https://www.la-croix.com/Monde/Europe/RescEU-mecanisme-dintervention-renforce-cas-catastrophe-2019-05-03-1201019359
La protection civile européenne dispose depuis peu de moyens propres d’intervention. Depuis sa création en 2001, elle a répondu à plus de 300 appels à l’aide dans l’UE et ailleurs dans le monde.
Graves inondations, feux de forêt, tempêtes, tremblement de terre : pas une région d’Europe n’est véritablement à l’abri des catastrophes naturelles, qui ont tué plus d’une centaine de personnes l’an dernier. Sans compter les dommages matériels, qui se sont élevés à plus de 10 milliards d’euros en 2016.
Jusqu’au 18 mars, le dispositif ne reposait que sur la bonne volonté des grandes capitales, qui mettaient leur matériel, leurs hommes à la disposition de tous. Il dispose désormais sa propre capacité d’intervention, « RescEU », munie de bombardiers d’eau et d’hélicoptères. Son but : « améliorer la réaction de l’UE en cas de catastrophes naturelles et d’origine humaine ». Dans le prochain cadre financier 2021-2027, l’exécutif européen a proposé d’allouer 1,4 milliard d’euros à la protection civile.
C’est que le mécanisme a fait ses preuves, depuis sa création en 2001.
La protection civile européenne a répondu à plus de 300 appels à l’aide dans et hors d’Europe.
Elle s’est rendue particulièrement indispensable durant la mandature qui s’achève.
La solidarité européenne s’est illustrée
Même la très critique Cour des comptes européenne n’a presque rien trouvé à redire, en 2017 au moment d’auditer cette force jugée rapide, efficace et bien coordonnée.
Au moment où la Commission européenne a décliné son arsenal de mesures de relance du projet européen sous la bannière « l’Europe qui protège », le renforcement du dispositif tombait sous l’évidence.
« Nous avons mis en place un outil pratique pour les citoyens, qui peut sauver des milliers de vies à l’avenir », s’est félicité le Chypriote Christos Stylianides, commissaire en charge de l’aide humanitaire.
... Paris tenait particulièrement à la mise en place de « RescEU » : le principe de solidarité sur l’unique base du volontariat avait trouvé ses limites. « La France s’est vue refuser le bénéfice du dispositif pour faire face à des incendies de forêts en août dernier en raison de la concentration des moyens sur les pays du sud de l’Europe », regrettait la commission des affaires européennes du Sénat en novembre dernier.
Le problème se posait aussi dans d’autres pays. L’an dernier, seulement la moitié des appels à l’aide avaient obtenu une réponse de la protection civile européenne.
D’où l’idée d’étendre le dispositif.
Depuis 2012, le dispositif a fourni plus de 3 000 cartes indispensables pour permettre aux autorités locales d’organiser l’accès à une zone dévastée ou très enclavée.
Cette technologie s’est avérée très utile en septembre dernier, quand l’île de Célèbes, en Indonésie, a été frappée d’un tsunami.
À présent, la Commission européenne préparer une « base de données des risques », afin de recenser les pertes et dommages liés aux catastrophes naturelles, avant d’entrer peut-être un jour dans une logique plus préventive, voire prédictive.
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février 2019
http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/une-reserve-en-cas-de-catastrophes-naturelles-23025034
Les députés européens ont voté ce mardi la mise en place d'une réserve de ressources communes pour l'UE afin d'aider les pays membres frappés par une catastrophe.
Avec 620 voix pour et 22 contre, le Parlement européen a adopté un texte optant pour «une mise à niveau du mécanisme de protection civile de l'UE».
Pour l'instant il s'agit d'un système volontaire, l'UE coordonne les contributions volontaires des pays quand une assistance est demandée dans le cas où une catastrophe survient.
Ces dernières années, les États membres ont eu des difficultés à s'entraider étant donné les phénomènes climatiques, parfois simultanés dans différents pays.
La réserve de ressources «RescEU» pourrait donc permettre d'améliorer cette entraide entre membres.
«Ces moyens s’ajouteront aux capacités nationales mais ne les remplaceront pas», précise le Parlement européen dans un communiqué. «RescEU» sera utilisé «lorsque les ressources déployées par les États membres ne seront pas suffisantes pour répondre à une catastrophe».
Prêt pour l'été 2019
Le texte, qui a déjà fait l'objet d'un accord informel avec le Conseil de l'UE représentant les États membres, entrera en vigueur après une adoption finale par le Conseil et devrait être applicable à l'été prochain afin«d'éviter une répétition de ce que nous avons vécu en Grèce en 2018 et au Portugal en 2017», s'est réjouie la députée italienne Elisabetta Gardini, chargée de ce dossier au Parlement.
La protection civile européenne dispose depuis peu de moyens propres d’intervention. Depuis sa création en 2001, elle a répondu à plus de 300 appels à l’aide dans l’UE et ailleurs dans le monde.
Graves inondations, feux de forêt, tempêtes, tremblement de terre : pas une région d’Europe n’est véritablement à l’abri des catastrophes naturelles, qui ont tué plus d’une centaine de personnes l’an dernier. Sans compter les dommages matériels, qui se sont élevés à plus de 10 milliards d’euros en 2016.
Une protection civile reconnue
Dans ce contexte – le fait est assez rare pour être souligné – le mécanisme européen de protection civile apparaît comme une solidarité unanimement plébiscitée par les États membres et même au-delà, puisque l’Islande, la Macédoine, le Monténégro, la Norvège, la Serbie et la Turquie en font partie.Jusqu’au 18 mars, le dispositif ne reposait que sur la bonne volonté des grandes capitales, qui mettaient leur matériel, leurs hommes à la disposition de tous. Il dispose désormais sa propre capacité d’intervention, « RescEU », munie de bombardiers d’eau et d’hélicoptères. Son but : « améliorer la réaction de l’UE en cas de catastrophes naturelles et d’origine humaine ». Dans le prochain cadre financier 2021-2027, l’exécutif européen a proposé d’allouer 1,4 milliard d’euros à la protection civile.
C’est que le mécanisme a fait ses preuves, depuis sa création en 2001.
La protection civile européenne a répondu à plus de 300 appels à l’aide dans et hors d’Europe.
Elle s’est rendue particulièrement indispensable durant la mandature qui s’achève.
- L’intervention contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2014) a donné naissance à un corps médical européen en 2016.
La solidarité européenne s’est illustrée
- lors du conflit en Ukraine (2014),
- du séisme au Népal (2015),
- de la crise migratoire sur la route des Balkans (2015),
- des feux de forêt en Méditerranée (2017)
- ou en Suède (2018).
Même la très critique Cour des comptes européenne n’a presque rien trouvé à redire, en 2017 au moment d’auditer cette force jugée rapide, efficace et bien coordonnée.
Au moment où la Commission européenne a décliné son arsenal de mesures de relance du projet européen sous la bannière « l’Europe qui protège », le renforcement du dispositif tombait sous l’évidence.
« Nous avons mis en place un outil pratique pour les citoyens, qui peut sauver des milliers de vies à l’avenir », s’est félicité le Chypriote Christos Stylianides, commissaire en charge de l’aide humanitaire.
... Paris tenait particulièrement à la mise en place de « RescEU » : le principe de solidarité sur l’unique base du volontariat avait trouvé ses limites. « La France s’est vue refuser le bénéfice du dispositif pour faire face à des incendies de forêts en août dernier en raison de la concentration des moyens sur les pays du sud de l’Europe », regrettait la commission des affaires européennes du Sénat en novembre dernier.
Le problème se posait aussi dans d’autres pays. L’an dernier, seulement la moitié des appels à l’aide avaient obtenu une réponse de la protection civile européenne.
D’où l’idée d’étendre le dispositif.
De l’intervention à la prévention
La protection civile européenne ne se cantonne pas au rôle de « pompier de l’Europe ». Elle offre des informations essentielles aux opérations encours, grâce au système européen de couverture satellite Copernicus, dédié à la surveillance environnementale.Depuis 2012, le dispositif a fourni plus de 3 000 cartes indispensables pour permettre aux autorités locales d’organiser l’accès à une zone dévastée ou très enclavée.
Cette technologie s’est avérée très utile en septembre dernier, quand l’île de Célèbes, en Indonésie, a été frappée d’un tsunami.
À présent, la Commission européenne préparer une « base de données des risques », afin de recenser les pertes et dommages liés aux catastrophes naturelles, avant d’entrer peut-être un jour dans une logique plus préventive, voire prédictive.
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février 2019
http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/une-reserve-en-cas-de-catastrophes-naturelles-23025034
Les députés européens ont voté ce mardi la mise en place d'une réserve de ressources communes pour l'UE afin d'aider les pays membres frappés par une catastrophe.
Avec 620 voix pour et 22 contre, le Parlement européen a adopté un texte optant pour «une mise à niveau du mécanisme de protection civile de l'UE».
Pour l'instant il s'agit d'un système volontaire, l'UE coordonne les contributions volontaires des pays quand une assistance est demandée dans le cas où une catastrophe survient.
Ces dernières années, les États membres ont eu des difficultés à s'entraider étant donné les phénomènes climatiques, parfois simultanés dans différents pays.
La réserve de ressources «RescEU» pourrait donc permettre d'améliorer cette entraide entre membres.
«Ces moyens s’ajouteront aux capacités nationales mais ne les remplaceront pas», précise le Parlement européen dans un communiqué. «RescEU» sera utilisé «lorsque les ressources déployées par les États membres ne seront pas suffisantes pour répondre à une catastrophe».
Prêt pour l'été 2019
Le texte, qui a déjà fait l'objet d'un accord informel avec le Conseil de l'UE représentant les États membres, entrera en vigueur après une adoption finale par le Conseil et devrait être applicable à l'été prochain afin«d'éviter une répétition de ce que nous avons vécu en Grèce en 2018 et au Portugal en 2017», s'est réjouie la députée italienne Elisabetta Gardini, chargée de ce dossier au Parlement.
Dernière édition par Laurent Simon le Lun 6 Mai 2019 - 11:31, édité 2 fois