HOP Air France (Pole Régional)

eolien a écrit:Déposer un préavis de grève est une chose, faire grève en est une autre.

Que les médias publient les préavis d'un syndicat minoritaire est une chose, que la réalité du conflit et la réalité de la grève soient objectivement étudiés en est une autre.

Combien de pilotes d'un syndicat qui ne représente que 16 % de l'effectif iront jusqu'au bout ?...

Il ne faut pas oublier qu'une loi impose aux pilotes de se déclarer en grève au moins 48 heures avant le conflit, et de dire pour combien de jours.
Ce qui permet à la direction d'anticiper sur les plannings, de remplacer les futurs grévistes par des pilotes instructeurs et cadres.

Il faut donc beaucoup de "combattants" pour aller au combat avec des chances d'efficacité ...

Eolien ne t’énerve pas moi je serai en gréve le 22 mars et j ai lu que tous les syndicats AIR FRANCE appelles a la gréve le 23 pourquoi pas le 22

Une grève n'est que l'aboutissement d'un échec, puisque tout a été essayé avant.
Pour transformer cet échec en succès il faut un engagement massif, qui suppose d'une part une cohésion syndicale dans une démarche commune, d'autre part une forte mobilisation sur des thèmes reconnus.

Est-ce que ce sera le cas ce 22 mars ?...

Bonjour a tous 
Je partage pleinement Eolien

eolien a écrit:Une grève n'est que l'aboutissement d'un échec, puisque tout a été essayé avant.
Pour transformer cet échec en succès il faut un engagement massif, qui suppose d'une part une cohésion syndicale dans une démarche commune, d'autre part une forte mobilisation sur des thèmes reconnus.

Est-ce que ce sera le cas ce 22 mars ?...

Le "succès" d'une grève se mesure aux concessions faites par les dirigeants de l'entreprise. Trop de succès dans les grèves condamne l'entreprise et les emplois des grévistes. Le groupe AF semble condamné à répéter les mêmes cycles.

Philidor a écrit:Le "succès" d'une grève se mesure aux concessions faites par les dirigeants de l'entreprise. Trop de succès dans les grèves condamne l'entreprise et les emplois des grévistes. Le groupe AF semble condamné à répéter les mêmes cycles.

... les dirigeants de l'entreprise ...
Est-ce une référence à ces aventuriers du business, qui passent, puis s'en vont jouer ailleurs en laissant derrière eux des ardoises considérables ?
Secrétaire dans un ministère puis récompensé par la présidence d'Air France (cas bien sûr totalement imaginaire ... )

Par contre-exemple, le PDG d'Emirates, Patron de plusieurs compagnies aériennes avant de développer Emirates, depuis 15 ans : stabilité, expérience, sérieux, professionnalisme, engagement, responsabilité, efficacité, exemplarité ... succès.
(ce qui n'empêche pas les pilotes de ronchonner à l'occasion ...)

Autre façon d'observer ce conflit, si conflit il y a :

• de l'intérieur, des salariés défendent leurs statuts, salaires, conditions, avec prudence et raison comme le SNPL des pilotes.
• de l'extérieur, ils devraient se laisser plumer ad vitam eternam ... position sans risque, sans responsabilité, juste spectateur.

(bien évidemment le spectateur refuserait pour lui-même ce qu'il exige chez les autres ...)

La notion de protection statutaire n'a de sens qu'avec un marché protégé, qui n'existe plus, du moins  en Europe. Les prix de marché (ceux que les clients acceptent de payer) déterminent le total maximum des coûts. Un combat catégoriel consiste pour un groupe de salariés à s'en attribuer la meilleure part.

Il y a d’une part la réalité des maux du transport aérien français, bien décrite dans le rapport de la commission Le. Roux, composée entre autres de patrons de compagnies françaises, et d’autre part il y a les phantasmes, bien alimentés par les médias.
Soit on lit ce rapport Le Roux et on cerne la réalité de la situation, soit on lit Gala.

J'ai déjà entendu cette chanson quelque part. Plus personne ne l'achète !