http://www.atlantico.fr/decryptage/rosetta-9-phases-qui-ont-permis-sonde-approcher-moins-20-kilometres-noyau-comete-67p-1779097.html
Article très intéressant avec un graphique et plusieurs photos.
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La sonde Rosetta arrivera ce lundi à une distance de 20 kilomètres de la comète 67P. Crédit REUTERS/ESA/NASA/Handout
La sonde Rosetta arrivera ce lundi 29 septembre à une distance de 20 kilomètres de la comète 67P, après plusieurs manœuvres à haut risque.
... l'explorateur Philae sera largué le 12 novembre par la sonde Rosetta sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Sur les 5 sites présélectionnés par les scientifiques, c’est la « tête », le petit lobe du noyau double de la comète, qui sera visé.
Un site qui n’est pas sans danger, tant les scientifiques peinent encore à comprendre le comportement du corps céleste.
Il faut dire que c’est la première fois que l’homme s’approche – indirectement, certes – d’une comète. « N'oublions pas que tout ce que nous avons fait depuis deux mois avec Rosetta est déjà une première mondiale. Personne n'avait jamais réussi à survoler d'aussi près et pendant aussi longtemps le noyau d'une comète», rappelle Fred Jansen au Figaro.
La mise en orbite d’une sonde autour d’une planète comme Mars, si elle est loin d’être simple, comporte une seule manœuvre : freiner au bon moment pour que la gravité de la planète capture la sonde.
Rosetta, elle, a réalisé pas moins de 7 manœuvres entre le 3 et le 21 septembre pour modifier et ajuster sa trajectoire d’approche et son orbite. Deux de plus ont été réalisées depuis le 21 septembre.
L’Agence spatiale européenne (ESA) a publié un graphique pour expliquer ces manoeuvres, sur le blog dédié à Rosetta (en anglais).
Après son arrivée en août à 100 kilomètres de distance de 67P, Rosetta a progressivement réduit son orbite, passant à 80 puis à 100 kilomètres.
Le 10 septembre, elle est arrivée à près de 30 km du noyau. Elle a alors manœuvré pour se glisser sur sa première orbite circulaire, après avoir été jusque-là sur des plans pyramidaux, comme le montre cette vidéo de l’ESA.
Cette arrivée en orbite circulaire a marqué le début de la « Global Mapping Phase » (GMP) : l’étude des sites d’atterrissage potentiels pour Philae. « Lors de cette première orbite, Rosetta survolait le noyau en voyant sa surface sous un éclairage matinal », indique le Cnes. Elle était à un angle de 60° par rapport au soleil, précise l’ESA.
Une semaine plus tard, Rosetta a survolé le terminateur, c’est-à-dire la ligne qui sépare le jour de la nuit sur le noyau. Elle a alors modifié l’inclinaison de son orbite pour survoler la surface sous un éclairage correspondant à l’après-midi.
Ce changement d’éclairage avait pour but de mieux cartographier les blocs et accidents du terrain (visible grâce aux ombres projetées) de manière plus précise.
Preuve par l’exemple avec deux images : «C’est surtout l’éclairage de biais qui accentue le contraste grâce aux ombres portées et met en évidence une multitude de reliefs invisibles sur l’image [du dessus]», écrit le Cnes.
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