Airbus, implanté aux Etats-Unis espère y gagner des contrats militaires
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/airbus-implante-aux-etats-unis-espere-y-gagner-des-contrats-militaires-15-09-2015-5093305.php
Extraits :
"Pour Hans Weber, qui a conseillé EADS, l'ancêtre d'Airbus Group, "il y a eu des appels d'offres auxquels le groupe n'avait même pas pris part après s'être rendu compte qu'il n'avait pas assez de soutien politique" local.
Si le constructeur européen a réussi à combler une partie de son retard face à Boeing dans le civil - 60% de parts de marché contre 40%, selon ses chiffres -, il est encore à la traîne sur le plan militaire.
Or les Etats-Unis représentent plus de 35% des dépenses militaires dans le monde, selon Hal Chrisman, expert au cabinet ICF International.
En 2014, le Pentagone a octroyé pour 286,41 milliards de dollars de contrats à une centaine d'entreprises américaines et étrangères.
Les américains Lockheed Martin (25,3 milliards de dollars), Boeing (18,2 milliards) et General Dynamics (13,6 milliards) ont été les grands vainqueurs. Le premier groupe étranger est le britannique BAE Systems, qui arrive huitième avec des contrats totalisant 4,9 milliards de dollars.
Airbus ne pointe qu'à la 84e position avec 309 millions de dollars. Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), qui a une usine américaine, est parvenu, lui, à s'imposer sur le marché des hélicoptères civils.
- Soutiens politiques -
L'usine de Mobile pourrait toutefois changer la donne pour Airbus Group, s'accordent à dire des experts."
... "Est-ce que ça garantit un contrat avec le Pentagone ? Non, car la défense est un domaine sensible, mais c'est un pas important.
Cela va être un travail de longue haleine. Il faudra être patient", estime Michel Merluzeau, expert chez Frost & Sullivan.
Citant le cas de BAE Systems, Hans Weber fait valoir que pour gagner des contrats militaires aux Etats-Unis, une entreprise étrangère doit paraître la plus américaine possible.
Le groupe britannique a ainsi lancé son offensive aux Etats-Unis en 2005 après avoir soufflé in extremis son compatriote Alvis (blindés) à l'américain General Dynamics.
Il acquiert également le groupe Unit Defense Industries (UDI), qui fabrique l'un des véhicules de combat les plus populaires de l'infanterie américaine, le Bradley, consolidant ainsi sa position sur le marché de la défense américaine.
"BAE est perçu aujourd'hui comme une entreprise américaine aux Etats-Unis et non comme un groupe britannique en zone américaine", affirme M. Weber, qui a comme clients le ministère de l'Intérieur américain.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/airbus-implante-aux-etats-unis-espere-y-gagner-des-contrats-militaires-15-09-2015-5093305.php
Extraits :
"Pour Hans Weber, qui a conseillé EADS, l'ancêtre d'Airbus Group, "il y a eu des appels d'offres auxquels le groupe n'avait même pas pris part après s'être rendu compte qu'il n'avait pas assez de soutien politique" local.
Si le constructeur européen a réussi à combler une partie de son retard face à Boeing dans le civil - 60% de parts de marché contre 40%, selon ses chiffres -, il est encore à la traîne sur le plan militaire.
Or les Etats-Unis représentent plus de 35% des dépenses militaires dans le monde, selon Hal Chrisman, expert au cabinet ICF International.
En 2014, le Pentagone a octroyé pour 286,41 milliards de dollars de contrats à une centaine d'entreprises américaines et étrangères.
Les américains Lockheed Martin (25,3 milliards de dollars), Boeing (18,2 milliards) et General Dynamics (13,6 milliards) ont été les grands vainqueurs. Le premier groupe étranger est le britannique BAE Systems, qui arrive huitième avec des contrats totalisant 4,9 milliards de dollars.
Airbus ne pointe qu'à la 84e position avec 309 millions de dollars. Airbus Helicopters (ex-Eurocopter), qui a une usine américaine, est parvenu, lui, à s'imposer sur le marché des hélicoptères civils.
- Soutiens politiques -
L'usine de Mobile pourrait toutefois changer la donne pour Airbus Group, s'accordent à dire des experts."
... "Est-ce que ça garantit un contrat avec le Pentagone ? Non, car la défense est un domaine sensible, mais c'est un pas important.
Cela va être un travail de longue haleine. Il faudra être patient", estime Michel Merluzeau, expert chez Frost & Sullivan.
Citant le cas de BAE Systems, Hans Weber fait valoir que pour gagner des contrats militaires aux Etats-Unis, une entreprise étrangère doit paraître la plus américaine possible.
Le groupe britannique a ainsi lancé son offensive aux Etats-Unis en 2005 après avoir soufflé in extremis son compatriote Alvis (blindés) à l'américain General Dynamics.
Il acquiert également le groupe Unit Defense Industries (UDI), qui fabrique l'un des véhicules de combat les plus populaires de l'infanterie américaine, le Bradley, consolidant ainsi sa position sur le marché de la défense américaine.
"BAE est perçu aujourd'hui comme une entreprise américaine aux Etats-Unis et non comme un groupe britannique en zone américaine", affirme M. Weber, qui a comme clients le ministère de l'Intérieur américain.