Rapport émis au mois de mars, qui donne certains arguments aux opposants du nouveau projet car il est mentionné que ND, tel que prévu, est surdimensionné.
Extraits de la conclusion :
Les différents scénarios étudiés se résument, après analyse critique, en un choix entre une modernisation de Nantes Atlantique et un aéroport sur le site de Notre-Dame-des-Landes redimensionné à une seule piste, au lieu des deux prévues.
L’agrandissement et la rénovation des installations actuelles de Nantes Atlantique permettraient d’accompagner la croissance du trafic. Les questions de bruit resteraient très prégnantes.
Le projet de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes apparaît surdimensionné. Une redéfinition du projet avec une seule piste de 2 900 m de long et 45 m de large répondrait aux besoins au-delà de 9 millions de passagers, permettant de réduire les coûts et les impacts environnementaux et fonciers.
Autres extraits plus détaillés :
2.5.1. Des besoins non réévalués au fil du temps ont abouti à un projet surdimensionné
L’objectif d’accueil de gros porteurs pour des décollages à pleine charge (passagers, bagages, fret et carburant) a conduit à prévoir un allongement successif des 2 pistes à 3 600 mètres. La volonté de pouvoir accueillir de très gros porteurs, comme l’A 380, a conduit également à prévoir l’élargissement de l’une des deux pistes à 60 m.
La longueur de piste à 3 600 m ne se justifie que pour de gros quadrimoteurs (type B 747) décollant à pleine charge pour des étapes très longues. Les performances des avions bimoteurs de nouvelle génération (A 330, A 350, B 777, B 787), qui rentrent massivement dans les flottes depuis une vingtaine d’années, les rendent beaucoup moins exigeants en longueur de piste.
Le standard recommandé en matière de largeur pour l'accueil des Airbus A 380 est de 60 mètres, complétés par un accotement stabilisé de 7,50 de large de chaque côté (largeur totale : 75 mètres).
Les aéroports appelés à accueillir de façon régulière et fréquente des A 380, ont évidemment adopté ce standard. Mais pour éviter qu’il ne soit une contrainte d'exploitation pour les compagnies et donc un obstacle à la commercialisation de l'avion, Airbus, en partenariat avec des autorités de l'aviation civile et un panel de
compagnies et d'aéroports, a établi un compromis reconnu acceptable : à savoir une piste de 45 m (le standard habituel) complétée par 2 bandes latérales stabilisées de 15 mètres chacune, soit une largeur totale de 75 mètres. Pour autant, la desserte régulière par de tels appareils n’apparaît pas plausible en raison d’une capacité d’emport trop importante pour le trafic de Nantes.
Au regard de l’organisation du transport aérien qui prévaut en Europe depuis plus de 15 ans et de l’évolution des besoins qui en découle, il est donc possible d’envisager un redimensionnement à la baisse de l’infrastructure, portant sur le nombre de pistes, leur longueur et leur largeur.
Egalement, une partie consacrée à l'étude du maintien de l'aéroport actuel (à partir de la page 36).
http://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-26544-rapport-NDDL-CGEDD.pdf