DRONES MILITAIRES

LEAD 1 Drones - Dassault et Thales pressent la France d'arbitrer

* Dassault et Thales croient aux chances du SDM
* Ouverts à des coopérations, notamment avec le Royaume-Uni
* Pressent la DGA de prendre une décision

(Actualisé avec la position de la DGA §3)
PARIS, 9 juin (Reuters) - Dassault (AVMD.PA: Cotation) et Thales (TCFP.PA: Cotation) croient encore à la possibilité d'être retenus par l'armée française pour un système de drones MALE (Medium altitude Long Endurance) d'ici à la fin de l'année ou en 2011.
Des médias ont rapporté ces dernières semaines que la France se préparait à acquérir plusieurs exemplaires de drones (avions sans pilote) Predator B, des appareils conçus et assemblés par le groupe américain General Atomics.
Un porte-parole de la Direction générale de l'armement (DGA) a déclaré que les réflexions se poursuivaient.
L'Armée de l'air française a exprimé des besoins pour trois drones MALE et les trois "systèmes" qui les accompagnent (station au sol, équipements de communication...). Le "livre blanc de la défense" érige également "l'anticipation et la surveillance" en priorité pour les années à venir.
La crise de la dette souveraine et l'évolution des déficits publics en France devraient néanmoins peser longtemps sur le budget de la défense.
Dassault Aviation - qui a finalisé en 2009 sa montée au capital du spécialiste de l'électronique de défense Thales - espère pourtant placer un contrat avec le SDM (Système de drone MALE), un appareil que les deux sociétés se proposent de développer avec l'israélien IAI et l'espagnol Indra (IDR.MC: Cotation), pour une mise en service en 2015.
Le SDM serait assemblé à partir de la plate-forme du drone israélien Heron TP.
Face à ce consortium, le groupe européen EADS (EAD.PA: Cotation), maison mère d'Airbus, travaille au développement du drone Talarion - également baptisé advanced UAV (Unmanned Aerial Vehicule) - et a présenté l'an passé une offre à la France, l'Allemagne et l'Espagne qui prévoit la construction de 45 drones pour 2,9 milliards d'euros. (Voir [ID:nL8719775])
"Nous proposons le SDM mais nous sommes également ouverts à des coopérations européennes", a déclaré mercredi matin Eric Trappier, directeur général international de Dassault Aviation.
Il a ajouté qu'une solution associant Dassault et Thales au britannique BAE Systems (BAES.L: Cotation) pouvait présenter des avantages alors que Thales a conçu le drone tactique "Watchkeeper" de l'armée de l'air britannique même si la solution serait plus onéreuse compte tenu de la nécessité de construire une nouvelle plate-forme industrielle.
"La France, si elle veut garder toute sa place dans ce domaine, doit faire un choix même si elle ne développe pas toute seule ses drones. Je serais très surpris si elle décidait d'acheter 'sur l'étagère' à 100% américain, c'est aussi une question de politique et de souveraineté", a-t-il expliqué.
"En tout état de cause, la DGA doit se prononcer, nous devons savoir si nous maintenons nos bureaux d'étude ou si nous arrêtons", a-t-il poursuivi.
Dassault Aviation évalue à 700 millions d'euros environ le coût global de sa proposition SDM pour trois appareils et trois systèmes.

Ahmadinejad dévoile un drone "bombardier", met en garde contre toute attaque


TEHERAN — L'Iran a dévoilé dimanche son premier drone "bombardier" capable d'emporter différents types de bombes et missiles d'une portée de 1.000 km, lors d'une cérémonie destinée à montrer sa capacité de riposte contre toute attaque éventuelle visant son programme nucléaire.

Dénommé Karrar (assaillant, en persan) ce drone est le "symbole du progrès de l'industrie de défense de l'Iran", a déclaré le ministre de la Défense, le général Ahmad Vahidi.
"Avant d'être un messager de la mort pour les ennemis, Karrar est porteur d'un message de grandeur pour l'humanité", a pour sa part affirmé le président Mahmoud Ahmadinejad dans un discours pendant la cérémonie.
Selon la télévision d'Etat, qui a montré des images du test du drone dans une région semi-désertique, Karrar est équipé d'un moteur turbo jet lui permettant d'atteindre une vitesse de 900 km/h et d'emporter différents types de bombes et missiles. Le drone est présenté comme le premier "avion sans pilote porteur de bombes" produit par l'Iran et "capable de parcourir de longues distances à une vitesse rapide".
"En plus du drone bombardier dévoilé par le président aujourd'hui, la République islamique d'Iran possède d'autres drones également d'une portée de 1.000 kilomètres", a déclaré le ministre Vahidi.
Avec ce nouveau drone "bombardier", l'Iran rejoint un petit club de pays, notamment les Etats-Unis, la France et Israël, capables de fabriquer de tels engins, a précisé la télévision d'Etat.
Dans son discours, le président Ahmadinejad a lancé une mise en garde aux Etats-Unis et Israël qui n'ont pas écarté l'option militaire contre le programme nucléaire iranien controversé.
"Nous ne plaisantons pas. Nous ne permettrons pas à une bande de criminels de créer l'insécurité. Ils (Etats-Unis et Israël, ndlr) ont dit que toutes les options étaient sur la table. Et bien, nous disons aussi que toutes les options sont sur la table", a prévenu M. Ahmadinejad.
Il a ajouté que "l'Iran n'avait jamais eu l'intention d'attaquer un autre pays" mais voulait "renforcer sa capacité de défense pour dissuader les ennemis de toute tentative d'agression".
Dans une interview diffusée dimanche soir par la télévision Al-Jazira du Qatar, M. Ahmadinejad a toutefois écarté la possibilité d'une attaque, dans les conditions actuelles, d'Israël ou des Etats-Unis contre son pays.
"J'écarte la possibilité d'une attaque israélienne, Israël est très faible pour faire face militairement à l'Iran", a-t-il dit. "Israël n'a pas le courage de le faire (...) et je ne crois pas que sa menace soit sérieuse".
Le général Ahmad Reza Pourdastan, chef de l'armée de terre, a quant à lui affirmé que "les forces armées iraniennes sont fin prêtes au combat et à en découdre fermement avec toute menace probable contre le pays", selon l'agence officielle Irna.
Karrar a été dévoilé au lendemain du lancement technique de la centrale de Bouchehr, première centrale nucléaire d'Iran, signe de la volonté de Téhéran de poursuivre son programme nucléaire malgré les pressions et les sanctions internationales.
La présentation du drone survient aussi deux jours après le test réussi du missile sol-sol Qiam, d'une portée de 1.500 kilomètres, selon les médias, qui a des "aspects techniques nouveaux et une capacité tactique unique".
L'Iran doit également inaugurer deux lignes de production de vedettes rapides "Seraj" et "Zolfagar", équipées de lance-missiles.
Téhéran a multiplié ces derniers mois les annonces sur le développement de nouveaux armements, notamment de systèmes de missiles, drones, bateaux rapides ou encore de sous-marins.
Les Occidentaux soupçonnent l'Iran, malgré ses démentis répétés, de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.

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Interrogé par ailleurs sur une décision concernant l'achat par la France de nouveaux drones, le ministre a répondu : "à l'automne".

En juillet dernier, le ministre avait indiqué qu'il n'excluait pas d'acheter des drones américains plutôt que des drones français pour des raisons d'économies budgétaires.

Drones: Israël livrera des composants à la Russie

La société publique Israel Aerospace Industries (IAI) a signé avec le groupe d'armement russe Oboronprom un contrat sur la livraison de composants destinés à la fabrication de drones (avions sans pilote), rapporte mercredi IAI sans dévoiler le coût du marché.

Selon le quotidien financier israélien Globes, le contrat prévoyant que les drones seront assemblés en Russie s'élève à 400 millions de dollars. Les livraisons commenceront en 2011, stipule le communiqué de presse de la société israélienne dont le texte est parvenu à RIA Novosti.

La signature du contrat a eu lieu en présence du ministre russe de l'Industrie et du Commerce Viktor Khristenko, en visite en Israël.

LEAD 1 Dassault et BAE proposent des drones à Paris et Londres

* Les 2 groupes s'associent pour proposer des drones communs

* Londres et Paris prêts à collaborer sur les drones MALE

* EADS prépare déjà son propre programme de drones


PARIS/LONDRES, 2 novembre (Reuters) - Les groupes français Dassault Aviation et britannique BAE Systems se sont associés pour proposer des drones communs (avions sans pilote) à la France et au Royaume-Uni dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, a-t-on appris mardi de sources militaires.

Cette initiative vise à capitaliser sur l'intérêt croissant pour les projets de drones en période de réduction des dépenses militaires, mais les deux groupes trouveront sur leur route des concurrents comme EADS qui discute déjà avec la France, l'Allemagne et l'Espagne, pour développer son propre programme de drones.

Les deux groupes de défense ont détaillé leur proposition dans une lettre adressée aux responsables des deux pays à l'occasion d'un sommet franco-britannique consacré essentiellement aux questions de défense et de sécurité.

"Il y a eu une offre commune", a-t-on déclaré de source proche du dossier, ajoutant que les deux groupes aéronautiques avaient plaidé pour une coopération plus étroite entre Paris et Londres afin de maintenir les compétences technologiques nécessaires en matière de drones.

Selon une deuxième source, dans cette lettre, les deux constructeurs soulignent également que si les deux pays veulent maintenir leurs capacités aéronautiques, "ils ont réellement besoin de programmes de drones et que, compte tenu des contraintes budgétaires, la coopération est sans doute la meilleure solution pour y parvenir".

Dans une déclaration commune à l'issue de discussions entre le Premier ministre britannique David Cameron et Nicolas Sarkozy, Paris et Londres se sont engagés à collaborer sur la prochaine génération de drones MALE (Medium altitude long endurance).

Les deux pays ont précisé qu'un appel d'offres serait lancé en 2011 afin de livrer les équipements entre 2015 et 2020. De tels drones sont utilisés pour la surveillance, mais peuvent être conçus pour transporter des armements.

Les discussions d'EADS avec la France, l'Allemagne et l'Espagne sur un type similaire de drones peinent à avancer. Le groupe européen d'aéronautique et de défense souligne que l'industrie aéronautique allemande pourrait pâtir d'un soutien trop tardif de Berlin au projet.

La France et la Grande-Bretagne se sont également engagées à collaborer sur la nouvelle génération de systèmes de drones de combat qui pourrait entrer en service à partir de 2030. Selon les analystes, les futurs avions de combat furtifs pourraient être des drones, tout en soulignant que cela passera par un coûteux saut technologique.

Le communiqué indique que l'initiative commune pourrait déboucher sur une décision en 2012 visant à lancer un programme de démonstration entre 2013 et 2018.

La France se donne jusqu'à février pour trancher sur les drones

CANJUERS, Var (Reuters) - La France devrait prendre une décision sur l'achat de nouveaux drones en février 2011 et n'exclut pas de choisir le modèle américain "Predator" fabriqué par General Atomics, a déclaré mercredi le ministre de la Défense, Alain Juppé.

"J'attends le mois de février pour avoir tous les éléments d'appréciation entre les différents choix possibles", a déclaré le ministre, en déplacement dans le Var pour visiter le camp d'entraînement militaire de Canjuers.
"Nous sommes en train de réfléchir à la manière d'assurer la continuité du service en attendant que la coopération franco-britannique permette de développer un drone de nouvelle génération", a-t-il indiqué.
"La décision n'est pas encore prise, il y a plusieurs options dont l'achat "sur étagère" d'un drone américain qui s'appelle Predator", a-t-il encore ajouté.
Dassault Aviation, Thales et EADS travaillent sur des systèmes de drones MALE (Medium altitude Long Endurance) de nouvelle génération mais plusieurs médias ont rapporté cette année que la France se préparait à acheter des Predator, moins chers.

LEAD 2-Défense-Paris choisit des drones Dassault pour 2014
* Des négociations ont été ouvertes en ce sens

* Une commande écarterait le risque d'achat de drones américains

* Dassault/BAE semble en bonne position pour le contrat d'une nouvelle génération de drones en 2020


(Actualisé avec précisions, réactions de Dassault et EADS)

PARIS, 21 juillet (Reuters) - Le ministère de la Défense a annoncé jeudi l'ouverture de négociations avec Dassault Aviation (AVMD.PA: Cotation) pour la fourniture d'un nouveau système de drones à l'armée française à partir de 2014, éloignant le spectre d'un achat de drones américains.

Cette commande intermédiaire semble également placer le tandem formé par le groupe français et le britannique BAE Systems (BAES.L: Cotation) en pole position pour la fourniture d'une nouvelle génération de drones à l'horizon 2020, face au Talarion proposé par EADS (EAD.PA: Cotation).

"Cela reste ouvert", a-t-on toutefois déclaré au ministère de la Défense.

Les drones "Male" (moyenne altitude - longue endurance) remplaceront le système de drones Harfang d'EADS actuellement utilisé par les armées, en attendant l'entrée en service, à l'horizon 2020, de la nouvelle génération de ces appareils pilotés à distance, précise dans un communiqué le ministre de la Défense Gérard Longuet.

Il avait précisé il y a un mois au salon du Bourget que Paris et Londres détermineraient au plus tôt à la fin 2012 leurs besoins en drones à moyen terme. (Voir [ID:nLDE75K1C6])

"C'est une satisfaction et une bonne nouvelle pour nous", a déclaré un porte-parole de Dassault Aviation, tandis qu'EADS n'a pas souhaité faire de commentaire.

Cette première commande pour 2014 écarterait l'option d'un achat "sur étagère" de drones américains, évoquée fin 2010 par l'ancien ministre de la Défense Alain Juppé et qui avait suscité des craintes parmi les industriels sur l'avenir de la filière en Europe.


ACCORD FRANCO-BRITANNIQUE

Dassault Aviation propose une version francisée et évolutive du Heron TP en coopération avec la société israélienne IAI, générant des emplois et des transferts de savoir-faire en France, souligne Gérard Longuet.

"L'implication de ces entreprises va permettre de commencer à structurer une filière industrielle en préparation du futur système de drones Male franco-britannique", souligne-t-il.

Il précise que ce système de drones de nouvelle génération sera développé dans le cadre de l'accord de coopération franco-britannique de novembre 2010.

Dassault Aviation et BAE Systems se sont inscrits dans ce cadre pour proposer leur programme commun de drone baptisé Telemos. Ils discutent avec les motoristes Safran (SAF.PA: Cotation) et Rolls-Royce (RR.L: Cotation) dans l'espoir d'une proposition commune et espèrent que Thales (TCFP.PA: Cotation) et le britannique Selex pourraient leur fournir des équipements électroniques comme des radars. [ID:nLDE7571P1]

EADS, présent en France et au Royaume-Uni, a mis de son côté en garde en juin l'Europe contre le risque de lancer deux programmes de drones concurrents, en pleine période de réduction budgétaire. [ID:nLDE75H0AE]

L'Etat détient directement 15% d'EADS, 30% de Safran (SAF.PA: Cotation) et 27% de Thales (TCFP.PA: Cotation), les deux derniers étant susceptibles de jouer un rôle dans le projet de drone de Dassault Aviation et BAE. De son côté, Dassault Aviation est détenu à 46% par EADS.

Laurent Simon a écrit:Sauf que dans ce cas précis il y a une différence importante : l'étroitesse du marché tel que vu actuellement