Constantin FELDZER, ex-membre de Normandie-Niemen

"Parpaillot convaincu, communiste de coeur, Constantin s'est vu partir, malade d'un cancer, dans un hôpital parisien.
Un prêtre est venu lui prodiguer de bonnes paroles, espérant ramener cet athée à Dieu.
L'aumônier :
- Vous ne croyez donc pas à une vie après la mort, mon fils ?
- Si, mon père, je crois à la résurrection !
- Ah, vous croyez à la résurrection des corps? Vous êtes sur la bonne voie, mon fils !
- Je vais même, j'en suis sûr, me réincarner.
- En quoi ?
- En casserole !
- En casserole, mon fils ?
- Oui, en casserole.
- Mais...pourquoi une casserole ?
- Parce qu'une casserole a toujours le cul au chaud et la queue dans la main de la cuisinière..."

Constantin Feldzer, le roi de l'évasion
Moments d'Histoire - encadré dans Mensuel n°711 daté mars 2006

Dès 1940, l'aspirant Constantin Feldzer tente de rallier les FAFL (Forces aériennes françaises libres) en Angleterre.
Depuis Marseille, il réussit à rejoindre Alger d'où, le 11 novembre, il embarque avec quelques hommes pour Gibraltar.
Mais une tempête démâte leur embarcation et ils échouent, deux jours plus tard, aux Baléares.
Arrêtés par les Espagnols, ils sont extradés vers Perpignan et livrés à la police de Vichy.
Au lieu de les mettre en prison, un juge les autorise à loger en ville.
Bien entendu, ils en profitent pour s'évader...
La plupart se feront reprendre à Toulon, mais Constantin Feldzer, lui, réussit à embarquer à Port-Vendres, pour Alger.
Dès son arrivée, il est arrêté et condamné à un an de prison. Au bout de dix mois, il est libéré.

Enfin, après bien d'autres péripéties, Feldzer peut rejoindre « Normandie » à Toula, en Russie, où il commence l'entraînement, le 4 janvier 1944.
Abattu en juin, il saute en parachute. Malheureusement, devenu presque aveugle, il atterrit en territoire ennemi et est capturé.
Il est transféré dans divers camps de prisonniers. Progressivement, Feldzer recouvre la vue. Il ne songe plus qu'à s'évader.
Ce qu'il réussit à faire en compagnie de deux Soviétiques.
Ne marchant que de nuit, ils traversent toute l'Allemagne durant l'hiver 1944-1945.
Finalement, en mars, les trois hommes arrivent dans une villa tenue par des Américains. Feldzer est transferé à Paris.
Il tente de rejoindre son unité en Union soviétique, mais la fin de la guerre le prend de court.

Il retrouvera ses camarades de « Normandie-Niémen », au Bourget, après la victoire.

c.foussa a écrit:Constantin était l'oncle de Gérard Feldzer surnommé Gégé ou Zébulon 

J'ai lu ce livre avec énormément de plaisir. Je l'avais acheté pour l' histoire du Caudron G3 piloté par Constantin Feldzer dans les années 50.
Cet appareil se trouve actuellement au Musée royal de l'Armée et d'Histoire militaire - Section de l'Air et de l'Espace de Bruxelles (Généralement appelé Musée de l'Air).
J'ai découvert la vie passionnante vécue par l'auteur depuis la bataille de France jusqu'à son entrée au MAE.
A recommander.