Vector a écrit: Poncho (Admin) a écrit:Sauf si panne moteur... préalable,
Quel est le plafond d'un ATR en monomoteur ? (un ATR aussi vieux ?)
Normalement 10 000 ft ou 8 500 ft s'il s'agit d'un -200, mais tu ne vas pas te balader au-dessus des plus hautes montagnes si tu perds un moteur. Brochure ATR
De plus, il n'est pas fait mention d'un MAYDAY dans les articles cités.
C'est une bonne question.
Pour franchir une montagne il faut tenir compte de la DHR ( Down Hill Rule )
En fonction de la courbe de descente après la perte d'un moteur, il peut être nécessaire de définir un point de non retour avant de franchir l'obstacle.
Sur l'axe Nice-Genêve par exemple, on longe "la crête" et il faut savoir à l'avance si on "basculera" vers l'Est ou l'Ouest en fonction de la géographie des lieux après la perte d'un moteur.
Pour faciliter les choses la panne peut se produire de nuit. Sur ce genre de trajet il faut être vigilant en "situation awarness".
Un relief influe sur l'aérologie en fonction du vent. Courants ascendants "au vent", descendants "sous le vent". Le taux de descente peut être fortement influencé en fonction de la configuration vent sur relief.
Un autre problème peut intervenir sur les choix de trajectoires en montée vers le relief, c'est si il faut traverser des zones givrantes, auquel cas il faudra antigivrer. En plus d'un piquage d'air chaud sur le compresseur,
ce qui diminue la puissance disponible, il faut orienter un tremplin a l'intérieur de l'entrée d'air pour éjecter vers l'extérieure de façon dynamique des particules de glace, et la, la perte de puissance est conséquente.
Antigivrer en montée dans une zone givrante implique de rester plus longtemps dans la zone givrante. L'ennuie, c'est que lorsque l'on monte vers un relief, l'option de rester sous la zone givrante n'est pas disponible.
Si on additionne antigivrage plus montée sous le vent du relief en turbopropulseurs, atteindre l'altitude de sécurité avant de franchir le relief ne sera pas toujours garanti.
Donc sur un Nice-Turin, les trajectoires publiées prévoient un éloignement initiale vers l'Est avant de tourner vers le Nord pour ne pas rester "sous les vents dominants" des Alpes.
Ces histoires de trajectoires en turbopropulseurs de nuit par dessus les montagnes concernent plutôt les vols postaux ou de fret en feeder. Donc pas trop connus du grand public.