Les leçons de solidarité ...
Sans faire allusion aux 8 millions de foyers fiscaux qui vont être dispensés de l'impôt, ce n'est pas aux pilotes qu'il faut donner de leçon de solidarité, eux qui sont solidaire de tout le monde et que personne ne soutient.
Ils ne peuvent donc compter que sur eux-même, quitte à déplaire.
C'est que le métier de pilote n'est à nul autre pareil : des visites médicales et des contrôles professionnels semestriels, des rythmes de vie de nomades, des décalages horaires par centaines, que dis-je par milliers !, des repas pris à n'importe quelle heure, des nuits interminables aux commandes ...
Un petit accident de la vie, un doigt en moins, un poignet handicapé et c'est une vie qui s'écroule, car mis à part piloter, un pilote n'est pas bon à grand chose. (il y a des exceptions, ceux qui fleurissent au sein des syndicats ou dans des fonctions d'encadrement, y acquièrent des compétences, de gestion, d'économie, de droit du travail, ou techniques, et des relations aussi, et qui peuvent espérer retrouver un emploi intéressant au sol...) Pour les autres, une carrière fichue ...
(un copain a eu un poignet très abîmé suite à une chute de moto : il ne peut plus relever la main suffisamment ... pour actionner les réverses : perte de licence, à la cinquantaine. Brisé.)
Les pilotes n'ont plus aucune confiance dans de Juniac et son équipe. Ils ont de la situation leur propre analyse et mènent leur stratégie en fonction. Ils ont l'habitude d'être l'objet d'une opprobre activée par médias complaisants et aucun anathème ne fera varier leurs choix tactiques.
C'est à peu près la même ambiance chez les PNC qui me disaient tout-à-l'heure qu'ils soupçonnent la direction d'avoir intégré les temps partiels pour aggraver les chiffres publiés sur les temps de travail des PNC.
Pas joli-joli tout ça...