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Laurent Simon
10 participants
Rosetta, Philae...
Philidor- Whisky Quebec
- Message n°51
Re: Rosetta, Philae...
Oui, je soupçonne les équipes concernées d'avoir retardé la diffusion de l'info pour lui donner plus de retentissement !
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°52
Re: Rosetta, Philae...
C'est une possibilité, effectivement.
Mais si la communication n'a duré que 2 minutes, alors qu'ils attendaient beaucoup plus, cela rend la 'coïncidence' possible.
Il faudra attendre quelques jours au moins pour qu'une communication (suffisamment longue, de plus de 15 mn) permette l'envoi de consignes au robot.
On peut aussi voir les coïncidences comme Einstein : "c'est le nom que prend Dieu pour rester incognito".
Ou pour rester en lien avec Einstein, voir ceci comme un clin d'oeil de l'espace temps, puisqu'un but essentiel de cette mission Rosetta est de mieux comprendre le passé, et que le salon du Bourget est tourné vers l'avenir... ?
Mais si la communication n'a duré que 2 minutes, alors qu'ils attendaient beaucoup plus, cela rend la 'coïncidence' possible.
Il faudra attendre quelques jours au moins pour qu'une communication (suffisamment longue, de plus de 15 mn) permette l'envoi de consignes au robot.
On peut aussi voir les coïncidences comme Einstein : "c'est le nom que prend Dieu pour rester incognito".
Ou pour rester en lien avec Einstein, voir ceci comme un clin d'oeil de l'espace temps, puisqu'un but essentiel de cette mission Rosetta est de mieux comprendre le passé, et que le salon du Bourget est tourné vers l'avenir... ?
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°53
Re: Rosetta, Philae...
Complément d'infos, sur ces recherches, qui ne sont pas une absolue certitude (les pixels pourraient aussi correspondre à de la neige sale) :Laurent Simon a écrit:"Mission Rosetta: Philae dort toujours mais on sait désormais où"
Ce jeudi, à grand renfort d’images, l’Agence spatiale européenne a dévoilé le lieu où ses ingénieurs pensent que le petit robot s’est posé, avant de tomber dans un profond sommeil, faute de batteries suffisantes.
« Nous avons remarqué un point qui n’était pas là avant atterrissage. Ces images datent d’octobre et novembre et sont très pixelisées. De nombreux experts se sont penchés dessus, que ce soit à l’œil nu ou avec des logiciels très perfectionnés. Il y avait beaucoup d’autres points possibles, après comparaison, nous pensons qu’il s’agit de Philae », explique Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au Cnes.
Pour en être certain, il faudrait que Rosetta s’approche à 15 km de la comète, mais pour l’heure, à cause d’un problème de poussière qui éblouit la sonde et risque de lui faire perdre ses repères, les scientifiques préfèrent la maintenir à 200 km d’altitude.
...
Mission Rosetta : l'atterrisseur Philae a été retrouvé !
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/rosetta-mission-rosetta-atterrisseur-philae-ete-retrouve-58589/#xtor=EPR-42-[HEBDO]-20150615-[ACTU-Mission-Rosetta-:-l-atterrisseur-Philae-a-ete-retrouve--]
"La première piste est venue de l'instrument Consert, qui a fonctionné dès l’atterrissage de Philae. Grâce à un échange radar avec Rosetta, il a réalisé à travers la comète une sorte de scanner pour mieux comprendre la structure interne. L'analyse fine des signaux reçus a permis de situer Philae dans une ellipse de 16 x 160 m. La comparaison des images entre octobre et décembre a ainsi pu être réduite à une petite zone.
Toutefois, s’il ne fait guère de doute que les pixels blanchâtres repérés sont bien ceux de Philae, le conditionnel reste de mise tant que la sonde Rosetta ne l’a pas vu. En supposant qu’il s’agit bien de Philae, seules de nouvelles images à haute résolution de la zone avec un bon éclairage permettraient de trancher, mais les survols rapprochés du noyau sont à présent proscrits à cause de l’accroissement de l'activité de la comète à l’approche du Soleil.
Il faudra donc attendre l’automne et la baisse de cette activité pour revenir à proximité et avoir la certitude qu’il s’agit bien de Philae et non pas d’un morceau de glace sale réfléchissant la lumière solaire.
D’ici là, on espère que les modifications locales de la surface n’auront pas de facto mis un terme aux recherches en enfouissant Philae ou en le catapultant dans l’espace !
Les rebonds (non prévus) qu'a effectués Philae lors de son atterrissage sur la comète Tchouri. © Esa/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Laurent Simon- Whisky Quebec
Les aventures de Philae, début du Tome 2
http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/les-aventures-de-philae-debut-du-tome-2-557f18f935709bdfaa77638e
(dépêche AFP)
Le petit robot européen Philae, qui s'est réveillé ce week-end après sept mois d'hibernation sur la comète "Tchouri", devrait reprendre progressivement ses aventures scientifiques alors que son hôtesse file vers le Soleil, escortée par la sonde Rosetta.
Ce trio inédit laisse espérer de grandes avancées dans la connaissance des comètes. L'objectif de la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) est de mieux comprendre l'évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.
"Mais pour le moment nous cherchons à améliorer la communication avec Philae. Nous ne pensons pas encore trop à la science", a déclaré lundi à l'AFP Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES, l'agence spatiale française, à Toulouse (sud de la France).
Muni de dix instruments, le robot-laboratoire, qui a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau d'une comète, avait travaillé pendant 60 heures avant de s'assoupir faute d'un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner.
Depuis il ne donnait plus de signe de vie. Il a créé la surprise en parvenant dans la nuit de samedi à dimanche à rentrer pendant deux minutes en contact avec Rosetta.
Il a réussi à communiquer une deuxième fois pendant quatre minutes la nuit suivante. Le nouveau contact a été établi dimanche entre 21H22 GMT (23H22 heure française) et 21H26 GMT, précise M. Gaudon.
"Cette fois-ci, Philae nous a envoyé moins de données mais des données plus récentes", a ajouté M. Gaudon.
La comète tourne sur elle-même en 12H40, ce qui devrait permettre en théorie de pouvoir communiquer avec le robot deux fois par jour terrestre. Mais cela dépend aussi de la position de Rosetta car c'est elle qui récupère les signaux de Philae pour les transmettre à la Terre.
"Nous ne recevons pas les données de façon régulière, ni en grande quantité, probablement parce que Philae est loin de Rosetta", a expliqué à l'AFP Mark McCaughrean, conseiller scientifique à l'ESA.
- Changer le plan de vol -
La sonde, qui a largué le module sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko après dix ans de voyage dans l'espace, est actuellement à environ 180 kilomètres d'elle.
Elle se tient désormais à une distance respectueuse car "Tchouri" rejette de plus en plus de gaz et de poussières (dégazage) à mesure qu'elle se rapproche du Soleil. La comète est pour le moment à 210 millions de kilomètres de l'astre et elle devrait être au plus proche de lui le 13 août.
Pour améliorer la communication entre Philae et Rosetta, il faudrait que la sonde modifie rapidement son plan de vol, souligne M. Gaudon.
"Nous allons aussi demander à l'ESA que la sonde se rapproche un petit peu" de la comète. Cela veut dire "prendre un peu plus de risques". Les responsables de la mission Rosetta "sont en train d'étudier" cette possibilité.
Les premiers contacts ont été trop courts pour permettre d'envoyer des ordres à Philae afin qu'il se remette au travail.
"Pour l'instant, nous vérifions que le robot fonctionne bien sur le plan de la température, de l'énergie et de l'électronique de vol -son +cerveau+". "Ce n'est que lorsque nous aurons un quart d'heure de communication avec lui que nous pourrons lui envoyer des commandes pour qu'il fasse de la science", souligne M. Gaudon.
"Il devrait commencer alors par des activités simples et peu consommatrices d'énergie : relevé des températures de la comète, quantité d'électrons au sol et dans les gaz". Puis il devrait être chargé de faire des images.
Ce n'est que plus tard qu'il pourrait recevoir l'ordre de faire un forage à la surface du noyau de la comète dans l'espoir de trouver des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre.
En novembre, Philae qui est coincé à l'ombre, entre des falaises, avec une de ses trois pattes à l'air, avait tenté un forage mais celui-ci n'avait rien ramené. "Nous allons regarder si nous pouvons tourner un peu le robot", indique Mark McCaughrean.
http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/les-aventures-de-philae-debut-du-tome-2-557f18f935709bdfaa77638e
(dépêche AFP)
Le petit robot européen Philae, qui s'est réveillé ce week-end après sept mois d'hibernation sur la comète "Tchouri", devrait reprendre progressivement ses aventures scientifiques alors que son hôtesse file vers le Soleil, escortée par la sonde Rosetta.
Ce trio inédit laisse espérer de grandes avancées dans la connaissance des comètes. L'objectif de la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) est de mieux comprendre l'évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.
"Mais pour le moment nous cherchons à améliorer la communication avec Philae. Nous ne pensons pas encore trop à la science", a déclaré lundi à l'AFP Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES, l'agence spatiale française, à Toulouse (sud de la France).
Muni de dix instruments, le robot-laboratoire, qui a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau d'une comète, avait travaillé pendant 60 heures avant de s'assoupir faute d'un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner.
Depuis il ne donnait plus de signe de vie. Il a créé la surprise en parvenant dans la nuit de samedi à dimanche à rentrer pendant deux minutes en contact avec Rosetta.
Il a réussi à communiquer une deuxième fois pendant quatre minutes la nuit suivante. Le nouveau contact a été établi dimanche entre 21H22 GMT (23H22 heure française) et 21H26 GMT, précise M. Gaudon.
"Cette fois-ci, Philae nous a envoyé moins de données mais des données plus récentes", a ajouté M. Gaudon.
La comète tourne sur elle-même en 12H40, ce qui devrait permettre en théorie de pouvoir communiquer avec le robot deux fois par jour terrestre. Mais cela dépend aussi de la position de Rosetta car c'est elle qui récupère les signaux de Philae pour les transmettre à la Terre.
"Nous ne recevons pas les données de façon régulière, ni en grande quantité, probablement parce que Philae est loin de Rosetta", a expliqué à l'AFP Mark McCaughrean, conseiller scientifique à l'ESA.
- Changer le plan de vol -
La sonde, qui a largué le module sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko après dix ans de voyage dans l'espace, est actuellement à environ 180 kilomètres d'elle.
Elle se tient désormais à une distance respectueuse car "Tchouri" rejette de plus en plus de gaz et de poussières (dégazage) à mesure qu'elle se rapproche du Soleil. La comète est pour le moment à 210 millions de kilomètres de l'astre et elle devrait être au plus proche de lui le 13 août.
Pour améliorer la communication entre Philae et Rosetta, il faudrait que la sonde modifie rapidement son plan de vol, souligne M. Gaudon.
"Nous allons aussi demander à l'ESA que la sonde se rapproche un petit peu" de la comète. Cela veut dire "prendre un peu plus de risques". Les responsables de la mission Rosetta "sont en train d'étudier" cette possibilité.
Les premiers contacts ont été trop courts pour permettre d'envoyer des ordres à Philae afin qu'il se remette au travail.
"Pour l'instant, nous vérifions que le robot fonctionne bien sur le plan de la température, de l'énergie et de l'électronique de vol -son +cerveau+". "Ce n'est que lorsque nous aurons un quart d'heure de communication avec lui que nous pourrons lui envoyer des commandes pour qu'il fasse de la science", souligne M. Gaudon.
"Il devrait commencer alors par des activités simples et peu consommatrices d'énergie : relevé des températures de la comète, quantité d'électrons au sol et dans les gaz". Puis il devrait être chargé de faire des images.
Ce n'est que plus tard qu'il pourrait recevoir l'ordre de faire un forage à la surface du noyau de la comète dans l'espoir de trouver des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre.
En novembre, Philae qui est coincé à l'ombre, entre des falaises, avec une de ses trois pattes à l'air, avait tenté un forage mais celui-ci n'avait rien ramené. "Nous allons regarder si nous pouvons tourner un peu le robot", indique Mark McCaughrean.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°55
Re: Rosetta, Philae...
Moi je dis (et je suis eurochauvin bien sûr)
Le rêve et la poésie c'est bien l'europe qui en procure et plus les états-unis
Le rêve et la poésie c'est bien l'europe qui en procure et plus les états-unis
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
Rosetta: le robot Philae en a beaucoup sur les bras
http://fr.canoe.ca/techno/sciences/archives/2015/06/20150617-165826.html
Larges extraits de cet intéressant article faisant le point :
Le robot Philae ne va pas chômer sur la comète Tchouri ces prochains mois: les scientifiques brûlent d'y trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l'apparition de la vie sur Terre.
Le robot-laboratoire européen s'est réveillé samedi après sept mois d'hibernation sur la comète Tchouri alors que son hôtesse file vers le Soleil, escortée par la sonde Rosetta.
Doté de dix instruments, Philae va se remettre au travail progressivement, a expliqué l'Agence spatiale européenne (ESA) lors d'une conférence de presse mercredi au Salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, près de Paris.
«Nous allons aller du moins risqué au plus risqué», a déclaré Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au Cnes, l'agence spatiale française, de Toulouse (sud de la France).
«Nous avions absolument besoin du réveil de Philae» car «ce que nous avons trouvé jusqu'à présent est très différent de ce à quoi l'on s'attendait», a déclaré Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique de Philae.
Auparavant «on considérait qu'une comète était essentiellement faite de glace. Nous savons à présent que c'est faux». La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko est «couverte de grains de poussière qui sont essentiellement de la matière organique».
«Le fait qu'il n'y ait pas une seule tache de glace sur la surface, y compris dans les lieux avec des fractures, nous indique quelque chose de très important: la glace n'est pas le ciment sur laquelle ce corps a grandi. Ce qui est très important pour comprendre l'évolution du système solaire», selon lui.
«Ces grains de poussières sont le coeur qui a cimenté l'ensemble du corps«, affirme-t-il. Une large partie de la poussière est constituée de carbone
...
Ces rebonds ont provoqué un nuage de poussière et des grains ont pénétré dans les tuyaux de Cosac et Ptolemy, des instruments permettant d'analyser les gaz et de détecter la présence de molécules organiques complexes.
«Cosac et Ptolemy ont trouvé beaucoup de matériau riche en carbone», a révélé M. Bibring.
...
Le robot devrait commencer par des activités simples et peu consommatrices d'énergie. Viendra ensuite le temps des images.
Le meilleur - et le plus risqué - sera pour la fin. Le robot devrait tenter de lancer le spectromètre APXS qui doit déterminer la composition chimique de l'endroit où se trouve Philae. En novembre, l'instrument n'avait pas réussi à toucher le sol.
Si tout va bien, Philae pourrait aussi recevoir l'ordre d'activer la foreuse SD2 qui doit prélever un échantillon du sol.
http://fr.canoe.ca/techno/sciences/archives/2015/06/20150617-165826.html
Larges extraits de cet intéressant article faisant le point :
Le robot Philae ne va pas chômer sur la comète Tchouri ces prochains mois: les scientifiques brûlent d'y trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l'apparition de la vie sur Terre.
Le robot-laboratoire européen s'est réveillé samedi après sept mois d'hibernation sur la comète Tchouri alors que son hôtesse file vers le Soleil, escortée par la sonde Rosetta.
Doté de dix instruments, Philae va se remettre au travail progressivement, a expliqué l'Agence spatiale européenne (ESA) lors d'une conférence de presse mercredi au Salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, près de Paris.
«Nous allons aller du moins risqué au plus risqué», a déclaré Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au Cnes, l'agence spatiale française, de Toulouse (sud de la France).
«Nous avions absolument besoin du réveil de Philae» car «ce que nous avons trouvé jusqu'à présent est très différent de ce à quoi l'on s'attendait», a déclaré Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique de Philae.
Auparavant «on considérait qu'une comète était essentiellement faite de glace. Nous savons à présent que c'est faux». La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko est «couverte de grains de poussière qui sont essentiellement de la matière organique».
«Le fait qu'il n'y ait pas une seule tache de glace sur la surface, y compris dans les lieux avec des fractures, nous indique quelque chose de très important: la glace n'est pas le ciment sur laquelle ce corps a grandi. Ce qui est très important pour comprendre l'évolution du système solaire», selon lui.
«Ces grains de poussières sont le coeur qui a cimenté l'ensemble du corps«, affirme-t-il. Une large partie de la poussière est constituée de carbone
...
Ces rebonds ont provoqué un nuage de poussière et des grains ont pénétré dans les tuyaux de Cosac et Ptolemy, des instruments permettant d'analyser les gaz et de détecter la présence de molécules organiques complexes.
«Cosac et Ptolemy ont trouvé beaucoup de matériau riche en carbone», a révélé M. Bibring.
...
Le robot devrait commencer par des activités simples et peu consommatrices d'énergie. Viendra ensuite le temps des images.
Le meilleur - et le plus risqué - sera pour la fin. Le robot devrait tenter de lancer le spectromètre APXS qui doit déterminer la composition chimique de l'endroit où se trouve Philae. En novembre, l'instrument n'avait pas réussi à toucher le sol.
Si tout va bien, Philae pourrait aussi recevoir l'ordre d'activer la foreuse SD2 qui doit prélever un échantillon du sol.
Laurent Simon- Whisky Quebec
Philae : décryptage des principaux enjeux scientifiques
http://www.linformatique.org/philae-decryptage-des-principaux-enjeux-scientifiques/
Intéressant article :
... le robot a enfin redonné des signes de vie samedi dernier, après sept mois de silence radio. Alors qu’il faudra encore quelques jours avant que le robot soit opérationnel pour faire de l’exploration, le véritable enjeu qui se profile à l’horizon serait que Philae puisse faire un forage.
En effet, suite à son atterrissage mouvementé, le robot s’est retrouvé dans une position précaire qui a empêché le forage de la surface de la comète. En fait, une tentative a bien été effectuée au mois de novembre, mais elle s’est soldée par un forage dans le vide.
Le principal enjeu scientifique de Philae est donc de pouvoir forer le sol, jusqu’à 45 centimètres de profondeur.
Cette opération est compliquée et nécessite beaucoup d’énergie. C’est pour cette raison qu’elle ne sera pas tentée tout de suite.
Cela va être d’autant plus compliqué qu’il faudra essayer de faire tourner Philae pour faire en sorte que la foreuse puisse atteindre la surface de la comète. Le hic, c’est que le robot n’est pas ancré à la comète et que le moindre mouvement peut engendrer des effets de déplacement, au risque de se retrouver dans une position encore plus précaire, voire carrément perdue…
Alors que Rosetta et Philae ont déjà reniflé le gaz autour de la comète, ce sondage est important, car il doit livrer de précieuses données sur la composition du matériau solide de la comète, notamment de sa composante riche en carbone.
Alors que la taille de ces molécules permettrait d’en apprendre beaucoup plus, on ne sait rien à l’heure actuelle à leur sujet, ce qui est un manque vraiment important.
La connaissance pourrait avoir un rapport avec l’émergence de la vie vu qu’il a fallu de l’eau pour la Terre, mais aussi du carbone pour que la vie apparaisse.
Un autre enjeu de Philae est qu’il aurait normalement dû être mort s’il s’était posé à l’emplacement prévu, en raison d’une surchauffe de ses circuits.
Son atterrissage mouvementé lui donne donc une seconde opportunité de faire des analyses, mais surtout la possibilité de le faire alors que la comète sera au périhélie, c’est-à-dire au plus proche du soleil le 13 août prochain. Alors que cela va être la phase la plus active de la comète, cette opportunité est une véritable aubaine scientifique.
Par contre, cette aubaine est aussi un risque…
En effet, la comète devient de plus en active, ce qui n’est pas sans danger pour Philae. Par ailleurs, les comètes sont fragiles et rien ne peut dire qu’elle ne va pas se disloquer à l’approche du soleil.
Depuis que Tchouri est observée de près, il est constaté qu’elle est très active au niveau du cou qui sépare les deux lobes. Une fissure est d’ailleurs apparue. Va-t-elle se casser ?
Personne ne le sait, personne ne peut le prédire avec certitude. Elle peut se casser, comme elle peut encore faire de nombreux passages…
En cas de cassure, il faudrait que Rosetta s’éloigne pour observer ce qui se passe en toute sécurité. Cette même cassure serait nettement plus problématique pour Philae. L’espoir serait alors de pouvoir se rapprocher du bloc où serait posé le robot pour poursuivre la mission, pour autant que cela soit sans danger.
http://www.linformatique.org/philae-decryptage-des-principaux-enjeux-scientifiques/
Intéressant article :
... le robot a enfin redonné des signes de vie samedi dernier, après sept mois de silence radio. Alors qu’il faudra encore quelques jours avant que le robot soit opérationnel pour faire de l’exploration, le véritable enjeu qui se profile à l’horizon serait que Philae puisse faire un forage.
En effet, suite à son atterrissage mouvementé, le robot s’est retrouvé dans une position précaire qui a empêché le forage de la surface de la comète. En fait, une tentative a bien été effectuée au mois de novembre, mais elle s’est soldée par un forage dans le vide.
Le principal enjeu scientifique de Philae est donc de pouvoir forer le sol, jusqu’à 45 centimètres de profondeur.
Cette opération est compliquée et nécessite beaucoup d’énergie. C’est pour cette raison qu’elle ne sera pas tentée tout de suite.
Cela va être d’autant plus compliqué qu’il faudra essayer de faire tourner Philae pour faire en sorte que la foreuse puisse atteindre la surface de la comète. Le hic, c’est que le robot n’est pas ancré à la comète et que le moindre mouvement peut engendrer des effets de déplacement, au risque de se retrouver dans une position encore plus précaire, voire carrément perdue…
Alors que Rosetta et Philae ont déjà reniflé le gaz autour de la comète, ce sondage est important, car il doit livrer de précieuses données sur la composition du matériau solide de la comète, notamment de sa composante riche en carbone.
Alors que la taille de ces molécules permettrait d’en apprendre beaucoup plus, on ne sait rien à l’heure actuelle à leur sujet, ce qui est un manque vraiment important.
La connaissance pourrait avoir un rapport avec l’émergence de la vie vu qu’il a fallu de l’eau pour la Terre, mais aussi du carbone pour que la vie apparaisse.
Un autre enjeu de Philae est qu’il aurait normalement dû être mort s’il s’était posé à l’emplacement prévu, en raison d’une surchauffe de ses circuits.
Son atterrissage mouvementé lui donne donc une seconde opportunité de faire des analyses, mais surtout la possibilité de le faire alors que la comète sera au périhélie, c’est-à-dire au plus proche du soleil le 13 août prochain. Alors que cela va être la phase la plus active de la comète, cette opportunité est une véritable aubaine scientifique.
Par contre, cette aubaine est aussi un risque…
En effet, la comète devient de plus en active, ce qui n’est pas sans danger pour Philae. Par ailleurs, les comètes sont fragiles et rien ne peut dire qu’elle ne va pas se disloquer à l’approche du soleil.
Depuis que Tchouri est observée de près, il est constaté qu’elle est très active au niveau du cou qui sépare les deux lobes. Une fissure est d’ailleurs apparue. Va-t-elle se casser ?
Personne ne le sait, personne ne peut le prédire avec certitude. Elle peut se casser, comme elle peut encore faire de nombreux passages…
En cas de cassure, il faudrait que Rosetta s’éloigne pour observer ce qui se passe en toute sécurité. Cette même cassure serait nettement plus problématique pour Philae. L’espoir serait alors de pouvoir se rapprocher du bloc où serait posé le robot pour poursuivre la mission, pour autant que cela soit sans danger.
Laurent Simon- Whisky Quebec
Bonne nouvelle, Philae a réussi à communiquer avec Rosetta vendredi pendant 19mn, avec plusieurs interruptions.
C'était la première fois que le signal était stable sur une longue période, mais il faut un contact à la fois stable et long pour pouvoir lancer les expériences comme prévu'
Philae redonne de ses nouvelles après plusieurs jours de silence
http://information.tv5monde.com/en-continu/philae-redonne-de-ses-nouvelles-apres-plusieurs-jours-de-silence-39601
Extraits :
"A présent, l'atterrisseur opère à une température de 0 degré Celsius, ce qui signifie que la batterie est assez chaude pour stocker de l'énergie", indique le DLR.
"Cela veut dire que Philae pourra aussi travailler pendant la nuit", ajoute le DLR. Ces derniers temps, Philae fonctionnait la journée grâce à ses panneaux solaires mais sa batterie était trop froide pour se recharger.
Sur la comète, le jour dure un peu plus de 12h00.
Le robot, qui s'est posé entre des falaises et est resté à l'ombre pendant plusieurs mois, a aussi envoyé des données enregistrées la semaine dernière. Les ingénieurs ont pu constater que la luminosité s'était accrue car la comète se rapproche du Soleil. "A la fin du contact, ses quatre panneaux solaires recevaient de l'énergie", précise le DLR.
Vendredi, "la communication a subi plusieurs interruptions mais sinon c'était la première fois que le signal était stable sur une longue période", relève le DLR.
"Nous avons besoin d'un contact stable et long pour pouvoir lancer les expériences comme prévu", souligne le DLR.
Philae est doté de 10 instruments. Les scientifiques espèrent notamment qu'il permettra de trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l'apparition de la vie sur Terre.
C'était la première fois que le signal était stable sur une longue période, mais il faut un contact à la fois stable et long pour pouvoir lancer les expériences comme prévu'
Philae redonne de ses nouvelles après plusieurs jours de silence
http://information.tv5monde.com/en-continu/philae-redonne-de-ses-nouvelles-apres-plusieurs-jours-de-silence-39601
Extraits :
"A présent, l'atterrisseur opère à une température de 0 degré Celsius, ce qui signifie que la batterie est assez chaude pour stocker de l'énergie", indique le DLR.
"Cela veut dire que Philae pourra aussi travailler pendant la nuit", ajoute le DLR. Ces derniers temps, Philae fonctionnait la journée grâce à ses panneaux solaires mais sa batterie était trop froide pour se recharger.
Sur la comète, le jour dure un peu plus de 12h00.
Le robot, qui s'est posé entre des falaises et est resté à l'ombre pendant plusieurs mois, a aussi envoyé des données enregistrées la semaine dernière. Les ingénieurs ont pu constater que la luminosité s'était accrue car la comète se rapproche du Soleil. "A la fin du contact, ses quatre panneaux solaires recevaient de l'énergie", précise le DLR.
Vendredi, "la communication a subi plusieurs interruptions mais sinon c'était la première fois que le signal était stable sur une longue période", relève le DLR.
"Nous avons besoin d'un contact stable et long pour pouvoir lancer les expériences comme prévu", souligne le DLR.
Philae est doté de 10 instruments. Les scientifiques espèrent notamment qu'il permettra de trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l'apparition de la vie sur Terre.
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°59
la chevelure des comètes, un mécanisme proposé.
Rosetta a trouvé les racines de la chevelure de « Tchouri »
http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2015/07/01/rosetta-a-trouve-les-racines-de-la-chevelure-de-tchouri_4666433_1650695.html
Extraits :
Les cheveux des comètes ont enfin trouvé leurs racines.
Autrement dit, les chercheurs ont identifié une des sources des jets de poussières qui créent autour des comètes un halo, qui lui-même s’étire sous la forme de queues brillantes.
Comme une équipe internationale d’astronomes l’explique dans la revue Nature du 2 juillet, les yeux perçants de la sonde européenne Rosetta, qui scrute la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko depuis août 2014, ont pu observer que les bouffées de matière proviennent des nombreux puits à la surface de l’objet céleste.
Ces trous n’ont rien de volcans en éruption, même s’ils sont actifs : la chaleur du Soleil, autour duquel tourne le noyau, vaporise les glaces d’eau et de gaz carbonique, ce qui emporte les grains de matières organiques ou de silicates formant la chevelure.
Plus précisément, ces jets jaillissent des parois des puits qui peuvent atteindre deux cents mètres de diamètre et autant de profondeur.
C’est l’instrument Osiris qui a permis de photographier ces émanations ténues provenant des murs verticaux des excavations. Sur dix-huit trous étudiés en détail entre juillet et décembre 2014, six sont actifs.
« C’est la première fois qu’un lien est établi entre la morphologie et l’activité d’une comète. Jusqu’à présent, nous ne disposions que de modèles », rappelle Jean-Baptiste Vincent, premier auteur de l’article, chercheur à l’Institut Max Planck de Göttingen (Allemagne).
image: http://s1.lemde.fr/image/2015/07/01/534x0/4666430_6_2ba3_position-des-dix-huit-puits-d-effondrement-a_8f5ca358cfdb9f401fa58f973e9b4fcd.png
Les sondes ayant effectué les cinq précédents survols de comètes, dont Halley, Tempel 1 et Wild 2, n’avaient pas la précision suffisante pour repérer aussi nettement l’origine des jets de poussières.
...
Reste à comprendre pourquoi les noyaux seraient de tels gruyères. Les chercheurs penchent pour deux scénarios.
http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2015/07/01/rosetta-a-trouve-les-racines-de-la-chevelure-de-tchouri_4666433_1650695.html
Extraits :
Les cheveux des comètes ont enfin trouvé leurs racines.
Autrement dit, les chercheurs ont identifié une des sources des jets de poussières qui créent autour des comètes un halo, qui lui-même s’étire sous la forme de queues brillantes.
Comme une équipe internationale d’astronomes l’explique dans la revue Nature du 2 juillet, les yeux perçants de la sonde européenne Rosetta, qui scrute la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko depuis août 2014, ont pu observer que les bouffées de matière proviennent des nombreux puits à la surface de l’objet céleste.
Ces trous n’ont rien de volcans en éruption, même s’ils sont actifs : la chaleur du Soleil, autour duquel tourne le noyau, vaporise les glaces d’eau et de gaz carbonique, ce qui emporte les grains de matières organiques ou de silicates formant la chevelure.
Plus précisément, ces jets jaillissent des parois des puits qui peuvent atteindre deux cents mètres de diamètre et autant de profondeur.
C’est l’instrument Osiris qui a permis de photographier ces émanations ténues provenant des murs verticaux des excavations. Sur dix-huit trous étudiés en détail entre juillet et décembre 2014, six sont actifs.
« C’est la première fois qu’un lien est établi entre la morphologie et l’activité d’une comète. Jusqu’à présent, nous ne disposions que de modèles », rappelle Jean-Baptiste Vincent, premier auteur de l’article, chercheur à l’Institut Max Planck de Göttingen (Allemagne).
image: http://s1.lemde.fr/image/2015/07/01/534x0/4666430_6_2ba3_position-des-dix-huit-puits-d-effondrement-a_8f5ca358cfdb9f401fa58f973e9b4fcd.png
Les sondes ayant effectué les cinq précédents survols de comètes, dont Halley, Tempel 1 et Wild 2, n’avaient pas la précision suffisante pour repérer aussi nettement l’origine des jets de poussières.
...
Reste à comprendre pourquoi les noyaux seraient de tels gruyères. Les chercheurs penchent pour deux scénarios.
- Soit le noyau s’est formé par l’agglomération de gros blocs de matière qui s’assemblent à faible vitesse, laissant des trous entre eux.
- Soit des zones glacées fondent au cœur du noyau, créant des creux dans le matériau et l’affaiblissant jusqu’à l’effondrement.
Laurent Simon- Whisky Quebec
Sylvain Lodiot : "Nous n'avons plus de contact avec Philae depuis le 24 juin"
http://www.sciencesetavenir.fr/espace/20150701.OBS1898/sylvain-lodiot-nous-n-avons-plus-de-contact-avec-philae-depuis-le-24-juin.html
Depuis son réveil sur la comète Tchouri, le petit robot communique difficilement avec la sonde Rosetta. Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de Rosetta à l'ESA, revient sur cette situation qui compromet la reprise des opérations de l'atterrisseur.
Décidément, le petit robot Philae n'aura cessé de donner des sueurs froides à l'Agence spatiale internationale (ESA) ...
C'est le 13 juin que Philae a enfin donné le signe de vie tant attendu. Enthousiastes, les scientifiques s'empressèrent d'annoncer que le robot pourrait probablement reprendre ses opérations dès la semaine suivante... mais un nouveau caillou vient de se glisser dans la chaussure de l'ESA.
Les communications entre la sonde et l'atterrisseur sont intermittentes et erratiques, ce qui ralentit considérablement la remise en activité du petit robot-laboratoire. Dans un entretien à Sciences et Avenir, Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de la sonde Rosetta, revient sur la situation et ses conséquences pour la mission scientifique.
... Les nouvelles ne sont pas très bonnes... Nous n'avons plus de contact avec Philae depuis le 24 juin. De plus, les quelques communications qui ont eu lieu entre la sonde et l'atterrisseur depuis son réveil (les 13, 14, 19, 20, 21, 23 et 24 juin, Ndlr.) ont été courtes et interrompues régulièrement, ce qui est assez surprenant. Théoriquement, nous devrions avoir deux contacts par jour qui durent entre quelques dizaines de minutes et trois heures. Avec les collègues du Cnes et de l'Agence spatiale allemande qui contrôlent Philae, nous essayons de comprendre ce qui peut causer ces problèmes. Plusieurs raisons sont envisagées comme une panne technique du côté de l'atterrisseur, un problème d'orientation de ses antennes, ou encore un manque de puissance de sa batterie.
Que peut faire la sonde Rosetta pour améliorer la situation ?
Samedi dernier (le 27 juin 2015), une manœuvre a eu lieu pour optimiser l'orientation de la sonde et la rapprocher de la comète afin de mieux capter le signal de Philae.
Auparavant, la trajectoire oscillait entre 200 et 240 kilomètres du noyau. Désormais nous naviguons entre 165 et 200 kilomètres. Il sera difficile de s'approcher plus car l'activité de la comète augmente et les poussières qu'elle éjecte pourraient désorienter la sonde, comme ce fut le cas en mars dernier. Le risque serait de perdre de vue la comète, ce qui signerait la fin de la mission ! Tout est mis en œuvre pour que cela ne se produise pas. Désormais les équipes de navigation se réunissent deux fois par semaine pour faire un point sur la situation et adapter le plan de vol si nécessaire.
Quelles sont les conséquences sur les missions scientifiques ?
La priorité est actuellement donnée à Philae au détriment des opérations scientifiques, ce qui mécontente certaines équipes de recherche. En effet, les manœuvres ont obligé certaines d'entre elles à annuler les mesures scientifiques prévues car les instruments ne pointent plus dans la bonne direction. C'est, par exemple, le cas de la caméra Osiris, qui n'est plus orientée en permanence vers le noyau. D'autres instruments comme le spectromètre Alice ont besoin d'être calibrés régulièrement en pointant vers une étoile, ce qui n'est pas possible pour le moment. Ce sont les scientifiques qui décideront quand reprendre un plan de vol standard qui donnera de nouveau la priorité aux instruments. La trajectoire de Rosetta ne sera alors plus optimisée pour capter Philae, mais la sonde continuera néanmoins à l'écouter en permanence.
http://www.sciencesetavenir.fr/espace/20150701.OBS1898/sylvain-lodiot-nous-n-avons-plus-de-contact-avec-philae-depuis-le-24-juin.html
Depuis son réveil sur la comète Tchouri, le petit robot communique difficilement avec la sonde Rosetta. Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de Rosetta à l'ESA, revient sur cette situation qui compromet la reprise des opérations de l'atterrisseur.
Décidément, le petit robot Philae n'aura cessé de donner des sueurs froides à l'Agence spatiale internationale (ESA) ...
C'est le 13 juin que Philae a enfin donné le signe de vie tant attendu. Enthousiastes, les scientifiques s'empressèrent d'annoncer que le robot pourrait probablement reprendre ses opérations dès la semaine suivante... mais un nouveau caillou vient de se glisser dans la chaussure de l'ESA.
Les communications entre la sonde et l'atterrisseur sont intermittentes et erratiques, ce qui ralentit considérablement la remise en activité du petit robot-laboratoire. Dans un entretien à Sciences et Avenir, Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de la sonde Rosetta, revient sur la situation et ses conséquences pour la mission scientifique.
... Les nouvelles ne sont pas très bonnes... Nous n'avons plus de contact avec Philae depuis le 24 juin. De plus, les quelques communications qui ont eu lieu entre la sonde et l'atterrisseur depuis son réveil (les 13, 14, 19, 20, 21, 23 et 24 juin, Ndlr.) ont été courtes et interrompues régulièrement, ce qui est assez surprenant. Théoriquement, nous devrions avoir deux contacts par jour qui durent entre quelques dizaines de minutes et trois heures. Avec les collègues du Cnes et de l'Agence spatiale allemande qui contrôlent Philae, nous essayons de comprendre ce qui peut causer ces problèmes. Plusieurs raisons sont envisagées comme une panne technique du côté de l'atterrisseur, un problème d'orientation de ses antennes, ou encore un manque de puissance de sa batterie.
Que peut faire la sonde Rosetta pour améliorer la situation ?
Samedi dernier (le 27 juin 2015), une manœuvre a eu lieu pour optimiser l'orientation de la sonde et la rapprocher de la comète afin de mieux capter le signal de Philae.
Auparavant, la trajectoire oscillait entre 200 et 240 kilomètres du noyau. Désormais nous naviguons entre 165 et 200 kilomètres. Il sera difficile de s'approcher plus car l'activité de la comète augmente et les poussières qu'elle éjecte pourraient désorienter la sonde, comme ce fut le cas en mars dernier. Le risque serait de perdre de vue la comète, ce qui signerait la fin de la mission ! Tout est mis en œuvre pour que cela ne se produise pas. Désormais les équipes de navigation se réunissent deux fois par semaine pour faire un point sur la situation et adapter le plan de vol si nécessaire.
Quelles sont les conséquences sur les missions scientifiques ?
La priorité est actuellement donnée à Philae au détriment des opérations scientifiques, ce qui mécontente certaines équipes de recherche. En effet, les manœuvres ont obligé certaines d'entre elles à annuler les mesures scientifiques prévues car les instruments ne pointent plus dans la bonne direction. C'est, par exemple, le cas de la caméra Osiris, qui n'est plus orientée en permanence vers le noyau. D'autres instruments comme le spectromètre Alice ont besoin d'être calibrés régulièrement en pointant vers une étoile, ce qui n'est pas possible pour le moment. Ce sont les scientifiques qui décideront quand reprendre un plan de vol standard qui donnera de nouveau la priorité aux instruments. La trajectoire de Rosetta ne sera alors plus optimisée pour capter Philae, mais la sonde continuera néanmoins à l'écouter en permanence.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°61
Re: Rosetta, Philae...
Merci pour ce suivi assidu
Philae est un petit filou !
Philae est un petit filou !
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@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
Un article "scientifique"
Rosetta : enquête sur les fosses de Tchouri à l'origine de ses jets
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/rosetta-rosetta-enquete-fosses-tchouri-origine-jets-58869/
Comment fonctionne une comète ? Quels sont les mécanismes qui les transforment en astre chevelu (asteres cometes) ? Ce sont des questions parmi bien d’autres auxquelles les astronomes tentent de répondre en épiant avec Rosetta le noyau de la comète Tchouri, tout au long de son parcours autour du Soleil. Une équipe qui s’est penchée sur les multiples gouffres observés en surface pense avoir résolu en partie les processus qui sous-tendent les émissions de ces jets de gaz caractéristiques ...
« Être en mesure d’observer les changements de la comète, en particulier relier son activité aux structures de sa surface, est une clé des possibilités de Rosetta et va nous aider à comprendre comment l’intérieur et la surface ont évolué depuis sa formation » souligne Matt Taylor, membre de l’équipe scientifique de la mission
Rosetta : enquête sur les fosses de Tchouri à l'origine de ses jets
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/rosetta-rosetta-enquete-fosses-tchouri-origine-jets-58869/
Comment fonctionne une comète ? Quels sont les mécanismes qui les transforment en astre chevelu (asteres cometes) ? Ce sont des questions parmi bien d’autres auxquelles les astronomes tentent de répondre en épiant avec Rosetta le noyau de la comète Tchouri, tout au long de son parcours autour du Soleil. Une équipe qui s’est penchée sur les multiples gouffres observés en surface pense avoir résolu en partie les processus qui sous-tendent les émissions de ces jets de gaz caractéristiques ...
« Être en mesure d’observer les changements de la comète, en particulier relier son activité aux structures de sa surface, est une clé des possibilités de Rosetta et va nous aider à comprendre comment l’intérieur et la surface ont évolué depuis sa formation » souligne Matt Taylor, membre de l’équipe scientifique de la mission
Laurent Simon- Whisky Quebec
Rosetta: Non, il n'y a sans doute pas de vie extraterrestre sur la comète Tchouri
http://www.20minutes.fr/sciences/1647095-20150707-rosetta-non-doute-vie-extraterrestre-comete-tchouri
Comme l’astrophysicien américain Carl Sagan l'a un jour dit, en matière d'espace, «des affirmations extraordinaires doivent être accompagnées de preuves extraordinaires».
Et la communauté scientifique apprécie peu des déclarations sensationnalistes récentes de deux chercheurs. Selon ces derniers, «les données pointent sans équivoque vers la présence de micro-organismes» sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko («Tchoury»), étudiée par la mission Rosetta et le petit robot Philae.
... Un chercheur rappelle que Philae n'a pas d'instrument pour étudier la vie. «Aucun scientifique impliqué dans les instruments de la mission européenne ne suppose qu'il y a de la vie extraterrestre sous la croûte» de la comète, précise Uwe Meierhenrich au quotidien britannique.
Le consensus, c'est que les composés carbonés détectés ont une origine géochimique et pas biologique. Pour ne pas arranger son cas, Wickramasinghe est coutumier des publications douteuses qui lorgnent vers les théories du complot.
http://www.20minutes.fr/sciences/1647095-20150707-rosetta-non-doute-vie-extraterrestre-comete-tchouri
Comme l’astrophysicien américain Carl Sagan l'a un jour dit, en matière d'espace, «des affirmations extraordinaires doivent être accompagnées de preuves extraordinaires».
Et la communauté scientifique apprécie peu des déclarations sensationnalistes récentes de deux chercheurs. Selon ces derniers, «les données pointent sans équivoque vers la présence de micro-organismes» sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko («Tchoury»), étudiée par la mission Rosetta et le petit robot Philae.
... Un chercheur rappelle que Philae n'a pas d'instrument pour étudier la vie. «Aucun scientifique impliqué dans les instruments de la mission européenne ne suppose qu'il y a de la vie extraterrestre sous la croûte» de la comète, précise Uwe Meierhenrich au quotidien britannique.
Le consensus, c'est que les composés carbonés détectés ont une origine géochimique et pas biologique. Pour ne pas arranger son cas, Wickramasinghe est coutumier des publications douteuses qui lorgnent vers les théories du complot.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°64
Re: Rosetta, Philae...
Super !
https://presse.cnes.fr/fr/philae-et-rosetta-soffrent-20-minutes-de-conversation
https://presse.cnes.fr/fr/philae-et-rosetta-soffrent-20-minutes-de-conversation
La mission Rosetta n’a décidément pas fini de défrayer la chronique. Alors que la dernière communication entre Rosetta et Philae datait du 24 juin, les équipes procédaient régulièrement à des tentatives de communication entre la sonde et son atterrisseur, en faisant varier la hauteur de Rosetta sur l’horizon de Philae et la distance les séparant. C’est avec une grande surprise qu’elles ont assisté hier à un huitième créneau de communication quasi ininterrompu de 20 minutes, de 19h45 à 20h05.
Alors que la comète Churyumov-Gerasimenko se rapproche de son périhélie, le point le plus proche du Soleil, qu’elle atteindra dans la nuit du 12 au 13 août prochain, tous les yeux sont braqués sur la « mission de tous les records ». En effet, cette proximité avec le Soleil devrait permettre aux scientifiques de compléter les analyses qui n’avaient pu être menées en novembre du fait de l’atterrissage acrobatique de Philae et de sa position sur le flanc, calé entre des rochers. Mais pour ce faire, il fallait avant tout réussir à rétablir une liaison de qualité entre Rosetta et Philae, une opération en cours depuis juin dernier.
Grande surprise pour les scientifiques, Rosetta et Philae ont communiqué hier… pendant 20 minutes quasi ininterrompues, une nouvelle aussi prometteuse que surprenante, puisqu’une telle liaison, réalisée à une latitude de 12 degrés, était plus qu’inattendue ! Cette liaison est de loin le meilleur créneau obtenu, avec très peu de coupures, et est de bon augure pour la suite, puisqu’une telle qualité de communication permettrait aux équipes de prendre la main sur Philae et de le commander alors que, jusqu’à maintenant, le robot se réveille, s’éteint et travaille de façon autonome. Elle rassure aussi la communauté scientifique quant à l’état de Philae et de ses équipements.
_________________
@avia.poncho
Vector- Whisky Quebec
- Message n°65
Re: Rosetta, Philae...
Philae doit avoir du sang corse pour économiser ses forces.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°66
Re: Rosetta, Philae...
Développement durable on dit :d
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
http://www.franceinter.fr/depeche-le-robot-philae-donne-signe-de-vie
Laurent Simon- Whisky Quebec
Allo la Terre ? Philae ne répond plus...
http://www.leparisien.fr/sciences/allo-la-terre-philae-ne-repond-plus-20-07-2015-4958257.php
Une nouvelle fois, le contact a été perdu avec Philae, le robot installé depuis novembre sur la comète Tchouri. Alors qu'il s'était montré bien bavard le 10 juillet dernier, le robot est silencieux depuis maintenant 10 jours, laissant les contrôleurs au sol sans nouvelles.
«Le robot pourrait avoir bougé», indique comme piste dans un communiqué l'agence spatiale allemande (DLR). «Nous avons fait des observations laissant penser que Philae pourrait avoir bougé et que ses antennes sont donc peut-être plus cachées ou que leur orientation peut avoir changé», précise le chef de projet, Stephan Ulamec
http://www.leparisien.fr/sciences/allo-la-terre-philae-ne-repond-plus-20-07-2015-4958257.php
Une nouvelle fois, le contact a été perdu avec Philae, le robot installé depuis novembre sur la comète Tchouri. Alors qu'il s'était montré bien bavard le 10 juillet dernier, le robot est silencieux depuis maintenant 10 jours, laissant les contrôleurs au sol sans nouvelles.
«Le robot pourrait avoir bougé», indique comme piste dans un communiqué l'agence spatiale allemande (DLR). «Nous avons fait des observations laissant penser que Philae pourrait avoir bougé et que ses antennes sont donc peut-être plus cachées ou que leur orientation peut avoir changé», précise le chef de projet, Stephan Ulamec
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°69
Ne vendons pas trop vite la peau de Philae !
Un excellent article, détaillé, visant à être plus mesuré (CNES) que les commentaires récents, alarmistes, de l'agence allemande DLR
http://www.lepoint.fr/astronomie/ne-vendons-pas-trop-vite-la-peau-de-philae-21-07-2015-1950370_1925.php
L'agence spatiale allemande fait souffler un vent d'inquiétude sur la mission du petit robot posé sur la comète Tchouri. Les Français pondèrent.
Extrait : Du côté français, les interlocuteurs peinent à cacher leur agacement face aux communications souvent un brin hâtives et, dans ce cas précis, légèrement alarmistes de l'agence spatiale allemande.
Déjà quelques jours après le réveil du petit robot, DLR avait communiqué un peu maladroitement sur les temps de connexion avec Philae, suscitant une confusion qui avait laissé espérer, à tort, une reprise imminente des activités scientifiques de l'atterrisseur. Avant de susciter, nécessairement, une déception…
Ainsi, pour Philippe Gaudon, chef de projet de la mission Rosetta pour le Cnes, la situation n'est pas plus inquiétante qu'au mois de mai, juste avant que Philae ne transmette la nouvelle de son réveil.
http://www.lepoint.fr/astronomie/ne-vendons-pas-trop-vite-la-peau-de-philae-21-07-2015-1950370_1925.php
L'agence spatiale allemande fait souffler un vent d'inquiétude sur la mission du petit robot posé sur la comète Tchouri. Les Français pondèrent.
Extrait : Du côté français, les interlocuteurs peinent à cacher leur agacement face aux communications souvent un brin hâtives et, dans ce cas précis, légèrement alarmistes de l'agence spatiale allemande.
Déjà quelques jours après le réveil du petit robot, DLR avait communiqué un peu maladroitement sur les temps de connexion avec Philae, suscitant une confusion qui avait laissé espérer, à tort, une reprise imminente des activités scientifiques de l'atterrisseur. Avant de susciter, nécessairement, une déception…
Ainsi, pour Philippe Gaudon, chef de projet de la mission Rosetta pour le Cnes, la situation n'est pas plus inquiétante qu'au mois de mai, juste avant que Philae ne transmette la nouvelle de son réveil.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°70
Re: Rosetta, Philae...
Difficile art de la communication...
Merci
Merci
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
Un article plus complet sur Philae, les difficultés, ce qui fonctionner,
ce qui pourrait être transmis d'ici peu,
si la communication avec Rosetta pouvait reprendre.
Sur Tchouri, Philae ne donne plus de nouvelles mais fonctionnerait bien
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/philae-tchouri-philae-ne-donne-plus-nouvelles-mais-fonctionnerait-bien-59074/
ce qui pourrait être transmis d'ici peu,
si la communication avec Rosetta pouvait reprendre.
Sur Tchouri, Philae ne donne plus de nouvelles mais fonctionnerait bien
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/philae-tchouri-philae-ne-donne-plus-nouvelles-mais-fonctionnerait-bien-59074/
Laurent Simon- Whisky Quebec
article publié,
conclusions scientifiques jusqu'à présent :
http://www.ouest-france.fr/mission-rosetta-philae-revele-la-matiere-organique-de-la-comete-tchouri-3594929
Extrait :
... cette moisson d'informations, publiées ce jeudi dans la revue américaine Science, va faire progresser la compréhension des comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d'années. « On est convaincu que Philae va nous faire avancer considérablement sur l'origine de la vie » sur notre planète et aussi sur le fait de savoir si elle est fréquente ou pas dans l'Univers, a jugé le professeur Bibring.
Comment ? Tout simplement parce que les 4 molécules, jamais trouvées jusqu'à présent sur une comète, sont entre autres du méthyle et de l'acétone, des précurseurs de molécules importantes pour la vie comme les sucres et les acides aminés.
Elles entrent ainsi dans une chaîne d'évolution chimique pouvant aboutir « à la formation de briques élémentaires de la vie », a répondu le scientifique.
Car, dans la mesure où les comètes n'ont pas subi de changement depuis l'émergence du système solaire on peu déduire, de ces observations, que ces composés organiques cométaires étaient déjà agglomérés sous forme de grains de plusieurs millimètres comme sur « Tchouri ». Et ce sont de tels grains qui en se retrouvant dans les océans de la Terre et peut-être sur d'autres planètes et lunes ailleurs dans le système solaire, auraient pu favoriser l'émergence de la vie, estiment les auteurs de ces travaux.
La trajectoire de Philae et les données enregistrées par ses instruments au moment du contact avec la comète Tchouri, montrent une surface granuleuse ou dure selon les endroits. L'intérieur paraît plus homogène qu'anticipé, selon un radar à bord du robot qui a pu pénétrer le noyau de cinq kilomètres de diamètre. Ces observations confirment aussi une forte porosité estimée de 75 à 85%.
Les photos et les mesures ont d'ailleurs pu déterminer la position de Philae qui repose dans un fossé, couché sur le côté avec seulement deux de ces trois pieds en contact du sol. Le module est entouré de parois qui compliquent son alimentation en énergie solaire et ses communications avec Rosetta. « Mais Philae n'est pas mort et reste très efficacement en survie », a toutefois insisté, ce jeudi, le professeur Bibring.
conclusions scientifiques jusqu'à présent :
http://www.ouest-france.fr/mission-rosetta-philae-revele-la-matiere-organique-de-la-comete-tchouri-3594929
Extrait :
... cette moisson d'informations, publiées ce jeudi dans la revue américaine Science, va faire progresser la compréhension des comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d'années. « On est convaincu que Philae va nous faire avancer considérablement sur l'origine de la vie » sur notre planète et aussi sur le fait de savoir si elle est fréquente ou pas dans l'Univers, a jugé le professeur Bibring.
Comment ? Tout simplement parce que les 4 molécules, jamais trouvées jusqu'à présent sur une comète, sont entre autres du méthyle et de l'acétone, des précurseurs de molécules importantes pour la vie comme les sucres et les acides aminés.
Elles entrent ainsi dans une chaîne d'évolution chimique pouvant aboutir « à la formation de briques élémentaires de la vie », a répondu le scientifique.
16 composés identifiés, 6 classes de molécules
Cette découverte a été faite peu après l'arrivée mouvementée de Philae le 12 novembre 2014 (après sa séparation de l'orbiteur Rosetta, lire en encadré), par l'un de ses dix instruments ((caméras, foreuse, sondeur radar, spectromètre, magnétomètre, analyseur de gaz et autres détecteurs). Au total seize composés ont pu être identifiés qui se répartissent en six classes de molécules organiques dont des alcools et des amines. Ces observations donnent un aperçu des processus chimiques qui se produisent dans un noyau cométaire et même déjà dans le nuage de poussière qui, en s'effondrant, a donné naissance au système solaire il y a 4,6 milliards d'années, selon ces astronomes.Car, dans la mesure où les comètes n'ont pas subi de changement depuis l'émergence du système solaire on peu déduire, de ces observations, que ces composés organiques cométaires étaient déjà agglomérés sous forme de grains de plusieurs millimètres comme sur « Tchouri ». Et ce sont de tels grains qui en se retrouvant dans les océans de la Terre et peut-être sur d'autres planètes et lunes ailleurs dans le système solaire, auraient pu favoriser l'émergence de la vie, estiment les auteurs de ces travaux.
La trajectoire de Philae et les données enregistrées par ses instruments au moment du contact avec la comète Tchouri, montrent une surface granuleuse ou dure selon les endroits. L'intérieur paraît plus homogène qu'anticipé, selon un radar à bord du robot qui a pu pénétrer le noyau de cinq kilomètres de diamètre. Ces observations confirment aussi une forte porosité estimée de 75 à 85%.
Les photos et les mesures ont d'ailleurs pu déterminer la position de Philae qui repose dans un fossé, couché sur le côté avec seulement deux de ces trois pieds en contact du sol. Le module est entouré de parois qui compliquent son alimentation en énergie solaire et ses communications avec Rosetta. « Mais Philae n'est pas mort et reste très efficacement en survie », a toutefois insisté, ce jeudi, le professeur Bibring.
massemini- Whisky Quebec
- Message n°73
Re: Rosetta, Philae...
C' est extraordinaire!
Peut-être pourra-t-on affirmer bientôt qu' il y a un principe impérieux d' organisation, de complexification de la matière, à l' oeuvre depuis le tout début de l' univers, dans le but d' aboutir à la vie consciente.
Avec quel taux de réussite?
La planète découverte récemment, à la bonne distance de son étoile, servira peut-être à s' en faire une idée.
Située à 1500 AL "à peine", soit 1,5% du diamètre de notre Voie Lactée, elle peut être vue comme une "voisine". S' il est un jour prouvé que la vie, sans avoir pleinement aboutie, s' y est développé jusqu' à un stade assez avancé, cela voudra dire que la "pression pour la vie" de ce principe est phénoménale.
Comment ne pas croire que cette pression est à l' oeuvre partout et pas seulement en deux points voisins dans la galaxie.
Peut-être pourra-t-on affirmer bientôt qu' il y a un principe impérieux d' organisation, de complexification de la matière, à l' oeuvre depuis le tout début de l' univers, dans le but d' aboutir à la vie consciente.
Avec quel taux de réussite?
La planète découverte récemment, à la bonne distance de son étoile, servira peut-être à s' en faire une idée.
Située à 1500 AL "à peine", soit 1,5% du diamètre de notre Voie Lactée, elle peut être vue comme une "voisine". S' il est un jour prouvé que la vie, sans avoir pleinement aboutie, s' y est développé jusqu' à un stade assez avancé, cela voudra dire que la "pression pour la vie" de ce principe est phénoménale.
Comment ne pas croire que cette pression est à l' oeuvre partout et pas seulement en deux points voisins dans la galaxie.
Apollo11- Whisky Quebec
- Message n°74
Re: Rosetta, Philae...
Oui c'est extraordinaire massemini, mais rien n'interdisait déjà d'affirmer ces choses; c'est de les démontrer qui pose quelques problèmes.
Dans le genre des constats troublants sur les origines de la vie sur terre je vous propose l'énigme suivante : pourquoi les acides aminés qui composent la vie sur terre sont lévogyres. La réponse est tout sauf simple, et elle travaille pas mal de scientifiques :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-l-asymetrie-du-vivant-viendrait-de-l-espace-26316.php
Et souvenez vous aussi que le soleil ne fait pas partie de la première génération d'étoiles après le big bang. Les comètes ne sont rien de plus que les meilleurs témoins de la matière primordiale par rapport au soleil... et des explosions d'étoiles et nuages stellaires beaucoup plus anciens.
Dans le genre des constats troublants sur les origines de la vie sur terre je vous propose l'énigme suivante : pourquoi les acides aminés qui composent la vie sur terre sont lévogyres. La réponse est tout sauf simple, et elle travaille pas mal de scientifiques :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-l-asymetrie-du-vivant-viendrait-de-l-espace-26316.php
Et souvenez vous aussi que le soleil ne fait pas partie de la première génération d'étoiles après le big bang. Les comètes ne sont rien de plus que les meilleurs témoins de la matière primordiale par rapport au soleil... et des explosions d'étoiles et nuages stellaires beaucoup plus anciens.
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°75
Re: Rosetta, Philae...
à propos de lévogyre, dextrogyre,Apollo11 a écrit:Oui c'est extraordinaire massemini, mais rien n'interdisait déjà d'affirmer ces choses; c'est de les démontrer qui pose quelques problèmes.
Dans le genre des constats troublants sur les origines de la vie sur terre je vous propose l'énigme suivante : pourquoi les acides aminés qui composent la vie sur terre sont lévogyres. La réponse est tout sauf simple, et elle travaille pas mal de scientifiques :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-l-asymetrie-du-vivant-viendrait-de-l-espace-26316.php
Et souvenez vous aussi que le soleil ne fait pas partie de la première génération d'étoiles après le big bang. Les comètes ne sont rien de plus que les meilleurs témoins de la matière primordiale par rapport au soleil... et des explosions d'étoiles et nuages stellaires beaucoup plus anciens.
j'avais entendu (il y a longtemps) quelqu'un dire que le sucre raffiné est (disons) dextrogyre, et que le 'naturel' est lévogyre. (ou l'inverse)
Ce qui pourrait expliquer certaines conséquences néfastes sur la santé, que l'on n'arrive pas à expliquer complètement par le fait que certains sucres soenit plus ou moins complexes (d'index glycémique plus ou moins bas).
Mais je n'ai jamais creusé la question, et peut-être me suis je trompé, s'agit il d'autre chose que du sucre ?
Puisque tu as l'air de t'y connaitre sur ces questions, peut-être en sais tu un peu plus ?
Apollo11- Whisky Quebec
- Message n°76
Re: Rosetta, Philae...
Je ne sais pas trop à quoi rattacher cette histoire de sucre. Il y a bien le sucre inverti, mais je ne crois pas que les propriétés optiques aient un lien avec les conséquences de la consommation de sucres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sucre_inverti
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sucre_inverti
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°77
Re: Rosetta, Philae...
Merci bien, cela correspondrait (puisque le sucre inverti est utilisé en patisserie, et ne se trouve pas à l'état naturel) à ce qui m'avait été dit (même si ce n'est pas exactement ce dont je me souvenais)Apollo11 a écrit:Je ne sais pas trop à quoi rattacher cette histoire de sucre. Il y a bien le sucre inverti, mais je ne crois pas que les propriétés optiques aient un lien avec les conséquences de la consommation de sucres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sucre_inverti
et il est effectivement probable que le sucre des patisseries ne soit pas aussi 'sain' que celui naturel.
Merci encore
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°78
Re: Rosetta, Philae...
La comète Tchouri et la sonde Rosetta au plus près du soleil
quelques infos
http://www.leparisien.fr/sciences/la-comete-tchouri-et-la-sonde-rosetta-au-plus-pres-du-soleil-10-08-2015-5002125.php
quelques infos
http://www.leparisien.fr/sciences/la-comete-tchouri-et-la-sonde-rosetta-au-plus-pres-du-soleil-10-08-2015-5002125.php