La Haye et Luxembourg ont signé un memorandum d'entente (MoU) en ce sens, suivi jeudi par la signature d'un contrat entre l'Organisation conjointe de Coopération en Matière d'Armement (OCCAr, agissant au profit des deux pays) et Airbus Defence and Space (ADS), a précisé la ministre néerlandaise de la Défense, Jeanine Hennis-Plasschaert, dans une lettre adressée à la deuxième chambre (chambre basse du parlement).
Les deux premiers A330 MRTT seront livrés à partir de 2020 et appartiendront à l'Otan, le Luxembourg - qui ne dispose pas d'avions de combat - et les Pays-Bas bénéficiant des droits exclusifs d'utilisation. Ces appareils seront immatriculés aux Pays-Bas et basés à Eindhoven (sud des Pays-Bas) pour remplacer les actuels ravitailleurs KDC-10 de la force aérienne néerlandaise, a ajouté le ministre.
Ils pourront effectuer, outre des missions de ravitaillement en vol, des opérations de transport stratégique et d'évacuation médicale.
Le MoU et l'offre faite par Airbus rendent possible une extension du programme - baptisé "Initiative Multinational MRTT Fleet (MMF)" - à la Belgique, à l'Allemagne, à la Norvège et à la Pologne si ces pays décidaient de s'y associer, comme le souhaite l'Agence européenne de Défense (AED).
Les coûts et le personnel seront répartis en fonction du nombre d'heures de vol requises par chaque pays. Le budget d'investissement oscillera entre 250 millions et un milliard d'euros, pour une durée de vie de la flotte de ravitailleurs estimée à trente ans, a poursuivi Mme Hennis-Plasschaert.
La "vision stratégique" pour l'armée belge à l'horizon 2030 avalisée fin juin par le gouvernement Michel prévoit l'achat d'un avion multirôle de ravitaillement en vol et de transport (MRTT) pour 300 millions d'euros lors de la période 2024-2027.
Eprouvé en combat, l'A330 MRTT est équipé d'une perche de ravitaillement caudale ARBS (Aerial Refuelling Boom System) d'Airbus et de deux nacelles de ravitaillement tuyau/panier sous voilure.
Ce type totalise à ce jour 49 commandes fermes, dont 26 déjà livrées, émanant de sept pays, dont l'Australie, les Emirats arabes unis (EAU), l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni.
La France en a commandé neuf exemplaires - sur un besoin total exprimé de douze avions -, avec une première livauson prévue en 2018. Cet appareil a également été sélectionné par l'Inde et le Qatar, selon Airbus Group. "