J'ai commencé ce récit par cette phrase :
Plusieurs îles s’égrènent dans les eaux du Pacifique Sud, verdoyantes, riches en parfums, en fleurs délicieusement odorantes, en couleurs, en sables blancs, en lagons où s’étalent toutes les palettes de bleues, de turquoises, de verts, de soleil et de jolis nuages blancs, mais aussi de temps à autres de cyclones ravageurs.
Un cyclone vient de ravager l'archipel ... Pam a bien fait son sale boulot. Les îles sont dévastées.
Des mélanésiens, les Big Nambas et les Small Nambas habitent encore dans des huttes, des cabanes. Ils sauront les reconstruire, ils ont l'habitude. Ce qui est très dangereux, ce sont les tôles qui volent et déchiquètent, et la chute des arbres déracinés.
Les mélanésiens sont très accueillants. On fait "la coutume", quelques échanges de cadeaux et on peut aller librement.
Il y a longtemps je suis allé sur l'île de Tanna pour grimper de nuit le volcan Yasur. Puis, cette grimpette ayant été un échec (irruption violente) nous y sommes revenus de jour.
Le peuple adore un Dieu : Le culte du Dieu John Frum ...
J'ai travaillé quatre années dans le Pacifique Sud, les deux dernières sur F27A Fairchild, et j'y ai vécu plusieurs tempêtes, dépressions tropicales et cyclones.
Une fois, j'ai été bloqué sur une ïle de la Polynésie par une dépression tropicale. Une fois le Twin Otter sécurisé, on m'a emmené dans un petit bungalow. A l'époque il n'y avait pas de climatisation et il y avait un espace entre les murs et le toit, permettant une ventilation naturelle.
Le vent était tel qu'il arrachait mon drap. J'avais beau m'entortiller, dès que je m'endormais Eole en profitait et mon drap que je cramponnais à deux mains battait à la verticale, dans une danse endiablée et impétueuse.
Le lendemain matin la jeep qui me ramenait à l'aérodrome a serpenté entre les cocotiers abattus.
Pour celui qui a la chance d'être bien abrité un cyclone est un spectacle apocalyptique !
Ayons une pensée pour tous ces mélanésiens qui ont, une fois de plus, tout perdu.
Si ce n'est pas l'Erakor Lagon, ça y ressemble ...