Bonsoir,
De ce que j'en sais :
Pilote de "business jet" :
Un métier particulier que j'ai exercé au tout début de ma carrière, sur LR24D, (Lear Jet)
(3 années, alternant le Lear et le DC 3 ...)
C'était une époque où il n'y avait pas de téléphone cellulaire ...
Alors, on était scotché au téléphone...
J'en ai gardé un souvenir mitigé. Le contact est étroit avec les passagers.
En ligne, ce sont les hôtesses et les stewards qui assument les "passagers difficiles".
En "business jet", les pilotes sont les premiers servis : des passagers sympa, et des autres ...
C'est un métier où il y a beaucoup d'attente : le départ est prévu à telle heure ... et on poireaute, repoussant sans cesse le plan de vol ...
Parfois, en vol, les passagers changent de destination.
Mais le métier s'est amélioré : de nombreuse compagnies offrent des plannings assez stables.
Le pilote de "business jet" acquiert très vite une grande expérience par la variété des pays et des aérodromes desservis.
C'est un métier où le CDB a une grande autonomie. Il gère tout, les opérations (plans de vol, recherche de routes, autorisations de survol, avec un dispatch centralisé, ou en faisant appel à des services locaux, ... ou par lui-même, avec bien sûr l'aide de son copilote), il gère l'entretien, la gestion des pannes, l'intendance, les repas, les mille et un problèmes que posent les passagers.
Certains vols sont planifiés plusieurs jours, voire quelques semaines à l'avance.
D'autres partent au coup de sifflet.
Une anecdote : un passager richissime me demande à l'arrivée si je peux lui rendre le service de poster une lettre, et me donne deux francs.
J'achète un timbre; un franc quatre vingt centimes, mets la piécette de vingt centimes dans la poche où je l'oublie.
Quelques heures plus tard, le passager est de retour, nous l'embarquons.
En vol il me demande si j'ai pensé à lui.
"Oui, j'ai posté votre lettre"
- Et on ne vous a rien rendu ?..."
"Oh pardon !..."
Il a récupéré ses vingt centimes.
Quoiqu'il en soit, il y a bien évidemment beaucoup plus d'aventure dans le métier de l'aviation d'affaire, que dans la ligne.
Deux métiers différents.
J'ai préféré la ligne !
(mais des pilotes de ligne dans des petites compagnies "oiseuses" sur des avions plus ou moins bien entretenus et à la merci de systèmes négriers préfèreraient être dans les meilleures compagnies exploitant des Falcon 7X ou des Gulfstream G V.)