Bonsoir à vous tous,
Concernant la locomotive LRC, Je n'ai pas réussi à importer l'image de Wikipedia donc si vous y arrivez, voici l'URL Loco LRC
Trains LRC
Donc c'est une BB à 4 moteurs de traction d'un poids de 117 tonnes métriques. Moteur diesel Alco 251F à 16 cylindres donné pour 3750 BHP entraînant des alternateurs de propulsion et d'alimentation du train en 480 V triphasé. La consommation du train était telle que la loco ne pouvait pas tirer plus de 5 voitures et la configuration de rame standard était donc 1 loco - 10 voitures - 1 loco.
Elles ne sont restées en service qu'une vingtaine d'années et les dernières ont été vendues en 2003. Pas mal de problèmes électriques. Les moteurs Alco étaient pourtant utilisés à bord des sous-marins US pendant la guerre.
La vitesse maxi de design était 125 mph (210 km/h) et ils ont fait les essais entre Québec et Montréal sur voie non protégée avec quelques employés pour garder les passages à niveau. D'après l'ingénieur, ils sont montés à 208 km/h, mais il y en avait encore sous le pied.
Bref un beau petit jouet, mais sur les 117 tonnes, la moitié ne servait qu'à produire de l'électricité qui aurait pu être fournie par un pantographe ! Au pays de l'électricité, on aime bien faire de la fumée, ça rappelle la vapeur. La locomotive ne comportait pas de mécanisme d'inclinaison, mais son centre de gravité était très bas et elle avait une excellente tenue de voie.
Le système d'inclinaison des voitures est resté désactivé pendant une dizaine d'années et j'étais à bord lors du premier voyage avec "banking" fonctionnel. L'amortissement était mal réglé car j'ai attrapé un vrai mal de mer à voir l'horizon osciller pendant plus de trois heures. Il parait que cela s'est amélioré par la suite, mais je n'y étais plus.
Dernier affront à la technologie Bombardier : les loco LRC ont été remplacé par des monstres GE FH40. Une vision un peu ridicule que cette énorme loco tirant 5 wagons de métro. Les vaches doivent se marrer le long de la ligne.
Un dernier détail, ici ont met les gares à la campagne, l'air y est tellement meilleur ! J'ai le souvenir d'un LRC bloqué par la neige à l'entrée d'Ottawa qui nous a obligé à faire de la raquette (sans raquettes) sur 2 kilomètres pour rejoindre la gare. L'air était effectivement très pur, mais assez froid et j'ai eu pas mal de retard à mon rendez-vous.
Je n'ai pas vécu l'époque du jet-train chez Bombardier, mais c'est resté un prototype et il n'y a pas eu de suites commerciales. Je n'ai pas plus d'info, mais l'idée était séduisante. Par contre, construire léger dans le ferroviaire n'est pas nécessairement une bonne idée et dans les voitures LRC qui étaient équipées de toilettes chimiques style avion, le produit bleu chloré a complètement bouffé le plancher, au point qu'on voyait la voie à travers.