Pour le Citation, je ne voulais pas dire qu’il y avait des traînées de condensation au bout des ailes, mais que la couche que survolait l’avion, disons 100 m en dessous, était découpée comme si l’avion tirait un chalut. Un tranchée bien nette avec juste les bords roulés vers l’intérieur, ce qui est caractéristique des tourbillons que produit le bout de l’aile. Pour ce qui est de l’humidité, dans un nuage elle est de 100%, le reste c’est de la pluie ou de la neige.
Pour en revenir à ta deuxième question, un avion tourne parce que sa portance n’est pas verticale et qu’une partie sert à compenser la force centrifuge dans le virage. Comme la portance est oblique, la partie verticale est plus petite que l’ensemble et il faut augmenter l’incidence en tirant sur le manche pour rester en vol horizontal. L’avion tourne comme une bille lancée en rond dans un lavabo.
Maintenant, il y a deux façons d’incliner l’avion latéralement (en roulis) en créant une différence de portance entre les ailes. La technique standard est d’utiliser les ailerons différentiels qui augmentent la portance d’un côté et la diminuent sur l’autre aile. La même chose peut se faire avec les spoilers, des volets qui « cassent » la portance d’une aile.
Dans ce cas, la gouverne de direction ne sert à rien, sauf à contrer des effets secondaires.
Aux basses vitesses, on n’utilise pas les ailerons car leur effet peut s’inverser, mais la gouverne de direction pour mettre l’avion légèrement en travers, ce qui « dévente » l’une des ailes et produit le même effet que ci-dessus. On emploie cette technique aux grands angles d’incidence, près du décrochage.
A suivre pour tes autres questions.
Bon weekend
Vector