Qu'est-ce que j'en pense ?...
Une carrière détruite ...
En toute rigueur : les conditions météo étaient celles d'une approche automatique de Cat 3.
Or, les équipements aérportuaires ne permettaient qu'une approche RVAV, avec une MDA élevée.(altitude de décision : En vue ou remise de gaz).
Approche automatique mais pas d'atterrissage automatique : c'est au pilote de déconnecter l'AP et d'arrondir ...
Les pilotes sont délibérément sortis de la procédure et ont décidé de poursuivre l'approche au-delà de la MDA bien que n'ayant pas les références visuelles nécessaires ... mais espérant les récupérer dans les secondes suivantes ...
Deux erreurs cumulées :
• Pas sur l'axe (pb de coordonnées géographiques)
• Oubli d'arrondir ... (pas d'atterrissage automatique déclenché par la Radio-sonde)
Une seule de ces deux conditions suffit à l'accident :
• s'ils sont sur l'axe mais pas d'arrondi : avion cassé !...
• s'ils font l'arrondi mais touchent à côté de l'axe : avion cassé ...
Dans tous les cas, en violant la MDA, ils sont impardonnables.
Après, il y a aura pour leur défense des facteurs contributifs :
• les mauvaises coordonnées du seuil de piste
• la météo évolutive ... un coup c'est bon ... un coup c'est mauvais ... un coup c'est bon ... un coup c'est mauvais ...
• cette décision de poursuivre ... un peu ... après la MDA n'est-elle pas déjà pratiquée ... entrainant une surconfiance :
"pas la peine de remettre les gaz on va acquérir la vue de la piste, j'en ai l'habitude, c'est souvent comme ça ici ..."• le manque d'info de la dégradation subite de la visibilité ...
Mais, je le crains, s'ils passent en "cour martiale", leurs avocats auront du mal à leur éviter une lourde sanction.
Un A330 cassé, à remplacer ... les assurances ... ça fait tourner le business !...