+4
patrick1956
Laurent Simon
pascal83
Poncho (Admin)
8 participants
Ariane VI
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°126
Re: Ariane VI
https://information.tv5monde.com/info/ariane-6-devra-evoluer-rapidement-pour-rester-competitif-selon-la-cour-des-comptes-283783
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°127
Re: Ariane VI
https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/ariane-6-le-patron-d-arianespace-repond-aux-attaques-de-la-cour-des-comptes-14-02-2019-2293403_47.php
Stéphane Israël, le président exécutif d'Arianespace, défend sa stratégie et expose ses projets, notamment sur la Lune, « la banlieue proche de la Terre ».
Le Point : Dans leur dernier rapport, les magistrats de la Cour des comptes ont égratigné Ariane 6, soulignant que le nouveau lanceur, dont le premier vol est prévu en 2020, ne constituera qu'une « réponse transitoire » dans l'environnement concurrentiel actuel.
Le président exécutif d'Arianespace, Stéphane Israël.
Christian Böhmer / AFP
Stéphane Israël : Nous avons toujours dit qu'Ariane 6 est un lanceur qui évoluera. Ariane 6 est le début d'une histoire, et ce lanceur, qui volera dès 2020, a été pensé pour évoluer au cours de son exploitation. Nous réfléchissons ainsi à une « Ariane 6 Evolution » avec notre maison mère, ArianeGroup, d'ici à 2025. C'est vrai qu'Ariane 6 va arriver dans un environnement concurrentiel tendu, nous en avons bien conscience. Il faut regarder ce qu'aurait été le destin d'Arianespace sans Ariane 6… Nous serions incapables de réaliser les missions institutionnelles de l'Europe, pas plus que les nouvelles missions commerciales telles que les constellations ou des mises en orbite optimisées des satellites de télécommunications. Ne pas avoir Ariane 6 à partir de 2020 aurait tout simplement signifié la fin de la filière Ariane !
Lire aussi La Cour des comptes égratigne Ariane 6
SpaceX, qui est pourtant apparu sur le marché il y a seulement quelques années, est devenu le lanceur n°1 dans le monde, en nombre de lancements. Comment expliquez-vous cela ?
La compétitivité d'un lanceur dépend fondamentalement de trois paramètres complémentaires. D'abord, le niveau des engagements publics. C'est évidemment la grande force des États-Unis et donc de notre concurrent qui bénéficie, en volume et en prix, des commandes groupées de la Nasa et de l'US Air Force, alors que les missions institutionnelles sont moins nombreuses en Europe. Le carnet de commandes d'Arianespace est en valeur aux deux tiers commercial et un tiers institutionnel. Pour notre principal concurrent, c'est l'inverse. Second paramètre : l'organisation industrielle. Troisième paramètre, les choix technologiques et la configuration du lanceur. Vous pouvez disposer du meilleur lanceur du monde d'un point de vue technologique, s'il n'a pas de clients publics et s'il est produit dans 25 pays différents, vous pouvez faire ce que vous voulez, il coûtera nécessairement plus cher que ses concurrents.
Lire aussi La certification de SpaceX intrigue le Pentagone
Finalement, l'Europe ne lutte pas à armes égales avec les États-Unis ?
Nous évoluons en Europe dans un écosystème qui a malgré tout permis à la filière Ariane de faire la course en tête pendant des années ! L'arrivée sur le marché des lanceurs américains nous oblige à nous demander comment s'organiser en Europe pour renforcer la compétitivité du système. La gouvernance des lanceurs européens a connu une première évolution en 2014 avec une simplification des rôles et des responsabilités associées à Ariane 6 et à Vega C. Elle en connaîtra d'autres. C'est vrai que dans le système européen, il y a une pluralité d'acteurs : l'ESA, la Commission européenne, EUMETSAT, les États. Cette réalité ne changera pas, et nous devons construire dans ce cadre. D'autres questions se posent. Quelle organisation industrielle faut-il adopter ? Reste-t-on dans le cadre d'un retour géographique strict (chaque État qui finance le programme spatial bénéficie de retombées industrielles sur son territoire, NDLR), ce qui est incitatif pour mobiliser les financements publics mais peut entraîner des surcoûts et des duplications, ou peut-on en assouplir certaines règles, comme le propose d'ailleurs la Cour des comptes ?
La fusée Ariane 5 est produite dans douze pays différents, Ariane 6 le sera dans treize…
Le fait d'avoir une carte industrielle complexe engendre inévitablement des surcoûts, même si certains États y sont très attachés pour les raisons que l'on comprend. On avait émis l'idée, au moment de la décision d'Ariane 6, d'aménager progressivement ce retour géographique pour favoriser, sur la base de critères clairs et équitables, le choix des partenaires industriels prêts à faire davantage d'efforts. Si l'on veut faire franchir à Ariane 6 et aux futurs lanceurs européens une nouvelle étape de compétitivité, il faudra réexaminer la question. Il faut éviter d'en faire une sorte de querelle théologique pour choisir pragmatiquement, sous l'égide de l'ESA et dans un dialogue avec les États, le système le plus vertueux possible pour affronter une concurrence, beaucoup plus forte que par le passé. Ariane n'est pas un exemplaire unique comme un grand satellite scientifique, c'est un produit de série qui doit rechercher le meilleur coût.
Combien de missions publiques ont déjà été signées pour le lanceur Ariane 6 ?
Trois contrats ont été signés. Deux pour Galileo, système européen de positionnement par satellite, par la Commission européenne et l'ESA, et un pour le ministère de la Défense français. Nous avons identifié d'ici à 2023 sept missions institutionnelles, deux autres missions Galileo, une mission scientifique de l'ESA et une mission pour des satellites d'observation allemands. On doit faire en sorte que ces différentes missions soient rapidement contractualisées. Je suis confiant, tout cela progresse, avec le soutien de nos agences spatiales, de la Commission européenne et des gouvernements.
Combien de contrats pour le lancement des satellites commerciaux ?
Nous avons déjà signé pour Ariane 6 le lancement de quatre satellites commerciaux avec l'opérateur Eutelsat, remportant d'ailleurs en 2018 plus de 70 % des satellites de télécommunications. Nous discutons de missions très variées, car le marché n'est plus le même. Avec Ariane 6, sa modularité, son moteur réallumable et son volume accru pour les satellites, notre fusée peut répondre à des besoins beaucoup plus diversifiés qu'avec Ariane 5.
Les États-Unis respectent un « Buy American Act ». Il arrive que des États européens, comme l'Allemagne cette année, lancent des missions avec SpaceX. Est-ce envisageable d'avoir un équivalent européen ?
Nous n'avons pas, formellement, de « Buy European Act » en vigueur, mais il a fortement progressé dans les esprits. Évidemment, nous aimerions que chaque État européen s'engage à ne lancer qu'avec Ariane et Vega pour ses missions institutionnelles. Aux États-Unis, en effet, si vous n'êtes pas un lanceur américain, vous ne pouvez pas lancer une mission institutionnelle américaine, sauf dans le cas d'un partenariat ponctuel comme c'est le cas entre la Nasa et l'ESA pour le télescope James Webb, qui sera lancé par Ariane 5. Nous aimerions un engagement ferme, équivalent aux Américains, bien sûr. Mais cela prend du temps, et je regarde l'avenir plus que le passé. Ce que je constate, c'est qu'Ariane 6 et Vega C ont été pensées pour lancer tous les satellites de l'Europe, de 2 kg à 20 tonnes ; et d'autre part, l'adhésion au principe d'un « Fly European » progresse partout. Nous allons y arriver !
Quel est l'état du marché des lancements ?
Le marché des gros satellites géostationnaires est en net recul depuis trois ans. L'an dernier, seulement cinq satellites géostationnaires ont été commandés à l'industrie. Il y a trois ans, on était plutôt sur un rythme d'une vingtaine tous les ans. Ce marché devrait commencer à repartir cette année. En parallèle, le marché des constellations de petits satellites est en forte croissance. Notre prochain lancement commercial, fin février, sera le lancement inaugural de la constellation OneWeb (au total, 650 satellites de télécommunication, qui circuleront sur une orbite basse, NDLR). Le suivant, en mars, sera un lancement O3B de SES, dont nous avons déjà déployé 16 satellites en orbite moyenne. Les projets de constellations sont ambitieux, ils nécessitent beaucoup de capitaux, alors ils mettent un peu de temps à être bouclés, mais, ça y est, ils arrivent. Et les satellites d'observation de la terre connaissent aussi un engouement, comme le montrent les succès de Vega. Plus globalement, l'avenir va être celui d'un espace de plus en plus diversifié. On trouvera de tout dans l'espace, des petits satellites en orbites basses et moyennes, aux très gros satellites en orbite géostationnaire.
... Enfin, il y a ce que l'on pourrait appeler l'espace nouvelle frontière : on l'a vu avec la mission Pesquet, l'espace continue de faire rêver.
Mais l'espace nécessite d'immenses investissements et les budgets sont contraints…
On ne dispose pas d'un budget illimité, bien sûr. On ne réclame pas la Lune, si j'ose dire, on est conscient des contraintes financières, mais il y a aujourd'hui une nouvelle course à l'espace dans laquelle l'Europe doit imprimer sa marque. Les États-Unis déploient des efforts financiers sans précédent ; la Chine aussi, qui a procédé à 39 lancements l'an dernier ; l'Inde travaille sans relâche sur le vol habité. L'Europe ne peut se désengager de cette course… On a besoin à la fois d'une volonté publique et d'une excellence industrielle et technologique, car l'espace est fondamentalement un partenariat public-privé. La Commission européenne a mis une proposition de budget de 16 milliards d'euros pour son prochain cadre budgétaire pluriannuel en dépit de la sortie de la Grande-Bretagne, c'est bien.
...
Stéphane Israël, le président exécutif d'Arianespace, défend sa stratégie et expose ses projets, notamment sur la Lune, « la banlieue proche de la Terre ».
Le Point : Dans leur dernier rapport, les magistrats de la Cour des comptes ont égratigné Ariane 6, soulignant que le nouveau lanceur, dont le premier vol est prévu en 2020, ne constituera qu'une « réponse transitoire » dans l'environnement concurrentiel actuel.
Le président exécutif d'Arianespace, Stéphane Israël.
Christian Böhmer / AFP
Stéphane Israël : Nous avons toujours dit qu'Ariane 6 est un lanceur qui évoluera. Ariane 6 est le début d'une histoire, et ce lanceur, qui volera dès 2020, a été pensé pour évoluer au cours de son exploitation. Nous réfléchissons ainsi à une « Ariane 6 Evolution » avec notre maison mère, ArianeGroup, d'ici à 2025. C'est vrai qu'Ariane 6 va arriver dans un environnement concurrentiel tendu, nous en avons bien conscience. Il faut regarder ce qu'aurait été le destin d'Arianespace sans Ariane 6… Nous serions incapables de réaliser les missions institutionnelles de l'Europe, pas plus que les nouvelles missions commerciales telles que les constellations ou des mises en orbite optimisées des satellites de télécommunications. Ne pas avoir Ariane 6 à partir de 2020 aurait tout simplement signifié la fin de la filière Ariane !
Lire aussi La Cour des comptes égratigne Ariane 6
SpaceX, qui est pourtant apparu sur le marché il y a seulement quelques années, est devenu le lanceur n°1 dans le monde, en nombre de lancements. Comment expliquez-vous cela ?
La compétitivité d'un lanceur dépend fondamentalement de trois paramètres complémentaires. D'abord, le niveau des engagements publics. C'est évidemment la grande force des États-Unis et donc de notre concurrent qui bénéficie, en volume et en prix, des commandes groupées de la Nasa et de l'US Air Force, alors que les missions institutionnelles sont moins nombreuses en Europe. Le carnet de commandes d'Arianespace est en valeur aux deux tiers commercial et un tiers institutionnel. Pour notre principal concurrent, c'est l'inverse. Second paramètre : l'organisation industrielle. Troisième paramètre, les choix technologiques et la configuration du lanceur. Vous pouvez disposer du meilleur lanceur du monde d'un point de vue technologique, s'il n'a pas de clients publics et s'il est produit dans 25 pays différents, vous pouvez faire ce que vous voulez, il coûtera nécessairement plus cher que ses concurrents.
Lire aussi La certification de SpaceX intrigue le Pentagone
Finalement, l'Europe ne lutte pas à armes égales avec les États-Unis ?
Nous évoluons en Europe dans un écosystème qui a malgré tout permis à la filière Ariane de faire la course en tête pendant des années ! L'arrivée sur le marché des lanceurs américains nous oblige à nous demander comment s'organiser en Europe pour renforcer la compétitivité du système. La gouvernance des lanceurs européens a connu une première évolution en 2014 avec une simplification des rôles et des responsabilités associées à Ariane 6 et à Vega C. Elle en connaîtra d'autres. C'est vrai que dans le système européen, il y a une pluralité d'acteurs : l'ESA, la Commission européenne, EUMETSAT, les États. Cette réalité ne changera pas, et nous devons construire dans ce cadre. D'autres questions se posent. Quelle organisation industrielle faut-il adopter ? Reste-t-on dans le cadre d'un retour géographique strict (chaque État qui finance le programme spatial bénéficie de retombées industrielles sur son territoire, NDLR), ce qui est incitatif pour mobiliser les financements publics mais peut entraîner des surcoûts et des duplications, ou peut-on en assouplir certaines règles, comme le propose d'ailleurs la Cour des comptes ?
La fusée Ariane 5 est produite dans douze pays différents, Ariane 6 le sera dans treize…
Le fait d'avoir une carte industrielle complexe engendre inévitablement des surcoûts, même si certains États y sont très attachés pour les raisons que l'on comprend. On avait émis l'idée, au moment de la décision d'Ariane 6, d'aménager progressivement ce retour géographique pour favoriser, sur la base de critères clairs et équitables, le choix des partenaires industriels prêts à faire davantage d'efforts. Si l'on veut faire franchir à Ariane 6 et aux futurs lanceurs européens une nouvelle étape de compétitivité, il faudra réexaminer la question. Il faut éviter d'en faire une sorte de querelle théologique pour choisir pragmatiquement, sous l'égide de l'ESA et dans un dialogue avec les États, le système le plus vertueux possible pour affronter une concurrence, beaucoup plus forte que par le passé. Ariane n'est pas un exemplaire unique comme un grand satellite scientifique, c'est un produit de série qui doit rechercher le meilleur coût.
Combien de missions publiques ont déjà été signées pour le lanceur Ariane 6 ?
Trois contrats ont été signés. Deux pour Galileo, système européen de positionnement par satellite, par la Commission européenne et l'ESA, et un pour le ministère de la Défense français. Nous avons identifié d'ici à 2023 sept missions institutionnelles, deux autres missions Galileo, une mission scientifique de l'ESA et une mission pour des satellites d'observation allemands. On doit faire en sorte que ces différentes missions soient rapidement contractualisées. Je suis confiant, tout cela progresse, avec le soutien de nos agences spatiales, de la Commission européenne et des gouvernements.
Combien de contrats pour le lancement des satellites commerciaux ?
Nous avons déjà signé pour Ariane 6 le lancement de quatre satellites commerciaux avec l'opérateur Eutelsat, remportant d'ailleurs en 2018 plus de 70 % des satellites de télécommunications. Nous discutons de missions très variées, car le marché n'est plus le même. Avec Ariane 6, sa modularité, son moteur réallumable et son volume accru pour les satellites, notre fusée peut répondre à des besoins beaucoup plus diversifiés qu'avec Ariane 5.
Les États-Unis respectent un « Buy American Act ». Il arrive que des États européens, comme l'Allemagne cette année, lancent des missions avec SpaceX. Est-ce envisageable d'avoir un équivalent européen ?
Nous n'avons pas, formellement, de « Buy European Act » en vigueur, mais il a fortement progressé dans les esprits. Évidemment, nous aimerions que chaque État européen s'engage à ne lancer qu'avec Ariane et Vega pour ses missions institutionnelles. Aux États-Unis, en effet, si vous n'êtes pas un lanceur américain, vous ne pouvez pas lancer une mission institutionnelle américaine, sauf dans le cas d'un partenariat ponctuel comme c'est le cas entre la Nasa et l'ESA pour le télescope James Webb, qui sera lancé par Ariane 5. Nous aimerions un engagement ferme, équivalent aux Américains, bien sûr. Mais cela prend du temps, et je regarde l'avenir plus que le passé. Ce que je constate, c'est qu'Ariane 6 et Vega C ont été pensées pour lancer tous les satellites de l'Europe, de 2 kg à 20 tonnes ; et d'autre part, l'adhésion au principe d'un « Fly European » progresse partout. Nous allons y arriver !
Quel est l'état du marché des lancements ?
Le marché des gros satellites géostationnaires est en net recul depuis trois ans. L'an dernier, seulement cinq satellites géostationnaires ont été commandés à l'industrie. Il y a trois ans, on était plutôt sur un rythme d'une vingtaine tous les ans. Ce marché devrait commencer à repartir cette année. En parallèle, le marché des constellations de petits satellites est en forte croissance. Notre prochain lancement commercial, fin février, sera le lancement inaugural de la constellation OneWeb (au total, 650 satellites de télécommunication, qui circuleront sur une orbite basse, NDLR). Le suivant, en mars, sera un lancement O3B de SES, dont nous avons déjà déployé 16 satellites en orbite moyenne. Les projets de constellations sont ambitieux, ils nécessitent beaucoup de capitaux, alors ils mettent un peu de temps à être bouclés, mais, ça y est, ils arrivent. Et les satellites d'observation de la terre connaissent aussi un engouement, comme le montrent les succès de Vega. Plus globalement, l'avenir va être celui d'un espace de plus en plus diversifié. On trouvera de tout dans l'espace, des petits satellites en orbites basses et moyennes, aux très gros satellites en orbite géostationnaire.
... Enfin, il y a ce que l'on pourrait appeler l'espace nouvelle frontière : on l'a vu avec la mission Pesquet, l'espace continue de faire rêver.
Mais l'espace nécessite d'immenses investissements et les budgets sont contraints…
On ne dispose pas d'un budget illimité, bien sûr. On ne réclame pas la Lune, si j'ose dire, on est conscient des contraintes financières, mais il y a aujourd'hui une nouvelle course à l'espace dans laquelle l'Europe doit imprimer sa marque. Les États-Unis déploient des efforts financiers sans précédent ; la Chine aussi, qui a procédé à 39 lancements l'an dernier ; l'Inde travaille sans relâche sur le vol habité. L'Europe ne peut se désengager de cette course… On a besoin à la fois d'une volonté publique et d'une excellence industrielle et technologique, car l'espace est fondamentalement un partenariat public-privé. La Commission européenne a mis une proposition de budget de 16 milliards d'euros pour son prochain cadre budgétaire pluriannuel en dépit de la sortie de la Grande-Bretagne, c'est bien.
...
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°128
Re: Ariane VI
https://www.telesatellite.com/actu/53030-vol-inaugural-defini-pour-ariane.html
https://www.numerama.com/sciences/473130-prends-ca-spacex-ariane-6-transportera-30-satellites-dun-coup-lors-de-son-vol-inaugural.html
Arianespace annonce que le premier vol de la fusée Ariane 6 sera l'occasion de transporter 30 satellites OneWeb d'un seul coup.
C’est un sacré chargement que transportera Ariane 6 le jour de son vol inaugural, le 16 juillet 2020. Le nouveau lanceur européen accueillera en effet dans sa coiffe non pas un ou deux satellites, mais trente ! Arianespace vient en effet d’annoncer mardi 13 mars la signature d’un contrat avec OneWeb pour déployer en orbite une partie de sa constellation, qui doit comporter à terme des centaines de satellites.
Le deal conclu ce jour entre les deux parties prolonge pour les années à venir une coopération entamée en 2015 et dont le point d’orgue est survenu au mois de février : le 27, Arianespace s’est occupée d’acheminer dans l’espace une première vague de six satellites OneWeb — les tout premiers de la société américaine, qui travaille étroitement avec Airbus Defence & Space pour les concevoir.
C’est une fusée Soyouz qui a alors été utilisée
Outre ces trente satellites qui seront envoyés avec le vol de qualification, dont la date est fixée l’instant au second semestre 2020, l’accord de service comporte aussi deux options d’envoi, toujours avec une Ariane 6. Si elles sont validées, celles-ci auront lieu en 2023. Il reste toutefois à déterminer la version du lanceur qui sera utilisée : Ariane 62 (jusqu’à 36 satellites à bord) ou 64 (jusqu’à 78).
Pour le vol de juillet 2020, c’est la version Ariane 62 qui sera mobilisée — 62 parce que la fusée utilisera deux propulseurs d’appoint P120C (quatre pour Ariane 64, donc). Ces boosters complémentaires sont en cours de test en Guyane : deux tirs d’essai ont d’ores et déjà eu lieu, dont un février dernier. Un troisième doit survenir courant 2019. Ces boosters appuieront le nouveau moteur-fusée Vulcain.
https://www.numerama.com/sciences/473130-prends-ca-spacex-ariane-6-transportera-30-satellites-dun-coup-lors-de-son-vol-inaugural.html
Arianespace annonce que le premier vol de la fusée Ariane 6 sera l'occasion de transporter 30 satellites OneWeb d'un seul coup.
C’est un sacré chargement que transportera Ariane 6 le jour de son vol inaugural, le 16 juillet 2020. Le nouveau lanceur européen accueillera en effet dans sa coiffe non pas un ou deux satellites, mais trente ! Arianespace vient en effet d’annoncer mardi 13 mars la signature d’un contrat avec OneWeb pour déployer en orbite une partie de sa constellation, qui doit comporter à terme des centaines de satellites.
Le deal conclu ce jour entre les deux parties prolonge pour les années à venir une coopération entamée en 2015 et dont le point d’orgue est survenu au mois de février : le 27, Arianespace s’est occupée d’acheminer dans l’espace une première vague de six satellites OneWeb — les tout premiers de la société américaine, qui travaille étroitement avec Airbus Defence & Space pour les concevoir.
C’est une fusée Soyouz qui a alors été utilisée
Outre ces trente satellites qui seront envoyés avec le vol de qualification, dont la date est fixée l’instant au second semestre 2020, l’accord de service comporte aussi deux options d’envoi, toujours avec une Ariane 6. Si elles sont validées, celles-ci auront lieu en 2023. Il reste toutefois à déterminer la version du lanceur qui sera utilisée : Ariane 62 (jusqu’à 36 satellites à bord) ou 64 (jusqu’à 78).
Pour le vol de juillet 2020, c’est la version Ariane 62 qui sera mobilisée — 62 parce que la fusée utilisera deux propulseurs d’appoint P120C (quatre pour Ariane 64, donc). Ces boosters complémentaires sont en cours de test en Guyane : deux tirs d’essai ont d’ores et déjà eu lieu, dont un février dernier. Un troisième doit survenir courant 2019. Ces boosters appuieront le nouveau moteur-fusée Vulcain.
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°129
Re: Ariane VI
un article qui date un peu, ùais qui done des infos intéressantes
https://www.sciencesetavenir.fr/espace/les-secrets-de-fabrication-du-futur-lanceur-ariane-6_131032
...
Comme tout ce qui touche aux activités de l’Agence spatiale européenne (ESA), cette nouvelle organisation de la production doit s’accommoder du principe de "retour géographique" en fonction de l’investissement. L’étage principal du lanceur est ainsi assemblé en France, l’étage supérieur à Brême, en Allemagne, la coiffe en Suisse, etc. Toutes les usines fonctionneront de la même manière et "assureront les mêmes cadences de manière synchronisée, pour agir comme une usine unique", souligne Mathieu Chaize. À plein régime et jusqu’en 2023, 12 étages de ce type sortiront chaque année de la ligne des Mureaux. Encapsulés dans des conteneurs, ils seront ensuite chargés sur une barge qui les acheminera sur la Seine jusqu’au port du Havre, avant de rejoindre leur destination finale, Kourou en Guyane.
Le spatial européen passe ainsi de l’artisanat, qui prévalait encore pour Ariane 5, à l’industrialisation. Un exemple : la protection thermique d’Ariane 5 était assurée par des tuiles posées à la main, alors que celle d’Ariane 6 sera obtenue avec de la mousse expansée projetée avec précision par des automates. "Ensuite, l’expérience en vol permettra d’optimiser l’épaisseur de la protection localement", assure Mathieu Chaize. L’ordinateur calculera alors à quel endroit on peut alléger cette protection, tout en maintenant un haut niveau de sécurité. Car la chasse aux euros passe par une cure d’amaigrissement, chaque gramme en excès entraînant un surcoût. Ainsi, l’épaisseur de la tôle qui constitue le cylindre de 5,4 mètres de diamètre de l’étage principal varie de 3 à 8 mm pour gagner sur le poids et la performance. Ensuite, la production des pièces bénéficie de nouvelles technologies comme l’impression 3D, qui permet de fabriquer en une seule fois un élément qui auparavant nécessitait 300 composants.
...
Vernon, vallée normande de la Seine. C’est ici, au cœur d’une forêt où allumettes et cigarettes sont proscrites depuis plus d’un demi-siècle qu’ont été accueillis, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une trentaine d’ingénieurs allemands qui avaient travaillé sur les célèbres V2 - ancêtres des lanceurs spatiaux et des missiles balistiques -, développées sous le régime nazi. C’est ici aussi que sont nés les moteurs des fusées européennes et que s’assemblent aujourd’hui les moteurs Vulcain et Vinci d’Ariane 6. Comme aux Mureaux ou à Brême, les robots sont chargés d’effectuer l’essentiel des tâches simples et de manipulation, tandis que les humains assurent les travaux "d’orfèvrerie" et d’ingénierie. Au détour d’une allée, nous découvrons un moteur Vulcain 2.1 pendu à un bras manipulateur. Le Vulcain est le cœur d’Ariane 5 et 6. C’est lui, avec les deux ou quatre moteurs d’appoint (boosters), qui permet au lanceur de s’arracher de l’écrasante attraction terrestre, à 7 fois la vitesse d’un Airbus. Alimenté en hydrogène et oxygène par l’énorme réservoir de 150 tonnes que constitue l’étage principal, il développe une poussée de 135 tonnes, l’équivalent de la production d’une centrale électrique.
Plus loin, se met en place la ligne de production des moteurs Vinci, véritable innovation d’Ariane 6. Ce nouveau moteur équipera l’étage supérieur du lanceur, celui qui permet de définir l’orbite finale des satellites embarqués. D’une puissance de 2900 mégawatts, il est surtout ré-allumable, ce qui lui permettra de placer des satellites sur des orbites différentes. Un atout majeur pour les constellations qui pourraient truster le marché des lancements dans la prochaine décennie. Citons notamment One Web, un projet de constellation de 650 satellites développé par l’Américain Greg Wyler, qui veut offrir des accès à Internet rapide à toutes les régions du monde dès 2022.
et aussi :
http://www.air-cosmos.com/un-banc-d-essai-geant-pour-le-lanceur-ariane-6-120823
Le centre aérospatial allemand a inauguré ce midi un nouvel équipement de son centre de Lampoldshausen, dédié à la qualification de l’étage supérieur du futur lanceur lourd européen.
La cérémonie s’est tenue ce 26 février au centre d’essais de l’Institut de propulsion spatiale du DLR, installé près de la petite ville de Lampoldshausen, à 70 km au nord de Stuttgart (sud-ouest de l’Allemagne), à l'occasion des septièmes journées industrielles du DLR.
Baptisée P5.2, la nouvelle infrastructure a été conçue et développée par le DLR pour le compte de l'Agence spatiale européenne, visiblement dans la durée (trois ans) et le budget impartis.
Une première européenne.
Le P5.2 va permettre, pour la première fois en Europe, de tester au banc (dans les conditions du niveau de la mer) un étage complet de véritable lanceur cryogénique – en l’occurrence, l'étage supérieur d'Ariane 6, dit ULPM (Upper Liquid Propulsion Module), fonctionnant à l’hydrogène et à l’oxygène liquides, et équipé du moteur Vinci.
Le premier étage UPLM de qualification devrait être livré à Lampoldshausen par ArianeGroup en décembre prochain, pour une première mise à feu au premier trimestre 2020.
https://www.sciencesetavenir.fr/espace/les-secrets-de-fabrication-du-futur-lanceur-ariane-6_131032
...
Comme tout ce qui touche aux activités de l’Agence spatiale européenne (ESA), cette nouvelle organisation de la production doit s’accommoder du principe de "retour géographique" en fonction de l’investissement. L’étage principal du lanceur est ainsi assemblé en France, l’étage supérieur à Brême, en Allemagne, la coiffe en Suisse, etc. Toutes les usines fonctionneront de la même manière et "assureront les mêmes cadences de manière synchronisée, pour agir comme une usine unique", souligne Mathieu Chaize. À plein régime et jusqu’en 2023, 12 étages de ce type sortiront chaque année de la ligne des Mureaux. Encapsulés dans des conteneurs, ils seront ensuite chargés sur une barge qui les acheminera sur la Seine jusqu’au port du Havre, avant de rejoindre leur destination finale, Kourou en Guyane.
Le spatial européen passe ainsi de l’artisanat, qui prévalait encore pour Ariane 5, à l’industrialisation. Un exemple : la protection thermique d’Ariane 5 était assurée par des tuiles posées à la main, alors que celle d’Ariane 6 sera obtenue avec de la mousse expansée projetée avec précision par des automates. "Ensuite, l’expérience en vol permettra d’optimiser l’épaisseur de la protection localement", assure Mathieu Chaize. L’ordinateur calculera alors à quel endroit on peut alléger cette protection, tout en maintenant un haut niveau de sécurité. Car la chasse aux euros passe par une cure d’amaigrissement, chaque gramme en excès entraînant un surcoût. Ainsi, l’épaisseur de la tôle qui constitue le cylindre de 5,4 mètres de diamètre de l’étage principal varie de 3 à 8 mm pour gagner sur le poids et la performance. Ensuite, la production des pièces bénéficie de nouvelles technologies comme l’impression 3D, qui permet de fabriquer en une seule fois un élément qui auparavant nécessitait 300 composants.
...
Vernon, vallée normande de la Seine. C’est ici, au cœur d’une forêt où allumettes et cigarettes sont proscrites depuis plus d’un demi-siècle qu’ont été accueillis, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une trentaine d’ingénieurs allemands qui avaient travaillé sur les célèbres V2 - ancêtres des lanceurs spatiaux et des missiles balistiques -, développées sous le régime nazi. C’est ici aussi que sont nés les moteurs des fusées européennes et que s’assemblent aujourd’hui les moteurs Vulcain et Vinci d’Ariane 6. Comme aux Mureaux ou à Brême, les robots sont chargés d’effectuer l’essentiel des tâches simples et de manipulation, tandis que les humains assurent les travaux "d’orfèvrerie" et d’ingénierie. Au détour d’une allée, nous découvrons un moteur Vulcain 2.1 pendu à un bras manipulateur. Le Vulcain est le cœur d’Ariane 5 et 6. C’est lui, avec les deux ou quatre moteurs d’appoint (boosters), qui permet au lanceur de s’arracher de l’écrasante attraction terrestre, à 7 fois la vitesse d’un Airbus. Alimenté en hydrogène et oxygène par l’énorme réservoir de 150 tonnes que constitue l’étage principal, il développe une poussée de 135 tonnes, l’équivalent de la production d’une centrale électrique.
Plus loin, se met en place la ligne de production des moteurs Vinci, véritable innovation d’Ariane 6. Ce nouveau moteur équipera l’étage supérieur du lanceur, celui qui permet de définir l’orbite finale des satellites embarqués. D’une puissance de 2900 mégawatts, il est surtout ré-allumable, ce qui lui permettra de placer des satellites sur des orbites différentes. Un atout majeur pour les constellations qui pourraient truster le marché des lancements dans la prochaine décennie. Citons notamment One Web, un projet de constellation de 650 satellites développé par l’Américain Greg Wyler, qui veut offrir des accès à Internet rapide à toutes les régions du monde dès 2022.
et aussi :
http://www.air-cosmos.com/un-banc-d-essai-geant-pour-le-lanceur-ariane-6-120823
Le centre aérospatial allemand a inauguré ce midi un nouvel équipement de son centre de Lampoldshausen, dédié à la qualification de l’étage supérieur du futur lanceur lourd européen.
La cérémonie s’est tenue ce 26 février au centre d’essais de l’Institut de propulsion spatiale du DLR, installé près de la petite ville de Lampoldshausen, à 70 km au nord de Stuttgart (sud-ouest de l’Allemagne), à l'occasion des septièmes journées industrielles du DLR.
Baptisée P5.2, la nouvelle infrastructure a été conçue et développée par le DLR pour le compte de l'Agence spatiale européenne, visiblement dans la durée (trois ans) et le budget impartis.
Une première européenne.
Le P5.2 va permettre, pour la première fois en Europe, de tester au banc (dans les conditions du niveau de la mer) un étage complet de véritable lanceur cryogénique – en l’occurrence, l'étage supérieur d'Ariane 6, dit ULPM (Upper Liquid Propulsion Module), fonctionnant à l’hydrogène et à l’oxygène liquides, et équipé du moteur Vinci.
Le premier étage UPLM de qualification devrait être livré à Lampoldshausen par ArianeGroup en décembre prochain, pour une première mise à feu au premier trimestre 2020.
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°130
Re: Ariane VI
un peu de clarté, bien nécessaire
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/lagence-spatiale-europeenne-promet-plus-de-commandes-a-ariane-6-1012310
...
Dans la résolution adoptée hier par l'Agence spatiale européenne, cette dernière s'engage à passer de 3 à 7 commandes fermes d'ici la prochaine conférence interministérielle prévue en novembre à Séville.
Si elle ne parvient pas à concrétiser les quatre contrats manquants, elle offre une garantie de plusieurs centaines de millions d'euros pour couvrir les industriels sur 2019.
En outre, l'ESA s'engage à trouver un client au premier vol d'une Ariane 64, c'est à dire avec 4 boosters.
Par ailleurs, elle fixe des règles d'allocation précises, pour tenter de départager les missions destinées à Ariane 6 et celles pour Vega C.
Ces garanties seront-elles suffisantes ? « Oui, avec 7 contrats institutionnels pour la période de transition, nous pouvons passer des commandes auprès de nos fournisseurs pour fabriquer le premier lot de 14 lanceurs prévus », confirme André-Hubert Roussel, le président d'ArianeGroup.
« Nous avons beaucoup de missions entre 2020 et 2023, nous fixons le cadre pour l'exploitation d'Ariane 6 et Vega C, et c'est aux industriels sur cette base, de calculer leurs risques et de lancer la production, puis de réussir leur premier vol de qualification afin d'assurer ensuite une montée en cadence de leurs lanceurs », déclare aux « Echos », Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial à l'ESA.
« A Séville, compte tenu de la baisse du marché, nous pourrons reparler des équilibres financiers d'Ariane 6 en exploitation au-delà de 2023 », ajoute-t-il.
En début de semaine, le syndicat majoritaire d'ArianeGroup CFE-CGC avait tiré la sonnette d'alarme en s'interrogeant sur la cohérence de la politique spatiale européenne, qui finance un lanceur mais refuse ensuite de s'engager sur les tirs.
Dans l'immédiat, la crise est évitée. Le programme Ariane 6 continue. Mais les querelles reviendront dès la réunion ministérielle de fin d'année.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/lagence-spatiale-europeenne-promet-plus-de-commandes-a-ariane-6-1012310
...
Dans la résolution adoptée hier par l'Agence spatiale européenne, cette dernière s'engage à passer de 3 à 7 commandes fermes d'ici la prochaine conférence interministérielle prévue en novembre à Séville.
Si elle ne parvient pas à concrétiser les quatre contrats manquants, elle offre une garantie de plusieurs centaines de millions d'euros pour couvrir les industriels sur 2019.
En outre, l'ESA s'engage à trouver un client au premier vol d'une Ariane 64, c'est à dire avec 4 boosters.
Par ailleurs, elle fixe des règles d'allocation précises, pour tenter de départager les missions destinées à Ariane 6 et celles pour Vega C.
Ces garanties seront-elles suffisantes ? « Oui, avec 7 contrats institutionnels pour la période de transition, nous pouvons passer des commandes auprès de nos fournisseurs pour fabriquer le premier lot de 14 lanceurs prévus », confirme André-Hubert Roussel, le président d'ArianeGroup.
« Nous avons beaucoup de missions entre 2020 et 2023, nous fixons le cadre pour l'exploitation d'Ariane 6 et Vega C, et c'est aux industriels sur cette base, de calculer leurs risques et de lancer la production, puis de réussir leur premier vol de qualification afin d'assurer ensuite une montée en cadence de leurs lanceurs », déclare aux « Echos », Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial à l'ESA.
« A Séville, compte tenu de la baisse du marché, nous pourrons reparler des équilibres financiers d'Ariane 6 en exploitation au-delà de 2023 », ajoute-t-il.
Attrition du marché
De 2021 à 2023, ArianeGroup ne mise plus que sur le lancement de 8 Ariane 5 et de 14 Ariane 6 , soit quelque 8 tirs par an, alors que lors du lancement du programme en 2014, tous les calculs étaient fondés sur 11 tirs par an dont 5 pour des missions institutionnelles pour le compte de l'Europe et des Etats membre. Sans compter au moins deux missions institutionnelles pour Vega en sus.En début de semaine, le syndicat majoritaire d'ArianeGroup CFE-CGC avait tiré la sonnette d'alarme en s'interrogeant sur la cohérence de la politique spatiale européenne, qui finance un lanceur mais refuse ensuite de s'engager sur les tirs.
Dans l'immédiat, la crise est évitée. Le programme Ariane 6 continue. Mais les querelles reviendront dès la réunion ministérielle de fin d'année.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°131
Re: Ariane VI
La conclusion....
Crise du marché donc...
Crise du marché donc...
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°132
Re: Ariane VI
https://www.boursier.com/actualites/reuters/le-lanceur-ariane-ou-l-europe-qui-marche-233291.html
"Ce que vous avez devant vous, ce n'est pas un moteur, c'est l'Europe", dit Philippe Girard, responsable propulsion liquide d'ArianeGroup, devant le moteur Vulcain qui équipe la fusée Ariane 5 et qui, dans une version légèrement modifiée, enverra dès 2020 le nouveau lanceur Ariane 6 sur orbite.
Avant d'ajouter, à moins d'un mois des élections européennes du 26 mai : "Et c'est l'Europe qui marche."
Dans l'immense domaine de Vernon (Eure), 130 hectares de zone boisée qui permettent notamment d'essayer les moteurs dans un bruit d'enfer pour éviter les mauvaises surprises au moment des lancements à Kourou (Guyane), Philippe Girard explique que la chambre de combustion du Vulcain est fabriquée en Allemagne et la turbo-pompe en France. "Nous n'avons jamais fait des chambres de combustion et les Allemands n'ont jamais fait des turbo-pompes", a-t-il expliqué à quelques journalistes.
...
Le succès d'ArianeGroup, co-entreprise détenue à parts égales par Airbus et Safran, est souvent cité en exemple, tout comme celui d'Airbus, par les souverainistes dont la présidente du Front national Marine Le Pen, comme la preuve que la simple coopération intergouvernementale est aussi efficace que la grosse machine de l'Union européenne.
Pour le nouveau PDG du groupe, André-Hubert Roussel, c'est méconnaître le fait que c'est l'Union européenne et ses budgets qui financent aussi la constellation Galileo de satellites de géo-positionnement et l'ambition spatiale européenne.
[Et aussi les satellites Copernicus Sentinel, par exemple]
"Il y a une prise de conscience européenne", dit-il dans ses installations des Mureaux (Yvelines), en évoquant le fait que la Commission européenne a proposé de consacrer à l'espace 16 milliards d'euros de 2021 à 2027, contre 10 milliards engagés dans les "perspectives financières" pluriannuelles en cours.
...
L'émergence du lanceur privé et réutilisable SpaceX de l'Américain Elon Musk, directeur général de Tesla, l'arrivée sur le marché de Jeff Bezos, le fondateur et PDG d'Amazon, la volonté affichée par Donald Trump d'envoyer des hommes sur Mars, qui inondera de subventions les groupes américains,
l'irruption des Chinois et des Indiens, qui ont montré leur capacité à détruire un satellite en orbite, et l'explosion des services devraient selon André-Hubert Roussel inciter l'Europe à préserver son "autonomie stratégique".
L'année 2018, qui a connu un record mondial avec quelque 120 lancements de fusées, a montré à quel point les Etats-Unis (35 lancements), la Chine (39) étaient montés en puissance par rapport à l'Europe (11 lancements), essentiellement en raison de l'envoi dans l'espace de satellites militaires.
"Les vieux acteurs comme nous sont potentiellement disruptés", estime le PDG d'ArianeGroup, même s'il insiste sur le fait qu'Ariane est le leader des lancements sur le secteur "ouvert", c'est-à-dire commercial, et que les 11 lancements effectués en 2018 correspondent aux besoins européens.
"Ce que vous avez devant vous, ce n'est pas un moteur, c'est l'Europe", dit Philippe Girard, responsable propulsion liquide d'ArianeGroup, devant le moteur Vulcain qui équipe la fusée Ariane 5 et qui, dans une version légèrement modifiée, enverra dès 2020 le nouveau lanceur Ariane 6 sur orbite.
Avant d'ajouter, à moins d'un mois des élections européennes du 26 mai : "Et c'est l'Europe qui marche."
Dans l'immense domaine de Vernon (Eure), 130 hectares de zone boisée qui permettent notamment d'essayer les moteurs dans un bruit d'enfer pour éviter les mauvaises surprises au moment des lancements à Kourou (Guyane), Philippe Girard explique que la chambre de combustion du Vulcain est fabriquée en Allemagne et la turbo-pompe en France. "Nous n'avons jamais fait des chambres de combustion et les Allemands n'ont jamais fait des turbo-pompes", a-t-il expliqué à quelques journalistes.
...
Le succès d'ArianeGroup, co-entreprise détenue à parts égales par Airbus et Safran, est souvent cité en exemple, tout comme celui d'Airbus, par les souverainistes dont la présidente du Front national Marine Le Pen, comme la preuve que la simple coopération intergouvernementale est aussi efficace que la grosse machine de l'Union européenne.
Pour le nouveau PDG du groupe, André-Hubert Roussel, c'est méconnaître le fait que c'est l'Union européenne et ses budgets qui financent aussi la constellation Galileo de satellites de géo-positionnement et l'ambition spatiale européenne.
[Et aussi les satellites Copernicus Sentinel, par exemple]
"Il y a une prise de conscience européenne", dit-il dans ses installations des Mureaux (Yvelines), en évoquant le fait que la Commission européenne a proposé de consacrer à l'espace 16 milliards d'euros de 2021 à 2027, contre 10 milliards engagés dans les "perspectives financières" pluriannuelles en cours.
...
L'émergence du lanceur privé et réutilisable SpaceX de l'Américain Elon Musk, directeur général de Tesla, l'arrivée sur le marché de Jeff Bezos, le fondateur et PDG d'Amazon, la volonté affichée par Donald Trump d'envoyer des hommes sur Mars, qui inondera de subventions les groupes américains,
l'irruption des Chinois et des Indiens, qui ont montré leur capacité à détruire un satellite en orbite, et l'explosion des services devraient selon André-Hubert Roussel inciter l'Europe à préserver son "autonomie stratégique".
L'année 2018, qui a connu un record mondial avec quelque 120 lancements de fusées, a montré à quel point les Etats-Unis (35 lancements), la Chine (39) étaient montés en puissance par rapport à l'Europe (11 lancements), essentiellement en raison de l'envoi dans l'espace de satellites militaires.
"Les vieux acteurs comme nous sont potentiellement disruptés", estime le PDG d'ArianeGroup, même s'il insiste sur le fait qu'Ariane est le leader des lancements sur le secteur "ouvert", c'est-à-dire commercial, et que les 11 lancements effectués en 2018 correspondent aux besoins européens.
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°133
Re: Ariane VI
https://www.sudouest.fr/2019/05/06/arianegroup-lance-la-production-de-14-premieres-ariane-6-6045381-705.php
Le programme Ariane 6 franchit une étape décisive avec le lancement de la production de 14 lanceurs qui voleront entre 2021 et 2023, en parallèle des dernières Ariane 5.
La société ArianeGroup annonce, ce lundi 6 mai, le lancement de la production des 14 premiers lanceurs Ariane 6, qui voleront entre 2021 et 2023, en parallèle des dernières Ariane 5.
"C’est une étape décisive pour le programme Ariane 6", déclare Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, société chargée notamment de la commercialisation des lancements depuis la Guyane française. Le vol inaugural du nouveau lanceur européen est prévu dans la seconde partie de 2020.
...
Les premières Ariane 6 de série sortiront des usines d’ArianeGroup dès début 2021. "Nos clients attendent Ariane 6 avec impatience et elle sera au rendez-vous", assure André-Hubert Roussel, Président exécutif d’ArianeGroup.
...
https://www.usinenouvelle.com/article/top-depart-pour-la-production-en-serie-d-ariane-6.N839400
... Le premier vol d’Ariane 6 reste toujours programmé pour l’année 2020. "Moins de quatre ans après la signature du contrat de développement avec l’ESA (Agence spatiale européenne), en août 2015, lancer la production du premier lot de série d’Ariane 6 est un vrai succès pour l’ensemble de l’industrie européenne", s’est réjoui André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup, cité dans un communiqué de presse.
OneWeb à bord de la première Ariane 6 ...
https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/La-production-des-premieres-Ariane-6-de-serie-est-lancee-1622226
...
Ce démarrage de la production est consécutif à un conseil de l'ESA du 17 avril au cours duquel les pays membres ont accepté de s'engager sur les lancements institutionnels pendant la phase de transition où opèreront à la fois Ariane 5 et Ariane 6. Outre trois commandes institutionnelles d'Ariane 6 déjà contractualisées, l'ESA a accepté d'apporter sa garantie financière pour quatre autres lancements.
"Défis"
Cette garantie "permet d'avancer même si on préfèrerait avoir un carnet de commandes complètement rempli" côté institutionnel, déclare à l'AFP André-Hubert Roussel.
"Les commandes vont arriver. Elles sont en cours de négociation".
A ses yeux, "ce qui est très positif, c'est que les États membres de l'ESA, en acceptant de donner cette garantie, ont renouvelé leur souhait de continuer à avoir un accès autonome à l'espace grâce à Ariane 6".
Plusieurs mois de discussions ont été nécessaires pour parvenir à cette résolution de l'ESA. "C'est normal. Il fallait que chaque partenaire accepte d'aller au bout de ses engagements, dans un marché difficile, avec des volumes bas et des prix sous pression", explique Stéphane Israël.
"La chaîne industrielle a accepté d'accroître ses efforts et l'ESA a accepté de confirmer les engagements sur les missions institutionnelles", dit-il.
La résolution du 17 avril constitue "la preuve que l'Europe prend du temps, mais qu'elle sait aussi se mettre d'accord et avancer", ajoute-t-il.
Pris dans sa globalité (inclus la construction du pas de tir), le coût du développement du système de lancement Ariane 6 est de l'ordre de 4 milliards d'euros (investis de 2015 au premier vol en 2020).
La production des Ariane 6 en série est financée par les contrats de lancement (phase d'exploitation).
La partie ne sera pas aisée pour Ariane 6.
Elle arrive "dans un contexte où la demande institutionnelle est soutenue", mais où "il y a beaucoup de défis sur le marché des satellites commerciaux. Nous allons affronter ces défis", relève le patron d'Arianespace
...
Le programme Ariane 6 franchit une étape décisive avec le lancement de la production de 14 lanceurs qui voleront entre 2021 et 2023, en parallèle des dernières Ariane 5.
La société ArianeGroup annonce, ce lundi 6 mai, le lancement de la production des 14 premiers lanceurs Ariane 6, qui voleront entre 2021 et 2023, en parallèle des dernières Ariane 5.
"C’est une étape décisive pour le programme Ariane 6", déclare Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, société chargée notamment de la commercialisation des lancements depuis la Guyane française. Le vol inaugural du nouveau lanceur européen est prévu dans la seconde partie de 2020.
...
Les premières Ariane 6 de série sortiront des usines d’ArianeGroup dès début 2021. "Nos clients attendent Ariane 6 avec impatience et elle sera au rendez-vous", assure André-Hubert Roussel, Président exécutif d’ArianeGroup.
...
https://www.usinenouvelle.com/article/top-depart-pour-la-production-en-serie-d-ariane-6.N839400
... Le premier vol d’Ariane 6 reste toujours programmé pour l’année 2020. "Moins de quatre ans après la signature du contrat de développement avec l’ESA (Agence spatiale européenne), en août 2015, lancer la production du premier lot de série d’Ariane 6 est un vrai succès pour l’ensemble de l’industrie européenne", s’est réjoui André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup, cité dans un communiqué de presse.
OneWeb à bord de la première Ariane 6 ...
https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/La-production-des-premieres-Ariane-6-de-serie-est-lancee-1622226
...
Ce démarrage de la production est consécutif à un conseil de l'ESA du 17 avril au cours duquel les pays membres ont accepté de s'engager sur les lancements institutionnels pendant la phase de transition où opèreront à la fois Ariane 5 et Ariane 6. Outre trois commandes institutionnelles d'Ariane 6 déjà contractualisées, l'ESA a accepté d'apporter sa garantie financière pour quatre autres lancements.
"Défis"
Cette garantie "permet d'avancer même si on préfèrerait avoir un carnet de commandes complètement rempli" côté institutionnel, déclare à l'AFP André-Hubert Roussel.
"Les commandes vont arriver. Elles sont en cours de négociation".
A ses yeux, "ce qui est très positif, c'est que les États membres de l'ESA, en acceptant de donner cette garantie, ont renouvelé leur souhait de continuer à avoir un accès autonome à l'espace grâce à Ariane 6".
Plusieurs mois de discussions ont été nécessaires pour parvenir à cette résolution de l'ESA. "C'est normal. Il fallait que chaque partenaire accepte d'aller au bout de ses engagements, dans un marché difficile, avec des volumes bas et des prix sous pression", explique Stéphane Israël.
"La chaîne industrielle a accepté d'accroître ses efforts et l'ESA a accepté de confirmer les engagements sur les missions institutionnelles", dit-il.
La résolution du 17 avril constitue "la preuve que l'Europe prend du temps, mais qu'elle sait aussi se mettre d'accord et avancer", ajoute-t-il.
Pris dans sa globalité (inclus la construction du pas de tir), le coût du développement du système de lancement Ariane 6 est de l'ordre de 4 milliards d'euros (investis de 2015 au premier vol en 2020).
La production des Ariane 6 en série est financée par les contrats de lancement (phase d'exploitation).
La partie ne sera pas aisée pour Ariane 6.
Elle arrive "dans un contexte où la demande institutionnelle est soutenue", mais où "il y a beaucoup de défis sur le marché des satellites commerciaux. Nous allons affronter ces défis", relève le patron d'Arianespace
...
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°134
Re: Ariane VI
Un document très bien fait
de nombreuses diapos,
la seule chose, cela date un peu (fév 2017), donc pas complètement à jour
https://3af-mp.fr/wp-content/uploads/2017/03/Ariane-6-Cite-Espace-170301-1-1.pdf
de nombreuses diapos,
la seule chose, cela date un peu (fév 2017), donc pas complètement à jour
https://3af-mp.fr/wp-content/uploads/2017/03/Ariane-6-Cite-Espace-170301-1-1.pdf
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°135
Re: Ariane VI
Merci
Belle pêche !
Belle pêche !
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°136
Re: Ariane VI
https://www.generation-nt.com/ariane-juice-esa-jupiter-actualite-1966017.html
Actualités Technologie Divers
Une fusée Ariane 5 ou 6 pour envoyer Juice vers Jupiter
Le samedi 22 Juin 2019 à 10:10 par [url=https://www.generation-nt.com/contacts.html?select=membre&dest=J%C3%A9r%C3%B4me G.]Jérôme G.[/url] | 2 commentaire(s)
La mission européenne Juice vers la planète Jupiter partira mi-2022. Un lancement avec une fusée Ariane 5 ou Ariane 6.
C'est à bord d'une fusée Ariane 5 que la mission BepiColombo avait décollé l'année dernière pour entamer son voyage vers la planète Mercure avec un rendez-vous fixé en décembre 2025. C'est également à bord d'une fusée Ariane que la mission Juice sera lancée pour partir à la découverte de Jupiter et de ses lunes glacées.
L'Agence spatiale européenne (ESA) et Arianespace ont signé un contrat de lancement pour JUpiter ICy moons Explorer (Juice). La sonde européenne sera lancée mi-2022 par une fusée Ariane 5 ou Ariane 6 en fonction du créneau de lancement final depuis le Centre spatial guyanais.
Le cas échéant, il s'agira pour Ariane 6 de sa version A64 avec quatre boosters.
D'une masse de près de 6 tonnes au décollage, la sonde Juice partira pour un voyage de 600 millions de kilomètres. Un long périple avec des assistances gravitationnelles de la Terre, Vénus et Mars pour économiser de l'énergie. L'insertion en orbite jovienne est prévue en octobre 2029.
... Juice passera au moins trois ans à étudier de manière détaillée la géante gazeuse - une première pour une mission européenne - et trois de ses lunes, Europe, Ganymède et Callisto en quête d'environnements habitables.
-------
Patron d'Arianespace, Stéphane Israël a par ailleurs annoncé que l'entreprise américaine de communications Viasat va prendre part à un lancement avec Ariane 64 après avoir initialement sélectionné Ariane 5.
Actualités Technologie Divers
Une fusée Ariane 5 ou 6 pour envoyer Juice vers Jupiter
Le samedi 22 Juin 2019 à 10:10 par [url=https://www.generation-nt.com/contacts.html?select=membre&dest=J%C3%A9r%C3%B4me G.]Jérôme G.[/url] | 2 commentaire(s)
La mission européenne Juice vers la planète Jupiter partira mi-2022. Un lancement avec une fusée Ariane 5 ou Ariane 6.
C'est à bord d'une fusée Ariane 5 que la mission BepiColombo avait décollé l'année dernière pour entamer son voyage vers la planète Mercure avec un rendez-vous fixé en décembre 2025. C'est également à bord d'une fusée Ariane que la mission Juice sera lancée pour partir à la découverte de Jupiter et de ses lunes glacées.
L'Agence spatiale européenne (ESA) et Arianespace ont signé un contrat de lancement pour JUpiter ICy moons Explorer (Juice). La sonde européenne sera lancée mi-2022 par une fusée Ariane 5 ou Ariane 6 en fonction du créneau de lancement final depuis le Centre spatial guyanais.
Le cas échéant, il s'agira pour Ariane 6 de sa version A64 avec quatre boosters.
D'une masse de près de 6 tonnes au décollage, la sonde Juice partira pour un voyage de 600 millions de kilomètres. Un long périple avec des assistances gravitationnelles de la Terre, Vénus et Mars pour économiser de l'énergie. L'insertion en orbite jovienne est prévue en octobre 2029.
... Juice passera au moins trois ans à étudier de manière détaillée la géante gazeuse - une première pour une mission européenne - et trois de ses lunes, Europe, Ganymède et Callisto en quête d'environnements habitables.
-------
Patron d'Arianespace, Stéphane Israël a par ailleurs annoncé que l'entreprise américaine de communications Viasat va prendre part à un lancement avec Ariane 64 après avoir initialement sélectionné Ariane 5.
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°137
Re: Ariane VI
Bon à un an du premier vol, pas d'indications de retard ?
Véga semble par contre avoir été décalée de 2019 à 2020...
A suivre
Véga semble par contre avoir été décalée de 2019 à 2020...
A suivre
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°138
Re: Ariane VI
https://www.usinenouvelle.com/article/video-premier-roulage-reussi-pour-le-portique-mobile-d-ariane-6.N872155
Le portique mobile d'Ariane 6 a réussi avec brio ses premiers pas, le 21 juillet 2019. Il a ainsi parcouru une distance de 97 mètres, à la vitesse de 6,7 mètres par minute. Une très bonne nouvelle pour le décollage qui est prévu le 21 juillet 2020 du Centre spatial européen de Kourou, en Guyane.
Le portique mobile mesure 90 mètres et repose sur 16 bogies équipés chacun de 8 roues motrices.
...
Sur le chantier du pas de tir du futur lanceur, la structure métallique du portique ne passe pas inaperçue. Elle mesure 90 mètres et repose sur 16 bogies équipés chacun de 8 roues motrices. Au total, 128 moteurs électriques se synchronisent pour mettre les roues en mouvement le long des rails. L'ensemble pèse près de 5600 tonnes.
Il atteindra 8200 tonnes quand il sera complètement équipé.
Lors du véritable lancement, prévu le 21 juillet 2020, le portique sera rétracté environ 5 heures avant le décollage d'Ariane 6.
...
Le portique mobile d'Ariane 6 a réussi avec brio ses premiers pas, le 21 juillet 2019. Il a ainsi parcouru une distance de 97 mètres, à la vitesse de 6,7 mètres par minute. Une très bonne nouvelle pour le décollage qui est prévu le 21 juillet 2020 du Centre spatial européen de Kourou, en Guyane.
Le portique mobile mesure 90 mètres et repose sur 16 bogies équipés chacun de 8 roues motrices.
...
Sur le chantier du pas de tir du futur lanceur, la structure métallique du portique ne passe pas inaperçue. Elle mesure 90 mètres et repose sur 16 bogies équipés chacun de 8 roues motrices. Au total, 128 moteurs électriques se synchronisent pour mettre les roues en mouvement le long des rails. L'ensemble pèse près de 5600 tonnes.
Il atteindra 8200 tonnes quand il sera complètement équipé.
Lors du véritable lancement, prévu le 21 juillet 2020, le portique sera rétracté environ 5 heures avant le décollage d'Ariane 6.
...
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°139
Re: Ariane VI
https://www.numerama.com/sciences/554831-ariane-6-leurope-franchit-une-etape-cle-pour-son-nouveau-moteur-fusee.html
L'Agence spatiale européenne fait savoir que les tests de qualification du moteur-fusée Vulcain 2.1, qui assurera la propulsion principale de la fusée Ariane 6, ont été bouclés avec succès. Mais d'autres essais sont encore prévus, cette fois avec les autres systèmes propulsifs du lanceur.
C’est une bonne nouvelle pour le Vieux Continent. Le vendredi 27 septembre, l’Agence spatiale européenne a fait savoir que les tests de qualification de moteur-fusée Vulcain 2.1 sont désormais achevés. C’est une nouvelle très importante, car c’est lui qui assurera la propulsion principale de la nouvelle génération des fusées européennes, Ariane 6. Son vol inaugural est d’ailleurs planifié pour la mi-2020.
Pour valider le fonctionnement du Vulcain 2.1, il a fallu cumuler des heures de mise à feu du moteur-fusée. Organisés au sein de l’institut de propulsion spatiale de Lampoldshausen, un centre de recherche opéré par l’agence spatiale allemande DLR, les tests du moteur-fusée en fonctionnement ont duré en tout plus de 4 heures. L’ultime essai de tir statique pour la qualification finale a pris 11 minutes.
...
La carrière opérationnelle de ce moteur-fusée devrait durer une dizaine d’années. En effet, ArianeGroup et l’Agence spatiale européenne ont signé fin 2017 un accord pour la conception, la réalisation et le test de deux démonstrateurs Prometheus. Ils préfigureront le futur moteur-fusée européen qui sera embarqué sur les lanceurs du Vieux Continent aux alentours de 2030.
---
Et un article faisant un point global sur Ariane6, Vega-C et Vega E, ainsi que Callisto et Themis
https://www.numerama.com/sciences/525413-ariane-6-vega-c-themis-callisto-tout-savoir-sur-les-futures-fusees-de-leurope.html
le P120C a une autre caractéristique : il est le plus gros propulseur à poudre monolithique en fibre de carbone au monde. Sa capacité d’emport de propergol solide est de 142 tonnes. Sa conception, qui a débuté fin 2014, est assurée par ArianeGroup et la société italienne Avio, à travers leur coentreprise, Europropulsion. En principe, Vega-C doit faire ses débuts d’ici 2020.
Concernant les autres améliorations notables, que résument le Centre nationale d’études spatiales, figurent un nouveau deuxième étage à ergols solides (le Z-40) qui est « plus puissant et plus lourd » que la pièce actuelle, et l’étage supérieur à ergols stockables AVUM+ « qui dispose d’une structure plus légère et de plus de carburant ». Enfin, la coiffe s’élargit, passant à 3,3 mètres au lieu de 2,6 mètres.
Dans la mesure où Vega-C s’inscrit dans la gamme des lanceurs légers, ses performances peuvent apparaître relativement modestes par rapport à d’autres fusées. Selon le CNES, Vega-C peut transporter 2,5 tonnes de charge utile en orbite basse (ou 2,2 tonnes en orbite polaire). Cela peut tout aussi bien être un satellite volumineux qu’une série de plus petites charges, en fonction des contrats obtenus.
En cas de poursuite du programme, Vega-E sera une itération de Vega-C, puisque celle-ci a été imaginée d’emblée comme une plateforme modulable. En particulier, il est question de remplacer les deux étages Z9 et AVUM actuels par un nouvel étage supérieur cryogénique. Celui-ci bénéficierait d’un moteur, baptisé M10, mêlant méthane et oxygène liquide. Vega-E se focalisera sur le marché des petits satellites.
Callisto est un démonstrateur pour préparer l’emploi de nouveaux concepts spatiaux. // Source : CNES
L’objectif est de valider un certain nombre de choix techniques dans le cadre d’un vol d’essai consistant à propulser un véhicule spatial de 15 mètres de haut à près de 50 kilomètres d’altitude. Celui-ci doit montrer sa capacité à réaliser toutes les manœuvres de mise en orbite d’un satellite, puis de revenir sans mal sur Terre sur son pas de tir ou d’une aire d’atterrissage. Et d’être réutilisable 5 fois.
Pour ce projet, précise l’Usine Nouvelle, la France s’occupe du calculateur assurant le programme de vol et d’une partie complémentaire du moteur à hydrogène. L’Allemagne fournit le système d’atterrissage, les gouvernes aérodynamiques pour le pilotage durant la phase de rentrée et une partie du réservoir à hydrogène. Quant au Japon, il apporte le moteur à oxygène et hydrogène et le réservoir d’oxygène.
Themis vise à faire la démonstration des lanceurs réutilisables à l’européennes. // Source : ArianeGroup
Le but de Themis est de démontrer la faisabilité d’un premier étage réutilisable. L’engin ne partira pas d’une feuille blanche : les technologies développées pour Callisto lui profiteront. Côté motorisation, il profitera de Prometheus, le moteur réutilisable à « très bas coût » qui équipera les futurs lanceurs européens vers 2030 — y compris Ariane 6, dont la carrière opérationnelle débutera mi-2020 avec un moteur Vulcain.
Themis sera un engin de grande taille : il est annoncé comme dix fois plus gros que Callisto et les premiers vols de test sont évoqués pour 2025. Themis n’a toutefois pas vocation à devenir un lanceur opérationnel : il s’agit plutôt d’accumuler de l’expérience et des données utiles pour préparer l’avenir d’Ariane. En clair, le savoir-faire obtenu grâce à Themis devrait servir à Ariane 6… ou à son successeur
L'Agence spatiale européenne fait savoir que les tests de qualification du moteur-fusée Vulcain 2.1, qui assurera la propulsion principale de la fusée Ariane 6, ont été bouclés avec succès. Mais d'autres essais sont encore prévus, cette fois avec les autres systèmes propulsifs du lanceur.
C’est une bonne nouvelle pour le Vieux Continent. Le vendredi 27 septembre, l’Agence spatiale européenne a fait savoir que les tests de qualification de moteur-fusée Vulcain 2.1 sont désormais achevés. C’est une nouvelle très importante, car c’est lui qui assurera la propulsion principale de la nouvelle génération des fusées européennes, Ariane 6. Son vol inaugural est d’ailleurs planifié pour la mi-2020.
Pour valider le fonctionnement du Vulcain 2.1, il a fallu cumuler des heures de mise à feu du moteur-fusée. Organisés au sein de l’institut de propulsion spatiale de Lampoldshausen, un centre de recherche opéré par l’agence spatiale allemande DLR, les tests du moteur-fusée en fonctionnement ont duré en tout plus de 4 heures. L’ultime essai de tir statique pour la qualification finale a pris 11 minutes.
...
Vulcain 2.1, en attendant Prometheus
Le moteur-fusée Vulcain 2.1 est la dernière évolution d’un programme imaginé initialement pour Ariane 5, dont le premier vol remonte à juin 1996. Ce Vulcain « 1.0 » a été remplacé par Vulcain 2 lorsque la version ECA d’Ariane 5 est entrée en service. Il s’agit d’une version de la fusée qui est capable de transporter 10 tonnes en orbite géostationnaire, contre la moitié pour la fusée de base. Vulcain 2.1 sera réservé à Ariane 6.La carrière opérationnelle de ce moteur-fusée devrait durer une dizaine d’années. En effet, ArianeGroup et l’Agence spatiale européenne ont signé fin 2017 un accord pour la conception, la réalisation et le test de deux démonstrateurs Prometheus. Ils préfigureront le futur moteur-fusée européen qui sera embarqué sur les lanceurs du Vieux Continent aux alentours de 2030.
---
Et un article faisant un point global sur Ariane6, Vega-C et Vega E, ainsi que Callisto et Themis
https://www.numerama.com/sciences/525413-ariane-6-vega-c-themis-callisto-tout-savoir-sur-les-futures-fusees-de-leurope.html
le P120C a une autre caractéristique : il est le plus gros propulseur à poudre monolithique en fibre de carbone au monde. Sa capacité d’emport de propergol solide est de 142 tonnes. Sa conception, qui a débuté fin 2014, est assurée par ArianeGroup et la société italienne Avio, à travers leur coentreprise, Europropulsion. En principe, Vega-C doit faire ses débuts d’ici 2020.
Concernant les autres améliorations notables, que résument le Centre nationale d’études spatiales, figurent un nouveau deuxième étage à ergols solides (le Z-40) qui est « plus puissant et plus lourd » que la pièce actuelle, et l’étage supérieur à ergols stockables AVUM+ « qui dispose d’une structure plus légère et de plus de carburant ». Enfin, la coiffe s’élargit, passant à 3,3 mètres au lieu de 2,6 mètres.
Dans la mesure où Vega-C s’inscrit dans la gamme des lanceurs légers, ses performances peuvent apparaître relativement modestes par rapport à d’autres fusées. Selon le CNES, Vega-C peut transporter 2,5 tonnes de charge utile en orbite basse (ou 2,2 tonnes en orbite polaire). Cela peut tout aussi bien être un satellite volumineux qu’une série de plus petites charges, en fonction des contrats obtenus.
Vega-E
Si l’avenir immédiat de la fusée Vega s’appelle Vega-C, une nouvelle mouture du lanceur est susceptible de voir le jour aux alentours de 2025 : Vega-E. Le programme est incertain : son avenir dépend des orientations de l’Agence spatiale européenne, note le Centre national d’études spatiales. Si sa conception est validée, Vega « fera partie du paysage européen pour au moins une décennie supplémentaire ».En cas de poursuite du programme, Vega-E sera une itération de Vega-C, puisque celle-ci a été imaginée d’emblée comme une plateforme modulable. En particulier, il est question de remplacer les deux étages Z9 et AVUM actuels par un nouvel étage supérieur cryogénique. Celui-ci bénéficierait d’un moteur, baptisé M10, mêlant méthane et oxygène liquide. Vega-E se focalisera sur le marché des petits satellites.
Callisto
Fin 2020, Callisto entrera dans la danse. Callisto ? Il s’agit d’un démonstrateur de lanceur réutilisable dans lequel sont impliquées les agences spatiales de trois pays : la France, l’Allemagne et le Japon. Son acronyme signifie Cooperative Action Leading to Launcher Innovation in Stage Toss-back Operations, soit Action concertée menant à l’innovation du lanceur pour des opérations de retour.Callisto est un démonstrateur pour préparer l’emploi de nouveaux concepts spatiaux. // Source : CNES
L’objectif est de valider un certain nombre de choix techniques dans le cadre d’un vol d’essai consistant à propulser un véhicule spatial de 15 mètres de haut à près de 50 kilomètres d’altitude. Celui-ci doit montrer sa capacité à réaliser toutes les manœuvres de mise en orbite d’un satellite, puis de revenir sans mal sur Terre sur son pas de tir ou d’une aire d’atterrissage. Et d’être réutilisable 5 fois.
Pour ce projet, précise l’Usine Nouvelle, la France s’occupe du calculateur assurant le programme de vol et d’une partie complémentaire du moteur à hydrogène. L’Allemagne fournit le système d’atterrissage, les gouvernes aérodynamiques pour le pilotage durant la phase de rentrée et une partie du réservoir à hydrogène. Quant au Japon, il apporte le moteur à oxygène et hydrogène et le réservoir d’oxygène.
Themis
À plus lointaine échéance encore, un autre démonstrateur technologique est sur les rails. Baptisé Themis, le projet implique le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’agence spatiale allemande (DLR), ainsi qu’ArianeGroup, la coentreprise entre Airbus et Safran, à travers ArianeWorks, la plateforme destinée à préparer les « lanceurs du futur », c’est-à-dire les prochaines fusées civiles européennes.Themis vise à faire la démonstration des lanceurs réutilisables à l’européennes. // Source : ArianeGroup
Le but de Themis est de démontrer la faisabilité d’un premier étage réutilisable. L’engin ne partira pas d’une feuille blanche : les technologies développées pour Callisto lui profiteront. Côté motorisation, il profitera de Prometheus, le moteur réutilisable à « très bas coût » qui équipera les futurs lanceurs européens vers 2030 — y compris Ariane 6, dont la carrière opérationnelle débutera mi-2020 avec un moteur Vulcain.
Themis sera un engin de grande taille : il est annoncé comme dix fois plus gros que Callisto et les premiers vols de test sont évoqués pour 2025. Themis n’a toutefois pas vocation à devenir un lanceur opérationnel : il s’agit plutôt d’accumuler de l’expérience et des données utiles pour préparer l’avenir d’Ariane. En clair, le savoir-faire obtenu grâce à Themis devrait servir à Ariane 6… ou à son successeur
Dernière édition par Laurent Simon le Mar 1 Oct 2019 - 15:08, édité 4 fois
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°140
Re: Ariane VI
Merci
Les prochains essais à Kourou
Toujours officiellement dans le planning initial
Les prochains essais à Kourou
Toujours officiellement dans le planning initial
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°141
Ariane6 en danger ! Du fait d'une Europe des nations...
je prolonge mon post de ce jour, dans le fil "satellites électriques"
https://avia.superforum.fr/t1555p25-satellites-electriques-boeing-vs-europeens-airbus
dont les extraits relatifs aux lanceurs suivent ci-dessous
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/satellites-leurope-perd-du-terrain-dans-la-competition-mondiale-1138020
"Avec des champions comme Thales ou Airbus, l'Europe a longtemps dominé l'industrie du satellite à égalité avec les Etats-Unis. Une étude d'Eurospace met en garde contre les illusions, en notant une dégradation de la balance commerciale par rapport aux Etats-Unis.
A six semaines de la réunion interministérielle qui se tiendra les 27 et 28 novembre à Séville pour définir des aides au secteur spatial européen, les esprits s'échauffent. Dans un communiqué envoyé ce lundi à la presse, le syndicat CFE-CGC d'ArianeGroup appelle les pays européens à défendre leur industrie spatiale plutôt que de tirer chacun à eux la couverture, attitude qui sera fatale à la compétitivité du futur lanceur Ariane 6 d'ArianeGroup face à l'Américain SpaceX. A l'heure où les Etats-Unis et la Chine investissent sans compter dans la compétition spatiale, l'Europe joue gros.
« Si on n'y prend garde, l'industrie du satellite, actuellement performante, pourrait subir le même sort qu'ArianeGroup face à SpaceX », alerte la CFE-CGC.
... Dans ce contexte, les querelles entre les trois principaux pays contributeurs de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), Allemagne, Italie et France, n'augurent rien de bon à quelques semaines du sommet qui doit définir le niveau d'engagement pour trois ans des Etats européens.
... L'Italie veut des subventions pour son lanceur Vega quitte à concurrencer Ariane 6, l'Allemagne veut rapatrier chez elle coûte que coûte une partie de la production d'Ariane 6, et la France qui domine traditionnellement cette industrie, passerait du premier au quatrième rang des contributeurs financiers de l'Agence Spatiale Européenne, avec une promesse de financement de 2,4 milliards pour les trois prochaines années, quand l'Allemagne en propose 2,9 milliards !
------------
...par le complément, sur Ariane 6 et les lanceurs :
https://objectifaquitaine.latribune.fr/business/industrie/2019-10-08/ariane-6-la-cfe-cgc-craint-une-mort-subite-du-nouveau-lanceur-830110.html
L’Europe spatiale va-t-elle se saborder en ratant le décollage d’Ariane 6, son nouveau lanceur destiné à contrer la concurrence américaine ? C’est ce que craint à demi-mot la centrale syndicale CFE-CGC, qui critique l'absence de solidarité entre puissances spatiales européennes.
Alors que la prochaine conférence des ministres des Etats membres de l'Agence spatiale européenne (Ase) chargés des affaires spatiales a lieu en novembre à Séville (Espagne), le syndicat CFE-CGC, organisation syndicale numéro une d'ArianeGroup, l'instrument industriel des lancements spatiaux européens, tire une fois de plus la sonnette d'alarme. Si sur le papier l'activité spatiale européenne ne se porte pas si mal, après la longue période de domination du lanceur Ariane 5 sur le marché mondial, dans les faits la bonne santé de cette activité suscite des craintes récurrentes et de plus en plus intenses chez les salariés d'ArianeGroup, en France et à l'étranger. Le plus gros site d'ArianeGroup, avec plus de 3.000 salariés, se trouve en Gironde.
Quand l'argent européen finance les Etats-Unis
Comme d'habitude, serait-on tenté de dire, la question ne se pose pas aux Etats-Unis puisqu'une loi interdit formellement de faire lancer des satellites militaires américains par une puissance étrangère. Autant dire que, selon l'analyse faite par la CFE-CGC, la situation spatiale européenne, pourtant émaillée de brillants succès, semble évoluer dans une ambiance pour le moins malsaine sinon grotesque.
"Le gouvernement allemand n'est pas dans une Europe des projets mais dans l'Europe des nations. Il fait lancer des satellites par les concurrents américains de l'Union européenne et personne ne comprend pourquoi il fait ça" admet Philippe Géry, qui ne pense pas que cette situation soit le résultat d'un chantage américain sur les ventes de grosses berlines allemandes aux Etats-Unis.
Dans le communiqué officiel qu'elle a mis en circulation, la CFE-CGC pose d'abord une question. "Comment expliquer au contribuable européen que les pays comme l'Allemagne ou l'Espagne confient le lancement de certains de leurs satellites à SpaceX ?" alors, serait-on tenté de rajouter, qu'Ariane 6 a été développée pour contrer la concurrence de SpaceX.
Avec Vega E, les Italiens s'attaquent à Ariane 6
Cette absence de discipline pourrait déjà être à elle seule un poison mortel pour Ariane 6 mais les avanies du radeau spatial européen ne s'arrêtent pas là, ce serait trop facile. C'est ainsi que la CFE-CGC pointe une autre menace, dont le potentiel chaotique semble promis à un bel avenir.
"Le programme Ariane est affecté par un défaut de cohésion industrielle de ses trois principaux contributeurs Français, Italiens et Allemands. Les activités (spatiales -NDLR) sont parfois réparties en dépit des compétences de chaque pays. Est-il nécessaire de rappeler que le « retour géographique » augmente le coût de production d'Ariane 5 de près de 25 % ?" questionne ainsi la confédération.
...
https://avia.superforum.fr/t1555p25-satellites-electriques-boeing-vs-europeens-airbus
dont les extraits relatifs aux lanceurs suivent ci-dessous
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/satellites-leurope-perd-du-terrain-dans-la-competition-mondiale-1138020
"Avec des champions comme Thales ou Airbus, l'Europe a longtemps dominé l'industrie du satellite à égalité avec les Etats-Unis. Une étude d'Eurospace met en garde contre les illusions, en notant une dégradation de la balance commerciale par rapport aux Etats-Unis.
A six semaines de la réunion interministérielle qui se tiendra les 27 et 28 novembre à Séville pour définir des aides au secteur spatial européen, les esprits s'échauffent. Dans un communiqué envoyé ce lundi à la presse, le syndicat CFE-CGC d'ArianeGroup appelle les pays européens à défendre leur industrie spatiale plutôt que de tirer chacun à eux la couverture, attitude qui sera fatale à la compétitivité du futur lanceur Ariane 6 d'ArianeGroup face à l'Américain SpaceX. A l'heure où les Etats-Unis et la Chine investissent sans compter dans la compétition spatiale, l'Europe joue gros.
« Si on n'y prend garde, l'industrie du satellite, actuellement performante, pourrait subir le même sort qu'ArianeGroup face à SpaceX », alerte la CFE-CGC.
... Dans ce contexte, les querelles entre les trois principaux pays contributeurs de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), Allemagne, Italie et France, n'augurent rien de bon à quelques semaines du sommet qui doit définir le niveau d'engagement pour trois ans des Etats européens.
... L'Italie veut des subventions pour son lanceur Vega quitte à concurrencer Ariane 6, l'Allemagne veut rapatrier chez elle coûte que coûte une partie de la production d'Ariane 6, et la France qui domine traditionnellement cette industrie, passerait du premier au quatrième rang des contributeurs financiers de l'Agence Spatiale Européenne, avec une promesse de financement de 2,4 milliards pour les trois prochaines années, quand l'Allemagne en propose 2,9 milliards !
------------
...par le complément, sur Ariane 6 et les lanceurs :
https://objectifaquitaine.latribune.fr/business/industrie/2019-10-08/ariane-6-la-cfe-cgc-craint-une-mort-subite-du-nouveau-lanceur-830110.html
L’Europe spatiale va-t-elle se saborder en ratant le décollage d’Ariane 6, son nouveau lanceur destiné à contrer la concurrence américaine ? C’est ce que craint à demi-mot la centrale syndicale CFE-CGC, qui critique l'absence de solidarité entre puissances spatiales européennes.
Alors que la prochaine conférence des ministres des Etats membres de l'Agence spatiale européenne (Ase) chargés des affaires spatiales a lieu en novembre à Séville (Espagne), le syndicat CFE-CGC, organisation syndicale numéro une d'ArianeGroup, l'instrument industriel des lancements spatiaux européens, tire une fois de plus la sonnette d'alarme. Si sur le papier l'activité spatiale européenne ne se porte pas si mal, après la longue période de domination du lanceur Ariane 5 sur le marché mondial, dans les faits la bonne santé de cette activité suscite des craintes récurrentes et de plus en plus intenses chez les salariés d'ArianeGroup, en France et à l'étranger. Le plus gros site d'ArianeGroup, avec plus de 3.000 salariés, se trouve en Gironde.
s'étrangle avec quelque raison Philippe Géry, délégué syndical central CFE-CGC d'ArianeGroup."Le schéma de fonctionnement initial pour Ariane 6 consiste en 11 commandes annuelles, dont 5 institutionnelles c'est-à-dire faites par des Etats. Avec la concurrence de la firme américaine SpaceX il y aura moins de lancements commerciaux. Et si nous n'avons pas cela, Ariane 6 ne va pas pouvoir fonctionner comme prévu. Pour sauver le modèle, il nous faut au moins ces 5 lancements institutionnels par an, c'est le minimum. Mais nous risquons de ne pas y arriver parce que l'Allemagne et l'Espagne ont décidé de confier aux Américains de SpaceX le lancement de certains de leurs satellites militaires!"
Quand l'argent européen finance les Etats-Unis
Comme d'habitude, serait-on tenté de dire, la question ne se pose pas aux Etats-Unis puisqu'une loi interdit formellement de faire lancer des satellites militaires américains par une puissance étrangère. Autant dire que, selon l'analyse faite par la CFE-CGC, la situation spatiale européenne, pourtant émaillée de brillants succès, semble évoluer dans une ambiance pour le moins malsaine sinon grotesque.
"Le gouvernement allemand n'est pas dans une Europe des projets mais dans l'Europe des nations. Il fait lancer des satellites par les concurrents américains de l'Union européenne et personne ne comprend pourquoi il fait ça" admet Philippe Géry, qui ne pense pas que cette situation soit le résultat d'un chantage américain sur les ventes de grosses berlines allemandes aux Etats-Unis.
Dans le communiqué officiel qu'elle a mis en circulation, la CFE-CGC pose d'abord une question. "Comment expliquer au contribuable européen que les pays comme l'Allemagne ou l'Espagne confient le lancement de certains de leurs satellites à SpaceX ?" alors, serait-on tenté de rajouter, qu'Ariane 6 a été développée pour contrer la concurrence de SpaceX.
Avec Vega E, les Italiens s'attaquent à Ariane 6
Cette absence de discipline pourrait déjà être à elle seule un poison mortel pour Ariane 6 mais les avanies du radeau spatial européen ne s'arrêtent pas là, ce serait trop facile. C'est ainsi que la CFE-CGC pointe une autre menace, dont le potentiel chaotique semble promis à un bel avenir.
"Le programme Ariane est affecté par un défaut de cohésion industrielle de ses trois principaux contributeurs Français, Italiens et Allemands. Les activités (spatiales -NDLR) sont parfois réparties en dépit des compétences de chaque pays. Est-il nécessaire de rappeler que le « retour géographique » augmente le coût de production d'Ariane 5 de près de 25 % ?" questionne ainsi la confédération.
C'est ainsi que les Italiens, qui ont développé le petit lanceur Vega, qui dispose de son pas de tir à Kourou et qui est complémentaire d'Ariane 5, veulent désormais le faire monter en puissance, avec le nouveau lanceur Vega E, pour concurrencer Ariane 6 !"Cette question de retour géographique sur activité, qui consiste à réserver une partie de l'activité spatiale européenne aux pays contributeurs, aurait dû être réglée au début du programme mais il n'en a rien été, ce qui génère de gros problèmes entre Français, Italiens et Allemands. Nous en avons parlé au Sénat il y a trois semaines mais nous n'avons toujours pas eu de retour sur le sujet" recadre Philippe Géry, qui estime qu'il y a désormais le feu au lac.
...
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°142
Re: Ariane VI
https://www.usinenouvelle.com/article/ariane-6-sur-orbite-commerciale.N941686
Alors que son premier vol n’est prévu qu’à la fin de cette année, le futur lanceur européen continue d’engranger les contrats.
L’agence spatiale européenne a passé une précommande pour quatre lanceurs Ariane 6 qui s’ajoutent aux neuf déjà commandés par des clients privés comme institutionnels.
...
https://www.usinenouvelle.com/article/grace-a-la-constellation-galileo-ariane-6-decroche-son-plus-gros-contrat.N938676
Ces fusées serviront à mettre sur orbite les derniers satellites Galileo à partir de 2022, précise le communiqué diffusé le 10 mars 2020.
https://air-cosmos.com/article/une-cinquime-commande-institutionnelle-pour-ariane-6-22699
... Passée par l'Agence spatiale européenne pour le compte de la Commission Européenne, la commande annoncée ce 10 mars par Arianespace concerne la mise sur orbite moyenne, à partir de janvier 2022, de huit satellites du troisième lot de la constellation Galileo (n°31 à 38),
soit quatre lancements doubles sur Ariane 62 (version équipée de deux propulseurs d’appoint) – compatibles avec un lanceur Soyouz.
Pour une politique spatiale « crédible ».
« Il n'existe aucune politique spatiale crédible sans accès indépendant à l'espace, a déclaré.
L'Europe a toujours démontré son excellence en matière de lanceurs et tant Ariane 6 que Vega C garantiront l'accès futur de l'Europe à l'espace.
La mise au point de lanceurs en Europe est capitale.
La Commission Européenne est fière d'être le premier client institutionnel d'Ariane 6.
Il est important d'anticiper les besoins futurs de notre programme Galileo. »
https://www.telesatellite.com/actu/54981-ariane-esa-pre-commande-lancements.html
Ariane62 8 satellites
ceslancementsaurontlieuàpartirdejanvier2922viaariane62versionallégéedunouveaulanceureuropéenauprofitdelacommissioneuropéennepourpoursuivreledéploiementetlamontéeenpuissanceopérationnelledusystèmedenavigationsatellitairegalileo
autotalhuitsatellitesdulot3serontmisenorbiteafindassurerledéploiementfinaldelaconstellationgalileoetleremplacementdecertainssatellites-lesegmentspatialdegalileocompteactuellement26satellites
Alors que son premier vol n’est prévu qu’à la fin de cette année, le futur lanceur européen continue d’engranger les contrats.
L’agence spatiale européenne a passé une précommande pour quatre lanceurs Ariane 6 qui s’ajoutent aux neuf déjà commandés par des clients privés comme institutionnels.
...
https://www.usinenouvelle.com/article/grace-a-la-constellation-galileo-ariane-6-decroche-son-plus-gros-contrat.N938676
Ces fusées serviront à mettre sur orbite les derniers satellites Galileo à partir de 2022, précise le communiqué diffusé le 10 mars 2020.
https://air-cosmos.com/article/une-cinquime-commande-institutionnelle-pour-ariane-6-22699
... Passée par l'Agence spatiale européenne pour le compte de la Commission Européenne, la commande annoncée ce 10 mars par Arianespace concerne la mise sur orbite moyenne, à partir de janvier 2022, de huit satellites du troisième lot de la constellation Galileo (n°31 à 38),
soit quatre lancements doubles sur Ariane 62 (version équipée de deux propulseurs d’appoint) – compatibles avec un lanceur Soyouz.
Pour une politique spatiale « crédible ».
« Il n'existe aucune politique spatiale crédible sans accès indépendant à l'espace, a déclaré.
L'Europe a toujours démontré son excellence en matière de lanceurs et tant Ariane 6 que Vega C garantiront l'accès futur de l'Europe à l'espace.
La mise au point de lanceurs en Europe est capitale.
La Commission Européenne est fière d'être le premier client institutionnel d'Ariane 6.
Il est important d'anticiper les besoins futurs de notre programme Galileo. »
https://www.telesatellite.com/actu/54981-ariane-esa-pre-commande-lancements.html
Ariane62 8 satellites
ceslancementsaurontlieuàpartirdejanvier2922viaariane62versionallégéedunouveaulanceureuropéenauprofitdelacommissioneuropéennepourpoursuivreledéploiementetlamontéeenpuissanceopérationnelledusystèmedenavigationsatellitairegalileo
autotalhuitsatellitesdulot3serontmisenorbiteafindassurerledéploiementfinaldelaconstellationgalileoetleremplacementdecertainssatellites-lesegmentspatialdegalileocompteactuellement26satellites
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°143
Re: Ariane VI
Et un article que je n'avais pas vu, et qui est une excellente synthèse des nombreux développement prévus, sur plus de 10 ans.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/40-ans-de-la-fusee-ariane-la-revolution-technologique-se-cache-derriere-ariane-6_fr_5df0d12ce4b06a50a2e78b44
Dans un an, la relève d'Ariane 5 emportera son premier satellite commercial. Une évolution du lanceur qui pave la voie pour une véritable rupture technologique.
Ne vous fiez pas aux apparences. Alors que la fusée Ariane fête ses 40 ans, les acteurs du lanceur européen mettent la dernière main au nouveau-né de la famille, Ariane 6. Plus moderne, plus modulable et moins cher que son grand frère qu’il remplacera dès la fin de l’année 2020, le véhicule paraît être une évolution, et non une véritable rupture technologique à l’image par exemple de SpaceX. Un constat qui ne doit pas occulter le fait qu’avec Ariane 6, le spatial s’apprête à prendre des tournants radicaux, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.
L’ambition du nouveau lanceur, c’est d’abord de corriger sans le dire les défauts de son prédécesseur Ariane 5, à commencer par une réduction des coûts drastiques. Chaîne de fabrication transformée, recours à l’impression 3D pour certaines pièces complexes, design simplifié: pour rester compétitive, Ariane 6 coûtera 40% de moins à produire. Avec des atouts en plus pour un marché qui change rapidement.
...
Simplifiée, débarrassée de certaines rigidités, Ariane 6 fait figure de lanceur sage.
Mais il y a une autre face à ce lanceur très sérieux: il ouvre la voie à une série d’innovations qui pourraient entièrement transformer le visage du spatial européen.
Lanceur réutilisable et moteur ultra low cost
Bien avant que ne débute officiellement le développement d’Ariane 6 en 2014, un moteur d’un genre tout nouveau était à l’étude dans les bureaux du Centre National d’Études Spatiales (CNES) pour remplacer le vénérable Vulcain. Un moteur qui remplacerait l’hydrogène liquide, son comburant, par du méthane pour assurer la poussée de l’étage principal de la fusée. Appelé Prometheus, ce moteur désormais en phase de test avancé pourrait tout changer.
“C’est très prometteur”, s’enthousiasme ainsi le directeur des lanceurs du CNES, Jean-Marc Astorg. En utilisant un gaz plus commun et beaucoup plus facile à stocker, le nouveau moteur, dont les premiers tests en extérieur auront lieu en 2020, pourrait ”être 10 fois moins cher que Vulcain, et être réutilisable”. Le mot est tombé: à l’heure où SpaceX multiplie les prouesses pour faire redescendre au sol les différents éléments de son lanceur, le spatial européen prépare aussi ses surprises.
Puisque décidément, l’espace n’échappe pas à la mythologie grecque, on l’appelle Callisto, du nom de la nymphe dont Zeus tomba amoureux. Ce projet, c’est celui d’un propulseur réutilisable, qui sera mis au banc d’essais en Guyane dès 2022.
Visuellement similaire au premier étage d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, cette avancée jugée “critique” par la direction des lanceurs pourrait former, avec Prometheus, l’armature du très mystérieux Themis, le futur engin réutilisable européen.
Ici, pas de date précise, mais une estimation des acteurs du spatial: le “démonstrateur” Thémis, c’est-à-dire version d’essai d’une fusée partiellement ou entièrement réutilisable, sera à l’essai d’ici la fin de la décennie. Et le projet n’a rien d’une chimère: en février dernier, les CNES et Arianegroup (formée par les activités spatiales de Safran et Airbus) s’associaient pour créer ArianeWorks, une plateforme spécialement dédiée à faire mûrir Thémis dans les meilleures conditions.
...
Même approche du côté du CNES: “Un client veut être transporté avec un lanceur fiable, disponible et économique”, assène Jean-Marc Astorg. Dans ce cadre, tout saut technologique n’est qu’une manière de réduire les coûts, ou d’augmenter les capacités du lanceur, sans perdre cette fiabilité dont s’enorgueillit la fusée Ariane. Une approche prudente donc, mais sous pression d’une concurrence grandissante.
C’est pourquoi dès 2025, une version modernisée d’Ariane 6 verra le jour.
Si les innovations qu’elle embarquera à son bord ne sont pas encore arrêtées (le budget européen du spatial vient tout juste d’être validé pour la période 2020-2022), on peut déjà parier sur une évolution de l’étage supérieur: fabriqué en fibre de carbone, ce nouvel étage baptisé Icarus permettra de faire gagner encore un peu de poids à Ariane 6.
Mais le marché pourrait décider de changements plus drastiques.
...
Si les constellations se multiplient, et avec elles les lancements sur des orbites basses, la réutilisation pourrait ainsi devenir une façon efficace de réduire les coûts.
Si la concurrence s’intensifie encore, implanter Prometheus dès 2025 pourrait s’imposer comme une priorité absolue afin de casser les coûts. Ces technologies, que l’on imagine aujourd’hui appliquées à “Ariane Next”, le futur lanceur à l’horizon 2030, seraient alors déjà celles d’une Ariane 6 nouvelle mouture.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/40-ans-de-la-fusee-ariane-la-revolution-technologique-se-cache-derriere-ariane-6_fr_5df0d12ce4b06a50a2e78b44
Dans un an, la relève d'Ariane 5 emportera son premier satellite commercial. Une évolution du lanceur qui pave la voie pour une véritable rupture technologique.
Ne vous fiez pas aux apparences. Alors que la fusée Ariane fête ses 40 ans, les acteurs du lanceur européen mettent la dernière main au nouveau-né de la famille, Ariane 6. Plus moderne, plus modulable et moins cher que son grand frère qu’il remplacera dès la fin de l’année 2020, le véhicule paraît être une évolution, et non une véritable rupture technologique à l’image par exemple de SpaceX. Un constat qui ne doit pas occulter le fait qu’avec Ariane 6, le spatial s’apprête à prendre des tournants radicaux, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.
L’ambition du nouveau lanceur, c’est d’abord de corriger sans le dire les défauts de son prédécesseur Ariane 5, à commencer par une réduction des coûts drastiques. Chaîne de fabrication transformée, recours à l’impression 3D pour certaines pièces complexes, design simplifié: pour rester compétitive, Ariane 6 coûtera 40% de moins à produire. Avec des atouts en plus pour un marché qui change rapidement.
...
Simplifiée, débarrassée de certaines rigidités, Ariane 6 fait figure de lanceur sage.
Mais il y a une autre face à ce lanceur très sérieux: il ouvre la voie à une série d’innovations qui pourraient entièrement transformer le visage du spatial européen.
Lanceur réutilisable et moteur ultra low cost
Bien avant que ne débute officiellement le développement d’Ariane 6 en 2014, un moteur d’un genre tout nouveau était à l’étude dans les bureaux du Centre National d’Études Spatiales (CNES) pour remplacer le vénérable Vulcain. Un moteur qui remplacerait l’hydrogène liquide, son comburant, par du méthane pour assurer la poussée de l’étage principal de la fusée. Appelé Prometheus, ce moteur désormais en phase de test avancé pourrait tout changer.
“C’est très prometteur”, s’enthousiasme ainsi le directeur des lanceurs du CNES, Jean-Marc Astorg. En utilisant un gaz plus commun et beaucoup plus facile à stocker, le nouveau moteur, dont les premiers tests en extérieur auront lieu en 2020, pourrait ”être 10 fois moins cher que Vulcain, et être réutilisable”. Le mot est tombé: à l’heure où SpaceX multiplie les prouesses pour faire redescendre au sol les différents éléments de son lanceur, le spatial européen prépare aussi ses surprises.
Puisque décidément, l’espace n’échappe pas à la mythologie grecque, on l’appelle Callisto, du nom de la nymphe dont Zeus tomba amoureux. Ce projet, c’est celui d’un propulseur réutilisable, qui sera mis au banc d’essais en Guyane dès 2022.
Visuellement similaire au premier étage d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, cette avancée jugée “critique” par la direction des lanceurs pourrait former, avec Prometheus, l’armature du très mystérieux Themis, le futur engin réutilisable européen.
Ici, pas de date précise, mais une estimation des acteurs du spatial: le “démonstrateur” Thémis, c’est-à-dire version d’essai d’une fusée partiellement ou entièrement réutilisable, sera à l’essai d’ici la fin de la décennie. Et le projet n’a rien d’une chimère: en février dernier, les CNES et Arianegroup (formée par les activités spatiales de Safran et Airbus) s’associaient pour créer ArianeWorks, une plateforme spécialement dédiée à faire mûrir Thémis dans les meilleures conditions.
...
Même approche du côté du CNES: “Un client veut être transporté avec un lanceur fiable, disponible et économique”, assène Jean-Marc Astorg. Dans ce cadre, tout saut technologique n’est qu’une manière de réduire les coûts, ou d’augmenter les capacités du lanceur, sans perdre cette fiabilité dont s’enorgueillit la fusée Ariane. Une approche prudente donc, mais sous pression d’une concurrence grandissante.
C’est pourquoi dès 2025, une version modernisée d’Ariane 6 verra le jour.
Si les innovations qu’elle embarquera à son bord ne sont pas encore arrêtées (le budget européen du spatial vient tout juste d’être validé pour la période 2020-2022), on peut déjà parier sur une évolution de l’étage supérieur: fabriqué en fibre de carbone, ce nouvel étage baptisé Icarus permettra de faire gagner encore un peu de poids à Ariane 6.
Mais le marché pourrait décider de changements plus drastiques.
...
Si les constellations se multiplient, et avec elles les lancements sur des orbites basses, la réutilisation pourrait ainsi devenir une façon efficace de réduire les coûts.
Si la concurrence s’intensifie encore, implanter Prometheus dès 2025 pourrait s’imposer comme une priorité absolue afin de casser les coûts. Ces technologies, que l’on imagine aujourd’hui appliquées à “Ariane Next”, le futur lanceur à l’horizon 2030, seraient alors déjà celles d’une Ariane 6 nouvelle mouture.
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°144
Re: Ariane VI
https://air-cosmos.com/article/redmarrage-programm-du-centre-spatial-guyanais-23026
"...Impact limité sur le vol inaugural d’Ariane 6
Le chantier d’aménagement du pas de tir ELA 4 d’Ariane 6 a également repris depuis le 21 avril, avec des équipes basées en Guyane.
Selon Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes, interrogé le 30 avril par les membres de l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace, les deux mois et demi d’arrêt devraient être globalement amortis par les marges de sécurité qui avaient été prévues dans le calendrier.
"
"...Impact limité sur le vol inaugural d’Ariane 6
Le chantier d’aménagement du pas de tir ELA 4 d’Ariane 6 a également repris depuis le 21 avril, avec des équipes basées en Guyane.
Selon Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes, interrogé le 30 avril par les membres de l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace, les deux mois et demi d’arrêt devraient être globalement amortis par les marges de sécurité qui avaient été prévues dans le calendrier.
"
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°145
Re: Ariane VI
Merci Laurent Simon
Du coup quelle date pour ce vol ? Septembre. Par contre sans Oneweb ?
Du coup quelle date pour ce vol ? Septembre. Par contre sans Oneweb ?
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°146
Dossier sur Ariane 6
https://www.air-cosmos.com/article/ariane-6-la-production-de-srie-est-lance-22932
"En cette période de confinement, Air & Cosmos vous propose de (re)découvrir quelques-uns de ses grands dossiers parus dans la revue papier.
Ici le dossier sur Ariane 6 paru en juin 2019.
Encore loin du compte pour ArianeGroup
La décision aurait pu être prise dès le mois de juin 2018, mais Arianespace, chargée de la commercialisation d’Ariane 6, et ArianeGroup, son architecte industriel, attendaient davantage de commandes de la part des institutions européennes avant de lancer la production d’un premier lot, destiné à voler entre 2021 et 2023. Une attente d’autant plus légitime qu’ArianeGroup, en échange de son engagement lors du lancement du programme en décembre 2014*, s’était vu promettre des commandes fermes de la part des États membres de l’ESA. Trois ans et demi plus tard, Alain Charmeau, le président exécutif d’ArianeGroup de l’époque, trouvait « encourageant » que le lanceur ait été retenu par la Commission européenne et l’ESA pour (au moins) deux missions Galileo, et que la DGA et le Cnes s’apprêtent à faire de même pour l’envoi du satellite CSO3. Mais cela restait encore loin du compte, sept missions institutionnelles pouvant être confiées à Ariane 6 ayant été identifiées d'ici à 2023......
Conseil de l'ESA
La planche de salut est finalement trouvée le 17 avril 2019, à l’occasion d’un conseil extraordinaire des États membres de l’ESA qui s’est tenu à Paris : une résolution, adoptée à l’unanimité, a promis un cadre pour un éventuel soutien à Ariane 6 pendant la phase de transition avec Ariane 5. Concrètement, l’Agence s’engage à passer quatre commandes potentielles supplémentaires d’ici la prochaine Conférence des ministres européens de l’espace, Space19+, qui se tiendra les 27 et 28 novembre prochains à Séville (Espagne), ou à dédommager les industriels de plusieurs centaines de millions d’euros sur 2019, si ces commandes ne se concrétisent pas.......
Un lot de 14 lanceurs
Rassuré par ces garanties,ArianeGroup a donc décidé la mise en production du premier lot d’Ariane 6 (en plus des deux modèles déjà en cours d’assemblage, destinés aux qualifications au sol et en vol en 2020), et en fait l’annonce le 6 mai. Ce lot sera composé de quatorze lanceurs (nos 602 à 615), destinés à voler en 2021 et 2023, parallèlement aux huit dernières Ariane 5 ECA. Soit 7,3 lanceurs disponibles par an, alors que l’objectif initial était de tenir une cadence stable de 11 missions par an (dont 5 institutionnelles). Mais l’outil industriel est prêt à monter en cadence si le besoin s’en faisait sentir, comme le confirme Stéphane Israël : « Nous considérons que les 5 missions institutionnelles par an restent la référence, comme cela avait été envisagé en 2014. Pour ce qui est du marché commercial, qui est très compliqué à prévoir, nous pensons aujourd’hui qu’il faut être dimensionné sur 4 opportunités par an, sachant qu’industriellement, nous avons tout à fait les moyens d’aller au-delà".....
Le dossier Ariane6 en téléchargement :
https://www.air-cosmos.com/media/14204/download
"En cette période de confinement, Air & Cosmos vous propose de (re)découvrir quelques-uns de ses grands dossiers parus dans la revue papier.
Ici le dossier sur Ariane 6 paru en juin 2019.
Encore loin du compte pour ArianeGroup
La décision aurait pu être prise dès le mois de juin 2018, mais Arianespace, chargée de la commercialisation d’Ariane 6, et ArianeGroup, son architecte industriel, attendaient davantage de commandes de la part des institutions européennes avant de lancer la production d’un premier lot, destiné à voler entre 2021 et 2023. Une attente d’autant plus légitime qu’ArianeGroup, en échange de son engagement lors du lancement du programme en décembre 2014*, s’était vu promettre des commandes fermes de la part des États membres de l’ESA. Trois ans et demi plus tard, Alain Charmeau, le président exécutif d’ArianeGroup de l’époque, trouvait « encourageant » que le lanceur ait été retenu par la Commission européenne et l’ESA pour (au moins) deux missions Galileo, et que la DGA et le Cnes s’apprêtent à faire de même pour l’envoi du satellite CSO3. Mais cela restait encore loin du compte, sept missions institutionnelles pouvant être confiées à Ariane 6 ayant été identifiées d'ici à 2023......
Conseil de l'ESA
La planche de salut est finalement trouvée le 17 avril 2019, à l’occasion d’un conseil extraordinaire des États membres de l’ESA qui s’est tenu à Paris : une résolution, adoptée à l’unanimité, a promis un cadre pour un éventuel soutien à Ariane 6 pendant la phase de transition avec Ariane 5. Concrètement, l’Agence s’engage à passer quatre commandes potentielles supplémentaires d’ici la prochaine Conférence des ministres européens de l’espace, Space19+, qui se tiendra les 27 et 28 novembre prochains à Séville (Espagne), ou à dédommager les industriels de plusieurs centaines de millions d’euros sur 2019, si ces commandes ne se concrétisent pas.......
Un lot de 14 lanceurs
Rassuré par ces garanties,ArianeGroup a donc décidé la mise en production du premier lot d’Ariane 6 (en plus des deux modèles déjà en cours d’assemblage, destinés aux qualifications au sol et en vol en 2020), et en fait l’annonce le 6 mai. Ce lot sera composé de quatorze lanceurs (nos 602 à 615), destinés à voler en 2021 et 2023, parallèlement aux huit dernières Ariane 5 ECA. Soit 7,3 lanceurs disponibles par an, alors que l’objectif initial était de tenir une cadence stable de 11 missions par an (dont 5 institutionnelles). Mais l’outil industriel est prêt à monter en cadence si le besoin s’en faisait sentir, comme le confirme Stéphane Israël : « Nous considérons que les 5 missions institutionnelles par an restent la référence, comme cela avait été envisagé en 2014. Pour ce qui est du marché commercial, qui est très compliqué à prévoir, nous pensons aujourd’hui qu’il faut être dimensionné sur 4 opportunités par an, sachant qu’industriellement, nous avons tout à fait les moyens d’aller au-delà".....
Le dossier Ariane6 en téléchargement :
https://www.air-cosmos.com/media/14204/download
Laurent Simon- Whisky Quebec
- Message n°147
Re: Ariane VI
https://www.lefigaro.fr/societes/le-vol-inaugural-d-ariane-6-repousse-a-2021-20200513
très probable report à 2021
très probable report à 2021
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
- Message n°148
Re: Ariane VI
Merci
Oui j'ai vu
Oui j'ai vu
_________________
@avia.poncho
|
|