Bonjour cher ami,
Merci pour tes croquis, photos et explications plus qu'instructives!!...Je vais en reprendre ici quelques unes pour des précisions:
c.foussa a écrit:Les slats et flaps de bord d'attaque ont comme fonction principale de changer la courbure du bord d'attaque et c'est cette courbure qui génère une forte augmentation de portance. Ils ont souvent 2 positions : mid position et extended.
Selon le schéma que tu m'as communiqué sur le 737 NG, les
flaps de bords d'attaques seraient donc les volets internes de bords d'attaques au voisinage proche des réacteurs, tandis que les
slats seraient les volets externes vers le saumon d'aile, le tout composant les "becs de bords d'attaques"
?!...Quand est-ce que le cran
mid-position est activé, durant l'approche?
J'ai également entendu parler de volets Krüger pour les slats et bords de fuite, et je crois savoir que pour ces derniers(bords de fuite), il s'agit de volets à double ou triples fentes(ou peut-être je confonds avec les Fowler
?) me le confirmes-tu? Je crois aussi savoir que les volets des moyens-courriers sont
c.foussa a écrit:Les flaps de bord de fuite permettent une forte augmentation de surface de l'aile et aussi une augmentation de courbure de l'aile. Ce qui favorise grandement l'augmentation de portance (de mémoire 70%)
Les petits braquages volets fabriquent de la portance et sont donc utilisés pour le décollage.
Les grands braquages fabriquent portance et trainée et sont donc utilisés pour l'atterrissage.
En terme de crans de sorties des volets, je crois savoir qu'il existe des différences d'appellations entre Airbus et Boeing:le 1er évoque des "positions"(1,2,3...) quand le 2nd évoque des degrés de sortie(5,10,15°...), quelles différences cela implique-t-il? Je pense que çà n'a pas été toujours le cas chez Airbus, peut-être que les notions ont changé à partir de la "génération glass cockpit" A320/330/340 et 350/380, sur les A300/310 on utilisait peut-être la notion de degrés non
?!...Figures toi que je me suis rendu compte que pour les repères de sortie des volets en maintenance pour la famille A320, l'échelle de graduation en degrés a été conservée avec des marquages sur les organes de vol, j'ai pu le voir lorsque j'étais assis au-dessus de l'aile d'un A319 de Vueling
!!...
Dans les tableaux que tu as partagé sur les sorties de volets des B737NG et 787, j'ai remarqué des différences de crans de sortie:le 737 admet des crans intermédiaires pour les configurations décollage entre 1 et 5° et 5 et 15°, pourquoi pas le 787
?
B 737 NG
B 787
Plus globalement, quels sont les critères qui définissent les configurations de 1 à 20°(15 sur le 737) au décollage, est-ce lié aux calculs des vitesses V1/VR, et si oui qu'est-ce qui les déterminent?
Je reviens à "l' hypothèse d'inspiration" du cas du DC8 Freighter qui a connu un dysfonctionnement de son compensateur de profondeur bloqué en position haute avant la VR(vitesse de relèvement du nez):est-elle plausible dans le cas du 737-200 de Global Air
?!...Quand la vis de compensation lâche, les organes n'ont-ils pas plutôt tendance à pendre mollement qu'à se contracter en se relevant
?!...
Quand je réfléchis à la petite surface que représentent les gouvernes de profondeurs, la masse d'air qui doit s'appuyer dessus pour basculer l'avion vers le haut doit être phénoménale non
?!...Les attaches ne doivent-elles pas supporter de très violentes forces de compressions? N'y a-t-il pas une plus grande réactivité à la rotation des avions à empennages en T(727, DC9, F100, CRJ) que ceux dotés d'empennages classiques?
c.foussa a écrit:Pour les éventuelles dissymétries de volets de bord d'attaque ou de fuite, leurs mouvements respectifs sont indépendants. Mais en cas de dissymétrie, il est demandé de ne plus toucher à la manette volets (qui commande bord d'attaque et de fuite) et de voler à la vitesse de la configuration/braquage le plus fort. Une dissymétrie arrête le déplacement des volets concernés. Peu probable sur cet accident.
En revanche, possibilité de panne moteur mal maitrisée (le B 737 y est sensible..)
Lorsque que tu dis "voler à la vitesse de la configuration/braquage le plus fort" c'est-à-dire la vitesse d'évolution en nœuds la plus basse en corrélation avec la traînée qu'induiraient les volets sortis dans cette configuration?!...La montée pourrait se poursuivre mais à un rythme ralenti?
J'ai entendu dire par certains pilotes que le 737 était toujours difficile à faire décélérer, la panne moteur induit-elle une perte plus sensible de portance d'une aile avec un enfoncement plus rapide que pour d'autres avions?
Je rebondis sur une autre "hypothèse d'inspiration" qui me vient en flash dans mon souvenir, le cas du 767 de Lauda Air dont l'inverseur de poussée s'était ouvert en croisière:s'est de nature à provoquer une embardée bien plus brutale qu'avec le blocage dissymétrique des volets qui induit un gentillet vol en crabe...L'inverseur du 767 était à fentes, donc par coulissage des trappes à course plus rapide que celui des 737-200 à coquilles:il y a en effet un dispositif de déploiement par extension pour ce dernier, mais je ne sais pas si s'est au bout de l'extension que les mâchoires de l'inverseur se ferment ou au fur et à mesure
...Et puis lorsque l'inverseur à coquille se rétracte, est-ce qu'il y a un mécanisme de verrouillage de sécurité des béquets autour des tuillières?
Car sinon, si ce mécanisme a été défaillant et a laissé du jeux au mécanisme d'extension, et que les mâchoires se sont refermées au fur et à mesure du déploiement, se serait-il pu qu'avec la force du vent il ait été étiré jusqu'à fermeture complètes des mâchoires au décollage, ce qui aurait violemment tirer l'aile avec un enfoncement et une tendance irréversible à une "rotation arrière" opposée au mouvement de l'avion
? Je sais qu'il y a un dispositif indiquant le fonctionnement des réverses une fois actionnées, mais comme la commande n'a pas été déclenchée par l'équipage, les pilotes n'auraient pas pu identifier que l'inverseur était en cause sur l'un des réacteur car déployé accidentellement tout seul...Qu'en pensez-vous?