par eolien Lun 28 Juil 2014 - 8:06
Bonjour,
Les Echos :
Après la restructuration, Air France-KLM met le cap sur la croissance
La compagnie vise, notamment, le peloton de tête des low cost européennes.
En présentant vendredi les résultats du deuxième trimestre d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac a apporté quelques précisions sur le futur plan stratégique de la compagnie aérienne franco-néerlandaise. Le nom déjà, Perform 2020, donne une indication de l'échéance visée. Les grandes lignes, ensuite, qui vont associer croissance et compétitivité, même si elles étaient en partie connues (« Les Echos » du 2 mai). Pour les déclinaisons chiffrées précises, en revanche, il faudra attendre le 11 septembre.
Même s'il n'exclut pas de nouvelles suppressions de postes, Perform 2020 se veut différent du plan précédent, en ce sens qu'il concerne le groupe dans son ensemble alors que Transform 2015 ne concernait qu'Air France, et exclusivement au travers de mesures de restructuration. La saignée a été douloureuse. Elle a même été agravée en cours de vol. Employés au sol, personnels navigants commerciaux, pilotes : personne n'a été épargné. Mais les résultats sont là. Ainsi, sur le seul deuxième trimestre, il s'en est fallu d'un cheveu que le résultat net bascule dans le vert. En trois ans, « les coûts ont baissé à l'euro près », s'est félicité Alexandre de Juniac lors d'une conférence de presse.
Concurrence forte
L'environnement concurrentiel reste toujours aussi difficile - la compagnie a d'ailleurs récemment revu à la baisse ses objectifs 2014 du fait de surcapacités sur certaines grandes lignes - mais au moins est-il toujours porteur. Les ventes d'Airbus et de Boeing, comme on a pu le voir lors du Salon de Farnborough, témoignent que le trafic aérien s'inscrit dans une croissance de long terme.
Sur le long-courrier, Air France-KLM est en train de rattraper son retard en termes de qualité, au prix d'un investissement massif dans ses cabines (« Les Echos » du 25 juin). Les concurrents sont clairement identifiés : les compagnies du Golfe, bardées d'avions neufs, et leurs consoeurs asiatiques. Même si des alliances ont déjà été nouées à l'Est, avec China Eastern notamment, Perform 2020 doit aller encore plus loin, sur le modèle de ce qui a été fait sur le transatlantique. « La taille est un élément clef de la stratégie », a rappelé Alexandre de Juniac.
Sur le court et moyen-courrier, qui a été beaucoup restructuré, la suite passera par une expansion très forte de Transavia, la low cost maison. La flotte, d'une cinquantaine d'avions actuellement, va beaucoup grossir, promet le PDG, qui veut clairement figurer dans le peloton de tête européen sur ce segment. Des acquisitions ne sont pas exclues, a-t-il d'ailleurs laissé entendre au « Figaro ». A l'inverse, le point à point (sans correspondance) d'Air France et de Hop ! va continuer à se serrer la ceinture. Dans la maintenance, l'objectif affiché est de se rapprocher du leader Lufthansa. Côté cargo, en revanche, qui continue à battre de l'aile, partenariat, cession ou diminution de la flotte : plusieurs scénarios sont à l'étude.
Quels que soient les objectifs visés en 2020, tout cela ne sera pas possible sans continuer à améliorer la compétitivité, a martelé Alexandre de Juniac. Les 100.000 salariés du groupe vont être sollicités pour voir comment procéder, leur a-t-il promis.
Alain Ruello