Bon, il y a eu quand même quelques infos publiées...
par exemple :
- en 2011 : Le Figaro : "Coup d'envoi de l'autoroute spatiale européenne"
http://www.lefigaro.fr/societes/2011/10/04/04015-20111004ARTFIG00495-coup-d-envoi-de-l-autoroute-spatiale-europeenne.php
L'Agence spatiale européenne (Esa) a choisi Astrium comme maître d'œuvre d'un système de liaison laser entre satellites qui permettra la transmission sur Terre des images et autres données en temps réel et à la demande.
L'Agence spatiale européenne (Esa) donne le coup d'envoi de la future «autoroute spatiale de l'information». L'Esa a choisi Astrium comme maître d'œuvre de ce projet dans le cadre d'un partenariat public privé (PPP) au terme duquel la filiale spatiale d'EADS s'engage «à concevoir, livrer et exploiter»
ce système baptisé EDRS (European data relay system) qui sera pleinement opérationnel à partir de 2015. Ce contrat représente 275 millions d'euros pour la construction de deux satellites et l'ouverture du service. Il ne comprend pas le coût du lancement en orbite géostationnaire (36.000 km d'altitude) ni le volume d'affaire attendu de la commercialisation du service.
- en déc. 2012 : Libération "L'ESA lance une autoroute de l'information"
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/12/leurope-aura-son-autoroute-de-linformation-spatiale.html
Communiquer n'est pas toujours facile dans l'Espace. Les satellites d'observation de la Terre tournent autour de la planète, souvent sur des orbites passant au dessus des pôles, entre 500 et 100 km d'altitude.
Leurs communications avec le sol se produisent donc
de manière intermittente, lorsqu'ils passent au dessus de stations de réception, réparties sur la planète.
Pas très pratique, surtout lorsque l'on veut disposer des informations le plus vite possible, en cas de crise provoquée par un désastre naturel ou un séisme politique et militaire.
Le système que l'Agence spatiale européenne va mettre en place dès 2014 dans le cadre d'une coopération public/privé avec Astrium, la filiale Espace d'EADS, résout ce problème de manière radicale.
Le principe consiste à établir une liaison par lasers entre les satellites d'observations et deux satellites géostationnaires, dont la position, à 36.000 km d'altitude et sur une orbite équatoriale, demeure comme "fixe" par rapport à la Terre, et donc par rapport aux satellites défilant en orbite.
Il suffit de choisir
deux géosats opposés,
de chaque côté de la Terre, pour avoir une visibilité continue entre l'un des deux et les satellites en orbite basse. Ces derniers envoient donc leurs données aux satellites géostationnaires, qui les relaient ensuite vers la Terre, ce qu'ils peuvent faire en permanence.
Cette technologie de communication par laser résulte de développements technologiques depuis la fin des années 1980. La première liaison de ce type réussie remonte à 2001, avec l'expérience Silex, entre un satellite SPOT-4, le géosat expérimental Artémis de l'ESA et la Terre.
La future autoroute de l'information spatiale (EDRS, European Data Relay System) uilisera deux géosats. Eutelsat-EB9B, construit par Astrium, qui sera positionné à la verticale de l'équateur, à 9°E,l en 2014.
Et
Hylas-3 d'Avanti Communications (Royaume-Uni), qui sera lancé en 2016. Son premier client sera l'initiative européenne de Surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurité (GMES) dont les futurs satellites seront équipés pour communiquer avec les deux géosats avec un débit de 1,8 Gigabits par seconde