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    Sale temps ...

    eolien
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    Whisky Quebec


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    Message par eolien Sam 12 Déc 2015 - 16:37

    Sale temps…

    Albert regarda derrière lui. Entre les versants de la vallée, la brume et la pluie s’étaient refermées, comme une porte qui l’on ferme et verrouille le fond d’un couloir.
    Il porta son regard vers l’avant, scrutant avec anxiété les pans des montagnes qui de chaque côté de sa route balisaient l’étroite vallée dans laquelle il s’était engagé. Il ne pouvait pas en admirer les pentes boisées, les jolis chalets épars, les praires pentues où paissaient quelques têtes de bétail éparpillées à flanc de coteaux et insensibles à la pluie qui petit à petit mouillait la verdure qui devenait luisante dans la grisaille envahissante.
    Les gouttes d’eau qui s’écrasaient par intermittence sur le pare-brise amplifiaient l’inquiétude qu’Albert ressentait et que ses passagers percevaient depuis qu’ils avaient été pris dans le mauvais temps.
    Albert pilotait, une main sur le manche de son avion, l’autre occupée à tenir la carte posée sur son genou gauche, l’index crispée sur la position que d’un œil il comparait à celle de l’application AirNav/GPS de son iPad mini.

    Les choses se dégradèrent, le ciel s’obscurcit brutalement devant lui. Albert essaya une fois encore d’avoir un contact radio, mais ils volaient trop bas et étaient hors de toute réception. La montagne s’ouvrait sur sa gauche, une route sinueuse s’enfilait dans une brèche parsemée de chalets aux toits d’ardoise noire et brillante. La visibilité y étant meilleure, Albert s’y engouffra, balançant les ailes de son avion d’un coup de poignet. Il regarda sur sa carte pour y repérer le défilé dans lequel il venait de s’engager, mais l’attention qu’il devait porter à son pilotage ne lui permettait que d’y jeter de brefs coups d’œil, et petit à petit il perdait le fil de sa position.
    Le petit écran de son iPad ne fournissait plus assez de précision pour cette fuite dans les vallées, et il en abandonna le suivi, se concentrant sur ce qu’il voyait devant lui. Le plafond s’abaissant encore, il se mit en descente, l’angoisse au cœur. Ils volaient bas à présent, et tout ce qu’il pouvait faire était de coller fidèlement au tracé de cette route improvisée et obligée qu’il était à présent contraint de suivre aveuglément. Il ne pouvait plus revenir en arrière, la proximité des montagnes en interdisant le demi-tour.
    Albert était à présent perdu et tout son espoir était de sortir de ces vallées encaissées, de retrouver de l’espace et des conditions de vol meilleures.

    Dans l’avion, personne ne pipait mot, chacun regardant vers l’avant dans l’espoir de voir les choses s’améliorer. Les passagers faisaient confiance à leur pilote, se convainquant secrètement qu’il faisait face à la situation. C’était un sentiment qu’Albert était loin d’éprouver. Il ne s’était jamais trouvé enfermé dans un piège aussi pernicieux et ses pensées étaient uniquement tendues vers l’avant. Ses facultés,  prisonnières de son stress, ne lui permettaient plus de raisonner avec du recul. Il avançait parce qu’il ne pouvait pas faire autre chose, il pilotait par instinct. Il n’avait plus aucune disponibilité, ni pour ses passagers, ni pour sa navigation qu’il avait abandonné au hasard des obstacles et des ouvertures qui surgissait devant et qu’il choisissait à la dernière seconde avec, tout au fond de lui, la peur d‘avoir fait le mauvais choix qui le précipiterait en quelques courtes secondes contre un flanc de la montagne.
    Ils se trouvèrent à l’embranchement de deux vallées et il bascula au hasard dans celle de gauche, qui lui paraissait un peu plus large. Une route étroite épaulait un cours d’eau qui se faufilait entre les roches. Il était littéralement pris a la gorge, obligé de descendre encore un peu, sans aucune initiative, contraint de suivre en aveugle ce défilé étroit.
    Albert se maudissait d’avoir entrepris ce vol. Il avait rêvait de beau temps, de survol au-dessus d’un paysage de montagne baigné de soleil, de prairies vertes et de sapins majestueux. Il s’était imaginé décrivant la route à ses passagers, leur indiquant villes et villages. Au lieu de cela il avait peur, et cette crainte sourde allait en s’amplifiant alors qu’ils ripaient, de monticules en éboulements, rasant les parois, frisant la catastrophe.

    Penché en avant, Albert se glissait dans la faille. Il avait abandonné le suivi de sa carte : il était complètement perdu. Il n’avait plus aucune idée de sa position et ne devait sa survie qu’au fait de n’être pas encore entré dans un cul-de-sac. Ils débouchèrent sur un lac étroit dont les berges étaient aussi noires que les pans de roches qui plongeaient dans l’eau, survolèrent de peu un câble. Ne sachant que faire il continua son vol au ras de l’eau, effleurant la base des nuages, gagné par la peur qui se muait sourdement en terreur il eût une fraction de seconde la tentation de réduire les gaz et de se poser dans l’eau quand il vit arriver une ligne claire. Très vite il reconnut un barrage qu’il sauta in extremis pour plonger derrière dans une étroite ravine. Tout devenais gris, hostile. De chaque côté la roche mouillée était grise, et Albert avait de plus en plus de mal à en discerner les contours qui se noyaient dans la brume et la pluie.
    Il était si bas qu’il ne pouvait plus descendre et son cœur se serra lorsqu’il perdit la vue du sol alors que l’avion entrait dans le brouillard qui collait à la roche jusqu’au plus petit caillou du plus profond de la gorge. Sans transition il venait de plonger dans un univers glauque, gris et instable.
    Une vague d’effroi lui tortura les entrailles.
    --------------------------------------------------------------
    Lorsqu’il avait décidé de ce vol, Albert en avait été enchanté. Un ami lui avait demandé s’il pourrait transporter trois personnes jusqu’à Clermont-Ferrand. Il avait hésité une seconde à l’idée de devoir traverser l’imposante masse montagneuse du Massif Central, mais une petite voix lui glissa que ce serait une grande expérience et qu’un pilote dont l’activité se limitait à des balades autour du terrain devait sauter avec joie sur ce genre d’occasion dont l’essentiel des frais seraient assumés par ses passagers. Albert donna son accord et passa la soirée à préparer soigneusement le vol.
    Mais Dame Grenouille lui avait joué un sale tour. L’anticyclone venant du Sud-Ouest qui devait balayer la perturbation qui stagnait au cœur de la France était en retard, la dépression stationnée au Nord s’y plaisait bien et avait décidé de prolonger son séjour. Certes une amélioration était prévue, et d’ailleurs sur son aérodrome de départ, on en voyait  nettement les prémices. Le plafond s’était élevé, la visibilité était bonne et les prévisions météorologiques laissaient augurer un temps clément, surtout si on l’interprétait d’un regard optimiste.
    Un de ses passagers qui venait d’avoir une conversation téléphonique emporta la décision en balayant ses dernières hésitations, il faisait beau à destination …
    En fait la pluie y avait simplement et provisoirement cessé.
    Albert décida du départ.

    La première partie du vol fut sans problème, il y avait une couverture nuageuse ininterrompue et suffisamment élevée, la visibilité était convenable et les gros nuages générateurs d’averses étaient éparpillés, balisant de colonnes sombres le relief qui s’élevait. Albert avait appelé le centre d’information de vol de la région et avait affiché le code Transpondeur qui permettait au contrôleur de le repérer sur son écran. A une demi-heure de la destination le contrôleur l’avait appelé pour l’informer de la visibilité et du plafond à Clermont-Ferrand. Pris par son pilotage, Albert n’avait rien noté et plutôt que de faire répéter, par crainte d’être pris en flagrant délit d’incompétence, il avait acquiescé, sans réellement prendre en compte la dégradation de la situation météorologique.
    Ils n’étaient plus très loin de leur destination quand ils rencontrèrent un premier rideau de pluie. Albert fut tenté de faire demi-tour, mais une trouée s’offrit à lui : il s’y engagea et en fut satisfait, le temps était meilleur derrière. Il buta plusieurs fois sur des grains épars qu’il contourna, et petit à petit, il s ‘habitua aux conditions qui se détérioraient progressivement. Il descendit un peu alors que le sol s’élevait.
    Insidieusement, par petites erreurs d’appréciation de la situation, espérant retrouver le beau temps promis par son passager, Albert fit entrer son avion et leurs vies dans l’entonnoir.
    Un peu avant Clermont-Ferrand ils butèrent sur une grosse averse qui le contraignit à un large contournement. Mais le mauvais temps empira et c’est ainsi que de nuages bas en averses, de brumes en nappes de brouillard, de bruine en pluie, il modifia sa route, contournant massifs et sommets, de vallées en gorges étroites pour finir par se retrouver, malgré tous ses efforts, plongé au cœur du mauvais temps.
    --------------------------------------------------------------
    Dès qu’il fut dans les nuages, sans aucune visibilité extérieure, Albert rejeta en un éclair la tentation de piquer pour revenir vers le sol. L’image du cours d’eau qui serpentait entre les roches quelques mètres sous son avion était très fraiche dans sa mémoire et lui rappela qu’ils volaient déjà très bas et que s’il piquait, ne serait-ce qu’un instant, ils percuteraient les roches et les éboulis qui garnissaient le fond de la faille.
    « C’est fichu pensa-t-il, il faut que je monte. Il tira sur le manche, afficha une assiette de montée sur l’horizon artificiel et mit plein gaz.
    L’avion était secoué par les remous, tout était d’un gris sombre, et quelques rafales de pluie venait rappeler aux occupants du petit avion la précarité de leur situation.
    Albert poursuivait la monté, le cœur serré, s’appliquant à grimper tout droit. Il devinait les pans de roches qu’il devait frôler de ses ailes fragiles. L’avion montait, l’esprit de son pilote figé sur la situation, sa réflexion paralysée par la crainte de percuter la montagne.
    A tout instant il s’attendait à voir surgir devant le nez de l’avion un mur de roche qu’il ne pourrait éviter…
    Par instant, le signal sonore de l’avertisseur de décrochage le contraignait à adopter une assiette moins cabrée qu’il affichait sur l’horizon artificiel et ses yeux s’y liaient comme celui qui va se noyer se cramponne à un bout de bois…
    Ils émergèrent au-dessus d’une couche qui permit au pilote d’entrevoir sur les côtés, mais déjà un peu éloignés, des pans de montagne rocheux, et au loin quelques sommets prisonniers des nuages. Le ciel se referma et le pilote confia à nouveau leurs vies aux instruments.. Il savait qu’ils n’étaient pas encore tirés d’affaire, qu’il fallait monter encore. N’ayant aucune idée de sa position, ne sachant pas s’il valait mieux garder le cap ou si un virage d’un côté où de l’autre devait être entrepris, Albert se résigna à passer outre ses scrupules et à demander de l’aide.  Il savait qu’il était en infraction, qu’il n’avait pas le droit de faire ce qu’il avait fait. Il était un pilote de vol à vue, et  à ce titre ne devait pas quitter la vue du sol. Il appuya sur le contacteur radio :
    « Clermont Québec Zoulou ! »
    «  Québec Zoulou Clermont, je vous écoute … »
    « Clermont Québec Zoulou, je suis dans les nuages, je me suis perdu et je passe 5500 pieds en montée… »
    « Québec Zoulou Clermont je vous ai en contact radar, prenez le cap 140 et poursuivez la montée jusqu’à 6500 pieds. »
    Albert accusa réception, vira au cap demandé et poursuivit son ascension.
    On est provisoirement sauvé pensa-t-il en surveillant attentivement son horizon artificiel. Il se détendit un peu, réconforté par les consignes du contrôleur. Il n’était plus seul, on l’aidait, des personnels compétents allaient l’aider à surmonter cette épreuve.
    Dès qu’il fut établi à 6500 pieds, le contrôleur lui demanda s’il était qualifié pour le vol aux instruments.
    « Négatif, j’ai juste un peu d’entrainement au pilotage aux instruments… »
    « Quelle est votre autonomie restante ? »
    Albert regarda la jauge en réalisant qu’avec toutes ces péripéties, il n’y avait pas jeté un seul regard…
    «  Il me reste une heure environ… »
    « Bien, je vais vous guider vers la vallée du Rhône et vous faire descendre ensuite vers le terrain de Valence où il y a du plafond. Prenez le cap 130 et maintenez 6500 pieds. »
    Totalement rassuré Albert suivi la consigne, s’appliquant à garder les ailes de la petite maquette de son horizon artificiel bien horizontales, et faisant de son mieux pour maintenir l’altitude.
    Il demeurait inquiet pour la suite, lorsqu’il faudrait descendre.
    La tension dans l’avion avait baissé d’un cran et il put enfin parler avec ses passagers, leur expliquant la situation.
    « Québec Zoulou Clermont ?...» appela le contrôleur.
    « Québec  Zoulou j’écoute… »
    « Québec Zoulou, appelez Montpelier Info sur 120 point 37 et si vous n’avez pas de contact, revenez vers moi. Ils vont vous guider jusqu’à Valence. »
    « 120 point 37 répéta Albert. Merci, merci beaucoup ! »
    « On est là pour ça, bonne fin de vol. »
    Albert appela Montpelier qui répondit aussitôt :
    « Québec Zoulou tournez au cap 100 et descendez à 5500 pieds. »
    Albert accusa réception, vira à gauche, réduisit un peu les gaz, et se mit en légère descente. Tout se passait bien.
    « Québec Zoulou Clermont vous arrivez sur la vallée du Rhône, virez au cap 170 et descendez à 3500 pieds. »
    Un peu plus tard le contrôleur lui demanda s’il avait la vue du sol. Non, ils étaient toujours dans les nuages.
    « Québec Zoulou, toujours au cap descendez à 2500 pieds »
    Albert poursuivit la descente. L’avion fut secoué et les nuages s’assombrirent quand par quelques trouées, Albert entrevit le sol. Ils sortirent enfin des nuages.
    « En vue du sol »  annonça Albert, dans un immense soulagement.
    « Descendez à vue à 2000 pieds et tournez par la gauche au cap Nord. Je vous ramène vers Valence. »
    Quelques courtes minutes plus tard :
    « Québec Zoulou, le terrain de Valence est devant vous à 5 nautiques, rappelez en vue. »
    Albert et ses passagers se penchèrent en avant et aperçurent la piste, droit devant.
    « En vue du terrain » annonça Albert.
    « Contactez la tour 120 point unité. Bon atterrissage !... »

    Le reste ne fut qu’une formalité. Une fois au parking, le moteur arrêté, Albert se tourna vers ses passagers :
    « Je suis désolé, leur dit-il, mais vous allez devoir continuer sons moi… »
    Les passagers ne firent aucun reproche et décidèrent de louer une voiture pour poursuivre leur voyage. Ils se dirigèrent vers l’aérogare pendant qu’Albert prenait ses documents pour aller à la tour de contrôle fournir des explications sur les raisons de son entrée dans les nuages.

    Plus tard, à l’hôtel, seul au bar à siroter une bière bien méritée, il put enfin récapituler tous les éléments de son aventure. Très vite il en tira une conclusion.
    J’ai failli me tuer, nous tuer tous… alors que j’aurais du monter bien plus tôt. Les contrôleurs ont été formidables. J’aurais du monter aux instruments et faire appel à eux beaucoup plus tôt. La peur du gendarme, la peur de ne pas savoir le faire…
    Je n’aurais jamais dû partir.


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    Message par nico cmb Sam 12 Déc 2015 - 18:17

    ça a beau être une fiction, on ne peut pas ne pas avoir la gorge un peu nouée en lisant ce récit de vol . Combien se sont moins bien terminés que ça .
    j'habite près de l'aéroclub où Renaud Ecalle a eu ses premières licences , son souvenir y est toujours vif et douloureux.

    une petite vidéo qui illustre bien le récit d'éolien :

    le pilote face à la dégradation de la MéTéO
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    Message par Poncho (Admin) Sam 12 Déc 2015 - 23:40

    Merci Eolien
    Etant terrien, je n'aurais jamais imaginé que le massif central puisse être un tel obstacle...


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    Message par Vector Dim 13 Déc 2015 - 6:17

    Beau récit Eolien, mais Albert aurait dû être beaucoup plus inquiet lorsqu'il a frôlé une ligne électrique. J'ai connu cette situation deux fois et je m'en souviens encore très bien, et ce n'est pas une ligne à haute tension, mais un cheval que j'ai failli percuter.
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    Message par nico cmb Dim 13 Déc 2015 - 10:47

    @Vector : si c'est celui ci de cheval , je comprends !

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    Message par Vector Dim 13 Déc 2015 - 15:05

    Non, Pégase est un risque aérien que je n'avais même pas imaginé ! Le mien c'était un bon gros percheron, mais une fois j'ai retrouvé plein de plumes dans le radiateur. Un ange peut-être ?
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    Message par Philidor Dim 13 Déc 2015 - 17:58

    Belle histoire, qui rend un son si vrai ! Merci, Eolien.
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    Message par eolien Dim 13 Déc 2015 - 22:46

    En fait j'ai modifié la fin. Dans la première version, ça se terminait mal ... mais comme ce récit était pour l'Aéro-Club, je craignais que le résultat soit une défection générale. Alors j'en ai fait une fin heureuse ... puis finalement je ne l'ai pas publié et c'est resté au fond d'un disque dur des années ...
    Cette affaire de blablajet m'y a fait repenser ...
    Si vous avez aimé j'en suis flatté !... Embarassed


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    Message par Vector Dim 13 Déc 2015 - 23:03

    C'est vrai que c'est très réaliste. Je me suis surpris à baisser la tête au fur et à mesure que le plafond descendait. Ceci dit, j'ai été surpris qu'on puisse lire un mini-Ipad et une carte dans ces conditions, et aussi un peu jaloux car moi je n'avais ni horizon, ni liaison radio à si basse altitude et mon DR1050 à réchauffage automatique givrait à fond.
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    Message par eolien Dim 13 Déc 2015 - 23:31

    je me contrains à naviguer à l'"Ancienne" : le cap et la montre avec une carte au 1/500 000. Et j'ai mon iPad en secours à côté ... au cas ou ...
    Notamment en instruction car quand l'élève se perd ... je suis parfois en difficulté... alors, un coup d'oeil à l'iPad est bien commode.
    Vector, j'avais écris ce récit avant l'intrusion de l'iPad dans les cockpits et je l'ai rajouté en dernière seconde ... histoire d'actualiser le récit.
    En situation difficile, un des problèmes de iPad que je maitrise finalement assez mal, ou de façon sommaire, est que d'un coup de doigt maladroit, un effleurement et hop, l'écran est bouleversé ... pour le réactualiser il faut de la disponibilité ... ne pas être à très basse hauteur dans une région mal pavée ...
    Sinon l'iPad c'est le bonheur du navigateur !... Razz


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    Message par Vector Dim 13 Déc 2015 - 23:43

    Ce n'est pas l'IPad dont j'étais jaloux, c'était l'horizon artificiel. Bille-aiguille et compas, ce n'est pas bon pour les percées de précision en montagne.
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    Message par eolien Lun 14 Déc 2015 - 0:02

    Pour l'examen PPL on demande aux candidats de savoir faire un demi-tour aux instruments. Sachant qu'ensuite ils ne pratiquent plus que par beau temps, les chances de réussite d'un Albert surpris dans les conditions de ce récit sont très très faibles ...
    On trouve sur le BEA des rapports d'accidents de perte de contrôle en vol par mauvais temps qui se terminent dramatiquement ... CFIT ou rupture en vol ... Le pilote est hélas rarement seul, d'où ma réticence sur le concept de Blablajet ...


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    Message par Vector Lun 14 Déc 2015 - 0:19

    Absolument d'accord, pilote amateur n'est pas l'équivalent d'amateurisme. Mais je me souviens d'un pilote américain (P-47 ? il faudra que je cherche) qui était poursuivi par 3 ou 4 FW190 et qui avait reçu un obus dans son tableau de bord. Pour leur échapper, il a voulu se réfugier dans les nuages et trois fois de suite, il en est sorti en vrille ou en virage engagé, et ainsi de suite jusqu'à ce que ses poursuivants soient à cours de carburant. Il n'a jamais pu rester dans les nuages sans horizon.

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