http://red-stars.org/spip.php?breve1257
Selon Air & Cosmos, alors que Beriev estimait le marché de son
avion amphibie Be-200 à 400 unités au lancement du programme, il ne tablerait
actuellement plus que sur 50 à 70 appareils dans les 15 prochaines années. A ce
jour, le carnet de commandes de Beriev ne comprend que 8 appareils selon Air
& Cosmos dont 7 configurés en bombardiers d’eau commandés par le Ministère
des situations d’urgence russe en 1997 et un par l’Azerbaïdjan (pris sur les
commandes russes dont il constituait normalement le cinquième exemplaire). 4
Be-200 ont déjà été livrés à la Russie et deux autres sont en cours de
production. La Russie devrait recevoir un Be-200 en 2009 et deux autres en 2012
pour achever sa première commande.
D’autres commandes russes seraient attendues. Air & cosmos
évoque un second contrat du ministère des situations d’urgence pour 8
exemplaires supplémentaires qui pourrait être signé d’ici fin 2008. Interfax
semble indiquer de son côté qu’ils ont déjà été commandés pour des livraisons à
partir de 2011 bien que certains aspects financiers soient encore à régler. De
plus, Redstars a déjà évoqué l’intérêt de la marine russe pour
des Be-200 en versions de patrouille maritime et sauvetage ainsi que de
lutte ASM pour remplacer les Be-12 Mail de la Flotte de la Mer noire encore en
parc (9). Notons que la marine russe est pourtant déjà engagée dans l’acquisition de 4
amphibies A-42 pour l’horizon 2010-13 avec des commandes supplémentaires
possibles.
A l’export, hormis l’exemplaire vendu à l’Azerbaïdjan déjà cité,
la Russie cherche à placer le Be-200 en Europe auprès de pays comme la Grèce
(aucun contrat n’a encore été signé contrairement à ce qui avait été annoncé par les
médias russes fin 2007), l’Italie ou le Portugal qui sont confrontés chaque
été à de gros incendies. Selon Gudok, Beriev espère leur vendre environ 15
appareils au total sachant que le Be-200 devrait être certifié aux normes
européennes d’ici fin 2008. Depuis 2004, la Russie a loué à plusieurs reprises
ses appareils à l’Italie, à la Grèce et au Portugal tandis que des
expérimentations ont été menées en France et en Allemagne sans déboucher sur des
commandes. La Russie a donc décidé selon Interfax de ne plus louer ses appareils
sauf en situation d’extrême urgence. Moscou a également longtemps proposé la
création d’une escadrille européenne de bombardiers d’eau comprenant des Be-200
mais sans succès même si Beriev et la presse russe
confondent souvent prospects et contrats signés. Si le Grèce, l’Italie ou le
Portugal passaient toutefois des commandes, elles pourraient être prélevées sur
les exemplaires restant à livrer à la Russie.
D’autres opportunités pourraient découler du développement d’une
nouvelle version du Be-200 : le Be-250 d’alerte aérienne avancée. Le directeur
général de l’électronicien russe Vega, Vladimir Verba, a en effet affirmé que sa
société participait depuis 2 ans au développement de cette version, confirmant
ainsi qu’elle est toujours d’actualité. Ce Be-250 devrait entrer en production
de série en 2011. Ce serait alors le premier appareil de ce type sur une
plateforme amphibie ouvrant de nouvelles perspectives opérationnelles aux pays
disposant de grandes étendues d’eau à surveiller.