Commandes fermes, LoI et MoU d'avions (09/2013 - 06/2014)

Coup double, au parfum de revanche, pour Airbus. Non seulement l’avionneur européen a, ce lundi, brisé le monopole de Boeing sur le marché des long-courriers au Japon, mais il a aussi révisé en forte hausse ses prévisions de ventes pour 2013. En effet, après déjà avoir dépassé son précédent objectif d’au moins 1.000 commandes sur les neuf premiers mois de l’année, Airbus pourrait vendre plus de 1.200 appareils en 2013, a déclaré lundi John Leahy, le directeur commercial du constructeur aéronautique européen.

La filiale d’EADS annoncé ce lundi une commande de 31 exemplaires de l’Airbus A350 XWB par la compagnie Japan Airlines (JAL) , pour un montant estimé à 9,5 milliards de dollars (soit 7 milliards d’euros), assortie d’options sur 25 appareils supplémentaires. « Nous avons un objectif interne de 1.200 mais je pense que nous pourrions même faire un peu mieux que ça », a déclaré John Leahy lors d’une conférence à Barcelone.

Airbus avait enregistré 1.112 commandes entre janvier et septembre. L’an passé,[url=http://www.lesechos.fr/17/01/2013/lesechos.fr/0202505668784_airbus-finit-2012-tout-pres-de-boeing.htm?texte=Boeing devant Airbus 2012]Airbus n’était pas parvenu à égaler les 1.203 commandes nettes et les 601 livraisons de son rival Boeing[/url] . Il est bien parti pour prendre sa revanche cette année; une année marquée par les vols d’essais de l’A350 . Désormais, le programme A350 _ lancé 4 ans après le 787 Dreamliner de Boeing _ semble bien parti pour rencontrer le succès que connaît le programme A320, et son best-seller l’A320NEO.

Conséquence de ces annonces : le titre du groupe EADS progressait nettement lundi à la Bourse de Paris. A 10h56 il gagnait 1,41% à 49,90 euros , caracolant dans les premières places d’un indice CAC 40 en recul de 1,07%. « Le groupe qui était déjà au plus haut, atteint le seuil symbolique des 50 euros », soit « son plus haut niveau historique », à la faveur de « cette commande substantielle auprès d’une compagnie difficile à séduire », a souligné Tangi Le Liboux, un stratégiste de Aurel BGC.

« Le marché n’a pas pour habitude de réagir à des commandes, sauf lorsqu’elles sont importantes ou de nature symbolique, comme c’est le cas aujourd’hui  (..) Le titre profite donc de ce coup de projecteur  », a-t-il souligné.