par 87_Arnac Dim 1 Nov 2009 - 19:33
Bonsoir à tous
Le Week-End est propice à la réflexion...
Mes réflexion de ce WE portent sur l'A380.
J'ai cru lire ici (et le sentiment est largement répandu dans les forums outre atlantique) que cet avion pouvait être considéré comme un trop gros avion pour une si petite niche (sic).
Pour autant ce que nous démontre la communication d'Air France (avec bien évidemment la limite que ce n'est que de la com à ce stade), c'est la souplesse de cet avion,
http://corporate.airfrance.com/fr/presse/communiques/article/item/programme-hiver-2009-dair-france-klm/back/61/?tx_ttnews%5Bswords%5D=vols&cHash=5a499a1176
En guise de préambule, dans ce que j'ai pu trouvé, à l'heure actuelle AF dispose de la desserte suivante entre CDG et NY
CDG-JFK = 5/jour
CDG- Newark = 1/jour
1) Dans un cycle économique défavorable, l'A380 correctement configuré a toute sa place dans les liaisons structurelle d'une compagnie. En remplaçant deux avions par un seul. Source d'importantes économies parait-il. A capacité constante.
Par exemple :
1 * A380 : 538 (9/80/451)
2 * 777-200ER : 528 (8/88/422) 2*264(4/49/211)
1* 777-200ER et 1 777*300ER : 589( 12/116/461) 264(4/49/211) et 325(8/67/250)
2*A340-300 : 544 (72/472) 2*272 (36/236)
Sur une desserte très fournie un A380 en configuration moyennement dense seulement est un bon outil de rationalisation.
Sur une desserte où les voyageurs premiums ont un peu déserté l'A380 configuré AF peut même remplacer un 777-300ER (non COI) et un 777-200ER.
Les avions libérés pouvant à leur tour permettre l'optimisation de certaines dessertes.
La limite de ce raisonnement est la non prise en compte du fret en soute, puisque là il n'y a plus d'équivalence.
Ce raisonnement est plus complexe avec
1 A380 SIA 471 (12/60/379) comparé à deux 777-300ER 556 (16/84/456) 278 (8/42/228)
Bizarrement les 777-200ER sont configurés encore plus dense.
Cela dit en période de crise, il est possible de regrouper deux vols en un seul en perdant de la capacité raisonnablement,
1 A380 Emirates 489 (14/76/399) ne fait pas deux 777-200LR 532 (16/84/432) et encore moins deux 777-200ER.
Cependant Emirates peut procéder comme SIA,
1 A380 Quantas 450 (14/72/32/332) ne fait pas deux 747-400.
Pour Quantas, en période de crise, le problème, compte tenu de la nature de sa flotte, c'est que la seule solution sur le long courrier vers l'Europe ou les E.-U. C'est la suppression de fréquences. Le module de base étant soit les 747 soit les A380, la flexibilité est réduite. L'apport du 787 sera un plus grande flexibilité immédiate.
La position (géographique) de Quantas est difficile à gérer en période de crise,
Cependant, ces compagnies, qui ont commandé leur A380 en période de boom économique, et en particulier de boom sur les classes affaires, vont bénéficier d'un autre atout de l'A380.
2) La surface de pont de l'avion permet de laisser une grande place aux passagers à haute contribution sans amputer la capacité globale.
Ce grand appareil ne paraît donc en réalité très flexible. Je pense qu'il faut s'attendre à ce que les configurations de ces avions évoluent radicalement au cours de leur vie.
Ces grands avions (catégorie commençant pour moi au 777-200) permettent une belle polyvalence. Les fameux 777-300ER COI d'AF font 472 places (14/36/422), soit une grosse capacité en classe économique, une grosse capacité en première, et une capacité affaire qui n'est pas ridicule,
Pour cette souplesse, il semble néanmoins nécessaire de régler un problème important avec les avions actuels : la complexité des sièges notamment à cause des câblages des IFE. Une solution souple reste à trouver sur ce point. AirFrance aurait bien voulu son A380 à 4 classes.
Salutations