Pilote ... ET championne de France 2015 !
Mélanie Astles, pilote professionnelle, instructrice à l'ENAC (Ecole Nationale d'Aviation Civile) à Grenoble est une des rares femmes de la scène "aerobatic" internationale.
Sa bio "atypique" tirée de son site:
Photo Willy Gruhier
UNE PASSION, UN ENGAGEMENT DE VIE, LA VOLTIGE
Photo Willy Gruhier
Mélanie Astles, pilote professionnelle, instructrice à l'ENAC (Ecole Nationale d'Aviation Civile) à Grenoble est une des rares femmes de la scène "aerobatic" internationale.
Sa bio "atypique" tirée de son site:
Toute jeune, Mélanie Astles est attirée par les avions et rêve de devenir pilote. Ni son entourage, ni ses professeurs ne croient réellement à cette vocation.
Pour le commun des mortels, la profession de pilote semble n'être due qu'à une élite très diplômée et n'apparaît pas vraiment comme un métier de femme. Alors, sans réellement renoncer à son rêve, elle poursuit une scolarité sans enthousiasme et sans éclat. Orientée à son corps défendant vers les métiers de l'hôtellerie qui ne la passionnent pas, elle finit par renoncer à ses études et cherche du travail.
A 18 ans, elle est embauchée comme caissière dans une station service mais ne se satisfait pas longtemps de faire des pleins et d'encaisser des chèques. Même si les tâches qui lui reviennent semblent banales et peu gratifiantes, elle s'y investit et se fait remarquer pour l'intérêt qu'elle porte à la gestion de son entreprise. De fil en aiguille,elle devient gérante d'une station puis de plusieurs et est rapidement chargée de la formation et de l'encadrement des personnels de nombreux établissements dans toute la France.
Mais le plus important est que cette activité lui permet de gagner un peu d'argent, et grâce à cela, de revenir vers le rêve qu'elle chérissait: l'aviation. Elle commence par un simple baptême de l'air et ce premier vol est pour elle la confirmation de sa vocation. Elle acquiert tout de suite la conviction d'avoir trouvé le vrai sens de sa vie. A partir de là, elle y consacre la totalité de son énergie, de ses économies et de son temps disponible. Non seulement elle s'épanouit dans l'exercice de cette activité mais ses formateurs l'encouragent à multiplier ses efforts tant ils croient voir en elle de réelles dispositions. Désormais, elle se bat pour que le pilotage des avions devienne son futur métier.
Elle entreprend de passer son brevet de pilote privé et, déjà, son objectif est de devenir professionnelle. Elle s'attaque donc aux certificats théoriques du brevet de pilote de ligne (ATPL) et, comme elle ne détient aucun titre scolaire ou universitaire, elle passe le DAEU, diplôme équivalent au baccalauréat, qui lui ouvre les portes d'études d'un plus haut niveau. La réussite à ces examens est pour elle d'un grand réconfort. Elle la rassure sur le fait que si elle avait été trop longtemps considérée comme un "échec scolaire", elle n'avait quand même pas complètement perdu son temps sur les bancs de l'école !
Jeune brevetée pilote privé puis pilote de planeur, elle se lance dans la voltige. Au vu de ses performances, elle est encouragée et aidée pour participer à des compétitions. C'est ainsi qu'en 2007, elle remporte la Coupe de France de voltige dans la catégorie "Espoir".
DE PILOTE PRIVEE A PILOTE PROEn 2008, elle obtient un financement pour devenir pilote professionnelle (CPL/IR/MCC). A l'issue de cette formation, elle cherche du travail dans les compagnies aériennes mais ces dernières n'embauchent pas. Comme il est hors de question pour elle de ne rien faire, elle se met en quête de toutes les activités aériennes pour lesquelles elle peut se rendre utile (remorquage de planeurs, convoyages, missions de surveillance autoroutière pour le compte de la Gendarmerie, etc.). Touchant du doigt le bonheur d'exercer le métier de pilote même si elle n'a pas en main un vrai contrat de travail, il lui semble important de faire partager sa passion et à son tour de faire découvrir l'aéronautique et d'encourager des vocations. La solution est de devenir instructeur, ce à quoi elle se consacre à la fin de l'année 2008 pour immédiatement exercer avec talent dans plusieurs aéro-clubs. Son activité lui vaut d'être gratifiée par la poursuite d'un minimum d'entraînement en voltige qui l'amène à être sacrée Championne de France 2010 en catégorie "Promotion".
Cependant, elle n'a pas encore atteint son but qui est de devenir pilote de ligne. Devant le mutisme des compagnies à qui elle envoie de nombreux curriculum vitae, elle se dit que, peut-être, il lui manque la consécration d'une école prestigieuse. C'est dans ce sens qu'elle redouble ses efforts pour présenter le concours de l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile (ENAC) qu'elle réussit avec panache puisqu'elle le termine avec le rang de major de sa catégorie, celle des pilotes professionnels.
L'horizon des embauches en compagnie ne s'éclaircissant toujours pas, elle poursuit ses activités d'enseignement en aéro-club, engrangeant une expérience de la formation significative qui lui permet de devenir instructrice à l'ENAC en 2011.
UNE PASSION, UN ENGAGEMENT DE VIE, LA VOLTIGE
Enfin professionnelle et pouvant désormais vivre de sa passion, elle peut s'adonner plus généreusement à son engouement pour la voltige et devient en 2012 Championne de France en catégorie "Nationale 2". Ses performances lui permettent de rejoindre l'Equipe de France et d'être sélectionnée pour le Championnat d'Europe qui s'est en Pologne en août 2013et ou Mélénie termine dans le Top 10 et première femme.
Le parcours atypique de Mélanie Astles démontre sa détermination, son courage, son endurance et, bien sûr, ses qualités de pilote. Ses résultats dans les compétitions de voltige, bien qu'obtenus à la suite d'un entraînement limité et d'une expérience réduite, mettent bien en évidence son potentiel énorme de réussite dû à la fois à son adresse aux commandes d'un avion et à son sens du spectacle aérien.
Toutefois, au niveau où désormais elle doit se battre, la concurrence tant au niveau international que national est extrêmement rude.
C'est en ce sens qu'elle entreprend une recherche de soutiens, son aspiration étant de pouvoir s'entraîner en moyenne une cinquantaine d'heures par an.
Evidemment, elle est prête à accepter les règles du "sponsoring", tant en terme de diffusion d'images que de promotion des partenaires.
Dernière édition par nico cmb le Sam 13 Fév 2016 - 11:57, édité 1 fois