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MOSCOU, 19 janvier - RIA Novosti. En dépit de la crise, Aeroflot participera
à l'appel d'offres pour l'acquisition de la compagnie tchèque Czech Airlines
(CSA), annonce lundi le quotidien Vedomosti.
La société russe avait déjà essayé d'acquérir des compagnies européennes,
telles qu'Alitalia, Austrian Airlines ou la serbe JAT, mais à chaque fois, elle
avait jeté l'éponge au dernier moment.
Les conditions de l'appel d'offres pour l'acquisition de 92% de CSA doivent
être annoncées le 19 janvier, a confié au journal Vedomosti Susanna Khokholova,
responsable au ministère tchèque des Finances. Aeroflot envisage de présenter sa
demande relative à l'appel d'offres, a déclaré le directeur adjoint d'Aeroflot,
Mikhaïl Polouboïarinov, qui n'a pas précisé le montant que la société russe est
prête à payer pour CSA.
En octobre 2007 le directeur général d'Aeroflot, Valeri Okoulov, a reporté
son attention sur CSA, lorsqu'il est devenu clair que sa compagnie ne briguerait
pas la privatisation d'Alitalia.
Pour payer la transaction, Aeroflot recourra à des crédits, a expliqué un
porte-parole de la société Lev Kochliakov. Aeroflot ne paiera pas le total de la
somme, mais la partagera avec un partenaire financier dont le nom n'a pas été
divulgué.
Selon l'analyste de VTB Capital Elena Sakhnova, le coût de l'ensemble de CSA
pourrait s'élever à 800 millions de dollars (ce qui donne plus de 735 millions
pour 92% des actions), mais le montant de la dette (dont le montant n'est pas
non plus divulgué) devra encore être soustrait de cette somme.
Le directeur du service d'analyse d'Ingosstrakh-Investitsii Evgueni Chago
évalue CSA à 400 millions de dollars au maximum. Aeroflot n'a sans doute pas
besoin d'une base de départ plus importante pour s'implanter sur le marché
européen. La compagnie pourra emprunter les sommes nécessaires à des banques
publiques ou sur le marché européen.
Il s'agit du meilleur actif parmi ceux qui ont jusqu'ici intéressé Aeroflot,
car CSA n'a pas de dettes importantes et occupe de bonnes positions en Europe
orientale, estime Oleg Panteleïev, rédacteur en chef du site Aviaport.ru.
Cependant, à l'heure actuelle, l'acquisition d'une compagnie aérienne
européenne n'est pas aussi avantageuse qu'il y a un an, le trafic en Europe
étant en baisse et la concurrence augmentant sans cesse. Le trafic passagers en
Europe a progressé de 2,2% par rapport à l'année précédente, mais en
octobre-novembre, il a chuté de 1,3-4,6%, selon International Air Transport
Association.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA
Novosti.
http://fr.rian.ru/business/20090119/119698607.html