Thales Alenia Space embarque avec Swiss Space Systems dans la navette de l'espace
Annoncé ce matin au Salon du Bourget, l'accord entre le constructeur cannois Thales Alenia Space et le consortium suisse Swiss Space System (S3) vise au développement d'une navette suborbitale réutilisable.
SOAR adresserait le marché du lancement de petits satellites (jusqu'à 250 kg) et ouvrirait la porte des vols commerciaux dans l'espace. [img(499.76666px,324.76666px)]http://www.webtimemedias.com/sites/files/gallery/wtm/photos/SOAR_Suborbital_TAS_500.jpg[/img]
Un design absolument futuriste pour la navette SOAR que l'on retrouve aussi sur le stand de Dassault au budget et dont le premier sponsor est la marque Breitling de montres de luxe.
C'est du Salon du Bourget, qui s'est ouvert ce matin que le constructeur cannois Thales Alenia Space, vient d'annoncer la signature d’un accord de partenariat avec le consortium suisse Swiss Space System (S3) pour développer le compartiment pressurisé du véhicule suborbital SOAR (Sub-Orbital Aircraft Reusable). Véhicule digne de l'Odyssée de l'Espace SOAR est destiné à abriter à la fois des expériences scientifiques et des astronautes.
Une navette destinée à être larguée du dos d'un Airbus
A côté de l’espace orbital, dans lequel évoluent les astronautes de la station spatiale internationale, se trouve, un peu moins haut, le domaine des vols suborbitaux, plus ouvert aux passagers… Il s'agit d’atteindre ou de dépasser la limite arbitraire des 100 km d’altitude (limite entre atmosphère et espace). C'est dans ce domaine que quelques projets ont déjà été lancés : SpaceShipOne de Burt Rutan, le Virgin Galactic de Richard Branson avec un SpaceShipTwo, lui aussi conçu par Burt Rutan, ou encore NewShepard de Blue Origin, de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon (il n’a donné lieu qu’à un démonstrateur détruit en vol en 2011).
Le projet de S3, dans lequel vient d'entrer TAS, consiste à développer et certifier d'ici 2018 des navettes suborbitales. Son véhicule, la navette SOAR, est inspiré du concept Vehra de Dassault. Il est destiné à être largué du dos d'un Airbus, puis propulsé par un moteur fusée jusqu'à une centaine de kilomètres d'altitude. Arrivée à la frontière de l'espace, la navette SOAR pourra alors soit larguer un étage supérieur pour satelliser des charges jusqu'à 250 kg, soit emporter des équipements scientifiques voire un équipage pour des vols en microgravité.
Swiss Space System est une jeune société aérospatiale suisse fondée en 2012. Cet accord va lui permettre d’avancer dans le développement du projet et de proposer également des applications de recherche en micro-gravité et dans le transport de passagers en mode suborbital. Le projet va aussi tirer avantage de l’expérience du précieux centre d’entraînement des astronautes de l’ESA ainsi que de nombreuses autres importantes industries de l'aérospatial.