https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0600360604406-satellites-le-plan-de-bataille-de-thales-dans-le-new-space-2231949.php
Pour Thales Alenia Space, 2018 sera l'année du « new space » . Si plus de 90 % du marché des satellites dépend encore de clients institutionnels (militaire, météo, navigation, exploration) et du secteur des télécommunications, l'avenir s'écrit de plus en plus autour de nouveaux besoins comme la connectivité, la surveillance, l'Internet des objets ou la lutte contre les débris...
« Après des années de crise, j'anticipe un rebond progressif de la demande de satellites géostationnaires de télécommunication au cours des trois prochaines années, explique Jean-Loïc Galle, président de TAS et membre du comité exécutif de Thales. Mais à moyen terme, ce sont les nouveaux segments du spatial qui tireront la croissance. »
... Le groupe a autofinancé 300 millions d'euros en R&D sur les télécommunications depuis 2010 mais il augmente désormais la mise pour prendre à temps la vague du « new space ».
Son plan de bataille est basé sur quatre projets phare.
TAS a d'abord investi dans la constellation BlackSky, un ensemble de 60 satellites de petite taille (70 kg), à lancer par tranche de 20, entre 2019 et 2021. « Dans l'observation, le marché évolue vers une demande d'images en temps réel sur n'importe quel point du globe, afin de les voir plusieurs fois par heure », explique Jean-Loïc Galle.
Associé à l'américain Spaceflight , TAS vient ainsi d'achever la construction à Seattle d'une usine de petits satellites pour BlackSky. « Nous avons l'outil industriel pour bâtir ces satellites low-cost aux Etats-Unis et pour offrir un service de géo-information très performant, puisque notre partenaire Telespazio, détenu à 33 % par Thales et 67 % par Leonardo, pourra commercialiser les produits et services de BlackSky en Europe. »
Thales a également investi dans une offre de connectivité pour l'Internet des objets, avec la constellation de nanosatellites Kinéis, soutenue par le CNES (Centre national d'études spatiales). La mise en orbite est prévue pour 2021. Enfin, le groupe s'est associé à SSL (groupe Maxar) pour répondre à l'appel d'offres de l'opérateur canadien Telesat, pour lancer une importante constellation « broadband », concurrente de OneWeb. Airbus est aussi en compétition.
Persuadé que « notre vie va se passer de plus en plus dans l'espace », il parie aussi sur deux nouveaux vaisseaux : un véhicule de dépannage multimission pour faire ce qu'on appelle désormais du « in-orbite servicing » et le retour des dirigeables. De même qu'Airbus travaille sur le « Space Tug », TAS a annoncé le mois dernier vouloir mettre au point le « Space Start », un projet de ravitailleur orbital pour aller réparer ou déplacer en orbite les satellites, avec en vue, un vol de démonstration en 2022.
Pour Thales Alenia Space, 2018 sera l'année du « new space » . Si plus de 90 % du marché des satellites dépend encore de clients institutionnels (militaire, météo, navigation, exploration) et du secteur des télécommunications, l'avenir s'écrit de plus en plus autour de nouveaux besoins comme la connectivité, la surveillance, l'Internet des objets ou la lutte contre les débris...
« Après des années de crise, j'anticipe un rebond progressif de la demande de satellites géostationnaires de télécommunication au cours des trois prochaines années, explique Jean-Loïc Galle, président de TAS et membre du comité exécutif de Thales. Mais à moyen terme, ce sont les nouveaux segments du spatial qui tireront la croissance. »
Quatre projets phare
Jean-Loïc Galle explique que ses clients ont changé. Alors qu'ils ne voulaient prendre aucun risque voilà encore cinq ans, ils sont désormais prêts à tester de nouvelles technologies... Le groupe a autofinancé 300 millions d'euros en R&D sur les télécommunications depuis 2010 mais il augmente désormais la mise pour prendre à temps la vague du « new space ».
Son plan de bataille est basé sur quatre projets phare.
TAS a d'abord investi dans la constellation BlackSky, un ensemble de 60 satellites de petite taille (70 kg), à lancer par tranche de 20, entre 2019 et 2021. « Dans l'observation, le marché évolue vers une demande d'images en temps réel sur n'importe quel point du globe, afin de les voir plusieurs fois par heure », explique Jean-Loïc Galle.
Associé à l'américain Spaceflight , TAS vient ainsi d'achever la construction à Seattle d'une usine de petits satellites pour BlackSky. « Nous avons l'outil industriel pour bâtir ces satellites low-cost aux Etats-Unis et pour offrir un service de géo-information très performant, puisque notre partenaire Telespazio, détenu à 33 % par Thales et 67 % par Leonardo, pourra commercialiser les produits et services de BlackSky en Europe. »
Une constellation pour surveiller l'espace
Le groupe de près de 8.000 personnes a ensuite mis des billes dans deux autres constellations cette année. L'une va oeuvrer dans un nouveau secteur : la surveillance depuis l'espace... de l'espace en calculant la trajectographie des objets spatiaux. « Plus il y aura d'activité dans l'espace, plus les questions de trafic seront aiguës, prédit Jean-Loïc Galle. Nous sommes dans la phase de conception détaillée d'une constellation d'une quarantaine de satellites en vue d'un lancement en 2020. »Thales a également investi dans une offre de connectivité pour l'Internet des objets, avec la constellation de nanosatellites Kinéis, soutenue par le CNES (Centre national d'études spatiales). La mise en orbite est prévue pour 2021. Enfin, le groupe s'est associé à SSL (groupe Maxar) pour répondre à l'appel d'offres de l'opérateur canadien Telesat, pour lancer une importante constellation « broadband », concurrente de OneWeb. Airbus est aussi en compétition.
Ballons stratosphériques et vaisseaux spatiaux
Fort du succès de la constellation Iridium (65 satellites de télécommunications), le groupe de 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires cherche à garder son leadership dans ce secteur. « Faire un petit satellite en orbite basse est moins complexe que de fabriquer un grand satellite géostationnaire, mais exploiter le maillage d'une constellation est un sacré tour de force », souligne le président de Thales Alenia Space.Persuadé que « notre vie va se passer de plus en plus dans l'espace », il parie aussi sur deux nouveaux vaisseaux : un véhicule de dépannage multimission pour faire ce qu'on appelle désormais du « in-orbite servicing » et le retour des dirigeables. De même qu'Airbus travaille sur le « Space Tug », TAS a annoncé le mois dernier vouloir mettre au point le « Space Start », un projet de ravitailleur orbital pour aller réparer ou déplacer en orbite les satellites, avec en vue, un vol de démonstration en 2022.