Ben, l'Armée de l'air , risque fort de ne pas manquer de Rafales !
JPRS
Vente du Rafale aux Emirats : qui va payer les options exigées par le client ?
En matière d'avion de combat, les Emirats arabes unis veulent le nec plus ultra. Le Rafale, tel qu'il est en service dans les forces françaises, ne leur convient pas. Ils veulent mieux, notamment en matière de puissance des moteurs et de capacités du radar. De telles améliorations ne sont évidemment pas gratuites. Comptez, au bas mot, 500 millions d'euros de développement. La moitié pour augmenter la puissance des réacteurs M-88 jusqu'à 9 tonnes de poussée, l'autre pour améliorer les performances du radar à antenne active. Plus quelques détails techniques et avantages annexes.
Officiellement, puisque rien n'est signé, on ne sait ni combien cela va vraiment coûter, ni qui va payer. Toutefois, les frais devraient être partagés entre la France et les Emirats, sans doute à égalité. Pour faire passer la pilule, on explique que les améliorations souhaitées par le client pourraient, à terme, bénéficier aux forces françaises. La part française serait prise en charge par la DGA.
Les sommes nécessaires - quelques centaines de millions d'euros - seraient alors prises sur les crédits aujourd'hui destinés à acheter des Rafales pour l'Armée de l'air et la Marine. Le projet de budget 2011 prévoit en effet l'acquisition de 11 Rafale par an au cours des trois prochaines années, soit 33 appareils pour un montant de 2,4 milliards.
Si le contrat avec les Emirats est conclu, le coût des options exigées par le client pourrait donc entrainer un report de livraison de 3 ou 4 de ces 33 Rafales. Report jusqu'à quand ? Mystère, car, après 2013, les livraisons françaises seront encore ralenties puisque la chaîne de montage de Mérignac devra livrer les avions emiratis - ce qui permettra au budget de l'Etat de souffler.
Turbulences autour de l'exportation du Rafale
Près d'un quart de siècle après le premier vol du démonstrateur Rafale A, le 4 juillet 1986, l'avion de combat français Rafale n'a toujours pas trouvé preneur à l'exportation. C'est une mauvaise nouvelle pour le pays. Les négocations en cours, essentiellement avec les Emirats arabes unis et le Brésil, patinent. Un échec sur ces marchés, pourtant donnés comme acquis par la communication un peu débridée de Nicolas Sarkozy, aurait des conséquences dévastratrices. Etat des lieux :
Les Emirats. Ils envisagent d'acquérir 60 appareils et les discussions se déroulaient bien jusqu'au début de l'été. Elles se poursuivent aujourd'hui, mais dans un climat dégradé. Ce n'est pas bon signe. Les acteurs sont très nerveux. Deux épisodes, impliquant la presse, témoignent des surréactions des parties en présence. Le 26 juin dernier, Georges Malbrunot, excellent connaisseur du Moyen-Orient publie un article dans Le Figaro, dans lequel il explique que les Emirats font appel à des sociétés israéliennes pour assurer la sécurité du pays. Dans le monde musulman, la collaboration avec Israël fait figure de crime de lèse-majesté. Les Emiratis grognent, d'autant que l'article parait dans le Figaro, propriété de Serge Dassault et que ces gentlemen n'ont guère l'idée de ce que peut être une rédaction indépendante. Nouvel épisode, en aout : le magazine DSI publie un entretien avec le général Alain Silvy, sous-chef plans-programmes à l'état-major de l'armée de l'air. Il évoque un coût de "plusieurs centaines de millions d'euros à la charge de l'Etat français" dans le seul but de développer l'avion que les Emiratis exigent et les met devant leurs responsabilités : leur "désir de communauté" avec les Rafale français n'est pas compatible avec "leurs exigences en matière de performance"... Ce Hors-Série de DSI, conçu spécialement à l'occasion de l'Université d'été de la défense, n'y sera pas distribué gracieusement aux participants, à la demande de quelques industriels. On le voit, les nerfs sont à vifs.
Il y a de quoi. Les Emiratis exigent un avion plus performant que ceux en service dans l'armée de l'air. Un peu comme ils l'avaient fait avec le Mirage 2000-9. Mais ils ne veulent pas payer le developpement du moteur ou du radar, arguant du fait que servir de "première référence à l'export" doit se payer par une ristourne des Français. Ils exigent également la reprise de leurs Mirage 2000-9, dont personne ne sait que faire et quelques arragement supplémentaires, comme la mise à disposition du GIGN... De bons connaisseurs du dossier s'interrogent : veulent-ils vraiment l'avion ? DefenceNews révélait la semaine dernière que les Emirats avaient approché Boeing pour leur parler du F-18... une manoeuvre qui pourrait masquer leur intérêt pour le F-22, le meilleur intercepteur du monde, que les Américains refusent pour l'instant d'exporter. En attendant, les Français continuent d'installer une base permanente aux Emirats, pour protéger le pays, en devant passer sous les fourches caudines du droit islamique.
Le Brésil. Les élections ont lieu ce weekend et le contrat promis par Lula, en septembre 2009, n'est toujours pas signé. Il pourrait le faire avant la prise de fonction de son successeur, Dilma Roussef, à la fin de l'année. C'est la version optimiste, sachant que les militaires brésiliens ne veulent pas du Rafale et préfereraient du Gripen suédois. Quelle que soit l'issue, le contrat sera-t-il, juridiquement et politiquement, sécurisé ? Un bon spécialiste de l'Amérique latine de retour du Brésil en doute : "La promesse de Lula est une promesse à la brésilienne... Tout peut changer. Il a dit cela à Sarkozy parce qu'il voulait le soutien de la France pour le poste de secrétaire général des Nations Unies, mais il n'en veut désormais plus..."
La Libye, la Suisse, la Grèce, le Koweit... On se souvient de la visite du colonel Khadafi, plantant sa tente à Paris, fin 2007. L'Elysée se disait "très confiant" dansla signature "avant l'été" d'un contrat d'une quinzaine d'appareils. Depuis, plus rien ! Quant à la Suisse, le Conseil fédéral a décidé de repousser une nouvelle fois sa décision, un report qui "durera au plus jusqu'en 2015". La Grèce a d'autres soucis en tête et plus un centime en poche. Quant au Koweit, où des prospects sérieux existent, ce pays malgré une chasse gardée américaine, malgré la signature d'un accord de défense entre nos deux pays. Ces difficultés interviennent après des échecs cuisants, notamment celui au Maroc. Il intervenait après Singapour, la Corée du Sud, les Pays-Bas ou la Norvège.
Se réjouir de ces échecs au nom d'un anti-Dassaultisme primaire est ridicule. Certes, le mélange des genres entre industrie de pointe, presse (Le Figaro, demain le Parisien ?) et politique (UMP, Corbeil...) n'améliore pas le climat. Mais le Rafale dépasse largement la question de Serge Dassault. Cet avion est ce que l'industrie aéronautique sait faire de mieux en France : Dassault, Thalès, Snecma, Sagem, MBDA et des dizaines de sous-traitants. L'échec du programme à l'export pourrait - sauf volontarisme politique de type gaullien - sonner le glas de la capacité française, voire européenne, de développer des avions de combat. Ne resterait alors que le choix d'acheter américain, avec les contraintes politiques et financières inhérentes.
PARIS — The United Arab Emirates has signaled that negotiations to acquire France’s advanced Rafale combat aircraft can restart, French press reports say.
Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, crown prince of Abu Dhabi and commander of the UAE armed forces, requested that Paris renew its proposal to sell up to 60 Rafales to the UAE during a visit to Paris in mid-December, the reports say.
The Emirates broke off talks last summer, seemingly piqued over the premature disclosure of details and other issues, and requested information from Boeing on a possible F/A-18 buy.
French Defense Minister Alain Juppe — speaking in the margins of a New Year’s address by President Nicolas Sarkozy at St. Dizier air base in eastern France, home of the first two Rafale air force squadrons — confirmed that the UAE proposal is again “on the right track.”
Juppe added that negotiations with Brazil, another potential Rafale customer, also are still active
The resumption of discussions with the UAE also may have been facilitated by a French decision, announced Jan. 3, to clear the acquisition of 200 Meteor beyond-visual-range air-to-air missiles.
Defense budget constraints had caused concern that the production award for the missile, which is thought to be high on the list of Rafale equipment items desired by the UAE, might be deferred or reduced (Aerospace DAILY, Jan. 5).
The UAE wish list also is said to include upgraded M88 engines better suited to Middle East conditions, active electronically scanned radar, the Damocles targeting pod and Reco NG reconnaissance pod.
A partial squadron of Rafale F3 multirole aircraft equipped with the Reco NG and Damocles is standing up at a new French base in Abu Dhabi to show off the aircraft’s capabilities, backed up by a naval and air force deployment in the Afghan theater begun last month.
However, significant hurdles remain, including UAE demands that France find a buyer for 60 Mirage 2000 fighters currently in its inventory.
Dassault's Rafale made a noisy display appearance on the opening day of the Dubai air show, but away from the flight line, the company was much quieter about its prospects with selling the fighter to the UAE.
Questions about the current status of long-running talks to potentially replace the UAE's Dassault Mirage 2000s with up to 60 Rafales were met with a polite "no comment", one day after a surprise request for Eurofighter to also submit a proposal based on its Typhoon became public knowledge.
The manufacturer has consistently declined to discuss any progress made during negotiations with its potential customer, although reports have previously emerged via political and military circles. These have recently indicated that an impasse has been reached because of factors including price and future enhancements to the combat-proven type.
Despite the uncertainty over the UAE's thinking in requesting a rival bid from Eurofighter via the UK government, the Rafale International exhibit played host to the expected flurry of official delegations at the opening of the show.
The officials also say that in a year's time the Eurofighter will have the air-to-surface capabilities it is now lacking. True. But this capacity is not combat proven. The Rafale's are.
French Defense Minister Gerard Longuet, who was at the opening day of the show today, says "everyone is playing the role they're meant to," adding that "we are in the final stages of very advanced negotiations" and that he remained optimistic that a contract would be signed before the end of this year.
And UAE officials? They are saying nothing. But it seems clear that this is a ploy to bring the price down. It seems far-fetched to let negotiations get to within a hair-breadth of signature after three years of discussion and then decide that "let's have a competition after all."
The possible sale will be one of the main focuses of
Hollande's visit although the source said the signature of a
deal was not planned during the trip.
The on-off negotiations have been under way for several
years and were given high-profile support by former French
president Nicolas Sarkozy, who mounted a diplomatic campaign to
win the first firm export order for the jet.
Talks hit an obstacle in November 2010 when Abu Dhabi
publicly criticized Dassault Aviation, the maker of
the Rafale, over the price of the multi-role combat jet and
sought information on the competing Eurofighter Typhoon.
It has also contacted U.S. company Boeing over the
F-18 warplane.
"The matter is still on the table and has a chance of
succeeding and it is also linked with other Rafale export deals
to other countries," the source said.
Dassault declined to comment.
The negotiations were reported to have been put on hold
ahead of last May's French elections, and since then the oil
producing nation has appeared less hurried to close a deal as it
gauges Hollande's diplomatic engagement.
He travels to Abu Dhabi on Jan. 14-15, where Paris has its
only military base in the Middle East, to discuss bilateral
relations and rising tensions with Iran over its nuclear
programme.
"If the question is: Will the contract be signed during the
president's visit, then the answer is no," the source said.
A French win in the UAE could also lead to further contracts
in the Gulf Arab region, which shares the West's concerns that
Iran is using its nuclear energy programme to develop weapons, a
charge Tehran has denied. Saudi Arabia inked a deal for U.S.
arms worth nearly $60 billion a year ago.
Qatar, a close French ally, said last year it wanted to
replace its fleet of Mirage fighter jets during 2012, possibly
buying 24 to 36 units. Kuwait in 2010 said it was also
considering buying Rafales to replace its ageing Mirage fleet
La vente d'avions de combat reste éminemment politique. Que les américains aient vendu le F15 en Corée, soit, mais il ne fait aucun doute que le Rafale dès le départ n'avait aucune chance. C'est comme espérer le vendre au Japon.Vortex a écrit:Ainsi, ont remplace ceux-ci par ceux-là ?
A un certain moment il faudra bien que cette condescendance cesse.
Même si l’espoir fait vivre, il y a des limites quant à l'espérance de vie.
A bientôt !
La France va-t-elle encore rater un énorme contrat pour de simples facilités de financement que Bercy rechigne à accorder à l'Égypte ? Après le départ vendredi de la délégation égyptienne de très haut niveau présente à Paris pendant dix jours, c'est le sentiment qui dominait à Paris et qui rappelle étrangement l'énorme gâchis des négociations vendangées par la France au Maroc pour la vente du Rafale en 2007. Un contrat qui était imperdable mais que la France s'est faite in fine souffler par les États-Unis.
L'Égypte sera-t-elle un mauvais remake du Maroc? Pas impossible car la délégation égyptienne est repartie sans un accord formel sur le financement qu'elle était pourtant venue chercher à Paris pour 23 Rafale et deux frégates multimissions FREMM. Soit une opération évaluée entre 5 et 6 milliards d'euros. En arrivant en France, la délégation avait pourtant pour objectif de conclure. C'était en tout cas le vœu du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui était venu en visite officielle en Paris fin novembre.