Depuis début 2009, la société Tarmac _ Tarbes Advanced Recycling and Mantenace Aircraft Co_
filiale d' Airbus, Snecma et Suez environnement, commence ses activités de démantèlement et revalorisation des avions destinés à la destruction. Tasc Aviation ( Dubai ), filiale aussi d'Airbus est dans le coup.
Prévision de 6 000 appareils à traiter sur les vingt prochaines années.
Extrait de l'article paru dans l' Usine Nouvelle :
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Dépollution, désassemblage et déconstruction
Première étape, la dépollution débute dès l'arrivée de l'appareil, afin de le mettre en sécurité pour le personnel et l'environnement. Les réservoirs de carburant sont vidangés, puis dégazés. Huiles moteurs, hydrauliques, eaux usées... tous les fluides sont récupérés, puis expédiés pour être retraités.
L'ensemble des éléments répertoriés dangereux, comme les extincteurs ou les néons, suivent le même chemin.
Peut alors commencer le désassemblage des équipements (près de 1 000 par avion) dans le respect des normes « Part 145 ».
D'une durée moyenne de six semaines, cette deuxième phase consiste à extraire, puis à déposer les éléments recommercialisables après examen en atelier. Réacteurs, trains d'atterrissages,
équipements hydrauliques, conditionnement d'air, commande de vols... seront ensuite ré-avionnés.
Troisième étape, la déconstruction de la carcasse, qui prend environ 3 semaines, vise à séparer les matières et matériaux recyclables de celles et ceux qui ne le sont pas, afin d'optimiser le taux de recyclage.
L'aéronef est prédécoupé en plusieurs tronçons avec des outils adaptés à la spécificité des matériaux identifiés
(alliages d'aluminium, acier inoxydable, titane, plastiques, aciers, déchets d'équipements électriques et électroniques...).
Ces derniers sont triés, puis sélectionnés pour être dirigés ver les différentes filières de retraitement, qui les réintroduiront dans l'aéronautique ou dans d'autres secteurs industriels. La finesse du tri est décidée selon le cours des métaux en vigueur. « Pas la peine de dépenser trop d'énergie à isoler
un métal dont le prix a chuté », relève Sébastien Medan, responsable de la déconstruction. Les matériaux non valorisables partent vers les filières d'élimination (incinération ou enfouissement).
Tarmac Aerosave, qui a découpé cinq avions à ce jour, vise 30 à 50 appareils par an à l'horizon 2012-2013. « Soit un chiffre d'affaires de quelque 6 millions d'euros, si en outre les aires de stockage-maintenance sont occupées par une vingtaine d'aéronefs », explique Philippe Fournadet, PDG de la société tarbaise qui emploie aujourd'hui une douzaine de personnes et devraient en recruter entre 40 et 60 dans les quatre années qui viennent. Se rémunérant uniquement sur la prestation rendue aux propriétaires d'avions, Tarmac devra tester sa rentabilité. Le modèle économique de la
déconstruction reste à construire.
Matthieu Maury
http://www.usinenouvelle.com/article/priere-de-recycler-vos-avions.165531
filiale d' Airbus, Snecma et Suez environnement, commence ses activités de démantèlement et revalorisation des avions destinés à la destruction. Tasc Aviation ( Dubai ), filiale aussi d'Airbus est dans le coup.
Prévision de 6 000 appareils à traiter sur les vingt prochaines années.
Extrait de l'article paru dans l' Usine Nouvelle :
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Dépollution, désassemblage et déconstruction
Première étape, la dépollution débute dès l'arrivée de l'appareil, afin de le mettre en sécurité pour le personnel et l'environnement. Les réservoirs de carburant sont vidangés, puis dégazés. Huiles moteurs, hydrauliques, eaux usées... tous les fluides sont récupérés, puis expédiés pour être retraités.
L'ensemble des éléments répertoriés dangereux, comme les extincteurs ou les néons, suivent le même chemin.
Peut alors commencer le désassemblage des équipements (près de 1 000 par avion) dans le respect des normes « Part 145 ».
D'une durée moyenne de six semaines, cette deuxième phase consiste à extraire, puis à déposer les éléments recommercialisables après examen en atelier. Réacteurs, trains d'atterrissages,
équipements hydrauliques, conditionnement d'air, commande de vols... seront ensuite ré-avionnés.
Troisième étape, la déconstruction de la carcasse, qui prend environ 3 semaines, vise à séparer les matières et matériaux recyclables de celles et ceux qui ne le sont pas, afin d'optimiser le taux de recyclage.
L'aéronef est prédécoupé en plusieurs tronçons avec des outils adaptés à la spécificité des matériaux identifiés
(alliages d'aluminium, acier inoxydable, titane, plastiques, aciers, déchets d'équipements électriques et électroniques...).
Ces derniers sont triés, puis sélectionnés pour être dirigés ver les différentes filières de retraitement, qui les réintroduiront dans l'aéronautique ou dans d'autres secteurs industriels. La finesse du tri est décidée selon le cours des métaux en vigueur. « Pas la peine de dépenser trop d'énergie à isoler
un métal dont le prix a chuté », relève Sébastien Medan, responsable de la déconstruction. Les matériaux non valorisables partent vers les filières d'élimination (incinération ou enfouissement).
Tarmac Aerosave, qui a découpé cinq avions à ce jour, vise 30 à 50 appareils par an à l'horizon 2012-2013. « Soit un chiffre d'affaires de quelque 6 millions d'euros, si en outre les aires de stockage-maintenance sont occupées par une vingtaine d'aéronefs », explique Philippe Fournadet, PDG de la société tarbaise qui emploie aujourd'hui une douzaine de personnes et devraient en recruter entre 40 et 60 dans les quatre années qui viennent. Se rémunérant uniquement sur la prestation rendue aux propriétaires d'avions, Tarmac devra tester sa rentabilité. Le modèle économique de la
déconstruction reste à construire.
Matthieu Maury
http://www.usinenouvelle.com/article/priere-de-recycler-vos-avions.165531