par eolien Ven 26 Fév 2016 - 19:07
Tiré des Echos :
Les profits d’IAG s’envolent, loin devant ceux de Lufthansa et d’Air France-KLM
Le groupe IAG (British Airways-Iberia) a généré des bénéfices record en 2015, soutenus par une forte croissance de ses activités. Son patron Willie Walsh vise beaucoup plus haut.
Quand en 2011, Willie Walsh annonçait son intention de faire d’IAG, né du mariage de British Airways et Iberia, le plus rentable des groupes de transport aérien européens, avec un objectif de bénéfice net de 1,5 milliards d’euros d’ici 2015, beaucoup avaient poliment rigolé. A l’époque, les bénéfices de British Airways ne compensaient même pas les pertes d’Iberia et la compagnie espagnole semblait irréformable. Cinq ans plus tard, le patron irlandais d’IAG a bel et bien remporté son pari. Le rival d’Air France-KLM et Lufthansa est bien devenu le plus profitable des géants du ciel européen, avec un résultat d’exploitation, avant exceptionnels, de 2,335 milliards d’euros en 2015, en hausse de 68 %, pour un chiffre d’affaires de 222,858 milliards (+14,2 %). Soit une marge de 12,2 %, contre 3,1 % d’Air France-KLM. Et son bénéfice net 2015 a précisément atteint 1,516 milliard d’euros, en progression de 51,1 % sur un an.
IAG dans les talons d’Air France-KLM
Accessoirement, la capitalisation boursière d’IAG a dépassé celles de Lufthansa et d’Air France-KLM, à 13,8 milliards d’euros (plus de 5 fois celle d’Air France-KLM). Et IAG, naguère loin derrière, talonne désormais Air France-KLM en nombre de passagers (88 millions contre 89,8 millions pour AF-KLM), comme en chiffre d’affaires (26 milliards pour AF-KLM).
Une forte croissance rentable
Dans le cockpit d’IAG, tous les voyants sont au vert. Si British Airways reste la principale source de profits, avec un résultat d’exploitation de 1,37 milliard pour 11,6 milliards de chiffre d’affaires, les bénéfices d’Iberia se sont envolés de 394 %, à 247 millions d’euros pour 4,76 milliards de chiffres d’affaires. La compagnie à bas coût du groupe, l’espagnole Vueling, continue de performer, avec 160 millions de résultat d’exploitation d’exploitation, soit 11,7 % de marge. Quant à la dernière acquisition, l’irlandaise Aer Lingus , elle contribue déjà aux bénéfices à raison de 37 millions d’euros. Et contrairement à nombre de ses concurrents, c’est bien la croissance rentable de l’offre, en hausse de 8,2 % sur l’ensemble du groupe (et même 20,5 % sur l’Europe) qui a tiré les résultat, et non pas les économies réalisées sur la facture pétrolière, qui n’a pas baissé que de 1,6 % en 2015.
Objectif : 5 milliards de bénéfices en 2020
Mais Willie Walsh vise désormais plus haut et veut désormais faire d’IAG le groupe de transport aérien le plus rentable au monde d’ici à 2020, en portant le résultat d’exploitation à 5 milliards d’euros par an, et la marge d’exploitation de chacune des compagnies, à 15%. Pour 2016, IAG s’est fixé pour objectif d’augmenter son résultat opérationnel autant qu’en 2015. Soit un milliard d’euros de plus, ce qui lui permettrait d’atteindre un « rex » de 3,33 milliards. Et l’année a apparemment bien commencé avec une croissance de l’activité au même rythme qu’à fin 2015, soit plus de 15 % de hausse.
Poursuive la baisse des coûts
Willie Walsh compte néanmoins poursuivre les réductions de coûts. Alors qu’Air France-KLM espère réduire ses coûts de 1,5 % par an d’ici à 2020, British Airways a encore réduit les siens de 2,4 %, hors carburant, en 2015. Des efforts supplémentaires seront demandés aux salariés. Mais le patron d’IAG imagine également de profiter de l’arrivée sur le marché de l’occasion de Boeing 777-300 et d’Airbus A380 pour poursuivre l’expansion de sa flotte long-courrier à moindre coûts. Pour le moyen-courrier, IAG étudierait aussi une commande de Bombardier Cseries, nettement moins chers que les Airus A320 et les Boeing 737. A terme, le groupe n’exclue pas non plus d’autres opérations de croissance externe, comme le rachat d’Aer Lingus pour 438 millions d’euros, financé sans hausse de l’endettement. Même la perspective d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne semble pas inquiéter le patron d’IAG. Selon Willie Walsh, un « Brexit » n’aurait « aucun impact matériel » sur British Airways. ■
Ah ... j'allais oublier ... les pilotes british partent en retraite ... je ne sais plus ... 58 ans ?...