Rosetta, Philae...

"La caméra OSIRIS localise le lieu d’atterrissage final de Philae
"

article détaillé, expliquant très bien pourquoi cette localisation devrait être fiable.

"Des images enregistrées à la mi-décembre par la caméra OSIRIS-NAC de Rosetta auraient permis de retrouver le robot Philae largué sur la comète 67P le 12 novembre 2014 à plus de 500 millions de km de la Terre."

Merci

Donc tout espoir n'est pas écarté !

Rosetta a découvert des éléments-clés de la vie sur la comète Tchouri :
Glycine (le plus simple des acides aminés), phospore atomique


http://www.lefigaro.fr/sciences/2016/05/27/01008-20160527ARTFIG00330-rosetta-a-decouvert-une-brique-du-vivant-sur-la-comete-67p.php

"C'est une découverte de plus à mettre au crédit de la mission européenne Rosetta: ses instruments ont détecté dans les gaz autour de la comète 67P Tchourioumov-Guérassimenko la signature de la glycine, le plus simple des acides aminés, qui sont les briques de base des protéines.

Les premières traces de glycine ont été mesurées dès le mois d'octobre 2014, peu de temps après le largage de l'atterrisseur Philae par le vaisseau-mère Rosetta.



«Au début, les mesures étaient à la limite de détection des instruments, mais on a eu par la suite en 2015 des détections bien plus claires, incontestables, quand la comète s'est rapprochée du Soleil et que son activité a augmenté, éjectant du noyau un plus grand nombre de poussières»,

raconte Hervé Cottin, astrochimiste à l'université de Paris-Est Créteil et l'un des auteurs de la publication décrivant la découverte dans la revue en ligne Science Advances.



Cette détection directe de la glycine par Rosetta vient confirmer les mesures de la sonde américaine Stardust sur la comète Wild 2
"

... "En plus de la glycine, la sonde européenne a également fait une découverte réellement inattendue, avec la présence de phosphore, sous forme d'atomes seuls.

Cet élément n'avait pas été vu par Stardust, et sa présence renforce encore un peu plus l'idée que les comètes ont peut-être joué un rôle important dans la dissémination sur Terre des briques du vivant.



«Le phosphore est en effet un élément indispensable à de nombreuses molécules biologiques, comme l'ADN et les membranes des cellules, mais on on se demande comment il aurait pu être extrait des roches terrestres pour s'intégrer à la chimie organique», explique Hervé Cottin.




Un déluge de comètes aurait pu apporter dans les océans le phospore et les acides aminés nécessaires à l'apparition de la vie.
"

Laurent Simon (post N°72 de ce fil) a écrit:article publié,
conclusions scientifiques jusqu'à présent :

http://www.ouest-france.fr/mission-rosetta-philae-revele-la-matiere-organique-de-la-comete-tchouri-3594929

Extrait :
... cette moisson d'informations, publiées ce jeudi dans la revue américaine Science, va faire progresser la compréhension des comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d'années. « On est convaincu que Philae va nous faire avancer considérablement sur l'origine de la vie » sur notre planète et aussi sur le fait de savoir si elle est fréquente ou pas dans l'Univers, a jugé le professeur Bibring.

Comment ? Tout simplement parce que les 4 molécules, jamais trouvées jusqu'à présent sur une comète, sont entre autres du méthyle et de l'acétone, des précurseurs de molécules importantes pour la vie comme les sucres et les acides aminés.
Elles entrent ainsi dans une chaîne d'évolution chimique pouvant aboutir « à la formation de briques élémentaires de la vie », a répondu le scientifique.

16 composés identifiés, 6 classes de molécules

Cette découverte a été faite peu après l'arrivée mouvementée de Philae le 12 novembre 2014 (après sa séparation de l'orbiteur Rosetta, lire en encadré), par l'un de ses dix instruments ((caméras, foreuse, sondeur radar, spectromètre, magnétomètre, analyseur de gaz et autres détecteurs). Au total seize composés ont pu être identifiés qui se répartissent en six classes de molécules organiques dont des alcools et des amines. Ces observations donnent un aperçu des processus chimiques qui se produisent dans un noyau cométaire et même déjà dans le nuage de poussière qui, en s'effondrant, a donné naissance au système solaire il y a 4,6 milliards d'années, selon ces astronomes.

Car, dans la mesure où les comètes n'ont pas subi de changement depuis l'émergence du système solaire on peu déduire, de ces observations, que ces composés organiques cométaires étaient déjà agglomérés sous forme de grains de plusieurs millimètres comme sur « Tchouri ». Et ce sont de tels grains qui en se retrouvant dans les océans de la Terre et peut-être sur d'autres planètes et lunes ailleurs dans le système solaire, auraient pu favoriser l'émergence de la vie, estiment les auteurs de ces travaux.

...

En complément, cet article, écrit peu après :

Le robot Philae révèle des «briques de vie» sur la comète Tchouri

http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/08/01/01008-20150801ARTFIG00120-le-robot-philae-revele-des-briques-de-vie-sur-la-comete-tchouri.php



"Au total seize composés ont pu être identifiés qui se répartissent en six classes de molécules organiques dont des alcools et des amines. Parmi ces molécules, les quatre jamais trouvées jusqu'à présent sur une comète, sont entre autres du méthyle et de l'acétone, des précurseurs de molécules importantes pour la vie comme les sucres et les acides aminés.

Mais la présence de ces derniers composés plus complexes n'a pas pu être identifiée avec cette première analyse, ont indiqué les chercheurs.




Ces observations donnent un aperçu des processus chimiques qui se produisent dans un noyau cométaire et même déjà dans le nuage de poussière qui, en s'effondrant, a donné naissance au système solaire il y a 4,6 milliards d'années, selon ces astronomes.




Dans la mesure où les comètes n'ont pas subi de changement depuis l'émergence du système solaire on peut déduire, de ces observations, que ces composés organiques cométaires étaient déjà agglomérés sous forme de grains de plusieurs millimètres comme sur «Tchouri». On pensait jusqu'alors que seulement de petites molécules organiques étaient piégées dans la glace des noyaux cométaires.




Ce sont de tels grains qui en se retrouvant dans les océans de la Terre et peut-être sur d'autres planètes et lunes ailleurs dans le système solaire, auraient pu favoriser l'émergence de la vie, estiment les auteurs de ces travaux."

Donc Rosetta (découverte de la glycine) prolonge ce qu'avait découvert Philae (" les quatre jamais trouvées jusqu'à présent sur une comète, sont entre autres du méthyle et de l'acétone, des précurseurs de molécules importantes pour la vie comme les sucres et les acides aminés")
et confirme ce qui n'était pas complètement confirmé par Stardust,
tout en trouvant en plus du phosphore.

Rosetta ira se poser – ou se crasher – sur sa comète

http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/rosetta-rosetta-ira-poser-crasher-comete-63382/

Lancée en mars 2004, la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne vit ses dernières semaines. Le 30 septembre, elle terminera sa brillante mission en tentant un difficile atterrissage sur la surface de sa comète. Une manœuvre inédite et spectaculaire qui, sans nul doute, passionnera la communauté scientifique et le grand public.

Tout a une fin. Après un périple de plus de 12 ans dans l’espace, dont deux à évoluer à proximité de la comète Churyumov-Gerasimenko, la sonde Rosetta, de l’Agence spatiale européenne, s’apprête à terminer sa mission. Et en beauté. Elle réalisera en effet une manœuvre tout à fait inédite qui l’amènera à se poser sur la surface de la comète.
L'aventure n’est pas sans rappeler l’atterrissage de la sonde américaine Near Shoemaker sur l’astéroïde Eros en février 2001 et pour lequel elle n’avait pas été conçue.

Cette fin de mission n'est pas décidée à cause d'ennuis techniques ni de pannes mais du fait de l'éloignement de la comète, et donc de la sonde, qui filent toutes deux à l'opposé du Soleil. Certes, Rosetta a enduré un environnement des plus hostiles autour de la comète — avec poussières et dégazage — mais aujourd'hui la distance par rapport au Soleil est si grande que l’énergie solaire devient trop faible pour faire fonctionner les servitudes et les instruments scientifiques.

... Le 30 septembre prochain, la sonde se posera dans une position impossible à prévoir, à une vitesse d’environ 50 centimètres par seconde. Les dernières heures de vol de Rosetta seront mises à profit pour acquérir des images à très haute résolution de la surface. Les instruments effectueront aussi des mesures sur la nature de la surface et peut-être sur des éléments à l’état de trace.

L'atterrissage lui-même, en revanche, signera vraiment la fin de la mission de Rosetta. Les opérations scientifiques et les communications avec la Terre cesseront en effet dès que la sonde aura touché la surface de la comète. Après l'impact, il est peu probable que son antenne à gain élevé soit par hasard dirigée vers la Terre. Rosetta deviendra définitivement muette et nul ne saura jamais exactement comment elle s'est posée.

Philae a été retrouvé:

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Philae_found

A titre posthume donc !
Merci

Superbes images ceci dit

Made in Grenoble (enfin probablement) : http://www.e2v.com/news/rosetta-arrives-at-comet-67p-marc-saunders-president-of-e2v-space-imaging-comments/

Merci beaucoup, Paul !

Je rappelle d'ailleurs, pour ceux qui ne le sauraient pas, que "le Canada situé en dehors de l'Europe a depuis la création de l'agence spatiale un statut un peu à part en tant que membre associé, état coopérant à statut privilégié, il dispose d'une place au conseil de l'agence." Wikipedia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_spatiale_europ%C3%A9enne#Pays_membres_et_coop.C3.A9rations

Paul, par ses impôts, a donc contribué au succès de la mission Rosetta / Philae !

Une précision importante :

"Pas question de reprendre contact, mais cette découverte réconforte les responsables de la mission, et pas seulement pour des raisons sentimentales : « Cette nouvelle formidable signifie que nous disposons maintenant de l’information manquante sur la réalité de terrain afin de replacer les trois jours d’acquisition de données dans leur contexte, maintenant que nous savons de quel terrain il s’agit réellement », explique Matt Taylor, responsable scientifique de la mission Rosetta à l’ESA."

http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2016/09/05/astronomie-la-sonde-rosetta-a-retrouve-philae_4992877_1650695.html

Une info que je n'avais pas vu passer:

"L'analyse de l'oxygène repéré sur la comète Tchouri par Rosetta a dévoilé son lot de surprises"

http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/02/tchouri-rosetta-oxygene-origine_n_10255220.html

"En octobre dernier, cette découverte avait surpris les chercheurs. La sonde européenne Rosetta avait détecté de l'oxygène sur la comète Tchouri. Une "surprise totale", à tel point que les scientifiques se demandaient s'ils n'allaient pas devoir modifier leurs modèles concernant la formation du système solaire.

Huit mois après, une équipe dirigée par Olivier Mousis, astrophysicien au CNRS, a réussi à comprendre l'origine de cet oxygène. Celui-ci est en réalité "plus ancien que le système solaire et provient du milieu interstellaire", précise l'institut dans un communiqué. Cette étude a été publiée le 1er juin dans The Astrophysical Journal Letters


...
"Dans le milieu interstellaire, cette glace a été irradiée, bombardée de rayons cosmiques", précise au HuffPost Olivier Mousis. "Cela a fait fondre une partie de la glace, H2O, et a donc créé de l'oxygène, O." Cet oxygène est ensuite resté prisonnier de la glace quand celle-ci s'est reformée.

Depuis, malgré tout ce temps, ces grains de glace n'ont pas fondu et l'oxygène est resté emprisonné dedans. Avec ce scénario, pas besoin donc de remettre en cause nos théories sur la formation du système solaire.
"

Rosetta : dernières heures avant le crash sur la comète Tchouri

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/20160929.OBS8984/rosetta-dernieres-heures-avant-le-crash-sur-la-comete-tchouri.html

"Après avoir escorté pendant plus de deux ans la comète Tchouri, la sonde européenne Rosetta va achever sa mission en apothéose en atterrissant à la surface de la comète Tchouri vendredi 30 septembre 2016.

Son odyssée spatiale, qui a duré douze ans, a été riche en péripéties et a permis de récolter une abondante moisson de données scientifiques. Philae, lui, peut s'enorgueillir d'avoir réalisé une première historique en se posant pour la première fois sur une comète. Rosetta aura droit à une fin grand spectacle, organisée par l'Agence spatiale européenne (ESA) qui mobilisera les dernières forces de la sonde pour engranger d'ultimes résultats scientifiques. La caméra Osiris de l'orbiteur sera aux premières loges pour saisir ces derniers moments.

... La sonde a découvert, entre autres, que l'eau de Tchouri ne ressemblait en rien à celle de la Terre : cette famille de comètes n'a donc pas contribué à l'apport d'eau sur notre planète, comme le supposaient les scientifiques. Elle a en revanche identifié des molécules organiques nécessaires à l'apparition de la vie, notamment des acides aminés, qui pourraient avoir participé à "l'ensemencement" de nos océans.

....La sonde entamera une lente descente en chute libre de plus de 14 heures. Sur la fin, sa vitesse atteindra 90 centimètres par seconde (3,2 km/heure), "soit la vitesse de la marche humaine", note M. Lodiot

... Rosetta n'a pas été conçue pour atterrir. Mais les ingénieurs ont fait leur possible pour que "l'impact contrôlé" de la sonde sur la comète, attendu vendredi 30 septembre 2016 vers 12h40 heure de Paris, soit le plus "soft" possible. Il faudra ensuite 40 minutes pour que le signal arrive à la Terre. L'ESO devrait avoir la confirmation de l'impact vers 13h20 heure de Paris. "Rosetta ne va pas s'écraser. Elle va se poser en douceur. Elle ne va pas se détruire en mille morceaux", assure à l'AFP Francis Rocard, responsable du programme Rosetta au CNES, l'agence spatiale française"

Ils nous préparent une nouvelle surprise ?

À 12 h 40, le baiser de la mort de Rosetta


http://www.lepoint.fr/astronomie/a-12-h-40-le-baiser-de-la-mort-de-rosetta-30-09-2016-2072430_1925.php


Rosetta a entamé jeudi sa descente suicidaire vers Tchouri, la comète qu'elle a accompagnée pendant deux ans. Jusqu'au bout, elle enverra le maximum de données.

"Une fin spectaculaire pour une mission spatiale historique : la sonde européenne Rosetta va s'écraser volontairement vendredi à la mi-journée sur la comète Tchouri, signant la fin d'une odyssée spatiale de plus de douze ans. Décidée en 1993 par l'Agence spatiale européenne, la mission est auréolée de plusieurs succès : Rosetta est la première sonde à avoir escorté une comète dans sa course pendant plus de deux ans. Elle a récolté une abondante moisson de données qui occuperont les scientifiques « pendant des décennies », selon l'ESA.

Son petit robot-laboratoire Philae a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en se posant sur un de ces petits corps qui sont parmi les plus primitifs du système solaire.
La mission Rosetta vise à mieux comprendre la formation du système solaire. Et les scientifiques s'interrogent notamment sur le rôle que les comètes ont pu jouer dans l'apparition de la vie sur Terre. Elles sont apparues il y a 4,5 milliards d'années et sont en quelque sorte restées dans le « congélateur » de l'espace pendant quasiment tout ce temps. Ce qui en fait des témoins d'exception. Lancée en mars 2004, Rosetta, qui a parcouru 7,9 milliards de kilomètres, escorte depuis août 2014 la comète Tchourioumov-Guérassimenko

...
Le drame se joue à 720 millions de kilomètres de la Terre. Rosetta est commandée à distance par le Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne). Vers 20 h 50 GMT jeudi (22 h 50, heure de Paris), alors que la sonde se trouvait à 19 kilomètres de Tchouri, Rosetta a allumé ses propulseurs pour se mettre sur une trajectoire la menant directement en collision avec la tête de la comète qui a la forme d'un canard de bain.

Un tweet de l'ESA a confirmé que la sonde s'était placée, à l'heure prévue, sur la trajectoire visée.  « Prochain stop : 67P ! » a écrit l'ESA sur Twitter. La sonde a alors entamé une lente descente suicidaire de plus de 14 heures. Sur la fin, sa vitesse atteindra 90 centimètres par seconde (3,2 km/heure), soit la vitesse de la marche humaine. « L'impact contrôlé » de la sonde sur la comète est attendu vendredi aux alentours de 10 h 40 GMT (12 h 40, heure de Paris).

Il faudra ensuite 40 minutes pour que la Terre soit informée. L'ESOC devrait donc avoir la confirmation de l'impact vers 11 h 20 GMT (13 h 20, heure de Paris), à plus ou moins 20 minutes près. Rosetta, qui n'a pas été conçue pour atterrir, a été programmée pour s'éteindre dès qu'elle entrera en contact avec la surface du noyau cométaire"

[Vidéo] La sonde Rosetta a terminé sa mission sur la comète Tchouri

http://www.usinenouvelle.com/article/video-la-sonde-rosetta-a-termine-sa-mission-sur-la-comete-tchouri.N442317

video



"Cet épisode met fin à la collecte d’informations pour découvrir les prémices du système solaire. Mais avec 10 ans de mission, il ne faudra pas moins de vingt ans pour déchiffrer l’ensemble des données.

Pourtant, les scientifiques ne semblent pas vouloir s’en contenter. "Le site retenu pour l’atterrissage est une véritable mine d’or scientifique", explique Matt Taylor qui travaille sur la mission. "Cela va nous permettre de déterminer des caractéristiques uniques de la comète. Cette zone n’a jamais été sondée.""

... "Cette région a été choisie parce qu’elle est "active", détaille Armelle Hubault, ingénieur d’exploitation sur la mission. "Il y a deux 'pits', des trous qui produisent du gaz et des poussières. L’idée est de venir se poser au niveau de ces trous."
Mais cette dernière mission, bien qu’elle a mené à la destruction de Rosetta, n'était pas prise à la légère. Des problèmes de navigation auraient pu se produire au fur et à mesure de son rapprochement avec la surface de la comète. "D’un point de vue technique, c’est beaucoup plus compliqué que lors de l’atterrissage de Philae", a précisé André Accomazzo, directeur de vol de la mission.
"

Pourquoi Rosetta est devenue l'une des missions spatiales les plus célèbres

http://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-rosetta-est-devenue-l-une-des-missions-spatiales-les-plus-celebres.N444352

"L'Agence spatiale européenne a frappé fort. En 23 ans, la mission Rosetta a permis de grandes avancées sur la découverte de l'origine de la Terre et du système solaire. Mais la sonde spatiale accompagnée du robot Philae ont été plus loin que les recherches scientifiques et ont réussi un défi de taille : rendre une expédition spatiale extrêmement populaire. Retour sur ce qui a fait de la mission Rosetta le plus grand succès de la recherche spatiale européenne.

... Le public découvre alors Rosetta, Philae et Tchouri. Ces trois acteurs vont passionner les foules durant deux années. Les réseaux sociaux sont envahis de messages félicitant la Nasa. Pourtant, les Américains n’ont rien à voir dans ce projet, ils s’en sont même retirés au début des années 90. La mission Rosetta est une initiative européenne, menée par l’ESA, l’agence spatiale européenne.

Une première mondiale
Le projet est sans précédent. "Il y a bien eu le survol de la comète de Halley, en 1986, mais la mission n’a duré que 24 heures", se souvient Francis Rocard, le responsable du programme au CNES. "Rosetta est entrée dans les détails." Et pour ce faire, l’ESA a bâti une mission de 23 ans, dont les 10 premières années ont été dédiées à l’élaboration d’une sonde spatiale capable de rester au plus près d’une comète deux années durant, Rosetta. Pour l’accompagner dans son voyage, l’Europe construit Philae. Ce robot, d’une centaine de kilogrammes, est censé se poser directement sur la comète afin de réaliser des études depuis sa surface.

... Arrivée au plus près de la comète, la sonde spatiale va se mettre à graviter autour d’elle pendant 786 jours. C’est la première fois que des chercheurs observent si longuement un corps céleste de ce type.

... Nous avons eu un retour scientifique de l’ordre de 80%", estime Francis Rocard. Mais la recherche n’est pas prête de s’arrêter. "Nous avons d’abord les résultats déjà sortis, mais nous allons maintenant les croiser entre eux", détaille le scientifique. "Des thèses vont être menées sur des informations recueillies sur tel ou tel instrument. Je pense que cette mission a encore beaucoup de chose à nous apprendre." Selon lui, il faut s’attendre à "une décennie d’analyses".

...
Un défi technique impressionnant
Pourtant, même si le projet s’est déroulé de manière probante, la mission Rosetta a eu quelques ratés. L'un des buts premiers de ce programme est de prélever des échantillons de la comète. Ces objets sont très riches en carbone, à hauteur de 30%. "Nous voulions savoir quel est ce carbone. Le forage avorté devait permettre de chauffer le prélèvement pour en déduire sa nature", regrette à demi-mot Francis Rocard.
Mais le responsable du programme au CNES reste très satisfait de la mission. L’ESA a pu prouver sa capacité à mener des expéditions d’envergure. Comme lorsqu’il a fallu choisir un point d’atterrissage pour le robot Philae sur la comète.
"Nous n’avions aucune idée de la surface à appréhender avant d’arriver sur place", explique le responsable de la mission.
"Nous n’avons eu que trois mois pour choisir le point d’atterrissage." Pour faire un parallèle avec la future mission pour Mars, "les chercheurs prennent trois ans pour déterminer le lieu où se poser".

Un attachement hors du commun
Mais au-delà des faits scientifiques, la mission Rosetta a réussi un défi que même l’ESA ne s’était pas fixé en 1993 : rendre la recherche spatiale attrayante. "On sait qu’il y a des événements qui ont été extrêmement suivis, comme l’atterrissage de Philae", admet Francis Rocard.
L’émergence des réseaux sociaux au cours de la mission a grandement participé à sa démocratisation. C’est même par un tweet que Philae a annoncé son arrivée sur Tchouri. A l’époque, Fernando Doblas, le chef du département communication de l’ESA décrivait que "Rosetta marque une transition avec la volonté de faire participer le public".
 

Le responsable du programme au CNES ne peut que l’admettre également. "C’est l’une des missions qui a eu le plus grand impact mondial. Certains l’ont même comparé à Apollo, je pense qu’ils s’emportent un peu, ce n’est pas de la même ampleur."

La video sur l'article déjà cité :

http://www.usinenouvelle.com/article/video-la-sonde-rosetta-a-termine-sa-mission-sur-la-comete-tchouri.N442317

est vraiment excellente, mais je n'ai pas réussi à l'intégrer ici.
Elle inclut des précisions non trouvées sur les articles que j'ai pu lire, y compris, par exemple, pourquoi il était plus difficile de faire "atterrir"
 la sonde Rosetta, et pourquoi il n'était pas sûr de garder le contact jusqu'à la fin.

C'est en fait une vidéo Euronews, de 8mn,
(qui est peut-être accessible et 'copiable' sur le site euronews)

qui d'ailleurs inclut également env. 30 secondes à la fin pour évoquer Exomars, qui s'approche actuellement de Mars.

La comète Tchouri (objectif de la sonde Rosetta) doit son nom à l'astrophysicien Klim Churyumov
dont le décès survenu le 14 Octobre vient d'être annoncé.

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/klim-churyumov-qui-avait-donne-son-nom-a-la-comete-tchouri-de-la-mission-rosetta-est-decede_107516?xtor=RSS-9

Bonne journée

aubla a écrit:La comète Tchouri (objectif de la sonde Rosetta) doit son nom à l'astrophysicien Klim Churyumov
dont le décès survenu le 14 Octobre vient d'être annoncé.

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/klim-churyumov-qui-avait-donne-son-nom-a-la-comete-tchouri-de-la-mission-rosetta-est-decede_107516?xtor=RSS-9

Bonne journée

Il rejoint apparemment un grand nombre de personnes, qui se sont peut-être 'cramponnées' à la vie dans l'attente d'un événement important (pour elles en particulier),
et qui se sont éteintes très peu de temps après.

Klim Churyumov aurait ainsi attendu la fin de l'épopée Rosetta pour disparaître. Comme quoi un 'projet' aide à rester en vie.

Regarde l'exercice du pouvoir, comme nos président ont tenu (Mitterrand, Chirac) et comment ils ont lâché ensuite

La sonde japonaise dont j'évoquais la mission ces derniers jours
https://avia.superforum.fr/t353p175-astronautique-actualites-news

'hébergeait' aussi un petit atterrisseur franco-allemand  MASCOT
http://www.lefigaro.fr/sciences/2018/08/27/01008-20180827ARTFIG00251-le-petit-frere-de-philae-mascot-va-se-poser-sur-un-asteroide.php

qui est le 'petit frère' de Philae

"Vous aviez aimé Philae, vous allez adorer Mascot ! 
En 2014, le petit passager emporté par la sonde européenne Rosetta réussissait la prouesse inédite de se poser à la surface d'une comète.
Mascot est plus petit encore (la taille d'une boîte à chaussures) mais l'exploit qu'il s'apprête à réaliser n'est pas moins extraordinaire pour autant: il va tenter de se poser le 3 octobre prochain sur un minuscule objet, l'astéroïde Ryugu, dont le diamètre moyen n'excède pas les 900 mètres.

La semaine dernière, les responsables de la mission japonaise Hayabusa-2 qui emporte l'atterrisseur franco-allemand ont définitivement tranché entre les différents sites d'atterrissage envisagés. Ils ont ainsi suivi les recommandations des ingénieurs et scientifiques européens qui ont durement planché sur la question en un temps express. Ils n'avaient en effet que deux mois après l'arrivée de la sonde mi-juin pour retenir six sites et les classer en fonction des risques opérationnels qu'ils présentaient.

... Le choix a donc essentiellement porté sur la température de surface la plus compatible avec l'instrument principal de Mascot, Micromega.

Développé en France par l'Institut d'astrophysique spatiale, il s'agit d'un microscope infrarouge hyperspectral. Il doit permettre de déterminer très précisément la composition minéralogique du sol. Deux autres appareils doivent déterminer le champ magnétique (ou plus vraisemblablement, son absence) et la température exacte (afin d'estimer son inertie thermique).
"

Voir aussi

https://www.agences-spatiales.fr/mascot-kamikaze-asteroide-ryugu/

https://mascot.cnes.fr/
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La boîte de chaussure a réussi son atterrissage sur l'astéroîde
https://www.maxisciences.com/hayabusa-2/le-robot-mascot-atterrit-avec-succes-sur-l-asteroide-ryugu-grace-a-la-sonde-hayabusa-2_art41705.html

https://mascot.cnes.fr/fr/mascot-se-pose-sur-lasteroide-ryugu-un-exploit

Photographie du sol de l'astéroïde Ryugu réalisée le 3 octobre 2018 pendant l'atterrissage de MASCOT à plus de 300 millions de km de la Terre. Crédits : CNES/DLR/JAXA.

« La relocalisation de MASCOT s’est parfaitement bien déroulée, confie Aurélie Moussi, chef de projet MASCOT, au CNES. L’atterrisseur est maintenant correctement orienté pour les opérations et sur la zone d’atterrissage visée, le site MA9. Nous reprenons la séquence scientifique initialement prévue. »

MASCOT est donc en bonne santé, positionné sur un emplacement qui va permettra de ''faire la meilleure science'' et ses 4 instruments fonctionnent parfaitement. Les données vont continuer à affluer. Il faut 18 min pour communiquer avec la sonde Hayabusa2 à travers laquelle transitent toutes les données de MASCOT. La mission de MASCOT doit durer entre 12 et 15h seulement.
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Des précisions :
https://www.maxisciences.com/asteroide/la-sonde-hayabusa-2-envoie-d-incroyables-images-de-la-surface-de-son-asteroide_art41641.html

et le bilan à ce jour de la mission, sur le site du CNES
https://mascot.cnes.fr/fr/atterrissage

avec le sommaire suivant
Atterrissage en direct
Chronologie des événementsPhotos prises par la sonde Hayabusa2Live réseaux sociauxLive vidéo (en anglais)
Ressources multimédias
Communiqués et actualités sur le projet
Articles détaillés sur la mission