Plutôt que d'angoisser comme des malades, et de se raccrocher désespérément à la première molécule venue (la chloroquine) et sans chercher à renforcer son système immunitaire (vitamines, propolis, huiles essentielles, etc.),
ne vaudrait-il pas mieux chercher à consolider au maximum son réseau de relations, des gens sur qui on peut compter ?
https://www.citeboomers.com/et-si-lamour-etait-le-plus-puissant-des-medicaments/
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L’île mystérieuse où les hommes vivent aussi longtemps que les femmes
Notre parcours commence par la Sardaigne centrale. Ici, dans les villages de montagne, la longévité des habitants est impressionnante, comparable à celles des habitants d’Icarie en Grèce, l’autre île des centenaires de la Méditerranée. Mais le plus frappant, c’est que cette région de Sardaigne est l’un des seuls endroits au monde où les hommes vivent quasiment aussi vieux que les femmes !
On compte 10 fois plus d’hommes de plus de 100 ans qu’ailleurs.Pourquoi ? L’explication la plus vraisemblable risque de vous étonner :
parce que ces hommes ont des relations particulièrement riches et étroites avec autrui. Partout ailleurs dans le monde, on observe que les femmes, comparé aux hommes, ont des contacts beaucoup plus fréquents avec les membres de leurs familles, leurs amies ou leur voisinage. Et c’est sans doute ce qui explique en partie pourquoi elles vivent plus longtemps. Car dans les villages sardes, où les hommes vivent si vieux, ils ont des relations humaines tout aussi intenses que les femmes.
Quand la chercheuse Susan Pinker s’est rendue sur place pour connaître le secret de leur longévité
, elle s’est heurtée à
un petit problème logistique : les centenaires qu’elle voulait interroger n’étaient jamais seuls ! Déjà, ils vivaient souvent sous le même toit que leurs enfants. Là-bas, les maisons de retraite n’existent pas. Et pour cause : voici ce qu’a répondu une femme de 60 ans à Susan Pinker, lorsqu’elle lui a demandé si cela ne lui pesait pas trop d’héberger son oncle de 102 ans, presque sourd et un peu bourru : « Non, non ! Vous, les Américains ne comprenez pas cela. C’est un plaisir que de m’occuper de lui. Il représente mes racines. Les seniors de ce village sont notre trésor » Et même lorsqu’ils vivent seuls, ils ne sont jamais isolés.
Prenez l’exemple d’un de ces anciens, Salvatore Pina (94 ans). Lui et ses 3 amis, âgés de 88 à 90 ans, passent presque toute la journée ensemble. Ils se voient le matin pour prendre le café. Puis l’après-midi pour jouer aux dominos. Et enfin, ils se retrouvent à nouveau le soir, pour boire le vin local, le Cannonau.
On retrouve cette intense proximité sociale dans toutes les « zones bleues », à commencer par la fameuse « île des centenaires » à Okinawa (Japon). D’Okinawa à Abkazhan, une même solidarité humaine A Okinawa aussi, les liens familiaux sont primordiaux, et les personnes âgées sont respectées et honorées. Mais là-bas, la vie sociale est aussi enrichie par une institution typique, le « moai ». C’est une sorte de « club » dans lequel on est inscrit pour toute la vie, dès le plus jeune âge. Les membres se rencontrent chaque semaine pour être ensemble, rigoler, chanter ou partager le thé. L’objectif, à l’origine, était de régler des problèmes pratiques de la vie en communauté. Mais rapidement, les « moai » sont devenus des familles étendues, dans lesquelles chaque membre sait qu’il pourra s’appuyer sur les autres en cas de difficulté. Le chercheur Dan Buettner mentionne le cas de deux femmes qui faisaient partie du même « moai » depuis 98 ans. A 102 ans, elles continuent à se voir, à boire du saké. Il leur arrive de se disputer, comme un vieux couple, mais elles savent qu’à la moindre difficulté, elles pourront compter l’une sur l’autre.
Le « yuimaru », la solidarité, est une valeur clé à Okinawa. Lorsque vous construisez une maison, tout le village est là pour vous apporter de l’aide. Chacun sait qu’il peut compter sur son voisin s’il a besoin d’un coup de main ou s’il tombe malade. Un bel exemple est cette femme âgée qui tenait une petite boutique familiale. Lorsque son mari est mort et qu’elle n’avait plus grand chose à vendre, les habitants du quartier continuaient à passer la voir, pour faire quelques achats et surtout lui tenir compagnie.
On retrouve la même convivialité et solidarité dans toutes les « zones bleues » où vivent le plus de centenaires. Dans la république d’Abkazhie, dans le Caucase, on trouve souvent 3 ou 4 générations sous le même toit. La vieillesse est perçue comme source de respect et de sagesse, et non comme un fardeau. Même chose à Vilcabamba, au Pérou. Et quand on regarde ce qui se passe dans nos pays occidentaux, on s’aperçoit que la richesse des relations sociales y est aussi un facteur clé de santé et de longévité.
Les relations humaines, le vrai secret de la longévité
C’est notamment la conclusion de l’extraordinaire «
étude d’Harvard »,
commencée en 1938 et encore poursuivie aujourd’hui.
Depuis près de 80 ans, des chercheurs ont observé minutieusement le parcours de vie de centaines d’Américains. Sur les 724 du départ, 60 sont encore en vie. Chaque année, ces hommes sont interrogés en détail sur leurs habitudes de vie. Les chercheurs ont aussi accès à leurs dossiers médicaux, leurs analyses sanguines. Ils savent à peu près tout de leur vie, depuis leur adolescence avant la seconde guerre mondiale !
Ils ont pu analyser les habitudes de vie protectrices : celles qui permettent de vieillir en bonne santé… et celles qui menaient à la maladie ou la mort prématurée. Sans surprise, les chercheurs ont observé que l’alcoolisme, le tabac et l’absence d’activité physique étaient délétères pour la santé. Mais lorsque le directeur actuel, le Dr Waldinger, a cherché à synthétiser les innombrables enseignements de cette étude, il a eu cette phrase : «
La conclusion la plus nette que nous pouvons tirer de cette étude de 75 ans est celle-ci :
de bonnes relations nous maintiennent heureux et en bonne santé. C’est tout. »
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Le (regretté) Dr David Servan-Schreiber le résumait à sa façon :
« Ce qui importe, c’est le sentiment de pouvoir être soi, complètement, avec quelqu’un d’autre. De pouvoir se montrer faible et vulnérable autant que fort et radieux. De pouvoir rire mais aussi pleurer. De se sentir compris dans ses émotions. De se savoir utile et important pour quelqu’un. Et d’avoir un minimum de contact physique chaleureux. D’être aimé, tout simplement. » Le paradis, c’est les autres.
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Comme par hasard, la conclusion de ces études va dans le même sens que l'étude qui avait été faite au sujet de
la survie des entreprises :
une raison essentielle, totalement sous-estimée généralement, était que
le dirigeant se sentait pleinement soutenu par son conjoint !