Fin décembre 2014, un B 747-400 décolle de Londres Gatwick vers Las Vegas en début d'après midi. Peu après le décollage, les niveau et pression hydraulique d'un des 4 circuits tombent à zéro. Le vol est poursuivi vers son niveau de croisière et vers la Cornouailles le temps d'analyser et de faire les procédures car leur choix de ne pas continuer le vol est conforté par un dialogue avec leur centre de maintenance.
Les conséquences de la fuite sur ce circuit (circuit 4) sont importantes: il faut sortir les 2 trains d'aile en secours. Les 2 autres trains de fuselage manœuvrent sans problème, leur circuit hydraulique étant intact. Une des 4 gouvernes de profondeur est inopérante réduisant un peu l'autorité totale des gouvernes de profondeur, sortie des volets extérieurs en secours, freinage normal mais sans freinage automatique, les 4 reverses sont disponibles, elles sont pneumatiques sur cette version de 747-400. Sortie secours train et volets demandent juste plus de temps pour l'effectuer.
Le retour vers Gatwick est entrepris et vidange en vol pour s'alléger. Pendant l'approche, l'avion est configuré mais le train d'aile droit ne sort pas même avec le circuit secours, remise de gaz et analyse.
L'atterrissage à Gatwick est toujours l'option retenue, voler encore un peu pour s'alléger au maximum mais se poser juste avant la nuit pour meilleure perception visuelle de l'atterrissage très particulier mais prévu par le constructeur et ne présentant pas de difficulté de contrôle directionnel à l'atterrissage. Plusieurs tentatives de verrouillage bas par secousses et facteur de charge ne changent rien.
L'avion se pose donc sur 3 trains, s'arrête sur la piste un peu incliné, les roues du train extérieur gauche décollent un peu du sol et le moteur extérieur droit n'est plus très loin du sol mais ne le touche pas. Pas d'évacuation d'urgence des passagers, elle n'était pas nécessaire.
L'analyse a montré que suite à la sortie en secours du train d'aile droit, le train qui dans cette procédure, est déverrouillé haut électriquement (comme les portes) et tombe de son propre poids est descendu mais a accroché les portes et il est resté à mi course; il y a sur une des 2 portes une palette articulée (strike) qui se déplace lors de la séquence sortie (comme sur la vidéo) et permet de guider les roues vers le bas. Suite au choc du blocage, la palette est partie dans la nature et a été retrouvée dans la campagne qq temps après.
L'avion avait un petit historique hydraulique sur le vérin de manœuvre du train d'aile droit (actuator) et il avait été décidé de le remplacer dans la nuit précédent le vol. 3 techniciens s'en chargent, mais ils n'ont pas de palan pour descendre et monter les vérins, le vérin pèse 85 kg et est difficile d'accès, au fond du logement de train. Après 30 minutes d'effort, ils arrivent à monter et placer le nouveau vérin et rebranchent les raccords hydrauliques de rentrée (UP) et sortie de train (DN).
Sauf que dans l'effort, ils ont tourné le vérin de 180° sur son axe et que les raccords ont été montés avec donc moins de souplesse dans les tuyauteries flexibles.
Il faut dire que le raccord UP est normalement en dessous mais avec une étiquette UP placée au dessus et inversement, le raccord DN est
normalement au dessus mais avec une étiquette DN au dessous...
La procédure ne demande pas de manœuvre de train, seule une vérification de l'étanchéité est à faire.
Lors de la rentrée des trains au décollage, les efforts sur les tuyauteries et raccords ont été fatals et sous 3000 PSI, tout le liquide est parti.
Rapport : G-VROM B747-443
https://www.gov.uk/government/publications/air-accident-monthly-bulletin-october-2015
Les conséquences de la fuite sur ce circuit (circuit 4) sont importantes: il faut sortir les 2 trains d'aile en secours. Les 2 autres trains de fuselage manœuvrent sans problème, leur circuit hydraulique étant intact. Une des 4 gouvernes de profondeur est inopérante réduisant un peu l'autorité totale des gouvernes de profondeur, sortie des volets extérieurs en secours, freinage normal mais sans freinage automatique, les 4 reverses sont disponibles, elles sont pneumatiques sur cette version de 747-400. Sortie secours train et volets demandent juste plus de temps pour l'effectuer.
Le retour vers Gatwick est entrepris et vidange en vol pour s'alléger. Pendant l'approche, l'avion est configuré mais le train d'aile droit ne sort pas même avec le circuit secours, remise de gaz et analyse.
L'atterrissage à Gatwick est toujours l'option retenue, voler encore un peu pour s'alléger au maximum mais se poser juste avant la nuit pour meilleure perception visuelle de l'atterrissage très particulier mais prévu par le constructeur et ne présentant pas de difficulté de contrôle directionnel à l'atterrissage. Plusieurs tentatives de verrouillage bas par secousses et facteur de charge ne changent rien.
L'avion se pose donc sur 3 trains, s'arrête sur la piste un peu incliné, les roues du train extérieur gauche décollent un peu du sol et le moteur extérieur droit n'est plus très loin du sol mais ne le touche pas. Pas d'évacuation d'urgence des passagers, elle n'était pas nécessaire.
L'analyse a montré que suite à la sortie en secours du train d'aile droit, le train qui dans cette procédure, est déverrouillé haut électriquement (comme les portes) et tombe de son propre poids est descendu mais a accroché les portes et il est resté à mi course; il y a sur une des 2 portes une palette articulée (strike) qui se déplace lors de la séquence sortie (comme sur la vidéo) et permet de guider les roues vers le bas. Suite au choc du blocage, la palette est partie dans la nature et a été retrouvée dans la campagne qq temps après.
L'avion avait un petit historique hydraulique sur le vérin de manœuvre du train d'aile droit (actuator) et il avait été décidé de le remplacer dans la nuit précédent le vol. 3 techniciens s'en chargent, mais ils n'ont pas de palan pour descendre et monter les vérins, le vérin pèse 85 kg et est difficile d'accès, au fond du logement de train. Après 30 minutes d'effort, ils arrivent à monter et placer le nouveau vérin et rebranchent les raccords hydrauliques de rentrée (UP) et sortie de train (DN).
Sauf que dans l'effort, ils ont tourné le vérin de 180° sur son axe et que les raccords ont été montés avec donc moins de souplesse dans les tuyauteries flexibles.
Il faut dire que le raccord UP est normalement en dessous mais avec une étiquette UP placée au dessus et inversement, le raccord DN est
normalement au dessus mais avec une étiquette DN au dessous...
La procédure ne demande pas de manœuvre de train, seule une vérification de l'étanchéité est à faire.
Lors de la rentrée des trains au décollage, les efforts sur les tuyauteries et raccords ont été fatals et sous 3000 PSI, tout le liquide est parti.
Rapport : G-VROM B747-443
https://www.gov.uk/government/publications/air-accident-monthly-bulletin-october-2015