Airbus : ligne d'assemblage aux USA (Mobile)

PARIS — Airbus, the European plane maker, plans to build its first assembly line in the United States in Mobile, Ala., in an aggressive foray into the world’s largest market for single-aisle airplanes, people with knowledge of the plan said on Wednesday.

The plan calls for an investment of several hundred million dollars in a plant on Boeing’s home turf that could eventually assemble dozens of Airbus’s popular 150-seat A320 jets each year. Details are expected to be announced as early as Monday, said the people, who spoke on condition of anonymity because the plan was still confidential.

In taking the plunge into the United States, Airbus is betting that American airlines, many of which have large fleets of aging jets, will be enticed to consider an A320 that was “made in America” over Boeing’s competing 737. By assembling the planes with nonunion American workers, and in using dollars, Airbus also stands to reduce production costs.

Globally, Airbus and Boeing split the market for single-aisle planes fairly evenly. But in the United States, Airbus holds a 20 percent share.

North America is the biggest market for single-aisle planes. Airbus has forecast that nearly 70 percent of new jet sales worldwide over the next 20 years — 19,200 aircraft worth $1.4 trillion by 2030 — will be of this type. Forty percent of those planes are expected to replace aging, less fuel-efficient aircraft.

But the move to open an American factory could raise eyebrows in European capitals and among labor unions — particularly in France, where the new Socialist government of President François Hollande has said it will seek to punish companies that move jobs overseas with tax penalties and with the withdrawal of certain state subsidies. Airbus opened its first non-European assembly line in China four years ago.

Stefan Schaffrath, a spokesman for Airbus in Toulouse, France, said Wednesday that the company had “nothing to announce at this point.”

But Fabrice Brégier, the chief executive of Airbus, was quoted in a Spanish newspaper interview published on Wednesday as saying that an American assembly line was “part of a stream of ideas in our international development.”

“We are studying what we have to do to be close to our customers,” Mr. Brégier told the newspaper, El Economista. “The U.S. is a major market, and we are studying what options would increase our market share there.”

It was not immediately clear when Airbus expected the plant to open or how many planes it would initially produce. Its plant in Tianjin, China, assembles three planes a month, 8 percent of Airbus’s global output of single-aisle planes.

An agreement to build an assembly line in Mobile would be the culmination of a seven-year on-again, off-again courtship between Alabama officials and Airbus’s parent company, European Aeronautic Defense and Space.

As long ago as 2005, EADS, which already has an engineering site in Mobile, proposed building a $600 million assembly line for its larger A330 aircraft as part of a bid for a $35 billion United States Air Force contract for aerial fueling tankers that was awarded to Boeing last year.

An earlier move into the United States yielded significant payoffs for the company. The American market share of EADS’s helicopter division, Eurocopter, doubled to around 50 percent after the company opened an assembly line in 2004 in Columbus, Miss., for its UH-72 Lakota and A-Star choppers. Customers include the United States military, the Coast Guard, police departments, hospitals and tour operators.

European governments, particularly in Germany and France, are likely to be wary of such a move by a company considered one of Europe’s industrial jewels. But according to one person with knowledge of the plan, the governments are likely to be persuaded that it could eventually create as many as 10 jobs in Europe — not only at Airbus, but also in its supplier network — for every one job created in Alabama.

Airbus étudie sérieusement la possibilité de créer un site
d'assemblage aux Etats-Unis, venant défier son concurrent Boeing sur ses
propres terres, a-t-on appris de sources proches du dossier.
L'usine pourrait être construite à
Mobile, en Alabama, où EADS, la société mère d'Airbus, projetait de
créer un site si elle avait remporté le contrat d'avions ravitailleurs
de l'US Air Force, finalement échu à Boeing l'an passé après bien des
péripéties.

Airbus pourrait y construire l'A320, sa plus grande réussite commerciale.

"Aucune décision n'a été prise", a toutefois déclaré Stefan Schaffrath, porte-parole d'Airbus, sans plus de commentaires.

Mobile serait la deuxième usine du constructeur aéronautique européen en dehors de l'Europe.

Fabrice Brégier, son président
exécutif, déclarait dans une interview publiée mercredi par le journal
espagnol el Economista, que le constructeur étudiait sérieusement
l'éventualité d'un nouveau site.

Kelli Dugan à Mobile, Tim Hepher à
paris, Karen Jacobs à Atlanta, Andrea Shalal-Esa à Washington, Wilfrid
Exbrayat pour le service français, édité par Pascale Denis
http://www.boursorama.com/actualites/airbus-envisage-d-ouvrir-un-site-aux-etats-unis-029e43b291808d9b9036dd669743e26b

L'avionneur pourrait déployer une nouvelle ligne d'assemblage de ses A320 aux Etats-Unis. Les bonnes raisons ne manquent pas.


C'est le New-York Times qui en a fait l'annonce hier, mercredi 27 juin 2012 : Airbus envisagerait de déployer dans l’Etat de l’Alabama aux Etats-Unis
une nouvelle ligne d'assemblage de ses monocouloirs pour un
investissement de plusieurs centaines de millions d'euros. Il pourrait
assembler environ quinze appareils par an.

L'information du journal américain n'a pas été confirmée par l’avionneur, ni par sa maison-mère EADS.
Le président du groupe, Tom Enders, a précisé ce matin lors d'un
colloque organisé à Paris par l'Académie Diplomatique Internationale
l'état les réflexions en cours au sein d’EADS. "Nous avons longtemps étudié cette option (…). Il n'y a pas de décision prise pour l'instant".

Un tel mouvement stratégique, s’il se confirmait, serait une
demi-surprise. En 2010, Airbus, désormais présidé par Fabrice Brégier,
avait déjà identifié le site de Mobile dans l'état de l'Alabama pour
produire des Airbus 330 au rythme environ d'un par mois s'il remportait
le contrat des avions ravitailleurs auprès du Pentagone. L’échec lors de
l'appel d'offres face à Boeing l'avait contraint à refermer le dossier. Il pourrait toutefois le rouvrir.

Trois raisons, commerciale, industrielle et financière, pourraient
inciter l'avionneur à venir concurrencer son rival Boeing directement
sur ses terres :

1 - S'imposer sur le plus grand marché mondial
Le marché américain est le plus gros marché au niveau mondial pour le
segment des monocouloirs. Et les opportunités sont encore nombreuses.
Les compagnies américaines disposent de flottes d'appareils
vieillissantes, et elles souhaitent la moderniser avec des avions plus
modernes et plus économes en carburant.

Cependant Airbus n'est pas aussi présent sur le marché américain qu' il
ne l'est au niveau mondial. Il disposerait seulement d'une part de
marché de 20 % aux Etats-Unis contre environ 50 % au niveau mondial.
Produire des avions "made in America" serait un plus pour séduire les
compagnies aériennes locales. C'est également le bon moment pour Airbus
d'attaquer le marché américain: il vient de lancer l'A320neo, un
appareil 15 % plus économique en consommation de carburant que les
monocouloirs actuels.

2 - Accroitre et internationaliser sa supply chain
Autre intérêt d'aller aux Etats-Unis : bénéficier du vivier de
fournisseurs américains hautement qualifiés en matière d'aéronautique.
Une denrée de plus en plus recherchée en ces temps d'augmentation
généralisée des cadences de production chez les avionneurs. Les
sous-traitants sont en effet devenus leur talon d'Achille : leur
difficulté à suivre les cadences limitent les objectifs de production
des avionneurs.

Pour résoudre ce problème, autant les chercher là où ils sont, c'est à
dire aux Etats-Unis, première puissance aéronautique mondiale. En
s'installant outre-Atlantique, Airbus pourrait ainsi capter une partie
des capacités de la supply-chain de Boeing ! Récemment un des hauts
dirigeants d'Airbus confiait que l'un des enjeux majeurs du futur pour
les avionneurs était de fidéliser leurs sous-traitants car ceux-ci
pourraient être tentés de fournir d'autres avionneurs du fait de la
multiplicité des programmes en cours.

3 - Se protéger du dollar faible
En produisant directement depuis les Etats-Unis, donc avec des coûts de
production en dollars, Airbus disposerait d'une protection naturelle
contre une parité euro/dollar défavorable. Dans sa lutte contre Boeing,
Airbus s'est en effet toujours estimé lésé par la faiblesse du dollar
vis à vis de l'euro. L’avionneur français produit en effet avec des
coûts en euros mais vend obligatoirement en dollars, ce qui induit une
forte perte de compétitivité. Selon EADS, quand l'euro se renchérit de
10 cents, le groupe EADS perd un milliard de bénéfice net !
http://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-airbus-reve-d-amerique.N177681

L’usine américaine d’Airbus se précise

Sauf coup de théâtre, le constructeur européen devrait annoncer lundi
prochain à son personnel la création d’un site d’assemblage final d’A320
aux États-Unis, en Alabama. Un comité européen de groupe doit en effet
se réunir à 16 heures au siège d’Airbus à Toulouse. Il convient
toutefois d’être prudent : selon certaines sources, la décision finale
n’est pas encore prise, mais imminente. Elle buterait encore sur
quelques obstacles d’ordre administratif, aux États-Unis, comme en
Europe.

Le montant de l’investissement envisagé par Airbus et EADS serait
d'environ 500 millions de dollars. La cadence de la future chaîne n’est
pas totalement fixée, mais dans un premier temps elle serait de l’ordre
de 4 avions par mois, équivalente à celle de l’usine chinoise de
Tianjin. La très grande majorité de ces avions restera produite par la
supply chain actuelle du monocouloir européen, l’assemblage final ne
pesant que 5 à 6 % de la valeur de l’avion.

Ce projet s’inscrit dans un contexte de hausse des cadences de la
famille A320. Airbus vient d’atteindre le chiffre record de 42 A320
assemblés par mois. L’objectif d’une cadence 44 pourrait être décidé par
Fabrice Brégier, le nouveau PDG d’Airbus, d’ici la fin de l’année,
selon l’évolution du marché. Mais ce ratio ne suffirait pas à remplir la
future chaîne US d’Alabama, à moins de réduire les cadences en Europe.
Aujourd’hui, il n’en est pas question, assure-t-on chez Airbus.

C’est pourquoi les stratèges d’Airbus ont lancé une étude – en lien
avec la supply chain de l’A320 – pour porter la cadence de fabrication
des A320 jusqu’à 50 par mois. Parallèlement, Airbus a entamé une
négociation avec les autorités chinoises pour réfléchir à l’avenir –
après 2016 – de la chaîne d’assemblage de Tianjin. Sa pérennité, comme
celle de la future usine américaine, dépend d’éventuelles commandes
d’A320 neo, la version remotorisée et modernisée de l’A320, qui doit
entrer en service fin 2015.
http://www.air-cosmos.com/industrie/l-usine-americaine-d-airbus-se-precise.html