Le constructeur aéronautique américain Boeing a demandé au Pentagone (ministère américain de la Défense) un délai supplémentaire de six mois pour pouvoir répondre à l’appel d’offres pour le renouvellement des avions ravitailleurs de l’US Air Force. La rumeur, qui circulait depuis quelques jours dans la presse outre-atlantique, a été confirmée, le 22 août, par un porte-parole du groupe américain.
Cette requête a de quoi surprendre. En effet, après avoir porté plainte auprès du Government Accountability Office (GAO –l’équivalent américain de la Cour de compte), Boeing avait obtenu, en juillet, la réouverture de l’appel d’offres remporté 4 mois plus tôt par Airbus et son partenaire américain Northrop Grumman. Le contrat, évalué à 35 milliards de dollars, de 179 avions ravitailleurs pour l’armée de l’air américaine, est donc redevenu accessible à Boeing.
La question du délai
Cependant, selon l’éternel rival d’Airbus, la donne a changé. D’après Boeing, le Pentagone a profité de la remise à plat de l’appel d’offres pour y intégrer de nouvelles exigences. L’avionneur estime donc que l’échéance du 1er octobre, fixée par le ministère américain de la défense pour la remise des propositions est trop courte.
Pour Northrop Grumman, la démarche de Boeing est « perturbante ». Dans un communiqué publié vendredi, l’allié d’Airbus estime que le délai offert par le Pentagone « est plus que suffisant pour que les constructeurs aéronautiques mettent à jour leurs offres ». Le groupe américain soutient aussi que « Les militaires et les contribuables n’ont pas à supporter les changements tardifs de stratégie de Boeing ». De son côté, EADS, la maison mère d’Airbus, ne s’est pas encore prononcée.
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