Vous voulez parler de la lettre de l'ami de l'auteur?
Bon, rien de bien nouveau sous le soleil n'est ce pas?
A noter un raisonnement spécieux doublé d'une incohérence de plus :
- En partant d'un échantillon de taille 2 (Willie Walsh et Carsten Spohr, pilotes devenus managers), l'auteur généralise à toute la profession et lui attribue des compétences de management / gestion qui restent largement à prouver. C'est intellectuellement assez malhonnête.
- Il est intéressant de noter que l'auteur considère donc la gestion de WW chez IAG et CS chez Luft comme "bonne " voire "excellente"?? Chiche? WW a bien relevé IAG de "façon magistrale" non?
- On notera que le référentiel sur la qualité du dénommé DE JUNIAC est Sarkozy , à l'occasion d'une conversation visiblement très secrète avec Lauvergeon (plutot du bord opposé ). Comme chacun le sait, NS est une référence en termes de compétence et dans la qualité du jugement qu'il porte sur les autres.
- On notera que le jugement de son ami sur le même bonhomme assis sur les témoignages de collaborateurs chez THALES ne pèsent pas bien lourd en face.
- Des temps récents, le seul manager qui trouve grâce aux yeux de l'auteur est Christian Blanc. Soit : 4 ans de mandat, 20 milliards de francs injectés par l'Etat pour sauver l'entreprise de la faillite(nos impôts collectés via ces charges qui semblent désormais bien insupportables) 5000 suppressions d'emploi, 30% de productivité en plus, et une démission en 1997 pour cause de rejet d'un nouveau plan de redressement par l'ensemble des syndicats.
Je ne suis pas sûr que l'exemple soit le plus pertinent dans l'argumentation de l'auteur. Comme la référence à Willie Walsh d'ailleurs...
Le reste, c'est la doxa récurrente, avec une nouveauté maintenant : les pleurnicheries sur l'évolution des activités respectives de AF et KLM.
Ben ouais, quand t'es pas bon, y'a des meilleurs qui viennent manger dans ton gouter. On connait tous ça dans la vraie vie, au niveau du sol.
Au final, c'est toujours la faute à tous les autres. Comme d'habitude.
La meilleure phrase que je retiens au final c'est bien que les pilotes de ligne, spécialement les jusqu'au boutistes au SNPL (ils n'y sont sans doute pas tous comme ça) n'ont pas vocation a faire pleurer dans les chaumières. Et je suis bien d'accord.
Par contre, les personnels au sol qui subissent la plus grande pression et les aléas de la compagnie c'est une autre histoire, mais sans doute trop au raz des paquettes pour nos Icares.