demi-tour et le pilote du Rafale s'est éjecté à proximité du porte-avions. Il a été aussitôt récupéré par l'hélicoptère "Pedro" et se trouve actuellement à bord, indemne.

Les causes de cet accident sont pour l'heure complètement inconnue. Une enquête a été ouverte.

Cet accident est le quatrième impliquant un Rafale. Fin 2007, un appareil de l'Armée de l'air s'était écrasé en Corrèze, vraisemblablement à la suite d'une désorientation spatiale du pilote - qui est mort dans l'accident. Puis, en septembre 2009, deux Rafale se sont percutés en vol au dessus de la Méditerranée, au cours d'un entraînement. L'un des deux pilotes avait trouvé la mort, l'autre étant récupéré sain et sauf.

L'accident d'aujourd'hui est une mauvaise nouvelle pour les négociations avec le Brésil et les Emirats arabes unis, qui envisagent d'acheter l'avion.

Selon nos informations, l'accident du Rafale Marine, dimanche dans l'océan indien, est la conséquence d'un problème de jauge de carburant. Panne d'un système ou mauvaise compréhension d'informations ? L'enquête en cours devra le déterminer et il est trop tôt pour le dire. D'autant qu'il se peut que les deux hypothèses soient en partie complémentaires.

Le problème a surgi environ 40 minutes après le catapultage d'une patrouille mixte d'un Rafale et d'un Super-Etendard, qui faisaient route vers l'Afghanistan depuis le Charles-de-Gaulle. Le Rafale venait de se ravitailler sur une "nou-nou", un autre chasseur utilisé comme ravitailleur en vol.

Sans que l'on connaisse encore les causes exactes du problème, les réservoirs de carburant ont été vidés plus vite qu'ils n'auraient dû l'être et, au final, l'avion - qui revenait vers le porte-avions - s'est retrouvé en panne sèche.

Le pilote s'est éjecté et a été aussitôt récupéré. Cet officier est un pilote expérimenté, qui avait participé à la précédente mission Agapanthe en 2007.

A bord du porte-avions, les avions n'ont pas volé ce lundi, un "no fly day" programmé à l'avance. Aujourd'hui, aucun vol de Rafale ne semble avoir été programmé, mais il devrait reprendre très vite. Le parc n'est pas arrêté, ce qui semble confirmer, aux yeux de la Marine, que l'avion est hors de cause ou que le problème est clairement identifié.