Bonjour Eolien,
Merci pour tes réponses:
Eolien a écrit:Dès leur parution les NOTAMS doivent être intégrés à la préparation du vol, quels que soient les moyens. Ex iPad faisant la mise à jour automatiquement, visite du site internet du SIA
Il peut y avoir plusieurs SID vers un même point de sortie.
J'avais compris cela, je ne parlais pas des moyens d'informations mais des différents types de NOTAMS, et m'étonnait aussi qu'il y en ait pour les conditions de trafic...J'ai évoqué comme çà les routes régionales pour les SID mais me confirmes tu que les avions ATR-42/72 y soient sujets ou ont-ils un suivi plus particulier lié à leur catégorie? Il me semble qu'on dépend du contrôle approche pour tout ce qui est de la zone entourant l'aéroport de départ tant pour les atterrissages que pour les décollages, les NOTAMS tiennent-ils compte ensuite de l'état du trafic en route(je me représente le ciel comme une autoroute où on sort d'une bretelle pour s'insérer après la SID sur la route proprement dite de destination, vers l'altitude de croisière
!!), et si oui est-ce par exemple en fonction des allocations de créneaux de départs aux autres compagnies à l'échelle européenne, ce qui expliquerait qu'il y ait encore des palliers de montée après la SID?
Eolien a écrit:Les conditions extérieures, nuit et / ou IMC peuvent participer ou déclencher le phénomène.
J'ai, une seule fois été gêné par quelque chose d'approchant.
A mes débuts sur Super Guppy, de nuit en IMC, phares allumés sous 10000 ft, j'ai été troublé par les "images" des nuages défilant sur les pare-brises, en dessous de moi, devant, à gauche. Particularité du Super Guppy, petit-fils des bombardiers B29. Puis je n'ai plus jamais retrouvé ce cas troublant.
Il y a quelques semaines j'ai appris qu'on a fêté me semble-t-il l'anniversaire du Super Guppy qui était aussi je crois l'ancêtre du Beluga!!...Tous les équipages et toutes les équipes de maintenance l'ayant connu étaient présents pour l'occasion, en as-tu été?!...Peux-tu être plus explicite sur le trouble induit par les nuages sur le pare-brise, t'as eu quelles sensations
?!...
Eolien a écrit:Les AP modernes peuvent contrôler la panne moteur. Mais si les efforts dépassent un certain seuil, l'AP se déconnecte. Avec une alarme sonore et visuelle.
De mémoire c'est ce qui était arrivé au BA38, B777 crashé en bout de piste à Londres. Verrouillé sur le guide, l'AP a cabré, cabré, cabré malgré la vitesse qui diminuait jusqu'au seuil physique où il s'est déconnecté ... l'avion entrant à et instant en décrochage a fait une abattée et a touché le sol ... à plat ! ce qui a sauvé tout le monde.
Les seuils de contrôles pannes moteurs par l'AP sont-ils indiqués dans le manuel constructeur? Effectivement je crois savoir que lorsqu'il se déconnecte on a un flash clignotant suivi d'une alarme(le flash aussi a été ignoré par l'équipage du 737-300 de Flash Airlines-tient çà s'invente pas
!!)...Je sais aussi que chez Boeing les logiques de protection du domaine de vol sont plus "suggestives" qu'actives, mais tout de même celles de l'enveloppe de vol de l'avion devraient être implacablement cintrées chez tous les constructeurs et buter l'action de l'AP pour l'empêcher de faire du n'importe quoi(quitte à mettre sur les actuateurs des calculateurs limitant les gouvernes pour préserver les décrochages)...D'ailleurs même sur Airbus aussi, le PA peut ne pas tenir compte des limites de l'enveloppe de vol mais seulement du contexte d'instructions qui lui ont été données(cas du prototype A330 s'étant crashé en séance d'essais pannes moteurs dissymétriques au décollage chez Airbus)...C'est un vrai soucis pour les concepteurs avionique...
Eolien a écrit:Les bi-moteurs ne doivent pas s'éloigner de plus de 1h ou 1h30 selon les pays d'un aérodrome accessible. En cas de panne moteur, la durée de vol maximale sur 1 moteur ne peut donc pas excéder ces limites.
Bien évidemment se retrouver en monomoteur n'incite pas à pousser à ses limites le moteur valide.
Cependant, par exemple en ETOPS on n'a pas le choix, tous les calculs sont fait à partir de la poussée MAX CON et une vitesse élevée ce qui implique un vol en descente à MAX CON puis en palier MAX CON ... quasi plein pot tout au long du déroutement ... 4 heures voire plus.
J'aimerais bien que tu m'expliques ce qu'est la poussée MAX CON...Je pense que le CFM56 des B737/A320 n'aura jamais la même résistance en sur-régime qu'un GE90 de B777!!...Et puis quand on survole l'océan et qu'il nous arrive une tuile, il faut bien prévoir suffisamment d'endurance pour les réacteurs pour trouver un coin de terre ferme et praticable pour un gros porteur où se poser...C'est pourquoi au début des réacteurs double-flux, on a maintenu des tri ou quadri-réacteurs pour les traversées transatlantiques pour plus de sécurité, jusqu'à ce qu'on arrive à suffisamment affiner les taux de dillution...
Eolien a écrit:On me dira rien n'empêche le Captain de décider de réduire un peu la poussée pour économiser le moteur, le corollaire étant un temps de vol rallongé.
Attention : un incident grave qui aurait été sans conséquence mais qui se développe dans la durée et voilà la responsabilité du Captain lourdement impliquée pour ne pas avoir suivi la procédure qui l'aurait fait arriver avant la catastrophe.
Par exemple un incendie ...
Par ex un passager malade qui aurait peut-être pu être sauvé si ...
Effectivement là c'est au jugé, même si il n'y a aucune urgence vitale en général il est préférable d'écourter les vols en situation inusuelle, à fortiori lorsqu'il y a danger vital...çà me rappelle la lenteur de réaction de l'équipage du SR111 qui a été trop pointilleux sur les SOP compagnie pour le vidangeage kérosène alors que les flammes léchaient le cockpit du MD11
...
Eolien a écrit:Pour ce qui est des décollages, sur freins ou sur Rolling Take Off, en poussée réduite ou plein pot TOGA, la poussée est calculée pour correspondre aux limitations de toutes sortes.
Oui mais je réfléchissais aux efforts moteurs de passage brutal d'un bas régime à un quasi ou plein pot...Au passage j'aimerais bien qu'on m'explique ce qu'est le décollage à poussée réduite
...Je connais la VMU chez Airbus pour les tails-strike mais on s'en approcherait couramment en mode FLEX(sur Airbus, quel est l'équivalent Boieng?)
?!...C'est fait pour réduire les nuisances sonores aux abords des aéroports?
Petit apparté:j'ai été étonné hier après-midi en allant voir du côté d'Athis-Mons(près du site d'expo Concorde de l'association Delta) mes amours au décollage de la piste 26 d'Orly, de voir un A320 visiblement en manoeuvre d'instruction dans une zone isolée du trafic mais à relative basse altitude pour un tour de piste
!!...